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Bulletin 2019 Environnement

BILAN DES SORTIES NATURE 2018

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Au cours du printemps et de l’été 2018, nous avons accueilli quatre-vingts personnes d’âges et d’intérêts très variés.

Mi-mai, nous avons reçu un groupe de 35 enfants d’Hayange, en colonie de vacances à Notre-Dame-de-Monts. Après un petit passage sur le rivage et un peu de « pêche », ils se sont particulièrement intéressés aux galets et interrogés sur les noms des roches qui les constituent.

Ensuite, au cours de nos 3 sorties dans la dune, une vingtaine de personnes se sont penchées sur nos immortelles, œillets des dunes, et autres plantes caractéristiques de ce milieu, protégé en raison de sa fragilité et de la rareté de sa flore. On note aussi un grand intérêt pour la présentation de l’évolution du trait de côte.


En juillet, la sortie « Marais », dont nous avons dû repousser la date à cause de la pluie, n’a attiré que 8 personnes ! Nous pensons ne pas la reconduire l’an prochain.

La sortie « Corniche » a attiré 19 personnes, très intéressées, et dont certaines ont rappelé dans l’été pour demander une autre sortie. Nos présentations : géologie par Cathy, les oiseaux par Pierre, les plantes de la côte par Janine, les algues par Françoise, et les petits animaux de l’estran par Cathy, ont entraîné de nombreuses questions. Participation intéressante de tous. Un de nos visiteurs nous a transmis des photos. Nous l’en remercions.

Au total, un bilan passionnant qui nous encourage à poursuivre dans la transmission des connaissances concernant la richesse de notre environnement.

Janine Bureau, Catherine Chauvet

Bulletin 2019 Environnement

LE JARDIN DES INCROYABLES JARDINIERS

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L’INCROYABLE JARDIN DE M. TORTERUE

Ici, on plante, on arrose, on partage ! Derrière les grilles grandes ouvertes de l’Hôpital de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, l’ancienne pelouse est devenue un jardin participatif du mouvement des « Incroyables Comestibles », où légumes et fruits se mêlent aux fleurs. Les résidents de l’EHPAD et de l’AMAD goûtent nos récoltes, une classe découvre les gestes de la terre, les voisins profitent du lieu et échangent commentaires et conseils… C’est cette aventure que nous vous racontons en images.

  • D’Incroyables Jardinières et Jardiniers, et leurs partenaires

Il y a toujours quelque chose à faire au jardin, et toutes les compétences sont les bienvenues


Un jardin, c’est d’abord un sol, et chez Mr Torterue, on le bichonne ! Les jardiniers s’amusent en recyclant des matériaux souvent négligés en support de culture, une couche après l’autre : facile à réaliser, une telle « lasagne » peut être plantée dès sa création ; elle est riche en humus favorable à la nutrition des plantes et retient davantage l’eau qu’un sol habituel.

L’important étant d’alterner apports en carbone : paille, cartons, chiffons inutilisables, feuilles mortes… et en azote : crottin, fumier, tontes de pelouses non grainées, fanes de légumes…

Tous œuvrent avec précision, aussi bien les adultes du Centre de Formation Professionnelle de La Roche-sur-Yon au maniement de la pelle mécanique…

… que les Incroyables Jardiniers lors de la plantation d’arbres.

Le jardin débordant d’énergie et d’enthousiasme !
  • Les réalisations : un verger-potager, cadre de vie et de partage

Déambuler dans le jardin, profiter de la variété de formes, de couleurs, soulignée par son agencement bien pensé, puis y faire une pause grâce au mobilier de jardin également réalisé sur place … cet espace est ouvert à tous, venez bénéficier de ses charmes.


Le soleil de mai illumine les plates-bandes de cultures associées (photo CAUE)

Futures pêches à venir (arbre planté en décembre 2017)!

Valides et personnes en fauteuils roulants se retrouvent autour de la table mixte faite sur-mesure.

Réalisé en bois de palette, ce banc permet de profiter de l’ombrage du tilleul.
  • Habitués ou de passage, des visiteurs de tous âges…

Dans son Incroyable Jardin, Mr Torterue aime à recevoir ! Nouvelles têtes ou flâneurs réguliers, jeunes comme anciens, tout le monde est le bienvenu, que ce soit pour un moment de détente, d’apprentissage ou de fête ! 


Les résidents de l’EHPAD viennent en habitués.

Les anciens de l’AMAD apprécient aussi le cadre du jardin.

Toucher, sentir, déguster, observer : ici, les petites mains de l’Ecole Sainte-Croix jardinent…


… quand les plus grands suivent avec attention une sensibilisation aux techniques de jardinage respectueuse de l’environnement. (Photo CAUE)

Le jardin met en valeur les œuvres des anciens…

… et se fait l’écho de la bonne humeur des jardiniers, heureux d’y pique-niquer

Venez nous rejoindre au jardin, (20 rue Laennec, côté Saint- Gilles) ! Nous y sommes tous les mardis, à partir de 14h, et le 3ème samedi de chaque mois, à partir de 9h.

Intéressé-e mais pas envie de mettre les mains dans la terre ? Mr Torterue a aussi besoin d’un coup de pouce pour penser et fabriquer des meubles (palettes, bricoleurs, …), pour faire connaître son Incroyable Jardin (relation presse, photo reportage, …), pour animer les visites des classes d’enfants et les séances de sensibilisation des adultes, pour concevoir et réaliser la décoration artistique de son Incroyable jardin, et pour plein d’autres choses encore… passez une tête au jardin !

Pour en savoir plus : http://lesincroyablescomestibles.fr/saint-gilles-croix-de-vie/

Jean-Louis Charrier, Sophie Guillet et Michèle Tramoy micheletramoy@wanadoo.fr

Bulletin 2019 Connaissez vous vos rues ?

LA PETITE ÎLE

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C’est vers 1750 que la communauté humaine de Croix-de-Vie rattache la Petite-Île au « continent ». On comble un bras de mer qui empruntait la rue du Bac, bien nommée car un bac existait à cet endroit, au niveau de la pharmacie actuelle, traversait la place de l’Église et gagnait la rue Servanteau pour rejoindre le fleuve VIE. Ce lieu a été le théâtre d’une partie de notre histoire dont les traces mémorielles entretiennent la distinction entre giras et croix-de-viots. Dès 1535, les idées de la Réforme s’étendent jusque dans l’Ouest. Des communautés calvinistes de l’Église Réformée s’installent à Olonne, aux Sables d’Olonne, à Saint-Gilles-sur-Vie. Dans ce dernier lieu, un certain nombre de familles protestantes, ne pouvant trouver des terrains pour se loger, les demandent auprès du seigneur de Saint- Hilaire, La Motte-Ruffée, qui leur propose la « Petite-Île ». Ce quartier est développé de 1551 à 1609 par des familles protestantes. Marie de Beaucaire, de la grande Maison catholique de Luxembourg, récupère la baronnie de Riez dont le fief de La Motte-Ruffée. Elle s’intéresse à Saint-Gilles-sur-Vie en créant deux quais de 1584 à 1610 et elle engage des familles catholiques à s’installer sur la Petite-Île, hameau qui prend le nom de Havre-de-Vie, puis Croix-de-Vie au XVIIe siècle.

La Petite-Île au début du XVIIe siècle – la chapelle St Joseph de 1610 et le premier moulin © CRHI

L’histoire va aider Marie de Beaucaire dans son projet. En effet, depuis l’unité espagnole en 1492, la reine Isabelle de Castille, avec l’aide de l’Inquisition, chasse tout ce qui n’est pas de « race blanche, de souche espagnole et catholique ». Les Juifs en 1391, puis les Maures musulmans installés depuis le IXe siècle sont expulsés dès 1492. Enfin les générations de Maures, convertis au catholicisme et intégrés, sont expulsées dès 1609. Ces derniers sont appelés Morisques. De nombreux bateaux de toute l’Europe, dont des capitaines d’Olonne et de Saint-Gilles-sur-Vie les transporteront de l’Espagne vers le Maroc, mais aussi vers la France dont Olonne et Croix-de-Vie. Marie de Beaucaire les accueillera sur la Petite Île. En 1610, on recense 120 familles sur la Petite-Île dont 100 familles catholiques et 20 protestantes.

Ces Morisques nous apportent la technique de la pêche à la maille, pour la sardine. Cette pêche commence au large des côtes du Maroc ; puis, suivant le poisson, les pêcheurs longent les côtes portugaises, espagnoles et françaises jusqu’en Vendée, puis vers l’Irlande.

Par la suite, la bataille des Mathes (1622), la débâcle de Rohan Soubise devant le Roi Louis XIII et les massacres de protestants qui s’ensuivent (4 000 morts), vont avoir pour conséquence une émigration des familles protestantes de Saint-Gilles et Croix-de-Vie vers l’Europe du Nord ou le Nouveau Monde. Le protestantisme s’éteint peu à peu dans la région lorsque l’on obligera les Réformés à abjurer de leur foi en 1685. Ce quartier, qui s’appellera parfois le quartier du Maroc, aura les allures d’un village méditerranéen qui contrastent avec le reste de la commune. Les maisons de pêcheurs sont basses et colorées, organisées autour d’une cour qui réunit plusieurs familles, lieu de rencontre et de travail où l’on ramande et fait sécher le filet.

Au fil de la promenade dans ce quartier historique, il est à remarquer la montée de la rue Anatole France, (3,70 m au-dessus du point 0 de la mer), point culminant du rocher de l’ilot et première rue créée en 1574. Plus bas, la marque de Xinthia (montée des eaux à plus 0,50 cm du niveau 0 de pleine mer) a été apposée sur les murs du croisement de la rue de La Roussière et rue de la Garance, pour rappeler que la mer regagne ses droits quand elle le juge utile. Enfin, tout ce quartier est construit avec des pierres de lest. Elles viennent de contrées éloignées : Nord de l’Europe, Québec, Afrique… Les bateaux partaient, chargés de fret en direction du nord, du sud, de l’ouest… Quand les marins avaient déchargé leur marchandise et afin de pouvoir naviguer dans de bonnes conditions de flottaison, ils devaient lester leurs bateaux avec des galets trouvés sur les côtes. Ces pierres, arrivées à Saint-Gilles-sur-Vie et Croix-de-Vie, étaient entassées en « caillons » et vendues pour construire les quais, monter des murs de maison ou enclos. Cette maçonnerie est particulière et caractéristique de la Petite-Île. Ces pierres de lest nous racontent l’histoire maritime du XVIe au XVIIIe siècle sur les côtes du Bas Poitou.

Bernard de Maisonneuve
bdemaisonneuve@gmail.com