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Bulletin 2016 Dossiers d'actualité

Ecoquartier : voyage en utopie ou nouvelle configuration sociétale et environnementale de l’habitat ?

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Ecoquartier : voyage en utopie ou nouvelle configuration sociétale et environnementale de l’habitat ?

Lors de la séance du conseil municipal 26 octobre 2015, la  municipalité de Saint Gilles Croix de Vie a acté  le lancement d’une démarche d’écoquartier au lieudit « La Croix ». L’urbanisation de ce site de 20 ha en zone bocagère, proche du rond point de l’Europe et de ses commerces et services, et non loin des deux collèges et du futur lycée, ne doit pas faire oublier les enjeux environnementaux qui lui sont associés.

Localisation approximative du site du futur écoquartier (Cliché GoogleEarth)

Localisation approximative du site du futur écoquartier (Cliché GoogleEarth)

Qu’est-ce qu’un écoquartier ?

Depuis le Grenelle de l’environnement (2009-10), c’est d’abord l’inscription, à l’échelle d’un quartier, de la démarche de développement durable (DD). On retrouve donc dans un projet « fini », les 3 volets fondamentaux du DD :

Volet environnemental : réduire l’impact environnemental, en économisant l’espace, l’énergie, les matériaux, et en favorisant la biodiversité et les déplacements doux.

Volet économique : favoriser le développement économique en instaurant des commerces et services en lien avec le territoire, répondant aux besoins des habitants, et participant à la vie du quartier.

Volet social-sociétal : favoriser la qualité de la vie, le bien être, la mixité sociale et intergénérationnelle, l’échange au sein du quartier et avec les autres secteurs de la ville grâce à des équipements : salles de réunions, terrains de jeux, etc… ouverts à tous.

Comme toute démarche de développement durable, le projet d’écoquartier, dès sa conception, adopte une démarche de démocratie participative et de partenariat avec les acteurs de l’aménagement urbain.

Les écoquartiers ont pour rôle de tirer le reste de la ville vers le développement durable urbain en fournissant des exemples concrets de réalisation.  Ils permettent ainsi aux habitants, aux artisans, aux techniciens et architectes de progresser vers des solutions techniques répondant aux  problématiques environnementales actuelles (réchauffement climatique, perte de biodiversité, dégradation de la qualité des cours d’eau..). Mais ils sont aussi une nouvelle façon de penser la ville, d’habiter un quartier, lieu de convivialité, en faisant plus de place au vivre ensemble.

Le Label écoquartier

Depuis les années 2009 et 2010, le ministère du Logement, de l’Egalité, des Territoires et de la Ruralité a créé une charte écoquartier, qui fixe un certain nombre d’objectifs et de principes. L’engagement de la collectivité sur cette charte est la première phase d’une labellisation qui conduit, si toutes les étapes  sont menées à terme, et réussies, à l’obtention d’un  «label écoquartier », valorisant le caractère exemplaire du projet d’urbanisation type écoquartier.

La conception d’un écoquartier

Elle implique tous les acteurs de la ville, du citoyen à l’élu, et la concertation et le suivi des aménagements garantissent la qualité du projet dans la durée et à l’usage. Chaque écoquartier, en fonction des particularités de son territoire, de son histoire, se doit de décliner les 7 principes qui en feront un quartier modèle : sobriété énergétique (lors de la construction et du fonctionnement), limitation de l’étalement urbain, mixité sociale et générationnelle, optimisation des matériaux et ressources lors de la construction, mobilité douce, et préservation de la biodiversité.

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Concrètement, au sein de l’écoquartier, tout est prévu pour favoriser les comportements respectueux de l’environnement : espaces et chemins piétons, pistes cyclables, zone pacifiée limitée à 30km/h, garages à vélos, stationnement réglementé, bornes de recharge pour voitures électriques, et bâtiments à « énergie positive » et à haute qualité environnementale (HQE), gestion des eaux pluviales, etc.

En fonction de sa taille et de l’environnement urbain, l’écoquartier est doté de services ou relié à ces derniers : commerces de proximité, groupe scolaire, arrêt de bus, salle de réunion, espace de détente (jeux pour enfants, mini-stade pour adolescents et jeunes adultes, …)

 

Quelles sont les réalisations d’écoquartiers en Vendée ?

Après un projet novateur aux Herbiers (sur 9 ha, plus de 170 logements dont 30 % de logements aidés, distingué en 2007 par le prix national de l’Art Urbain), la Vendée a développé un savoir-faire d’aménagement d’écoquartier qu’accompagne l’EPF85 (Etablissement Public Foncier de Vendée), sur plusieurs sites. D’autres communes ont lancées leur écoquartier (Chantonnay, Saint Laurent sur Sèvres) avec le bailleur social Vendée Habitat, qui propose une accession très avantageuse et sécurisée : prix du terrain réduit, TVA à taux réduit, exonération de taxes. La Roche sur Yon renouvelle avec concertation le quartier de la gare selon le concept d’écoquartier.

 

Quel projet pour Saint Gilles Croix De Vie ?

Le projet d’écoquartier envisagé dans le secteur de la Croix, est localisé sur un site unique du bocage de rétro-littoral (20 hectares de terres agricoles en relief : champs cultivés, petit bois classé, étangs, ruisseaux vers le Grenouillet), dernier «espace urbanisable d’ampleur»  de la commune, en continuité de l’agglomération. L’emprise foncière du futur écoquartier est sous la maîtrise foncière de l’EPF85, ce qui dégage la commune de l’investissement d’achat foncier.

Le projet de la commune se veut exemplaire, en s’inscrivant dans la démarche du label « Eco Quartier » proposée par le Ministère du logement, en étant conforme aux orientations du SCoT (Schéma de Cohérence territoriale) (qui prescrit 40 habitants par hectare…).  Le SCoT est lui-même en conformité, avec le SRCE (Schéma Régional de Cohérence Écologique), prônant l’aménagement du territoire en faveur de la biodiversité (trames verte et bleue) et avec le Plan Départemental de l’Habitat de la Vendée (2014 – 2020), notamment pour les orientations sociales. Ce dernier préconise par exemple de développer l’offre publique de logements dans les secteurs tendus (cas de la commune de Saint Gilles Croix De Vie), de prévoir une part significative de logements de petite et moyenne tailles (T2/T3) en réponse aux demandes des personnes seules (plus de 52 % des adultes vivent seuls, tendance en hausse, dans la commune) à faibles ressources, d’accentuer la production de logements en locatif et en accession à la propriété en favorisant l’intervention des opérateurs publics, etc…

L’adhésion de la ville à la charte écoquartier l’engage à souscrire aux objectifs et principes qui y sont contenus. Par exemple, en matière de biodiversité : le respect des espaces classés et protégés, de la trame paysagère, l’établissement d’espaces verts faisant appel à des plantes vivaces et indigènes sont des points envisagés.

Etre exemplaire dans le domaine de la sobriété énergétique des bâtiments (par ailleurs de qualité HQE), conduit à mettre les logements au niveau de la norme 2020, qui vise la maison à énergie positive, qui produit plus qu’elle ne consomme, par une conception bioclimatique (compacité des formes et orientation solaire des constructions).

 

Quel calendrier prévisionnel

Contrôlé par la Mairie par l’intermédiaire d’un cahier des charges et d’un suivi méthodologique, le prestataire chargé d’études préalables et pré-opérationnelle (retenu après appel d’offre en novembre 2015), propose les scenarii d’aménagement et la préparation du projet retenu (2016), jusqu’à la désignation de l’aménageur maître d’œuvre. Afin que le projet soit irréprochable sur les différents dossiers techniques, différents partenaires qualifiés seront associés au projet : EPF85, le SyDEV, CAUE, etc…).

 

Quels sont les clés de la réussite d’un projet d’éco-quartier?

Les retours d’expérience de projet d’écoquartier déterminent les clés suivantes :

– Piloter le projet d’écoquartier et son suivi avec méthodologie (1);

– Faire participer divers partenaires et s’entourer de multi-compétences;

– Associer la population (pas seulement les « convaincus » de l’écohabitat), dès l’amont et durant tout le projet et son suivi, par des processus dynamiques de démocratie participative;

– Assurer une bonne communication suffisamment tôt en amont, notamment pour sensibiliser les futurs habitants aux mérites de l’écoquartier.

 

Le point de vue de l’association V.I.E.

L’association V.I.E., réfléchissant sur l’évolution « vertueuse » de la ville vers la transition écologique, invite les acteurs à engagerune démarche participative exigeante avec la population, afin de conduire le projet vers un mieux-être social, des modes de vie plus doux, une nature protégée et mise en valeur. L’exemplarité doit être recherchée.  Outre les modes d’habitats individuels ou groupés classiques, un lot de construction d’habitat participatif (habitat groupé coopératif) pourrait être expérimenté avec l’accompagnement des ménages volontaires. Un compostage de quartier, associé à un jardin potager partagé, des espaces verts incluant des micros vergers associés à des aromatiques, renforceraient le volet environnemental et social.

Sur le plan social et économique, un local associatif, la mise à disposition d’un lieu de dépôt pour des produits agricoles produits par l’agriculture locale (circuits courts) respectueuse de l’environnement apparaissent également comme des aménagements souhaitables, compatibles avec le label d’Eco Quartier.

 

Exemple de méthodologie : la méthode ADDOU L'ADDOU (Approche Développement Durable des Opérations d'Urbanisme): Depuis dix ans, vingt-sept « Addou » (Approche développement durable dans les opérations d'urbanisme) ont été réalisées dans le Pays de Rennes. Au-delà de la construction d'un écoquartier, elle vise à construire collectivement, avec la société civile et les habitants, des villes agréables à vivre pour tous et au fonctionnement plus « durable ». http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/presentation_ADDOU_Grenelle.pdf http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/App_DD_op_urbanisme_addou.pdf

Exemple de méthodologie : la méthode ADDOU
L’ADDOU (Approche Développement Durable des Opérations d’Urbanisme):
Depuis dix ans, vingt-sept « Addou » (Approche développement durable dans les opérations d’urbanisme) ont été réalisées dans le Pays de Rennes. Au-delà de la construction d’un écoquartier, elle vise à construire collectivement, avec la société civile et les habitants, des villes agréables à vivre pour tous et au fonctionnement plus « durable ».
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/presentation_ADDOU_Grenelle.pdf
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/App_DD_op_urbanisme_addou.pdf

 

 

Michèle Tramoy,  micheletramoy@wanadoo.fr

Denis Draoulec, denis.draoulec22@orange.fr

Principales sources :

Sources municipales, presse locale.

http://www.developpement-durable.gouv.fr – rubrique : Eco-Quartier

SCoT du Pays de Saint Gilles Croix De Vie : Document d’Orientations et d’Objectifs (mai 2015)

Plan Départemental de l’Habitat de la Vendée (2014 – 2020).

EPF de Vendée : Orientations Stratégiques, Rapports d’activité 2014

Ministère du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité,  DREAL des Pays de la Loire

Rapports et fiches  éco quartier de : l’ADEM, l’ADILE, CEREMA

 

 

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Devenir « cigales » ?

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Ces cigales-là ne se contentent pas de chanter tout l’été. Vous pouvez en être une si vous ne privilégiez pas le rendement de vos investissements mais plutôt la satisfaction de participer au développement économique et social de votre environnement. Pour cela, il vous suffit de rejoindre un club de CIGALES dans le but d’investir une partie de votre épargne dans le projet d’un créateur dont vous approuvez l’objectif et les valeurs qui le sous-tendent et que vous voulez accompagner jusqu’à son aboutissement.
Si tel est le cas, vous êtes prêt à rejoindre un Club d’Investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale de l’Epargne Solidaire (CIGALES).

Le 13 octobre 2015, Habitat et Humanisme organisait dans ses locaux une réunion d’information et d’échanges à laquelle V.I.E. a participé. L’assemblée comprenait, outre le représentant des CIGALES des Pays de Loire Atlantique, les membres du club de Saint Gilles Croix de Vie et des porteurs de projet bien décidés à ne pas laisser les banques les laisser en cale sèche. Les organisateurs avaient également invité la presse.

Un club CIGALES réunit de 5 à 20 personnes apportant chacune une part de leur épargne à concurrence de 300 euros en moyenne par an. A raison d’une réunion mensuelle, les membres du club étudient et sélectionnent les projets qu’ils soutiendront 5 ans durant. A l’issue de cette période, chacun est libre de décider de réinvestir cette épargne dans de nouveaux projets ou de la récupérer. Ce soutien fi nancier est souvent le coup de pouce qui permet de boucler un plan de financement et de rassurer les banques. Mais plus encore, le club est aussi un lieu « ressource » où le créateur trouve une écoute attentive non complaisante, un appui relationnel, des compétences et un réseau. C’est précisément ce qui motive les CIGALES qui partagent au sein de leur club une expérience de solidarité portant ses fruits, au plus près de l’activité économique locale, dans le respect de l’homme et de l’environnement.

Le développement économique par la solidarité collective, dans des rapports de proximité et de confi ance sans rien omettre des exigences d’une gestion rigoureuse, veut être une alternative à des investissements exclusivement dictés par la rentabilité financière.

Michelle Boulègue

Contact : Les Cigales de Vendée cigales85@laposte.net

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Frelons asiatiques : quels enjeux ? Quelles solutions ?

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Le Frelon à pattes jaunes (dit frelon asiatique) Vespa velutina  sur Saint Gilles Croix de Vie.
Une espèce invasive est une espèce introduite (volontairement ou non) à partir  d’une zone biogéographique différente, et qui trouve dans sa région d’accueil toutes les conditions écologiques (climatiques, nutritives, hydriques…) nécessaires à son cycle de développement. Si elle ne rencontre  ni prédateurs, ni parasites, ni compétiteurs sur place, ses populations  vont croître de manière exponentielle, et l’espèce va  alors gêner le développement d’espèces indigènes ou causer le dysfonctionnement  d’écosystèmes.

Le frelon à pattes jaunes, ou frelon asiatique, Vespa velutina  est  une espèce invasive.  D’origine asiatique, sa présence en France a été attestée pour la première fois dans le Lot-et-Garonne, en 2004. Arrivé en Vendée en 2008, il a envahi depuis  plus de la moitié de la France et a atteint d’autres pays (Espagne, Portugal, Belgique, Italie, Allemagne), très rapidement, conformément à la dynamique des espèces invasives.

Plus petit que le frelon commun, plus sombre, il s’en distingue aussi par ses pattes jaunes, d’où son nom. C’est une espèce sociale qui construit des nids. Le nombre d’individus produits par nid au cours d’une saison (d’avril à novembre) a été estimé à 6 000 en moyenne. Mais  les plus gros nids, qui peuvent atteindre 1 m de haut et 80 cm de diamètre, produiraient jusqu’à 13 000 individus dont plus de 500 futures reines (appelées encore fondatrices) et autant de mâles.

Régime alimentaire
Le Frelon à pattes jaunes adulte se nourrit de nectar, de pollen, de fruits.  Mais, d’avril à septembre, il  chasse, pour nourrir ses larves, une multitude d’insectes. L’étude des boulettes ramenées au nid montre une proportion d’environ 1/3 de Diptères (mouches et syrphes surtout) et 2/3 d’Hyménoptères.  «Parmi ces derniers, l’abeille domestique et les guêpes communes sont ses proies favorites.  Le reste du régime alimentaire est constitué,[..], d’autres espèces, très variées, d’insectes et d’araignées ou  à l’occasion de chair des cadavres de vertébrés (oiseaux, mammifères mais aussi  viande et[…] poissons et crevettes prélevés aux étals des marchés) » (1).

Le frelon à pattes jaunes est un donc un prédateur relativement opportuniste: «La diversité de ses proies augmente avec la richesse en espèces d’insectes de son environnement. En milieu urbain, où elle domine… ,l’abeille domestique devient sa proie principale. Elle constitue alors environ 60 % du total de ses proies» (1), que le frelon peut chasser jusque dans le rucher. Dans un contexte généralisé de déclin des colonies d’abeilles domestiques, c’est une source de désarroi supplémentaire pour les apiculteurs, en particulier les professionnels.

 

Les méthodes de lutte contre le frelon asiatique sont régies réglementairement (2)

  1. Piégeage:

– préconisé seulement à proximité immédiate des ruchers afin de diminuer la pression de prédation et le stress sur les colonies.

– piégeage systématique hors des ruchers déconseillé: ils sont inefficaces (rendement très faibles) et préjudiciables à l’entomofaune (ensemble des insectes).

– piégeage des fondatrices au printemps déconseillé: toutes les fondatrices ne feront  pas de nid, compte tenu de la forte compétition intra spécifique entre les individus. Le piégeage, en diminuant la compétition intra spécifique peut être contreproductif.

– Il n’existe pas, à cette date, de piège vraiment sélectifs, c’est à dire très efficaces pour le frelon (même si leur rendement est correct en rucher) et inoffensifs pour les insectes non cible.

– Des recherches dans ce sens sont en cours à l’INRA de Bordeaux, au CNRS de Gif-sur-Yvette et à l’IRBI de Tours.

  1. Destruction de nids (3)

C’est actuellement la seule méthode efficace pour limiter les populations de frelons asiatiques

« La destruction d’un nid de V. velutina est dangereuse; car alors les frelons  manifestent un comportement très agressif. Seules des personnes qualifiées et dûment équipées peuvent procéder à cette destruction, à l’aide d’un matériel spécifique. Les personnes autres doivent se tenir à 50 m minimum du nid , ou à l’abri dans un  local, lors de la destruction » (3).

 

Sécurité des personnes (4)

Cette espèce n’est pas agressive envers l’homme, excepté par autodéfense, comme c’est aussi le cas pour le Frelon d’Europe, dans un périmètre d’environ 5 mètres autour des nids.

La construction de ces nids, le plus souvent à la cime des arbres (75% des nids à plus de 10 m de hauteur) limite les contacts avec les humains. Cependant, on peut trouver aussi des nids (3%) très bas… (haies, terrasse et même… niche de chien!)

Après plusieurs années d’observation, les Centres antipoison n’avaient constaté aucune augmentation significative du nombre de piqûres dans les départements où l’espèce était  installée et abondante entre 2004 et 2009 (4).

Cependant ces mesures de précaution limiteront les risques de piqûres:

  • Ne dérangez pas les frelons, afin de ne pas provoquer de comportement agressif.
  • Pour cela, évitez les chocs sur le support du nid.
  • En été, avant d’entreprendre des travaux de toiture, de taille… observez les lieux, afin de repérer des éventuels nids ou vols d’insectes.
  • Ne frappez pas les insectes volant autour de vous.

En cas de piqûre

Les piqûres ne sont pas plus dangereuses que celle des guêpes ou frelons européens.

Néanmoins, comme avec ces espèces, trois cas  peuvent présenter des complications médicales graves:

– cas de piqûres multiples ;

– cas de piqûre unique sur muqueuses (intérieur de la bouche…) ;

– cas d’allergie au venin d’hyménoptères (guêpes, frelons abeilles…).

En cas de  piqûre dans la bouche ou dans la gorge: le gonflement peut être rapide et important et entraîner des difficultés respiratoires. L’allergie se manifeste par une éruption cutanée avec des démangeaisons, un gonflement du visage…, des vertiges, de la pâleur, des difficultés respiratoires, une sensation d’étouffement.

Dans ces 3 cas le pronostic vital peut-être engagé ; il faut donc  CONTACTER LE 15, pour adapter la marche à suivre.

En  conclusion, il n’y a pas lieu de craindre outre mesure le frelon asiatique,  mais il faut prendre les dispositions habituelles vis à vis des Hyménoptères.

 

Découverte d’un nid à Saint Gilles Croix de Vie :

La découverte en septembre 2015 à Saint Gilles Croix De Vie dans une parcelle privée à 12 m de haut a amené un collectif local de veille citoyenne pour la lutte contre les frelons asiatiques auquel s’est jointe l’association V.I.E, à solliciter la Mairie de SGXV (qui  indemnise 50% des frais dans la limite de 60 €),  la Communauté de Communes (CdC) du Pays de Saint Gilles Croix De Vie et la Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles de Vendée (FDGDON 85) chargée de l’organisation de la lutte contre cette espèce.

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Nid de frelon asiatique repéré en septembre 2015 à Saint Gilles Croix De Vie dans une parcelle privée à 12 m de haut.

 

Finalement, après recherche de solutions économiques, c’est grâce à des apiculteurs  bénévoles que la destruction du nid  encore en activité avec de nombreuses larves a été réalisée. Le coût, de l’ordre de 500 €, a été supporté par les intervenants  (2 intervenants avec matériel élévateur de nacelle, 2 bombes aérosol de destruction d’insectes).

Face à cet état de fait,  en l’absence d’un plan de lutte national, et face aux enjeux environnementaux, économiques et sanitaires, le collectif d’associations locales (CPNS, Innovée et V.I.E.) de veille citoyenne pour la lutte contre les frelons asiatiques a sollicité par courrier la CdC du Pays de Saint Gilles Croix De Vie, afin qu’à l’avenir, elle assure la destruction des nids de frelons asiatiques, seule mesure de lutte efficace contre cette espèce à l’heure actuelle.

Il est en effet indispensable de ne pas laisser les propriétaires seuls avec ce problème, même avec une partie des frais indemnisée,  pour éviter tout  «bricolage» contre-productif et dangereux dans ce type d’intervention.

A l’instar de plusieurs communautés de communes,  la CdC du Pays de Saint Gilles Croix De Vie est à même d’assumer cette prise en charge de la destruction des nids de frelons asiatiques, en fournissant  des moyens matériels  et un financement, en coordination avec la FDGDON 85 et le GDSA 85 (Groupement de Défense Sanitaire Apicole de Vendée).

Un nid de frelon asiatique chez vous?
Informer impérativement la FDGDON Vendée au n° «spécial frelon asiatique»:   02 51 47 70 64

Cet organisme se chargera de vous donner toutes les indications nécessaires sur la procédure à suivre et sur les aides auxquelles vous avez droit.

Contacter la Communauté de Pays de Saint-Gilles Croix De Vie au 02.51.55.55.55, qui en principe, suite à la délibération du bureau communautaire du 12 nov 2015), a prévu à partir de 2016 de prendre en charge la destruction des nids installés sur des parcelles publiques ou privées du territoire.

 

Michèle Tramoy micheletramoy@wanadoo.fr

Les références des documents cités sont disponibles sur les pages web suivantes :

(1) http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i169muller-et-al.pdf

(2) http://agriculture.gouv.fr/sites/minagri/files/documents//DGALN20138082_cle85fd7f-1.pdf

(3) http://www.itsap.asso.fr/downloads/publications/methodes_de_destruction_des_nids_maaf-medde_2013_07_mac.pdf)

(4)http://www.centres-antipoison.net/cctv/rapport_cctv_vespa_velutina_2009.pdf

Pour en savoir plus consulter le site très riche du Museum National d’Histoire Naturelle à l’adresse :

http://frelonasiatique.mnhn.fr/