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Hommage à Jean Marcel Couradette

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Mince et droit, le mot aimable aux lèvres, toujours un projet en tête, Jean Marcel Couradette avait fait de Saint Gilles Croix de Vie son port d’attache avec une prédilection pour les dunes de la Garenne et du Jaunay.

Il nous a quitté le 2 avril 2010, soudainement vaincu par une maladie insidieuse à laquelle son grand âge ne lui a pas permis de résister.

Rien ne prédisposait ce béarnais, né à Bègles en 1915, à devenir vendéen de cœur. Son  1er poste, décroché après son diplôme d’ingénieur agronome, en qualité de professeur d’agriculture rattaché à la direction des services agricoles de Vendée, à la Roche sur Yon, lui firent découvrir ce département attachant. Mobilisé en 1939/1940 en qualité de sous officier, il retrouva ses fonctions, une fois rendu à la vie civile, nanti de deux citations et de la croix de guerre que lui valurent ses qualités de courage, d’organisation et d’attention aux soldats placés sous ses ordres. Il en faisait rarement cas, tant il était, au contraire tourné vers la vie et attaché aux valeurs d’humanisme. Il servit ses convictions, à sa manière, en se consacrant au professionnalisme des agriculteurs et à la modernisation de leurs exploitations. Il admirait la pugnacité du monde paysan, bien décidé à relever le défi national : passer d’une agriculture vivrière à l’autosuffisance alimentaire du pays. Il se rangea aux cotés de ces paysans en contribuant à leur formation, tout d’abord. Certains de ses élèves  se souviennent encore de lui et de ses enseignements à l’école de la Mothe Achard et à Pétré. Plus tard, en qualité de directeur de la coopérative céréalière, la CAVBLE puis de la CAVAC, il épaula les efforts des exploitants agricole pour augmenter leur rendements en lançant successivement deux  productions révolutionnaires ,la culture du maïs hybride et la culture fourragère. Tout au long de cette vie professionnelle intense tenant davantage de l’engagement militant que d’un esprit carriériste, il aimait à se ressourcer à Saint Gilles Croix de Vie, en famille, lors des week end et pendant les vacances estivales. Aussi, tout naturellement, quand l’âge de la retraite a sonné en 1972, il vint s’installer au 25 quai Gorin, réalisant son rêve.

Alors qu’il s’apprêtait à mener la vie paisible du jardinier, il fut rattrapé par la vie locale.

En 1er lieu, la vie associative quand il s’est agit de limiter les appétits des promoteurs immobiliers sur le cordon dunaire (déjà). Cet engagement au service de l’intérêt général répondait à ses convictions. C’est pourquoi il accepta de prolonger cette expérience en assurant les tâches de secrétaire général du CPNS pendant presque 20 ans.

En 1976, les élections municipales, remportées par Monsieur Jean Rousseau, le firent entrer au conseil municipal, aux côtés du Docteur Alibert, sur la liste d’opposition de la gauche, dans le droit fil de convictions politiques ancrées dés l’enfance. Bientôt il se retrouva seul sur le banc de l’opposition. Sa largeur de vue, sa capacité à privilégier le bien commun plutôt que l’esprit partisan, lui  valurent rapidement l’écoute et l’estime de ses pairs.

A l’époque, les marins, le conseil municipal et les pouvoirs publics affrontaient une difficulté redoutable : le chenal s’ensablait ; une barre de sable s’accroissait à l’entrée du port tandis que la dune de la Garenne s’effondrant sur ses bases, menaçait de rompre dans sa partie la plus étroite, soumise à une fréquentation intensive y compris en voiture. Des projets pharaoniques effrayaient les décideurs. Jean Marcel Couradette proposa alors de restaurer la dune, à moindre frais, en utilisant les apports éoliens de sables, considérables en périodes hivernales. Une discussion instructive avec un expert géomètre l’en avait convaincu.

Le principe, simple, consista à implanter des barrières brise vent suivant rigoureusement les courbes de niveau. Ce fut la tâche des services généraux de la commune Les  sables captés par ces véritables pièges furent ensuite fixés par des oyats, dont les pieds furent préparés dans les serres municipales et plantés par les bénévoles du CPNS et les enfants des écoles, accompagnés de leurs enseignants. Deux hivers plus tard, la végétation d’oyats couvrait la dune. En 1980, «  année de l’arbre », la dune fut plantée de 1000 arbres, côté port. Là encore l’aide des enfants fut décisive. Le pied de la dune, renforcé par des enrochements, était suffisamment conforté pour permettre l’aménagement d’un sentier de promenade que Jean Marcel Couradette fit agrémenter de lieux de repos et équiper de bancs grâce à la générosité du CPNS. C’est devenu l’actuelle promenade Marie de Beaucaire. Cette opération réussie était aussi la mise en pratique des convictions de Jean Marcel Couradette : la coopération de tous en bonne intelligence avec la nature fait plus que force ni que rage budgétaire.

En 1984, La dune du Jaunay était également en très mauvais état. Une route en crête, disloquée, une érosion marine de 1m par an aggravée par les profondes entailles des tranchées en siffle vent rendaient cette dune très mobile. La commune confia, alors, à Jean Marcel Couradette le chantier de la restauration du cordon dunaire. L’ampleur des dégâts justifia de recourir aux grands moyens : remodelage au bulldozer par prélèvement des sables du haut de l’estran, pose de barrières brise vent et plantation d’oyats avec les fidèles du CPNS et les non moins fidèles enfants des écoles et leurs maîtres. En 1988, le cordon dunaire était à son tour couvert des oyats protecteurs.

Les succès obtenus méritaient récompense. En 1986, le CPNS reçu le prix « Nature et Patrimoine » de la fondation Ford France tandis que les jeunes, accompagnés de Jean marcel Couradette, à Paris, reçurent le Grand Prix des Jeunes. En 1988, la ville et le CPNS reçurent le logo de l’année européenne de l’environnement pour « Projet pilote exemplaire de protection de l’environnement ».

En 1990, Jean Marcel Couradette mis une fois de plus ses compétences d’ingénieur agronome et ses talents d’organisation au service de la commune lorsqu’il s’est agit d’aménager et de planter les berges  du Jaunay, sur 13km après le re calibrage de ce petit fleuve côtier. Il Proposa de terminer la promenade ainsi crée, dite « Narcisse Pelletier » par un petit jardin équipé de jeux que ses amis appellent encore « le jardin Couradette ».

Entre temps, partageant la devise des crématistes « La terre aux vivants », il avait rejoint les rangs de l’association crématiste de Vendée. A ce titre et en qualité de conseiller municipal, il veilla à ce que le nouveau cimetière des Terres franches soit doté d’un columbarium et d’un jardin du souvenir.

En 1995, Jean Marcel Couradette décida de prendre du recul et se retira de la vie locale. Pas complètement toutefois, car il créa alors, vite rejoint par ceux qui partageaient ses vues, l’association V.I.E (Valoriser les Initiatives et l’Environnement) selon une conception ouverte de l’environnement, intégrant la préservation des espaces naturels, le patrimoine et le cadre de vie. Il s’employa à faire comprendre au public et particulièrement aux enfants la formation du cordon dunaire et à faire connaître sa flore, mettant en œuvre des talents pédagogiques appréciés. Il eût la satisfaction de voir les travaux de V.I.E reconnus lorsque l’association fut agréée par les pouvoirs publics en tant qu’association locale de préservation de l’environnement.

L’âge venant, Jean Marcel Couradette a gardé intact, son attention aux siens et à ses concitoyens, s’étonnant de l’emballement du monde moderne et se réjouissant de voir ses enfants et ses petits enfant y trouver leur place selon leur goût dans toute la diversité de leurs talents.

Nous garderons de Jean Marcel Couradette le souvenir d’un homme de bien, fidèle à ses convictions et assumant ses engagements sans faillir.

Michelle Boulegue

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Aprés la tempête à Saint Gilles Croix de Vie

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Les pontons du port de plaisance après la tempête

Xynthia a noyé beaucoup des habitations construites en bordure du quai gorin,du quai du Grenier, du quai du port Fidèle, du quai Rivière et du quai Marie de Beaucaire. Cette tempête a mis l’accent sur les aménagements à prévoir au plus tôt afin de mieux protéger  la vie des personnes et les biens tant collectifs que privés. De nombreuses leçons sont à tirer de cette catastrophe qui peut se reproduire. Un quai neuf comme le quai Marie de Beaucaire n’a pas davantage protégé qu’un quai délaissé comme le quai Gorin. Les eaux piégées derrière les palplanches du quai Marie de Beaucaire ont reflué plus tard que la marée. Le parking et les maisons du quai Gorin ont été submergés sous 8ocm d’eau qui s’est répandue dans les rues adjacentes prenant les habitations en tenaille entre ce flot et celui jaillissant des bouches des canalisations saturées des eaux pluviales. Le reflux s’est effectué en deux heures. Mais selon que ces habitations étaient plus ou moins éloignées du plan d’eau, selon leurs équipements propres en pompes et systèmes d’écoulement, selon le degré de surélévation des planchers par rapport au niveau de la rue on constate une exposition différente aux risques et aux dégâts. C’est ainsi que se dessine un chaîne des responsabilités à mobiliser afin qu’une politique  partagée au différents niveaux de l’Etat, des collectivités territoriales, de chacun d’entre nous se définisse et qu’un programme d’actions pluri annuel soit arrêté au plus tôt  en s’appuyant sur la convergence des financements  et des aides fiscales annoncés sous le coup de l’émotion. C’est dans ce but que V.I.E a fait un rapide état des lieux transmis à la mairie ,assorti des commentaires des habitants touchés par l’inondation et encore stupéfaits du peu de soutien et d’information de la part de leur mairie. Le conseil municipal du 8 mars avait eu a débattre sur les orientations budgétaires. Xynthia s’est chargée de dicter un nouvel ordre des priorités. 332000 euros seraient mis sur la table par la mairie, dans l’immédiat. Nous attendons de connaître le programme auquel ces fonds sont destinés.