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Bulletin 2012 Dossiers d'actualité

Se loger à Saint Gilles Croix de Vie

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Après le Sablais, les hauts de Saint Gilles-Croix de Vie et plus précisément la zone dite «Les Vergers d’Eole» sont le nouvel Eldorado des lotisseurs. intervenant sur le territoire de notre commune, étroitement corsetée par Saint Hilaire, Le Fenouiller et Givrand.
Le programme de logement EOLIA propose trente lots pour résidences principales concernant 47 logements individuels et 41 logements en collectif répartis en 27 T3, 15 T2, 4T1 et 29 T4. D’autres programmes complètent l’offre sur ce nouveau secteur drainé par la rocade CD38 :

  • Les Terrasses du Ponant, 8 rue des Vergers d’Eole : en cours de construction immeuble de 54 appartements du T2 au T4 La Rose des Vents, Résidence Services Seniors : construction en 2012 de 119 appt du T1 au T3
  • Le lotissement Domaine de Bielvert, dans le cadre de l’extension rue de la Cornue, en zone 1 AUH4 : il est prévu la vente de 23 lots de 3 à 400 m2 chacun sur 14685 m2 à proximité de la nouvelle surface de moyenne distribution. La viabilisation et la commercialisation sont en cours.

Dans cette zone, ces programmes associant habitations, commerces, activités de services et les avant postes d’un futur pôle administratif comme la nouvelle gendarmerie s’y côtoient déjà. En 2010, l’hôpital local y a projeté sa future implantation. Par décision du conseil municipal du 17 octobre 2011, la ville se proposait de mettre gracieusement à la disposition de la Communauté de Communes des terrains d’une valeur de 821.400 euros HT(estimation de France Domaines) destinés à recevoir «les bâtiments nécessaires à l’exercice de ses compétences». Ce projet de siège social n’est plus d’actualité.
Sur le même secteur, plus en retrait de la rocade, vers l’ouest, d’autres programmes se terminent ou se
créent :

  • Le lotissement de la Borderie : 11 lots d’environ 400 m2 dont une partie est en construction
  • Le lotissement Les Hauts de la Grange II : 55 lots sont proposés sur 41000m2 dont 2 lots dans le cadre du Pass Foncier. La deuxième tranche de 2200 m2 au sol est en cours d’instruction.
  • le lotissement les Terres Océanes, rue des Estagiers : la viabilisation des 10 lots de 400 à 660 m² est en cours
  • le lotissement Les Hauts de la Grange1, rue de la Chenelière : la plupart des lots sont construits, dernière livraison : logements sociaux
  • le lotissement de la Cornue (Municipalité/CG) : 11 lots de logements locatifs individuels

 

Par ailleurs, la ZAC du Sablais poursuit son urbanisation. 40000 m2 de shon (surface hors oeuvre nette) sont en jeu. Une première tranche est déjà commercialisée. La 2ème tranche concerne 2 immeubles (Les Tellines 46 appart. BBC rue de la Barre en commercialisation et Bienvenue, 9 logements, près de la rue Bilbao) et un programme de logements pavillonnaires sur 13036 m2. Les parcelles proposées comptent de 200 à 600 m2 pour un prix moyen de 200 euro le m2. Un programme de 30 logements sociaux répartis entre de petits collectifs et 5 lots constructibles ont été programmés sur cette zone.

A proximté, au Clos de l’Allouette, 38 rte des Sables, la commercialisation d’un programme de 8 maisons de ville BBC du T4 au T5 est lancée. D’autres réalisations sont en cours de finalisation :

  • Les Coteaux de la Croix (derrière le Centre Commercial) : ce programme lancé en 2009 et en cours de commercialisation propose 5 lots à des primo-accédants.
  • Le Jardin d’Eden, Rue de la Liberté : 5 maisons de ville T3

Les quartiers anciens sont également la cible des promoteurs. Leurs «niches urbaines» sont même très prisées car imprégnées de l’identité portuaire de Saint Gilles Croix de Vie :

  • Le site de l’ancienne gendarmerie, remodelé sur 3000 m2 sur lequel se concentrent 118 logements proposés respectivement par Vendée Expansion pour 86 appartements (programme Maréis, 2 tranche en cours de commercialisation) et «Vendée Habitat» pour 36 logements sociaux (résidence Mereau ; construction en cours).
  • Une nouvelle résidence Perle Océane (30 app. haut de gamme) est en cours de commercialisation L’ensemble se situe entre les rues Merveau, Pasteur et des Fontenelles.

A raison de trois personnes en moyenne par logement ce quartier va prochainement accueillir de l’ordre de 450 nouveaux habitants.
De trois à quatre futurs projets sont en gestation :

  • 100 logements en projet Bd Pompidou sur le site de l’ancien marché U dont l’espace commercial reste en négociation, le site de l’ex usine Bremaud où 32 maisons en bois pourraient être implantées rue du Grenouiller.
  • Plus proche du port, 19 quai Rivière, une nouvelle résidence de 10 appartements est en cours de commercialisation.

 

Ce rapide recensement met en évidence la maigreur des programmes de logements sociaux en nombre et en surface. Ce constat est en contradiction avec la modestie du niveau de vie moyen constaté sur le canton qui devrait également susciter une offre locative plus soutenue en réponse aux attentes des jeunes ménages et des seniors. Les récentes dispositions d’octroi des prêts bancaires, plus restrictives, vont rendre encore plus difficile l’accès à la propriété, grevée déjà par la baisse des allocations à la primo-accession.
Cette politique d’urbanisation s’attache à satisfaire au principe de «densification urbaine», conformément à la loi régissant les schémas d’urbanisation (loi SRU*).
Le double enjeu est de satisfaire à une forte demande de logements particulièrement vive en bordure du littoral et d’ épargner les terres agricoles.
L’équivalent d’un département par an est progressivement dévoré par l’urbanisation, et le développement des voies de circulation, en France depuis les années 70. Le principe de la concentration urbaine est donc largement fondé. La question qui peut se poser, au spectacle que donne l’urbanisation sur la Commune, est que les promoteurs sur-rentabilisent le foncier. Le prix en est la promiscuité pour les habitants, la raréfaction des espaces verts et la réduction, voire, la quasi suppression des trottoirs.
La qualité de vie n’est pas forcément au rendez vous. Dans la foulée, des rues calibrées pour absorber la circulation fluide d’il y a 50 ans sont aujourd’hui promues au statut de voie de délestage à double sens.
La rue des Fontenelles en est un exemple. Inquiète de ces évolutions, l’ANIL* a invité, le 25 octobre 2011, des urbanistes, des professionnels du logement et des économistes dans le cadre d’un colloque qui délivra des informations surprenantes :
La densification urbaine, non maîtrisée et laissée au seul critère de rentabilité des promoteurs, ne peut qu’entraîner la cherté du m2 et contraindre les classes moyennes et modestes à se loger à la périphérie des agglomérations.
Le décrochage se situe en 2006, au moment où le prix du m2 s’est envolé tandis que les revenus stagnent.
Les promoteurs se justifient : Envolée du coût de construction à + 43 % en 10 ans tandis que celui des matières premières a grimpé dans le même temps à + 71%. A cela s’ajoute le prix du foncier plus cher en coeur de ville. Les études de l’ANIL sont sans équivoques : le prix du m2 d’un
logement en immeuble collectif peut atteindre le double de celui d’un logement individuel. Un bâtiment collectif est plus complexe à bâtir.
Les parties communes, les sous sols et les garages accroissent les prix de revient. Jean Charles Castel du CERFU* est catégorique « Si vous doublez le nombre de mètres carrés constructibles sur un terrain, vous quadruplez son prix ».A cela s’ajoutent les spéculations sur le foncier, particulièrement intenses en zone littorale. Dans le même temps, Jean Pierre Sueur, sénateur (PS) du Loiret a remis son rapport sur le futur urbain de la France, fin octobre 2011*. Ce rapport met en évidence que la concentration urbaine est « irrépressible » et constitue un phénomène aussi contemporain qu’inéluctable. Cette évolution renvoie
aux élus une forte pression en matière de gestion du foncier, des eaux, de l’assainissement et de la voirie. S’ils optent pour la densification non maîtrisée, ils favorisent ceux qui ont les moyens financiers. Les autres, s’ils n’obtiennent pas un logement social, sont voués à l’éloignement.
Ajoutons à cela que ces rapports martèlent une même constatation : la concentration urbaine implique l’élargissement des voies de circulation et la multiplication des espaces verts.

Saint Gilles Croix de Vie

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Résidence Maréis: 46.696794, -1.931909
Résidence Merveau: 46.697552, -1.930321
Résidence Perle Océane: 46.697250, -1.928841
Les Coteaux de la Croix: 46.697493, -1.912608
Les Vergers d\'Eole: 46.691429, -1.906557
Terrasse du Ponant: 46.687426, -1.910827
Lotissement des Terres Océanes: 46.689512, -1.916763
Lotissement de la Cornue: 46.688073, -1.917243
La rose des vents: 46.686808, -1.910033
Lotissement Domaine de Bielvert: 46.685659, -1.912265
Lotissement de la Borderie: 46.684011, -1.912222
Lotissement des Hauts de la Grange II: 46.680890, -1.915355
Lotissement des Hauts de la Grange: 46.681906, -1.917286
Les jardin d\'Eden: 46.691886, -1.925751
ZAC du Sablais: 46.686189, -1.928058
Le clos de l\'Alouette: 46.687382, -1.926770
Résidence EUROBATI: 46.692776, -1.932945
Projet: 46.698876, -1.925869
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Résidence Maréis
Résidence Maréis

Tranche 1 : 55 app vendus

Tranche 2 : 31 app T2 au T5
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Résidence Merveau
Résidence Merveau

(Vendée Habitat)

36 logements sociaux en cours
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Résidence Perle Océane
Résidence Perle Océane

(Eolia Duret)

30 app haut de gamme
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Les Coteaux de la Croix
Les Coteaux de la Croix

dont 5 lots à des primo-accédants
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Les Vergers d'Eole
Les Vergers d'Eole

(EOLIA)

47 maisons de ville T3 au T4

41 appartements répartis en 3 immeubles
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Terrasse du Ponant
Terrasse du Ponant

8 rue des Vergers d'Eole

54 app T2 au T4
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Lotissement des Terres Océanes
Lotissement des Terres Océanes

(Bat'immo) Rue des Estagiers

10 lots de 396 à 664 m²

Viabilisation en cours
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Lotissement de la Cornue
Lotissement de la Cornue

11 lots (logements locatifs individuels)
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La rose des vents
La Rose des Vents

Résidence Services Seniors

119 app T1 au T3
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Lotissement Domaine de Bielvert
Lotissement Domaine de Bielvert

Extension rue de la cornue

23 lots de 3 à 400 m²
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Lotissement de la Borderie
Lotissement de la Borderie

11 lots de 400m² environ
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Lotissement des Hauts de la Grange II
Lotissement Les Hauts de la Grange II

1er lot 55 lots sur 4100 m² en cours

2ème lot de 2200 m² prévu
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Lotissement des Hauts de la Grange
Lotissement Les Hauts de la Grange 1
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Les jardin d'Eden
Le Jardin d'Eden

Rue de la liberté

5 maisons de ville T3
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ZAC du Sablais
Zac du Sablais (2éme tranche)

Les Tellines rue de la Barre : 46 appart. BBC

Bienvenue rue de Bilbao : collectif de 9 appart.

Un programme de logements pavillonnaires

30 logements sociaux
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Le clos de l'Alouette
Le clos de l'Alouette

38 rte des Sables

8 maisons de ville BBC T4 au T5
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Résidence EUROBATI
Résidence EUROBATI

19 quai Rivière

10 appartements
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Projet
Projet

Rue du Grenouiller

32 logements sur 3215 m²

Permis en cours

Décider l’urbanisme d’une ville engage son futur sur au moins 50 ans. Les élus locaux ne peuvent se défausser d’une telle responsabilité sur les promoteurs plus tentés de rogner les trottoirs et les espaces verts au nom de la rentabilité.
Voilà qui implique que les communes gardent la maîtrise du foncier et se déterminent en faveur d’un urbanisme anticipant les conséquences de cette densification urbaine en veillant à l’accessibilité des logements, à leur luminosité, à leur insonorisation, à la végétalisation de espaces communs et publics ainsi qu’à la sécurisation de la circulation des personnes sur des trottoirs et des chaussées élargis et rénovés. Le respect des seuls critères d’économie d’énergie ne suffisent pas à satisfaire au bien vivre des habitants qui plus qu’une aspiration est un droit.

M.Boulègue

* Loi de Solidarité Renouvellement Urbain (SRU) N°2000-1208 du 13-12-2000 stipule en son article 4 que chaque commune doit définir son Plan Local d’Urbanisme (PLU).
Le PLU adopté en mai 2008 s’est fixé deux priorités : Un développement urbain harmonieux et le maintien de l’identité et des atouts de Saint Gilles –Croix de Vie.
* Agence Nationale pour l’information sur le logement
* « Villes du futur, futur des villes ». Rapport d’information, N° 594
* Centre d’Etudes sur les Réseaux, les Transports et l’Urbanisme (CERTU)

Illustrations : Photos personnelles

Bulletin 2012 Dossiers d'actualité

Travailler à Saint Gilles Croix de Vie

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Toute commune qui veut se donner un avenir s’emploie à ce que ses habitants trouvent gîte et travail, sinon sur place, du moins à proximité. Les lotissements se pressent d’occuper le foncier disponible. Ce dynamisme s’accompagne-t-il de celui de l’emploi ?
Pour répondre à cette question, V.I.E a rencontré des acteurs économiques locaux et a consulté les organismes en charge de cette question. Le Canton de Saint Gilles Croix de Vie ne manque pas d’atouts. En 2010, le tourisme a suscité une offre de 600 emplois dans les secteurs du commerce. 600 emplois sont également proposés dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. L’extension des surfaces de chalandise à l’initiative d’une enseigne de la grande distribution a créé un pic éphémère de recrutement faisant progresser l’offre de 13% dans ce secteur, la même année. La part de l’emploi saisonnier reste importante dans ces mêmes secteurs de même que le nombre des contrats à durée déterminée.
Au 30 juin 2011, l’offre d’emploi sur le canton se répartissait en 34,5% d’emplois durables, 59,8% d’emplois temporaires et 5,7% d’emplois occasionnels. L’emploi salarié a progressé de 23,09% entre 1999 et 2009 sur le canton en faisant une large part aux emplois saisonniers ou intérimaires. Par ailleurs en Vendée, le chômage progresse, passant de 1350 demandeurs en 2007 à 2096 en 2009. Cette croissance rend compte de l’évolution des emplois salariés qui progressent globalement de 7570 en 1979 à 10172 en 2007 pour régresser à 9376 en 2009. Les offres d’emplois se concentrent sur les métiers de cuisinier, peintre, agent d’entretien, couvreur et emploi vert ( économie d’énergie et du développement durable). Le noyau des emplois durables reste constitué par les secteurs du bâtiment, de l’industrie et du commerce. Il s’élargit actuellement sous l’impulsion des services à la personne à l’initiative d’organismes du secteur associatif tels que l’ADMR qui compte 65 salariés à Saint Gilles Croix de Vie, 30 à Saint Hilaire, 31 à Coëx, 31 à Brétignolles et une vingtaine à Commequiers.
Pour sa part, COVIDA regroupe de 25 à 30 salariés. Ces postes sont en constante évolution. Outre la prise en charge du cadre de vie des personnes dépendantes, momentanément ou non, on constate que ces salariés doivent de plus en plus prendre en charge des tâches nouvelles afin d’assurer l’hygiène, l’alimentation voire quelques soins personnels. Déjà exigeants en termes de disponibilité et de mobilité, les niveaux de responsabilité et de compétences de ces emplois s’accroissent sans que l’encadrement ne se renforce ni ne se diversifie en proportion tant ces employeurs sont contraints par des budgets négociés de plus en plus âprement en dépit des conventions qui régissent ce secteur. Néanmoins les organismes employeurs de ce secteur s’engagent dans une politique de formation directe et en continu de leurs collaborateurs avec l’ambitions d’ améliorer la qualité du service tout en favorisant leur promotion professionnelle.
Le secteur de la santé offre des emplois durables, stables et diversifiés à des salariés diplômés. La «Villa Notre Dame» regroupe une centaine de salariés et l’hôpital local en compte 200 tandis que l’AMAD assurant le service d’aide médicale à domicile, relevant du secteur associatif compte une trentaine d’intervenants.
Les EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), répartis sur le canton, représentent 250 emplois. C’est un secteur prometteur selon les spécialistes tant il répond aux besoins d’un littoral très attractif pour les séniors. Cependant le nombre des structures d’accueil reste insuffisant. La lenteur des prises de décision liée à la complexité des procédures d’agréments augure mal de l’avenir.
Dans le même temps, les professionnels constatent une augmentation des risques professionnels due à la montée en puissance des responsabilités et à l’alourdissement des plans de charge lorsque les effectifs sont trop insuffisants. L’importance des besoins dans ce secteur a suscité l’organisation d’une formation gratuite d’aide proposée par pôle emploi sur les 9 cantons du littoral vendéen.
Ce rapide recensement met en évidence l’affaissement des secteurs économiques traditionnels
à l’exception de la pêche côtière. Après l’agriculture, l’agroalimentaire (une conserverie sur les douze que comptait Croix de Vie), la métallurgie et la petite industrie sont en régression. Le privilège d’avoir l’une des plus prestigieuses entreprises du nautisme, d’envergure internationale, nous accorde-t-il celui de l’emploi ? Le développement de l’entreprise et ses investissements sur 2000 ha à Givrand sont prometteurs. L’envergure et le renom de cette entreprise lui permet de mener une politique de recrutement à l’échelon national et/ou régional et de drainer des candidatures spontanées via internet. Le recours aux emplois intérimaires permet d’assumer les fluctuations du marché tout en veillant à fidéliser les salariés en recourant à l’ensemble des dispositions législatives et réglementaires autorisées par le droit du travail. Ce fleuron de l’économie vendéenne joue assurément un rôle décisif pour l’emploi direct et induit sans que celui-ci ne soit visible en
proportion de son impact. Quel que soit le secteur, l’accès à l’emploi est plus difficile pour les femmes qui sont confrontées à deux difficultés : Faire garder les enfants dans de bonnes conditions éducatives et de sécurité et se déplacer quand les bus manquent et que le coût des transports grève les revenus (En dépit de la carte de réduction à – 75% dite acticarte).
Au-delà de ce rapide état des lieux, les spécialistes de l’emploi décrivent une transformation radicale des emplois et du rapport au travail. Ils font deux constats :

  • les emplois se complexifient. Ils nécessitent de détenir une compétence intrinsèque, une réelle capacité d’adaptation et une ouverture à l’environnement économique.
  • Les rapports employeurs –salariés se transforment. Les salariés connaissent leur droit et revendiquent, de plus, la reconnaissance de leur désir de s’accomplir dans leur tâche. Ils refusent d’être un pion dans l’entreprise. Les employeurs découvrent une indépendance d’esprit et d’attitude qui ne se laisse pas impressionner par la précarité voire la rareté de l’emploi.

Dans ce contexte tendu, tant au plan social qu’économique, les organismes se consacrant à l’emploi développent de plus en plus des compétences d’inter médiation. Ils cherchent à  faire se rencontrer des motivations réciproques où finalement l’aptitude et les capacités à transmettre et à recevoir des compétences décident de l’embauche d’un demandeur d’emploi. Il revient à ces organismes de détecter les aptitudes, de susciter la motivation et de monter avec les salariés et les employeurs concernés un projet cousu main d’adaptation à la fonction en mobilisant la panoplie des formations et des aides à l’emploi.
Fin des formules standards. Ces spécialistes font évoluer leur rôle en concevant avec les intéressés un projet d’insertion professionnel et en misant sur l’accompagnement personnalisé et les formations en alternance.
Il reste que les salaires décollent rarement du SMIC, tous secteurs confondus. Cette réalité s’ajoutant à la précarité qui gagne tous les types d’emplois fait comprendre que les lotissements qui surgissent n’offrent
pas assez de logements accessibles à des revenus modestes.

M.Boulègue

Sources : Pôle emploi-Persée.
Illustration : Graphiques sur l’évolution de la demande d’emploi.

Bulletin 2012 Histoire - Récits - Mémoire

Du cours complémentaire au collège d’enseignement secondaire à Croix de Vie- Saint Gilles

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ETE 1940
Entraînées par la débâcle de la retraite, des familles ardennaises s’échouèrent à Croix de Vie et à Saint Gilles. Ayant laissé leurs biens derrière elles, la priorité était de trouver à se loger, le plus souvent chez l’habitant, avec l’aide des édiles locaux. Leur nouvelle vie, péniblement organisée et la rentrée approchant, la priorité des parents fut de scolariser leurs enfants. Si les plus jeunes pouvaient être accueillis, sans trop de problème, dans les classes primaires des deux communes, il n’en allait pas de même pour leurs aînés. Les garçons et les filles n’avaient d’autres choix que l’internat dans des écoles primaires supérieures non mixtes aux Sables d’Olonne, à Chantonnay, à Fontenay, à Luçon et à la Roche sur Yon qui comptait de plus un lycée pour les seuls garçons et un collège pour les filles. C’est alors que Mademoiselle Fath, directrice du cours complémentaire de Château-Régnault (Ardennes) et deux enseignantes toutes trois également réfugiées décidèrent de reconstituer leur cours complémentaire d’origine, d’autant qu’elles avaient retrouvé quelques uns de leurs élèves. Ce cours complémentaire improvisé de trois classes mixtes, reçut prés de 70 élèves essentiellement des enfants réfugiés des Ardennes. Les enseignantes se répartirent les programmes de la sixième à la troisième. Ce cours complémentaire fonctionna d’abord dans l’actuelle cantine de l’école Bocquier puis très vite trouva à se loger à Croix de Vie, dans les locaux de l’ancienne «auberge de jeunesse», rue de la Broche. Ces institutrices offraient du même coup aux jeunes de Saint Gilles et de Croix de Vie la chance de pouvoir suivre, sur place, un enseignement primaire supérieur capable d’élargir leur avenir. Trois garçons du pays furent accueillis quelques semaines dans ces classes : Eugène Bourdet de Saint Gilles qui se souvient de ses camarades, M. Boisliveau et Rogatien Mornet de l’Aiguillon sur Vie.
Ce cours complémentaire ne fut jamais reconnu par l’inspection d’académie et ferma au départ des réfugiés et des enseignantes retournant dans les Ardennes. Les parents des deux communes multiplièrent alors les démarches auprès de l’académie et de la mairie de Croix de Vie afin d’obtenir l’ouverture d’un cours complémentaire dans leur commune.

1941
Monsieur Baguet,inspecteur primaire, accepta finalement de nommer deux enseignants réfugiés,
Madame Girard (venue des Ardennes) et Monsieur Devin (originaire de l’Aisne). C’était habile. Alors que la création d’un cours complémentaire lui aurait été refusée par l’académie, il lui était possible d’autoriser l’enseignement du programme en obtenant de leurs académies d’origines le détachement de ces enseignants. Il espérait pouvoir, ultérieurement, faire entériner cette création. Pour sa part, le docteur Potel, maire de Croix de Vie, mit des locaux à disposition, rue De Gaulle (actuel magasin de chaussures «Arcazy»). Entre-temps, l’effectif des élèves était passé à 40. Pendant toute l’année 1941, le cours complémentaire resta mixte et fonctionna sans directeur et sans existence officielle.

1943
Le plan de Monsieur Baguet a fonctionné : le cours complémentaire mixte fut officialisé, des locaux, plus fonctionnels, furent promis, un directeur fut nommé en la personne de Monsieur Maratier, alors directeur de l’école primaire de Croix de Vie. Il réunit autour de lui une équipe d’enseignants dont les anciens élèves gardent encore un souvenir chaleureux : Messieurs Simon, Jutard, Devin et madame Girard assuraient les enseignements. Le succès du cours complémentaire mixte de Croix de Vie se doubla d’une extraordinaire activité sportive, véritable exutoire pour les jeunes et les adultes avides d’échapper, si peu que cela soit, aux vicissitudes imposées par l’occupation. C’est à cette époque que «Océan Sport» mit en place une importante section d’athlétisme. Les entraînements et les compétitions suscitèrent la ferveur des supporters enthousiasmés par les exploits de ces sportifs au stade de la Chapelle équipé d’un « parcours Hébert » selon les directives de Vichy. Des équipements sportifs apparurent : des bassins de viviers (pour crustacés) furent aménagés en piscine quai Gorin. Il s’agissait d’apprendre à nager aux enfants alors que l’accès de la plage de Saint Gilles en zone militaire allemande était interdit et que la plage de Croix de Vie, bien que autorisée, était hérissée de chevaux de frises. Dans le même temps l’enseignement catholique créa, pour les garçons, le cours complémentaire des Epinettes, futur collège de Saint Gilles et pour les filles, l’école Jeanne d’Arc. Enfin, plus tard et brièvement, un lycée technique fut ouvert rue Torterue. Les métiers de la pêche suscitèrent l’ouverture d’une école maritime rue de la Broche à Croix de Vie dans les locaux de l’ancienne Auberge de Jeunesse, vestige du Front Populaire. Cette école sera transférée avenue de la plage. C’est également à cette époque que fut ouverte la Maison Familiale Rurale à la Bouchère.

1944-1945
C’est alors que Saint Gilles ne voulant pas être en reste, en sa qualité de chef lieu de canton, obtint de l’inspection d’académie un cours complémentaire. Il était politiquement difficile de supprimer le cours complémentaire mixte de Croix de Vie Il fut donc décidé de maintenir les deux établissements au prix de la mixité. Un cours complémentaire fut réservé aux filles à St Gilles. Sa direction fut confiée à Madame Métais également chargée d’enseignements et dont l’équipe pédagogique était composée de Mademoiselle P. Baudry (future Madame Bourdet) et de Mademoiselle Simon. Le nouvel établissement occupa la maison Merveau, à l’angle de l’actuel quai Garcie Ferrande et de la rue Gautté. Cette maison de maître avait de l’allure. Le charme de ces locaux, par ailleurs peu fonctionnels, fit néanmoins dire à l’inspecteur général que le cadre « était digne de Colette ». Le cours complémentaire de Croix de Vie, désormais réservé aux garçons, garda son directeur, Monsieur Maratier, mais perdit sur le champ plus de la moitié de ses effectifs qui purent être reconstitués dès la rentrée suivante. L’enjeu était de taille car de l’effectif des élèves dépendait celui de l’équipe d’enseignants. C’est ainsi que Monsieur Jutard vint renforcer l’équipe d’enseignement en qualité de professeur de mathématiques.

1947-1949
Les deux établissements bénéficièrent de l’appui du docteur Potel, maire de Croix de Vie et de celui de M. Bocquier, ancien directeur de l’école Normale, tous deux s’attachant à ce que les deux établissements bénéficient de bâtiments corrects et soient bien équipés. Pour leur part les enseignants des deux cours complémentaires mirent un point d’honneur à permettre, à leurs élèves de réussir. 85% des élèves présentés par le cours complémentaire des garçons furent reçus au brevet. Dans la même période 14 élèves réussirent le concours d’entrée à l’Ecole Normale dont l’un d’eux fut reçu premier au concours général de mathématiques. L’obtention du baccalauréat, moins briguée, était aussi plus rare car elle exigeait le départ en internat soit au lycée de la Roche sur Yon, soit à Nantes. Le succès au concours d’entrée à l’école Normale était une spécialité reconnue du cours complémentaire des filles. Réussir le brevet élémentaire était une victoire qui permit à des jeunes filles de Saint Gilles et de Croix de Vie de se présenter avec succès aux concours proposés par l’administration, les postes, le Trésor Public et les banques… C’était pour elles la garantie de pouvoir se donner un avenir et une autonomie économique. Ainsi se voyait récompensé le travail acharné, proche de l’abnégation, que les enseignants assumaient depuis 1945. Madame P. Bourdet se souvient de semaines qui enchaînaient 30 heures de cours hebdomadaires, suivies des corrections et de la préparation des cours suivants.

1962
Le cours complémentaire de filles, devenu collège d’enseignement général (CEG) s’installa dans l’école neuve «Edmond Bocquier» avec pour directrice Mademoiselle Hélène Porchier

1968
Après maintes réformes, le collège unique d’enseignement secondaire (CES) Garcie Ferrande, dirigé par Monsieur Rousseau et son adjointe H. Porchier, reprit le flambeau et regroupa filles et garçons. Les cours furent assurés par une équipe élargie regroupant les enseignants des cours complémentaires et du secondaire. Depuis lors, les réformes se sont succédées. Reste intacte l’ambition des enseignants de donner à leurs élèves toutes les chances d’avoir un avenir selon leurs aspirations.

Avec le concours de R.Berthomé et D. Rivalin, anciennes élèves.

Sources : documents aimablement prêtés
et commentés par Monsieur et Madame Bourdet,
enseignants à Saint Gilles- Croix de Vie