Association VIE Vendée » 23 janvier 2014

Daily Archives: 23 janvier 2014

Bulletin 2014 dossiers d'actualité

Quelles conséquences pour Saint Gilles Croix de Vie ?

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Le projet de SCOT prend acte de l’armature urbaine de notre commune Sa proximité avec les communes de Saint Hilaire de Riez, du Fenouiller et de Givrand l’inscrit dans un pôle urbain dont elle constitue le noyau avec la commune de Saint Hilaire de Riez. Un pôle sud comprendrait les communes de Brem et de Brétignolles. Un pôle rétrolittoral intégrerait les communes de Coëx, Commequiers et autres bourgs. Le SCOT prévoit pour 2030, une augmentation démographique portant à 30 000 le nombre d’habitants sur le territoire cantonal avec pour conséquence une densité urbaine de 10 à 40 logements à l’hectare. Afin de contenir l’expansion urbaine au profit de la préservation des terres agricoles et des espaces naturels, l’orientation est à la concentration urbaine : plutôt le renouvellement du tissu urbain que le grignotage du foncier rural par de nouveaux lotissements. Appliquées à Saint Gilles Croix de Vie, ces orientations devraient se traduire par la construction de 140 à 150 logements par an à l’horizon de 2030, y compris les logements sociaux. Rappelons à ce titre que notre commune, avec ses 6% de logements sociaux est encore très loin de l’application de la loi prévoyant que 20% du parc des habitations soient dédiés à ces logements. Le fait que notre commune ne soit pas la plus en retard du canton ne justifie pas qu’il n’y ait pas plus d’efforts faits en ce domaine. Enfin une approche quantitative du logement ne répond pas aux questions sociales que pose la démographie particulière de Saint Gilles Croix de Vie qui voit progresser le nombre des jeunes et surtout des seniors plus vite que celui des autres classes d’âge. Cette situation induit des besoins spécifiques en termes d’aménagements et d’équipements à commencer, pour l’ensemble des quartiers, par des trottoirs plus accessibles, plus larges, moins pentus, ponctués par davantage de bancs, une circulation routière, piétonne et cycliste mieux sécurisée, sans ruptures. En Densité (de 40 à 10 logements/ha en moyenne) et Diversification de l’offre résidentielle (Source Rapport SCOT) 10 termes de services, il y a lieu de favoriser la création de davantage de lieux d’expression culturelle, de rencontres intergénérationnelles, et d’autres spécifiquement dédiés à des activités propres à chaque âge. Aux deux bouts de la chaîne des âges, se manifeste le besoin d’ouvrir davantage de lieux d’ accueils pour les tout petits et d’hébergements médicalisés pour les seniors qui ne se contentent pas des offres lucratives, sélectives selon l’âge, la santé et les ressources. La pénurie en ces domaines ne peut qu’inciter des réponses mercantiles afin de combler les vides. Enfin la tendance à favoriser la chirurgie ambulatoire nécessite de réfléchir aux conséquences sur les normes d’habitation, d’accessibilité, de circulation inter et intra-urbaine pour recevoir les soins, suivre les rééducations, assumer les tâches de la vie quotidienne et se distraire. Sont à concevoir des équipements collectifs capables de favoriser la continuité des soins, la qualité de la convalescence et la continuité du confort quotidien quels que soient les aléas de santé et les contraintes imposées par l’âge. Ainsi peut-on constater que le bienêtre des personnes à tous les âges de la vie dépend d’une vision partagée de l’aménagement du territoire cantonal par les décideurs, de la convergence des actions et de la complémentarité des moyens. Tout un programme !

Michelle Boulègue
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LE SCOT ? PLUS TARD !

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Qu’est- ce que le SCOT ?
Le SCOT est le sigle désignant le Schéma de Cohérence Territoriale, tel que défi ni par l’article L 122-1-12 du code de l’urbanisme. Il a pour but de définir et d’encadrer les politiques publiques d’urbanisme, du logement, du transport et des équipements structurants dans les domaines du tourisme, de la culture, de l’écologie, de la protection des espaces naturels, des réserves naturelles et de la lutte contre les évolutions destructrices de l’environnement et de la biodiversité. OUF !
De fait, le SCOT définit pour l’essentiel et pour le canton, notre cadre de vie, sa préservation, ses perspectives d’évolution et les articulations à préserver entre le tissu urbain, les espaces verts et l’environnement. Facteur de la modernisation des cités et de leurs liaisons, il est également garant des conditions de sécurisation du bâti face aux risques climatiques tout autant que de la valorisation du patrimoine en cela qu’il est un atout touristique. A ce titre, sa définition doit précéder celle du Plan Local d’Urbanisme de chaque commune afin que celui- ci satisfasse à ses orientations et à ses principes directeurs. Il est donc nécessairement contraignant pour les communes. C’est actuellement l’objet d’un bras de fer entre l’Etat et les maires, ces derniers mettent tout leur poids politique dans la balance pour garder leurs prérogatives quand à la définition de leur PLU. Le SCOT doit lui-même être compatible avec la Loi littorale (1986), tenir compte des plans de prévention des risques d’inondation (PRI) et du schéma de renouvellement urbain (SRU) et enfin intégrer le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE). L’exercice est très complexe pour ceux qui ont la charge de l’élaborer car il s’agit de définir un projet de politique territoriale cohérente, capable d’équilibrer et de stimuler les dynamisme sociaux, économiques et culturels sur le territoire cantonal qui est, lui-même, loin d’être homogène si l’on veut tenir compte des enjeux des zones littorales et rétrolittorales.

Une élaboration à rebondissements.
La difficulté de la tâche incombe à la Communauté de Communes après l’échec d’une première version retoquée 9 en 2008 par le Préfet de Vendée qui n’a pas trouvé suffisamment de cohérence territoriale à la lecture du catalogue d’intérêts disparates concocté par les différentes communes du canton qui s’empressèrent, néanmoins, d’élaborer leur PLU respectif, mettant délibérément la charrue avant les boeufs.
La Communauté de Communes a donc remis l’ouvrage sur le métier avec le concours technique des services de la Préfecture afin de mener à bien l’élaboration du SCOT, par étape: le diagnostic en 2010, l’élaboration du plan d’aménagement et de développement durable (PADD) en juin 2011. Ce rapport a fait l’objet d’un débat en Conseil de la Communauté de Communes pour un ajustement en janvier 2012. Le document de synthèse est consultable depuis janvier 2012 auprès des communes concernées. L’ensemble des observations recueillies a été intégré dans un document d’orientation et d’objectif (DOO) qui fut présenté en Conseil de la Communauté de Communes en 2012. Sur la base de ces différents documents, une première mouture du SCOT a été arrêtée en mars 2013. Et son approbation définitive était prévue pour juin 2013, le temps pour les communes de se prononcer et qu’il soit procédé à d’ultimes ajustements. D’ors et déjà on pourrait regretter la faible place faite aux transports collectifs dans ce rapport. L’approbation finale était prévue en juillet 2013 suivie d’une d’enquête publique jusqu’en novembre 2013 afin que les habitants des communes concernées fassent connaître leur avis et qu’il puisse en être tenu compte ou non dans la rédaction définitive qui devait être arrêtée fi n 2013 en Conseil de la Communauté de Communes. Le 18 juillet 2013, le SCOT n’a pas été approuvé en Conseil de la Communauté de Communes reportant sa mise en oeuvre à une date ultérieure.

Densité (de 40 à 10 logements/ha en moyenne) et Diversifi cation de l’offre résidentielle (Source Rapport SCOT)

Densité (de 40 à 10 logements/ha en moyenne) et Diversifi cation de l’offre résidentielle
(Source Rapport SCOT)

Pourquoi ?
Deux motifs expliquent ce blocage : – Quelques communes ont refusé d’approuver un document annexe, le schéma de développement commercial, qui ménageant le commerce de proximité limite pour certaines d’entre elles l’implantation de grandes surfaces commerciales sur leur territoire. – La Commune de Saint Maixent s’est vue invitée, sur proposition des services de la Préfecture et avec l’accord de l’ensemble des autres communes, à accepter d’augmenter sa densité urbaine en passant de 10 à 15 logements par ha. Pour Saint Maixent, cette disposition ne tient pas compte de son bassin économique qui, faute de pouvoir offrir des emplois en proportion la verrait exposée au risque de devenir une ville dortoir. C’est pour Saint Maixent une menace pour son identité. A ce jour la situation est toujours bloquée. Les tribulations de l’élaboration du SCOT témoignent de la difficulté qu’il y a à parvenir à une vision politique partagée en matière d’aménagement du territoire à l’échelle du canton. La complémentarité des investissements et la mise en commun des compétences va de soi sur le papier. C’est moins évident sur le terrain. En attendant de voir le nouveau SCOT enfin approuvé, place aux surenchères, aux effets d’annonce et au gaspillage de la ressource collective en pleine période de restriction budgétaire.

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Restauration du quai du Port Fidèle

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Du 13 mars au 28 juin 2013, les gillocruciens et les touristes ont pu observer les travaux de restauration du quai du Port Fidèle, sur la rive gauche de la Vie non loin du pont de la Concorde.
Jusqu’au samedi 22 mai 2013, le chantier occupait pratiquement toute l’emprise du quai jusqu’à la piste cyclable et le trottoir du pont de la Concorde n’était plus accessible aux piétons, contraints (pour ceux qui observaient la signalisation) à un détour par le cheminement sur la passerelle. C’est l’entreprise CODA*, génie civil et maritime, responsable du chantier, qui a procédé aux travaux de reconstruction du parement du quai du Port Fidèle.

L’effet du temps et peut-être l’utilisation d’un ciment non adapté à un usage maritime ont engendré plusieurs désordres dans ce parement maçonné (qui a néanmoins tenu presque 30 ans):

  • Décollement du parement par rapport au mur en béton armé de soutènement.
  • Dis-jointoiement de la maçonnerie fragilisant la tenue des pierres.
  • Fracture longitudinale entre le parement et les pierres de couronnement sur la quasi-totalité de l’ouvrage.
Le quai du Port Fidèle en restauration

Le quai du Port Fidèle en restauration

 

En conséquence de ces désordres, une reconstruction totale d’un parement maçonné a donc été décidée par le Conseil Général de la Vendée. La restauration s’est portée sur la partie du quai du Port Fidèle située en aval du pont de la Concorde, sur une longueur d’environ 90 mètres, jusqu’à l’endroit de l’ancienne grue de levage (similaire à celle existante proche de la criée) dont il ne reste que l’embase du mât.
Le résultat de l’appel d’offres (marché public) lancé en octobre 2012 a attribué le marché de la restauration du parement à l’entreprise CODA-GCM le 20 février 2013, pour un montant HT de 149 655,50 €.
Au cours des 150 dernières années, les travaux du quai du Port Fidèle** ont concerné successivement :

  • 1846 – 1848 : construction du grand quai de débarquement de Saint Gilles (actuellement quai du Port Fidèle) en aval du pont suspendu (actuellement pont de la Concorde) en remplacement du perré maçonné de 1838.
  • En 1984, une structure en béton armé en T inversé est construite à environ 3 mètres devant l’ancien quai maçonné. Pour rappeler l’aspect de l’ancien quai, celui-ci, en béton, a été revêtu d’un parement maçonné de «pierres de pays» (carrière de Brétignolles sur Mer), hourdées et jointoyées sur 30 cm d’épaisseur en section courante et sur 25 cm à la base.

Denis Draoulec

* La société CODA, domiciliée près de La Rochelle (17440 Aytré), est spécialisée dans la construction d’ouvrages d’art de génie civil et de travaux maritimes. Elle appartient au groupe Etchard (de Bayonne). 
**Jusqu’en 1965, le chantier naval (créé par Benjamin Bénéteau en 1884), quai des Greniers, utilisait le quai du Port Fidèle pour arimer et terminer l’accastillage des bateaux de pêche (thoniers chalutiers jusqu’à 21 mètres) qui était fabriqués en bois (chantier présent quai des Greniers de 1884 à 1965).