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Bulletin 2013 Les dossiers de V.I.E.

A quand des navettes intercommunales ?

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En octobre 2010, l’association V.I.E. a soumis à la Communauté de Communes du Pays de Saint Gilles une proposition d’expérimentation de transports collectifs dans le but d’établir une desserte «urbaine» drainant différents quartiers pour des destinations d’intérêt de Saint Gilles Croix de Vie et de Saint Hilaire de Riez. Les principes qui ont inspiré cette proposition étaient de répondre, en priorité, aux attentes des habitants qui souhaitaient s’affranchir de l’enclavement de leur quartier, particulièrement les personnes à mobilité réduite (personnes avec handicap, parents avec poussette…). Notre préoccupation était également de faire une proposition à minima de telle sorte que la modestie des moyens à mobiliser nous épargne l’objection du manque de réalisme : un minibus de 8 places assurant un aller et retour, chaque demi-journée, selon deux boucles qui permettaient de desservir les principaux buts de déplacements tels que les centres villes, leurs commerces et leurs services, les lieux de loisirs et de promenades, les marchés, les grandes surfaces, les centres médicaux, les gares.

Deux ans plus tard, où en est ce projet ?
L’association V.I.E. a régulièrement rencontré l’élu en charge de la question des transports à la Communauté de Communes ainsi que les responsables du service compétent en ce domaine. Parmi les hypothèses, un scénario plus ambitieux est également envisagé afin de mailler les communes du littoral à celles de l’intérieur. Il en résulterait des trajets plus étendus et plus fréquents mobilisant plusieurs chauffeurs et plusieurs minibus. L’attractivité de ces dernières, mieux reliées aux zones d’activités économiques, en serait renforcée tandis que le tourisme irriguerait mieux l’arrière pays. Par ailleurs, il est entendu que le développement des transports collectifs est une réponse éprouvée à l’encombrement croissant des voies de circulation et aux risques qui en découlent pour la sécurité des personnes. Cependant, la Communauté de Communes avance prudemment et prévoit de mener une étude approfondie de faisabilité avec le concours d’une expertise. L’association V.I.E., tout en approuvant cette démarche, continue de militer en faveur d’une expérimentation en dimension réduite afin de recenser concrètement les différents problèmes que ne manquerait pas de révéler une confrontation au réel tout en apportant aux habitants concernés le réconfort de constater que ce projet n’est pas différé. Pour sa part le CCAS envisage d’organiser à partir de janvier 2012 un service de transport couvrant le canton et réservé aux personnes agées de 75 ans et plus valides ou semi valides et résidant sur la commune. Ce service fonctionnerait du lundi au vendredi sauf les jours fériés. Son accès, limité à deux trajets par semaine, s’effectuerait moyennant une contribution basée sur les revenus des personnes intéressées, qui devraient prévenir le service 48h à l’avance.

Par ailleurs, l’association V.I.E. ne pense pas qu’un service de transport en commun soit l’unique solution à l’amélioration de la mobilité des personnes. En particulier, nous pensons qu’une politique globale de déplacement doit intégrer d’autres dispositifs tels que l’aménagement de parkings au service du covoiturage, l’adaptation des arrêts de la ligne 172 CAP Vendée entre Saint Gilles Croix de Vie et la Roche sur Yon (par exemple ajout d’un arrêt au carrefour giratoire de l’Europe) ainsi que la multiplication de cheminements doux pour vélos et pour piétons notamment au bénéfice des personnes à mobilité réduite.

L’association V.I.E. maintient la nécessité d’une expérimentation et soutient le projet de la Communauté dont la réalisation est envisagée au printemps 2013, à l’instar de ce qui a déjà été mis en oeuvre à l’initiative d’autres agglomérations de Vendée (Les Sables d’Olonne, Challans, Saint Jean De Monts, …) ou d’autres départements (par exemple Arcachon), tant nous sommes convaincus de son intérêt pour le dynamisme des communes concernées et le mieux vivre de leurs habitants.

Denis Draoulec

Bulletin 2013 Les dossiers de V.I.E.

Une voirie pour tous à Saint Gilles Croix de Vie

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La Ville poursuit ses aménagements permettant d’améliorer la fluidité et l’accessibilité des voiries à tous les usagers. C’est le cas dernièrement pour la zone de la rue du Calvaire et de la rue Pasteur. Les cyclistes bénéficient d’accès à la voirie avec plus de sécurité (voie mixte du bd de la Mer, bande cyclable de la rue Raymondeau). Pour les piétons, quelques
(trop peu) aménagements de passages piétons (par exemple rue du Jaunay : poteaux de départ et bandes podotactiles) renforcent leur sécurité en éveillant davantage l’attention des automobilistes.
Cependant d’autres quartiers, les entrées de ville, des intersections dangereuses, des trottoirs trop étroits, nécessiteraient des aménagements de sécurisation des déplacements, notamment en faveur des PMR (personnes à mobilité réduite), des piétons et des cyclistes. Soucieuse d’améliorer le cadre de vie des habitants, l’Association V.I.E., recueille auprès des habitants différentes remarques portant sur leurs difficultés de déplacement en tant que piétons, cyclistes, voire automobilistes. Des débats sur certains lieux posant problèmes ont été entamés débouchant, dans le cadre d’une approche globale, sur des suggestions de solutions permettant de faciliter les déplacements tout en augmentant la sécurité des usagers les plus vulnérables. Parmi les principales remarques recueillies, nous citerons seulement les plus générales :

  • l’état des trottoirs, souvent trop étroits, rend le cheminement des piétons difficile, voire risqué : s’en plaignent, en priorité, les personnes à mobilité réduite, les mères de familles qui peinent à faire passer en sécurité les poussettes de leurs enfants et de façon générale les piétons et… les cyclistes et automobilistes quand la chaussée est indûment investie faute de mieux. Même des quartiers rénovés comme celui de la résidence Mervau ne disposent pas de trottoirs en bon état et remis aux nouvelles normes (mini 1,40 m). Pourtant des exemples de trottoirs reconfigurés montrent ce qu’il est possible de faire;
  • la signalétique (horizontale et verticale) n’est pas toujours suffisante : soit elle est absente, soit elle est effacée, soit elle présente des ambigüités. Ainsi des cyclistes se retrouvent sur des voies réservées aux piétons et inversement. Les automobilistes ne sont pas suffisamment mis en éveil devant des passages de piétons où ils sont peu visibles (exemple quai du Port Fidèle); • certaines intersections étendues présentent un danger pour les piétons et cyclistes ( exemple celle de la Croix d’Orion);
  • le déplacement des cyclistes est trop fréquemment interrompu : une signalétique désavantageuse oblige le pied à terre aux intersections, des aménagements pourtant récents rendent dangereux le déplacement sur la bande cyclable (par exemple rue de Kerlo), des trajets cyclistes sont discontinus même pour des quartiers neufs (par exemple absence de liaison des Vergers d’Eole avec le centre commercial, la piste cyclable de la CD38 et le quartier des Epinettes via le boviduc);
  • côté automobilistes, certains accès sont problématiques : accès à la CD38 depuis la Cour Rouge (stop), sortie depuis de parking de la Cour Rouge (stop en forte pente), accès aux Halles de la Vie (proximité du giratoire);
  • certains passages piétons ne sont pas suffisamment protégés et insuffisamment adaptés aux cheminements des PMR. Rares sont les passages piétons équipés d’îlot central (refuge) et de bandes pédotactiles. Certains sont dénués d’abaissement du trottoir (bateaux);
  • les trajets des écoliers et collégiens manquent de sécurité (itinéraire pédibus non valorisé);
  • des tronçons de voies urbanisées en entrée de ville sont encore autorisés à 90 km/h.
plan d'aménagement

Cas de l’entrée nord de la ville (giratoire des Pompiers, giratoire des Halles de la Vie, bd Pompidou)
Plusieurs contacts avec des usagers, commerçants (dont le propriétaire des Halles de la Vie) ont contribué à établir le constat des difficultés de déplacement et à dégager des axes de solution qui seront suggérés au service municipal concerné. Voici la synthèse des améliorations suggérées. (Cf schéma synoptique ci-dessus).
Sept zones concernés par les difficultés de déplacements sont analysés :
Zone 1 : le passage piéton côté du quai Gorin (franchissement de 3 voies) est à sécuriser (refuge, bateaux, poteaux de départ, bandes podotactiles, éclairage) ; un accès piétons en continuité du passage piéton aux Halles de la Vie a été suggéré au propriétaire.
Zone 2 : le trottoir permettant l’accès aux Halles de la Vie, trop étroit, est à reconfigurer
Zone 3 : l’entrée des véhicules aux Halles de la Vie face au giratoire est à améliorer ; une sortie distincte a été suggérée au propriétaire
Zone 4 : un passage piétons situé bd Pompidou près du giratoire est nécessaire
Zone 5 : le cheminement des cyclistes trop près du giratoire des Pompiers est à sécuriser, la liaison vers le quai Gorin à réaliser (derrière les Halles de la Vie ?) a été évoquée avec le propriétaire.
Zone 6 : il manque un passage bd Pompidou près du giratoire ; les autres sont à améliorer
Zone 7 : la sécurité des cyclistes empruntant le giratoire des Halles de la Vie est à améliorer

Certains lieux ont été plus particulièrement étudiés, au sein de l’Association V.I.E. et avec des usagers afin de proposer des améliorations :

  • giratoire de l’Europe, liaison avec les Vergers d’Eole, avec les Epinettes;
  • quartier du Sablais (Roche Bonneau,Bilbao, Kerlo, Route des Sables);
  • intersection de la Croix D’Orion;
  • entrée nord de la ville (giratoire Halles de la Vie, giratoire des Pompiers, bd Pompidou). Cas de l’entrée Nord de la ville présenté sur le schéma ci-contre.

A propos de ces différents sites, la méthode de V.I.E. est la même :

  • recensement des difficultés de déplacement avec les riverains
  • exposition des schémas d’aménagement pour favoriser les débats, formuler des propositions d’amélioration
  • sollicitation des experts en sécurité routière afin d’objectiver les suggestions d’amélioration
  • concertation avec les services municipaux concernés et élus intéressés

Cette démarche d’amélioration est une composante essentielle du PDU (Plan des Déplacements Urbains).

Denis Draoulec

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Des goélands trop envahissants ?

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Pour les ornithologues, ce sont des oiseaux côtiers, parfaitement à leur place dans les zones littorales. Pour les habitants en zone côtière, ces oiseaux marins provoquent d’indéniables nuisances en ville, essentiellement pendant la période de reproduction (février à août ).

Comment en est-on arrivé là ?
Initialement, les goélands argentés (espèce la plus abondante sur nos côtes) nichaient sur les rochers, les falaises, les bords de mer au sens strict. Puis, progressivement, ils sont venus nicher dans les villes : sur les toits, ils retrouvent un site comparable aux falaises, mais sans prédateur et avec une nourriture facile à proximité.

Pourquoi sont ils particulièrement gênants en période de reproduction ?
Cela commence par les parades nuptiales bruyantes : Ils s’installent sur les hauteurs (toits, poteaux..) et crient de longs moments, cou tendu, bec ouvert. La construction des nids est encore un moment d’échanges et de salissures vers le sol, la rue, les voitures, les jardins .Après la couvaison (une trentaine de jours), apparaissent les poussins qui mêlent très vite leurs cris aigus à ceux des parents. Les allers et venues des adultes pour nourrir les affamés ne se font pas en silence.
Mais le plus spectaculaire c’est l’encadrement des apprentissages à voler. Sur les toits, les jeunes glissent, ont peur, crient ; les parents les encouragent …en criant aussi. Bref, tout cela serait très sympathique, si cela ne se passait pas sur nos toits !!!!

Un goéland argenté et 3 goélands marins

Un goéland argenté et 3 goélands marins

Au début du XX° siècle, le goéland argenté fait partie des espèces protégées depuis 1962 (article L411-2 du code de l’environnement). Et cette protection est maintenue car les effectifs totaux en Bretagne et en Normandie sont en régression (arrêté du 29 octobre 2009).
Il existe plusieurs espèces de goélands, dont 3 assez abondantes chez nous ; voir photos : le goéland argenté (Larus argentatus) ; le goéland brun (Larus fuscus) et le goéland marin (Larus marinus). Les 2 derniers très strictement protégés. Le goéland argenté bénéficie du statut de catégorie LC (préoccupation mineure), ce qui veut dire qu’une municipalité peut obtenir l’autorisation de stérilisation des oeufs dans un contexte rigoureusement encadré.

Un certain nombre de municipalités se sont lancées dans cette aventure pour un coût non négligeable.
Le Havre pratique cette stérilisation depuis 15 ans, Courseulles sur mer depuis 10 ans, Trouville depuis 8 ans et Les Sables d’Olonne depuis 17 ans. Il y a donc un certain recul. La mise en oeuvre est très lourde et doit être renouvelée chaque année :

  • Demander au ministère du développement durable une dérogation au décret de protection en octobre pour une campagne en mai suivant.
  • Recherche de la société spécialiste des travaux d’accès difficiles, avec appel d’offre.
  • Contact avec une société ornithologique, capable de repérer les nids sur la ville, en distinguant bien les 3 espèces – la dérogation préfectorale ne vaut que pour le g.a.
  • Demande d’autorisation d’accès aux toitures auprès des administrés.
  • Premier passage( début mai) des techniciens cordistes pour stériliser les oeufs en les badigeonnant d’un mélange qui rend la coquille imperméable à l’air, les embryons ne se développent plus ;
  • 2° comptage fin mai
  • 2° passage des stérilisateurs début juin.
  • 3° comptage pour vérifier l’efficacité des pratiques.

Qu’elle leçon tirer de l’expérience des communes qui interviennent ?
On parvient tout au plus à stabiliser les effectifs. Les communes ont intérêt à coopérer. A défaut, celles qui ne font rien deviennent le refuge des goélands. A la lumière de l’expériences acquise, les recommandations sont connues :

  • Limiter les déchets facilement accessibles : le nourrissage des goélands est interdit. (article 120 du règlement sanitaire du 7 juin 1985).
  • Enfermer les sacs poubelles dans des containers pour éviter les coups de bec .
  • Jeter les déchets de pêche en mer et non dans les ports.
  • Garder les cours des restaurants sans déchets à l’air libre.
  • Nettoyer rapidement les marchés après le départ des commerçants.
  • Fermer les décharges à ciel ouvert.

Et enfin, les habitants ont tout intérêt à poser des pics et des fils sur les toits en pente, sur les cheminées et à leur base, ou des filets sur les terrasses et à procéder au nettoyage des terrasses en période internuptiale. L’objectif est de limiter la population de goélands. Des efforts isolés n’aboutiront pas.

 Janine Bureau

Sources : -«Reproduction des goélands sur la ville de Courseulles-sur-Mer ; Calvados» Etude réalisée par le GON( Groupe Ornithologique Normand) septembre 2010 -«Campagne de stérilisation des oeufs de goélands pour l’année 2012» Document de Profil armor ( spécialiste des travaux d’accès difficile)
Personnes consultées :

  • Mme Enroque- service Environnement de la Mairie de Tourville
  • M. Danel, service Environnement de la Mairie du Havre
  • M.Murzeau,service de la garde urbaine Ville des Sables d’Olonne