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Dossiers V.I.E Environnement

L’Assemblée Générale de V.I.E du 9 juillet 2010

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La leçon de Xinthia est prise au sérieux par V.I.E. C’est pourquoi l’association a invité Rapaël Romi à présenter à ses adhérents et amis les enjeux des risques naturels pour le littoral et plus particulièrement pour Saint Gilles – Croix de Vie.
Les titres et les expériences de terrain de R.Romi font de lui un interlocuteur tout désigné pour dresser un état de la question et répondre à celles des participants en ses qualités de professeur de droit public, spécialiste du droit de l’environnement, et consultant auprés des communes de Charentes touchées par la tempête Xynthia.
Aprés un exposé détaillant les différentes lois jalonnant la prise en compte des risques naturels depuis la loi du 13 juillet 1982, Raphaël Romi a mis en scène les acteurs. A ce propos il a souligné, fermement ,la responsablité pénale des Maires pour les dommages physiques et matériels, subis par leurs administrés exposés à des risques naturels ,tandis qu’il incombe au Conseil Municipal d’assumer une responsabilité administrative. Quant à la responsabilité financière, en cas de destruction d’une habitation, si le maire délivre le permis de construire, celui -ci est systématiquement soumis à l’aval de la Préfecture engageant ,par là même ,la responsabilité de l’Etat.Certes, la nouvelle répartition des compétences territoriales renvoie à la Communauté de Commune la charge des travaux . Il n’en revient pas moins au Maire d’assumer la responsabilité des initiatives à prendre afin de protéger la vie et les biens de ses administrés en initiant les études et les actions propres à prévenir et réparer les risques naturels, au mieux.

La conclusion s’impose.La remise en chantier du PLU incombe directement au Maire et devrait être une priorité quand Xynthia a disqualifié radicalement le zonage des espaces inondables présenté dans le document joint en annexe de l’actuel PLU. Les habitants de la « Petite Ile » et du pourtour de l’estuaire de la Vie l’ont appris à leur dépend.Il n’en reste pas moins qu’il incombe aux habitants d’être des plus vigilants quant à l’exposition de leur propriété, actuelle et/ou envisagée, aux risques naturels et à prendre toutes dispositions afin de prévoir une évacuation par les toits. Enfin il ne faut pas oublier que des risques avérés et dont les manisfestations se répètent, ne faisant pas l’objet de prévention suffisante, que ce soit à titre individuel et/ou collectif, risquent
d’ être de moins en moins couverts par les assurances.
Au delà de ce tour d’horizon juridique, les participants se sont inquiétés de savoir s’il y avait lieu de craindre des expropriations.
la réponse de R.Romi a été sans ambiguïté. c’est non pour les quartiers anciens  de Saint Gilles -Croix de Vie. Les futurs lotissements auront à satisfaire , ainsi que actuellement,aux mesures de prévention des risques naturels.
Il reste aux habitants de Saint Gilles Croix de Vie de ne pas oublier la leçon de Xynthia et d’agir solidairement afin d ‘inciter les instances responsables à s’inscrire dans un programme de mesures propres à prévenir les risques naturels que les évolutions climatiques risquent d’aggraver.

Bulletin 2009 Dossiers V.I.E

A propos de désenclavement

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Les habitants de Saint-Gilles-Croix-de-Vie se heurtent souvent à des difficultés pour se rendre à la Roche-sur-Yon afin de recevoir des soins hospitaliers, suivre une scolarité ou simplement pour affaires personnelles. De fait des liaisons existent, plus fréquentes qu’on ne le pense, bizarrement peu connues et de ce fait, peu fréquentées. C’est ainsi que la ligne 172 bis assure 3 AR/jour, mardi, jeudi et samedi. Le vendredi est mieux loti avec 4 AR/jour. Le départ est situé à proximité de la gare SNCF. Les correspondances avec la ligne SNCF Nantes-Bordeaux-Toulouse sont aménagées.
La mise en place de 3 à 4 AR/jour serait un mieux indéniable. Cette hypothèse est étudiée. L’appui des usagers est indispensable pour la concrétiser. C’est pourquoi V.I.E plaide en sa faveur. Par ailleurs des liaisons par car sont programmées avec les Sables à raison de 2 AR/jour.

L’ASLO* est le concepteur par excellence de la politique de désenclavement ferroviaire des communes du littoral vendéen. Nous devons à cette association, bien connue du grand public, 7 AR/jour entre Saint- Gilles-Croix-de-Vie et Nantes. Elle a à son actif la toute prochaine modernisation de la ligne ferroviaire Nantes/Saint-Gilles-Croix-de-Vie. La 1ère étape sera, dès janvier 2009, l’électrification de la ligne Nantes/Saint Pazanne. La durée des trajets sera réduite de 10 mn. En 2010 l’électrification de la ligne jusqu’à Saint-Gilles-Croix-de-Vie permettra de passer à 10 AR/jour avec des temps de trajet raccourcis. Les correspondances avec les lignes TGV en seront facilitées d’autant. Au-delà des axes ferroviaires, l’ASLO réfléchit au moyen de mieux desservir les communes rurales en arrière pays. L’agrandissement de la gare de Saint-Hilaire permettra de faire rayonner à partir de ce site un faisceau de liaisons par cars. Saint- Jean-de-Monts est en pointe sur ce type de schéma pour le Pays-de-Monts. Et Saint-Gilles-Croix-de-Vie ? Ce type de projet aurait tout à fait sa place dans une politique interagglomération entre Saint-Hilaire, Notre-Dame-de-Riez, Le Fenouiller et Givrand. Ce circuit pourrait s’articuler à un parcours intracommunal qui permettrait, à partir des points de départ/arrivée des cars SNCF, d’organiser pour commencer, des passages en boucle reliant, par exemple : la gare SNCF, le centre ville quartier Croix-de-Vie, la Villa Notre-Dame via le centre ville du quartier Saint-Gilles (comme actuellement), la grande plage, l’hôpital local, le Centre E. Leclerc, le Super-U, Cinémarine et le Casino. Ces passages systématiques et réguliers devraient être complétés par des navettes et des transports à la demande.

Au-delà de cette simple ébauche on voit tout l’intérêt pour une commune de s’inscrire dans une logique intercommunale afin de concevoir une politique de transport adaptée à un bassin de vie de 30000 habitants constitué par les communes de St-Hilaire, Notre-Dame-de-Riez, Le Fenouiller, St-Gilles-Croix-de-Vie et Givrand. Ce périmètre élargi devrait inspirer une coopération intercommunale permettant de créer des dispositifs adaptés à la nouvelle mobilité des habitants et à leur qualité de vie.
Le SCOT est le cadre légitime d’une telle réflexion.
A la demande de la préfecture, il doit être remis en chantier afin d’être plus en phase avec les enjeux de développement du littoral. C’est le moment de mettre la question des liaisons intracommunales et interagglomérations sur le tapis. Nous n’y résistons pas.
*Association Sud Loire Océan

Jackie Prieur

Bulletin 2009 Dossiers V.I.E

La Villa Notre-Dame : quel avenir ?

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L’avenir de la Villa Notre-Dame est incertain d’ici 4 ans. V.I.E a décidé d’en parler ouvertement en partant du principe que poser un problème à temps est encore le meilleur moyen de le résoudre. Au delà de la centaine de salariés directement concernés, ce devrait être le problème de tous. Saint-Gilles Croix-de-Vie va perdre des emplois qualifiés au moment où la filière pêche traverse une grave crise. Le ralentissement de la croissance déstabilise notre offre en loisirs et tourisme. Pour les habitants c’est tout aussi préoccupant. Outre les risques qui menacent à tout moment notre intégrité physique, l’allongement de la durée de vie s’accompagne d’une perte de mobilité. L’accès sur place, à un pôle de rééducation multifonctionnel est sécurisant.

Etat des lieux :
A l’origine de ce départ annoncé, l’Agence Régionale d’Hospitalisation est décidée à restructurer l’offre départementale de rééducation multifonctionnelle pour adultes et enfants. Cette option aura pour conséquence, l’installation à Nantes, dès 2009, du département « jeunes » de la Villa Notre Dame, soit 23 emplois. Le département « adultes » devrait rejoindre plus tard le pôle hospitalier de La Roche-sur- Yon. D’ici 4 ans, 80 emplois, environ, seraient concernés. Il n’est pas question de contester cette décision qui veut améliorer l’efficacité des financements de la Sécurité Sociale. Il est notoire que l’organisme gestionnaire, les Mutuelles de Vendée s’emploient à préserver les intérêts des salariés dont les emplois sont liés aux lits déplacés. Dans tous les cas c’est pour la Villa Notre Dame, la suppression des lits et des emplois correspondants, qualifiés et hautement qualifiés. C’est une pénalité pour l’économie locale. L’hypothèse de voir le site transformé en hôtel de luxe n’empêchera pas la diminution du nombre des emplois et leur précarisation à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.

Que faire ?
V.I.E considère que la suppression des derniers lits de la Villa Notre Dame d’ici 4 ans donne un délai suffisant pour étudier l’opportunité d’une nouvelle vocation pour cet l’établissement à condition qu’il ne soit pas dans les projets de la Congrégation des Soeurs de Saint-Charles de vendre le bâtiment en vue de soutenir leurs missions sous d’autres latitudes. Par lettre du 13 mai 2008, la Mère Supérieure Générale a affirmé à V.I.E. «qu’il n’est pas question (pour nous) de vendre la Villa Notre-Dame». Au contraire V.I.E a reçu un vif encouragement à rechercher avec les parties prenantes les moyens de doter la Villa Notre-Dame d’un nouveau projet. Le gestionnaire de la Villa Notre Dame et les « amis de la Villa Notre-Dame » ont été informés de nos démarches et nous leur avons communiqué ce courrier décisif pour la Villa Notre-Dame.

Quelle nouvelle vocation ?
Le schéma régional d’organisation sanitaire et social 2006-2010 pour les Pays de Loire et les praticiens spécialistes annoncent un grave déficit en lits de soins de suite et de réadaptation. Ce constat est aggravé par le fait que, le long de notre littoral, d’ici 2030, un habitant sur deux aura plus de 60 ans. Saint-Gilles- Croix-de-Vie, situé à la charnière de deux secteurs sanitaires Challans et les Sables d’Olonne, serait un site privilégié pour répondre aux futures demandes et compléter l’offre hospitalière et de soins ambulatoires. Plusieurs secteurs sont déjà prioritaires en soins de suite : la neurologie, la cancérologie, la gérontologie, les poly-pathologies et l’accompagnement des personnes en fin de vie. Cette analyse permet d’avancer que la création de 80 lits, répondant à ces nouveaux besoins, est réaliste. Le parfait état de la Villa Notre Dame, et le délai d’application de l’actuelle réorganisation donnent le temps de concevoir de nouvelles missions. D’autant que de nouvelles opportunités se présentent. Par exemple, un partenariat avec le «Vent du Large» qui accueillant la future école nationale de skippers devra mettre à la disposition de ses stagiaires un centre de remise en forme. Or les compétences et les équipements existent déjà à la Villa Notre-Dame, à deux pas. Des complémentarités à imaginer ? Précisément, un partenariat mobilisant toutes les parties prenantes ouvrirait de nouvelles perspectives. Pour V.I.E ne rien tenter serait une faute.

Jean Georger