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Bulletin 2013 Les dossiers d'actualité

Le port de plaisance entre dans l’ère industrielle

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Le port va être le cadre de travaux importants qui vont bouleverser ses fonds et ses quais. Le but est de transformer le site afin d’en faire le cadre de la dernière étape de la production industrielle des unités « Bénéteau ».

Les points principaux de ce projet ont été approuvés par le conseil municipal du 22/11/2011 et déjà décrit par V.I.E. dans son bulletin 2012 :

  • Création d’un ponton de 200 m le long du quai Port Fidèle et du quai Rivière (1,5 million euros HT) afin de stocker et de procéder à l’accastillage des unités.
  • Elargissement de la darse de mise à l’eau aux dimensions de voilier de 65 pieds et de bateau moteur de 60 pieds (1 500000 euros HT).
  • Creusement du plan d’eau à la cote maritime de – 3m (2 millions d’euros).
  • Aménagement (éventuel) de l’aire de carénage et du parking de la conserverie (250000 euros HT).

Ce projet, d’un coût global, estimé et hors taxe à 5 250 000 euros n’avait pas encore trouvé ses financeurs au moment de son approbation par le conseil municipal hormis l’engagement de principe du Conseil Général. De l’entreprise, principale bénéficiaire de ces aménagements, il ne peut en être attendu plus que les frais d’utilisation des équipements pour chacune des unités mise à l’eau.

Le projet d’aménagement du port tel que V.I.E. se le représentait (avant déc. 2012).

Le projet d’aménagement du port tel que V.I.E. se le représentait (avant déc. 2012).

En 2013, où en sommes nous ?
L’attention des décideurs s’est concentrée sur différents points :

  • L’élargissement de la darse actuelle de mise à l’eau aux dimensions requises s’avère dangereuse pour les infrastructures du port de plaisance au point de nécessiter de s’orienter vers une autre solution. Il s’agirait d’un ouvrage ancré sur l’actuel môle carburant et conçu en débord qui permettrait au moyen d’un élévateur de 50 tonnes de déplacer les bateaux sur des bandes de roulement jusqu’au point de mise à l’eau. L’ouvrage de soutènement de 15 m de long sur 6 m de large reposerait sur des pieux placés parallèlement aux pontons existants. L’ouvrage serait protégé de la violence des courants à marée descendante par une paroi de béton. Toutefois il est indiqué que les remous liés à une rupture naturelle de niveau ont été considérablement réduits par le creusement de la fosse du ponton 8.

Cette hypothèse présenterait plusieurs avantages :

  • Le transport des unités à pied d’oeuvre serait facilité, outre leur mise en attente sur place.
  • L’exploitation du port de plaisance ne serait pas entravée par les travaux.
  • Le stockage des unités serait facilité par l’aménagement de la fosse (cote – 3 m) du ponton 8.
  • Le nouvel élévateur permettrait d’assurer les manutentions d’environ 90% de la flottille de pèche.*
  • Globalement le coût de ces modifications n’excèderait pas l’enveloppe envisagée.

 

L’inconvénient majeur de cette hypothèse serait que les unités mises à l’eau entreraient directement dans le courant. L’alternative serait de creuser la darse de mise à l’eau plus en retrait dans le terre-plain ce qui pourrait entraîner outre des surcoûts importants, la fragilisation du quai, la neutralisation du môle carburant mais l’actuelle darse de mise à l’eau pourrait être reconvertie en citerne à carburant. Le tracé de la piste cyclable envisagée par la mairie devrait être revu.

Dernière hypothèse fin 2012 :

  • Mise en place d’une potence de mise à l’eau des bateaux dans la deuxième darse du port de pêche.

Cette solution serait de toute la moins coûteuse et utile tant à la plaisance qu’à la pêche. Le financement de ce projet relève d’un montage qui implique les concours du Conseil Général et de la Région à hauteur de 20% pour chacune de ces collectivités. La Communauté de Communes, à priori partante pour une participation fixe de 1 ME, sous réserve d’une présentation plus détaillée du projet et de son plan de financement. Le FEDER et l’Etat seront sollicités.
La commune s’est mise en première ligne sur ce projet en qualité de maître d’ouvrage. Elle ne peut pas être pour autant le principal financeur sauf à vouloir faire peser lourdement la charge financière d’un aménagement industriel sur les habitants de Saint Gilles-Croix de Vie, quel que soit l’espoir de tous que ce projet génère de nouveaux emplois.
Les futurs aménagements portuaires projetés ne concernent pas une extension du port de plaisance qui dispose en l’état des équipements satisfaisants. Ils visent à faire entrer le port dans une nouvelle étape de son évolution, de type industriel. Il reste à espérer que la concrétisation de ce projet suscite des emplois directs et induits, en nombre et en qualité, à la hauteur des engagements financiers que les collectivités territoriales et l’Etat auront à supporter s’ils s’engagent.

Gérard Roche

*Le coût de la mise à l’eau d’un bateau de 35 tonnes (13-16 m) est actuellement de 800 euros qu’une utilisation partagée pourrait ramener à 500 euros.

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Les projets de l’hôpital local

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Outre le fait que l’hôpital fasse partie de l’histoire sanitaire et sociale de Saint Gilles Croix de Vie, cet établissement a vocation à être le pivot d’une prise en charge hospitalière de proximité ainsi que l’a exposé son directeur, Monsieur Chapotot lors de la conférence qu’il a prononcée à l’invitation de V.I.E. le 8 juillet 2010. En 2012 l’hôpital local a appris que son projet de déménagement sur les vergers d’Eole ne pouvait aboutir. Il lui reste à se reconvertir sur place.

Actuellement, l’hôpital local met à la disposition de ses patients, 10 lits de médecine et 29 lits de soins de suite et de réadaptation. De plus, une convention de direction commune a été mise en place avec l’AMAD qui pilote le service de soins infirmiers à domicile pour une centaine de places. Enfin, l’hôpital s’est attaché à développer une meilleure coordination des soins avec les médecins de ville afin d’éviter aux patients, si possible, l’étape d’une hospitalisation aux urgences à l’hôpital de Challans.

L’hôpital local assure aujourd’hui la prise en charge de 350 séjours en médecine pour une durée moyenne de 9 jours quand l’objectif assigné est de 200 séjours pour une durée moyenne d’une douzaine de jours. Fort de ces bons résultats, l’hôpital local se donne pour objectif d’augmenter sa capacité d’accueil à 60 lits afin de passer à 20 lits médicalisés et 39 lits de soins de suite et de réadaptation.

Cette capacité d’accueil renforcée compléterait efficacement les 24 lits d’hébergement temporaire installés au centre d’Hébergement Temporaire géré par l’AMAD*. Ainsi décrite, la démarche de l’hôpital dessine progressivement la mise en place d’une filière complète de prise en charge en gérontologie tout en privilégiant la proximité avec les habitants et la complémentarité des rôles avec l’ensemble du dispositif de soins du canton.

En cela, cet établissement répond aux orientations de l’Agence Régionale de Santé. L’hôpital se donne deux ans à trois ans pour réaliser ces objectifs en deux ou trois étapes, sans exclure la construction d’un bâtiment, sur ses terres, si les finances suivent. Sa démarche s’inscrit dans la reconfiguration de la carte sanitaire régionale qui prévoit la création d’un centre hospitalier général intégrant l’hôpital de Challans et l’hôpital local de St Gilles Croix de Vie. Les habitants de St Gilles Croix de Vie ne peuvent que se satisfaire de voir ainsi conforter l’offre locale de soins hospitaliers.

Michelle Boulegue

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La piste cyclable bientôt au bout du monde

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En 2013, la commune prévoit de prolonger la piste cyclable de Boisvinet jusqu’au passage à niveau, à hauteur du « bout du monde » en conservant l’esthétique de la piste cyclable de la corniche de Sion.
Ce tronçon fera partie de la vélo route dont le tracé va de Roscoff à Hendaye. Un passage épineux, bien connu des promeneurs, se situe à hauteur de la maison des phares et balises. C’est un véritable goulot d’étranglement où se concurrencent, sans visibilité, les voitures, les cyclistes, les fauteuils roulants et les piétons avec ou sans poussette. La solution adoptée est de réduire la largeur de la chaussée en la faisant passer de 7 m à 5,10 m au bénéfice d’un trottoir de 1,50 m.
Le coût d’opération pour ce tronçon est évalué à 200 000 euros HT. Les subventions cumulées du Conseil Régional, du Conseil Départemental et de la Communauté de Communes ne concernent que les revêtements et le fleurissement. Le reste incombe à la commune.

Au-delà du «bout du monde», la poursuite du tracé de la piste devient un vrai casse tête.
La SNCF n’envisage qu’avec réticence la traversée du passage à niveau pour des questions de sécurité. Or, à priori, il serait envisagé que cette piste la traverse deux fois. Une première
fois pour rejoindre la quai de la République et une deuxième fois pour atteindre les quais du port de pêche. A leur tour, les marins sont vent debout contre un tel tracé. Ils font observer que les quais sont leurs lieux de travail et qu’ils n’ont que faire de supporter la gêne et les risques occasionnés par les passages de cyclistes. Une autre hypothèse soulève aussi une tempête d’objections. Elle consisterait à faire passer la piste le long du chemin des douaniers, à flanc du quai de la baie d’Adon au moyen d’un platelage en encorbellement. Rien de mieux pour banaliser le seul vestige qui nous reste de l’architecture portuaire du XVIème siècle qui fait tout l’attrait du site. Le prolongement du tracé de la piste cyclable soulève d’intenses discussions qui imposent de chercher d’autres hypothèses comme de déplacer les places de stationnement situées le long du quai de la République en les regroupant sur la parcelle mitoyenne de la mairie. La mise en sens unique achèverait de rendre les lieux plus praticables en été. Enfin V.I.E. rappelle qu’ il y a 5 ans, elle a étudié avec le Réseau Ferré de France la possibilité d’aménager le foncier de la gare à condition de préserver un linéaire de voies ferrées de 200 m (en vue de l’arrivée du futur TGV) et les voies de délestage. Le quai de la République a besoin d’aise et d’embellissement !

Jean-Luc Bolteau