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Bulletin 2013 Les dossiers d'actualité

Qu’en est il du logement social à Saint Gilles Croix de Vie ?

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Le nouveau SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale), après une première mouture refusée par le Préfet, va dans le sens d’une densification urbaine sous la forme d’une conurbation dont le pivot en serait Saint Hilaire de Riez et Saint Gilles Croix de Vie élargi aux communes du Fenouiller, Notre Dame de Riez et Givrand. Un pôle secondaire d’urbanisation serait constitué de Brétignolles, de Brem et des communes limitrophes. Selon cette orientation ont compterait 66000 en 2030 sur le canton, selon une croissance annuelle de 1,9% soit 800/900 logements neufs par an. L’objectif 2013/2018 serait d’affecter 387 hectares par an à la création de nouveaux logements soit 24 habitations par hectares et par an. L’identité actuelle des communes en serait très profondément transformée.
A Saint Gilles Croix de Vie l’objectif est de créer 140 à 150 logements/an avec une densité de 40 logements à l’hectare soit une consommation de 3,5 hectares/an. De telles perspectives imposent de réfléchir globalement, dès maintenant, en terme d’infrastructures, de desserte des réseaux des fluides et d’énergie, du plan de circulation individuelle et collective tous modes de déplacement inclus, dont le covoiturage, parkings, ainsi qu’à l’aménagement du cadre de vie collectif.* A Saint Gilles Croix de Vie, le logement social doit être placé au coeur du débat. La situation n’est pas brillante en dépit de petits programmes d’accession à la propriété. La commune ne peut guère se prévaloir de plus de 6 à 7% de logements sociaux dont le programme le plus récent a été réalisé en 2012 par Vendée Habitat rue des Fontenelles. D’ici 5 ans il est envisagé de construire 80 logements sociaux sur l’ensemble du canton dont 70% sur les communes de Saint Hilaire, Saint Gilles, Brétignolles, Givrant et le Fenouiller. 20% se répartirait sur Brem et les communes proches, les 10% restant seraient répartis sur les communes moins dotées en service à la personne.

Pour l’heure, la politique du logement social à Saint Gilles Croix de Vie privilégie depuis le 22 février 2008, l’accession à la propriété en application de la loi N° 2006-872 du 13 juillet 2006 modifiée depuis le 1er janvier 2011 et instaurant le prêt à taux zéro (PTZ), aidé par l’Etat pour acheter ou construire un logement en France. Depuis le 22 avril 2011 le soutien du Conseil Général et celui de la Commune (conseil municipal du 9 mai 2011) complète cette aide de l’Etat. L’obtention de ce type de prêt est réservée à des candidats à l’accession pour une résidence principale dont les revenus sont inférieurs ou égaux à ceux du prêt locatif à usage social (PLUS). Ce prêt s’assortit d’une subvention de 1500 euros accordée par le Conseil Général. Des dispositions sont prévues pour protéger les acquéreurs en cas d’accidents professionnels ou de santé. Les bailleurs, pour leur part, peuvent être bénéficiaires de subventions incitatives pour les logements de BBC (Bâtiment Basse Consommation).

Dans le cadre de cette politique, la commune a décidé lors du conseil municipal du 6 juin 2011, d’acquérir 5 lots de 300 m2 au lotissement des Côteaux de la Croix au prix de 1011.66 euros HT le m2 soit un coût global de 152 490 euros TTC. Les primo accédants qui ont acquis ces lots à prix coûtant ont également bénéficié de la prise en charge des frais de notaire. Les dossiers ont été sélectionnés dans le respect des critères de ressources et dans le cadre d’un partenariat avec l’ADIL et le CCAS.
Deux bailleurs gèrent et construisent des logements sociaux locatifs, «Vendée Habitat» et la société anonyme d’HLM «Vendée Logement». Le CCAS* donne pour sa part un avis sur les demandes adressées à l’un ou l’autre de ses bailleurs qui disposent d’un parc comprenant des logements allant du T1 au T6. L’information serait incomplète si nous ne citions l’association «Habitat et Humanisme» à but non lucratif, véritable recours pour ceux qui butent cruellement sur l’accès à un logement quand les ressources ne suivent pas. Cet organisme s’est constitué un parc de 87 logements locatifs en partenariat avec des propriétaires qui partageant ses objectifs, refusent la spéculation foncière. Ceux ci lui confient la gestion de leurs biens en ayant l’assurance de voir honorer les engagements contractuels.

A Saint Gilles Croix de Vie, en dépit de la convergence des efforts publics et associatifs, le logement social, particulièrement de type locatif, reste trop en deçà des besoins dans un contexte déjà difficile que la crise a durci. Certes la commune ne dispose pas de grandes réserves foncières. Raison de plus pour en garder la maîtrise. Un programme de logements sociaux serait le bienvenu sur les terrains que n’occupera pas l’hôpital local après l’annulation de son projet de transfert. Faute de volontarisme,
ceux d’entre nous dont les ressources sont faibles voire précaires sont contraints à un véritable parcours du combattant.
Il y a urgence !

Michelle Boulegue

* Centre Communal d’Action Sociale. Ilustration de l’implantation des programmes sur la commune

Bulletin 2013 Les dossiers d'actualité

Joies et risques à la Grande Plage de Saint Gilles Croix de Vie

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La montée en puissance des sports nautiques est telle que durant la saison, notamment pour des raisons de sécurité, des chenaux d’évolution (cf carte ci-dessous) ont été organisés pour chaque discipline de sport nautique. Durant la saison estivale, les baigneurs peuvent ainsi profiter des vagues sans être heurtés par une planche de surf. Seul le bodyboard est permis dans la zone des baigneurs. S’équiper de ce bodyboard (relié au poignet par un bout appelé leash) peut-être une sage précaution, notamment pour les enfants.
En effet la baignade dans les vagues n’est pas sans risque. Les panneaux mis sur le «remblai» : «Baignade dangereuse à marée haute», signalent à juste titre les risques de noyade… Mais plus insidieux et mal connus sont les risques de noyade à marée basse. En effet tout semble sécurisé pour s’amuser dans les vagues même quand elles sont puissantes. Le déferlement des vagues sur une plage en pente très douce est propice pour s’avancer gaillardement vers les vagues, tout en gardant «pied», la concentration des baigneurs de tout type rassure, et puis il y a la surveillance des MNS (Maîtres Sauveteurs Nageurs) pour tranquilliser…

Formation d’un courant d’arrachement

Formation d’un courant d’arrachement

Et tout d’un coup, en pleine joie d’affronter les vagues, vous vous retrouvez sans que personne ne s’en aperçoive, aspiré par le fond vers le large. Instinctivement (et à tort) vous recherchez à regagner le rivage, vos forces s’épuisent, votre moral vous précipite vers une sombre issue…
C’est précisément la mésaventure qui est arrivée à certains d’entre nous, secourus, épuisés par les MNS (Maîtres Nageurs Sauveteurs), les moniteurs de surf ou un quidam lui aussi entraîné vers le large mais avec son bodyboard qui devient alors la planche du salut quand la surveillance depuis la plage ou en patrouille sur l’eau fait défaut. Au vu des effets, ce phénomène d’entraînement vers le large (sur plusieurs dizaines de mètres) est comparable aux courants de sortie de baïne (cuvette naturelle sur la plage favorisant la concentration de masses d’eau) que l’on rencontre sur la côte landaise. Pour les MNS, les petites baïnes (40 à 50 cm de profondeur observés) de la Grande Plage ne sont pas assez profondes pour engendrer un courant de sortie (que l’on peut observer surtout à la marée montante) suffisant pour entraîner les baigneurs vers le large.

Par contre lors des fortes houles, la configuration particulière de certaines vagues associée à la bathymétrie de la plage est susceptible de générer des courants ponctuels et puissants vers le large (dits courants d’arrachement par les spécialistes), dont la force est suffisante pour entraîner vers le large tout baigneur expérimenté ou non. La convergence de séries de vagues arrivant sous deux angles sensiblement différents concentre le déferlement de masses d’eau. La répétition du phénomène engendrera la sortie des masses d’eau accumulées par un puissant ressac canalisé voire un courant d’arrachement en direction du large.
A marée basse sur la Grand Plage, l’observation attentive de la plage nous permet d’observer les chenaux (décaissements perpendiculaires au littoral de la plage) que les courants d’arrachement ont laissés.
A ces endroits l’érosion du banc de sable (qui peut aller jusqu’à l’apparition des bancs de marne du sous-sol comme au printemps 2012) témoigne de la force de ce type de courant qui entraîne les alluvions vers le large. Les anciens nous racontent dans le passé plusieurs cas de noyades de baigneurs entraînés vers le large notamment à la hauteur du club de surf (endroit appelé Rochebonne en référence au plateau rocheux situé en face, plateau qui anticipe le déferlement de la houle).
L’important pour tout baigneur emporté par un courant d’arrachement est de se rappeler du conseil suivant : Surtout ne pas paniquer, se rappeler de ce phénomène (d’où la connaissance minimum) et des conseils connus : ne pas tenter de résister au courant (même si l’on est un nageur expérimenté) et se laisser dériver en respirant calmement afin de conserver ses forces pour le retour. S’épuiser, s’essouffler est le meilleur moyen de se noyer. L’essoufflement survient en raison d’une respiration rapide qui n’élimine pas suffisamment le CO2. A un moment donné le courant s’effacera (quelques dizaines de mètres sur la Grande Plage, plus loin sur les cotes landaises), il sera temps alors de regagner en toute lucidité (même si l’émotion nous a gagnés), sans affolement, le rivage en se faisant pousser par les vagues déferlantes. Boire la tasse n’est pas grave, c’est l’essoufflement qu’il faut éviter.

Le premier conseil est de pratiquer les vagues en zone surveillée, en période autorisée par les Maîtres Nageurs Sauveteurs, mais il est très difficile aux MNS comme le précise Michel FILLON, président de la SNSM du secteur, de tout surveiller, notamment quand la houle est forte et les baigneurs nombreux. Il vaut mieux aux abords des plages, expliquer aux baigneurs ce qui peut arriver.
Les panneaux sur la Grand Plage indiquant «baignade dangereuse à marée haute» sont indispensables, mais ils doivent être complétés d’informations indiquant le risque d’entraînement par des courants d’arrachement durant les heures autour de la marée basse. La surveillance des parents à proximité de leurs enfants sachant nager ou non dans les vagues est indispensable. Un enfant risque de paniquer tout de suite dans un courant voire un simple ressac énergique qui le déstabilise et le fait disparaître dans les vagues sans que personne ne s’en aperçoive. Pour autant, la présence des navettes à moteur (bateau de secours et moto de mer) au large des zones de baignade, notamment durant les périodes de houle, est indispensable pour renforcer la surveillance depuis les postes de secours.

Denis Draoulec

Bulletin 2013 Les dossiers d'actualité

Le port de plaisance entre dans l’ère industrielle

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Le port va être le cadre de travaux importants qui vont bouleverser ses fonds et ses quais. Le but est de transformer le site afin d’en faire le cadre de la dernière étape de la production industrielle des unités « Bénéteau ».

Les points principaux de ce projet ont été approuvés par le conseil municipal du 22/11/2011 et déjà décrit par V.I.E. dans son bulletin 2012 :

  • Création d’un ponton de 200 m le long du quai Port Fidèle et du quai Rivière (1,5 million euros HT) afin de stocker et de procéder à l’accastillage des unités.
  • Elargissement de la darse de mise à l’eau aux dimensions de voilier de 65 pieds et de bateau moteur de 60 pieds (1 500000 euros HT).
  • Creusement du plan d’eau à la cote maritime de – 3m (2 millions d’euros).
  • Aménagement (éventuel) de l’aire de carénage et du parking de la conserverie (250000 euros HT).

Ce projet, d’un coût global, estimé et hors taxe à 5 250 000 euros n’avait pas encore trouvé ses financeurs au moment de son approbation par le conseil municipal hormis l’engagement de principe du Conseil Général. De l’entreprise, principale bénéficiaire de ces aménagements, il ne peut en être attendu plus que les frais d’utilisation des équipements pour chacune des unités mise à l’eau.

Le projet d’aménagement du port tel que V.I.E. se le représentait (avant déc. 2012).

Le projet d’aménagement du port tel que V.I.E. se le représentait (avant déc. 2012).

En 2013, où en sommes nous ?
L’attention des décideurs s’est concentrée sur différents points :

  • L’élargissement de la darse actuelle de mise à l’eau aux dimensions requises s’avère dangereuse pour les infrastructures du port de plaisance au point de nécessiter de s’orienter vers une autre solution. Il s’agirait d’un ouvrage ancré sur l’actuel môle carburant et conçu en débord qui permettrait au moyen d’un élévateur de 50 tonnes de déplacer les bateaux sur des bandes de roulement jusqu’au point de mise à l’eau. L’ouvrage de soutènement de 15 m de long sur 6 m de large reposerait sur des pieux placés parallèlement aux pontons existants. L’ouvrage serait protégé de la violence des courants à marée descendante par une paroi de béton. Toutefois il est indiqué que les remous liés à une rupture naturelle de niveau ont été considérablement réduits par le creusement de la fosse du ponton 8.

Cette hypothèse présenterait plusieurs avantages :

  • Le transport des unités à pied d’oeuvre serait facilité, outre leur mise en attente sur place.
  • L’exploitation du port de plaisance ne serait pas entravée par les travaux.
  • Le stockage des unités serait facilité par l’aménagement de la fosse (cote – 3 m) du ponton 8.
  • Le nouvel élévateur permettrait d’assurer les manutentions d’environ 90% de la flottille de pèche.*
  • Globalement le coût de ces modifications n’excèderait pas l’enveloppe envisagée.

 

L’inconvénient majeur de cette hypothèse serait que les unités mises à l’eau entreraient directement dans le courant. L’alternative serait de creuser la darse de mise à l’eau plus en retrait dans le terre-plain ce qui pourrait entraîner outre des surcoûts importants, la fragilisation du quai, la neutralisation du môle carburant mais l’actuelle darse de mise à l’eau pourrait être reconvertie en citerne à carburant. Le tracé de la piste cyclable envisagée par la mairie devrait être revu.

Dernière hypothèse fin 2012 :

  • Mise en place d’une potence de mise à l’eau des bateaux dans la deuxième darse du port de pêche.

Cette solution serait de toute la moins coûteuse et utile tant à la plaisance qu’à la pêche. Le financement de ce projet relève d’un montage qui implique les concours du Conseil Général et de la Région à hauteur de 20% pour chacune de ces collectivités. La Communauté de Communes, à priori partante pour une participation fixe de 1 ME, sous réserve d’une présentation plus détaillée du projet et de son plan de financement. Le FEDER et l’Etat seront sollicités.
La commune s’est mise en première ligne sur ce projet en qualité de maître d’ouvrage. Elle ne peut pas être pour autant le principal financeur sauf à vouloir faire peser lourdement la charge financière d’un aménagement industriel sur les habitants de Saint Gilles-Croix de Vie, quel que soit l’espoir de tous que ce projet génère de nouveaux emplois.
Les futurs aménagements portuaires projetés ne concernent pas une extension du port de plaisance qui dispose en l’état des équipements satisfaisants. Ils visent à faire entrer le port dans une nouvelle étape de son évolution, de type industriel. Il reste à espérer que la concrétisation de ce projet suscite des emplois directs et induits, en nombre et en qualité, à la hauteur des engagements financiers que les collectivités territoriales et l’Etat auront à supporter s’ils s’engagent.

Gérard Roche

*Le coût de la mise à l’eau d’un bateau de 35 tonnes (13-16 m) est actuellement de 800 euros qu’une utilisation partagée pourrait ramener à 500 euros.