Bulletin 2009 Dossiers V.I.E

Préservation du périmètre de la Baie d’Adon

Depuis août 2003, V.I.E milite pour la préservation du pourtour de la Baie d’Adon avec l’appui du Comité de Protection de la Nature et des Sites (CPNS) et de l’association du Quai du Vieux Môle (l’ADQVM).

V.I.E a régulièrement tenu les lecteurs informés de son bulletin de l’évolution de ce dossier. Nous nous sommes réjouis d’apprendre, le 18 mai 2006, que la Commission Permanente de la Préservation du Patrimoine et des Sites s’était prononcée, à l’unanimité de ses membres, en faveur de l’inscription de ce site dans la ZPPAUP. Or tel n’est pas encore le cas à ce jour. En juillet 2006 un représentant de la Direction Régionale des Affaires Culturelles en charge du suivi du dossier est venu à la Mairie de Saint- Gilles-Croix-de-Vie pour que cette recommandation soit prise en considération lors de la révision de la ZPPAUP.

En juillet 2008, nous avons appris que notre proposition avait été enregistrée ainsi qu’en témoigne le compte rendu de synthèse de l’enquête publique. Reste à prendre la décision officielle. Celle-ci se prendra dans le cadre de la révision de la ZPPAUP qui elle-même ne peut s’effectuer qu’une fois terminée et rendue exécutoire la révision du PLU. C’est le cas depuis le 11 octobre 2008. La révision de la ZPPAUP ne se fera pas pour autant dans la foulée. Il faut que Monsieur l’Architecte des Bâtiments de France puisse se prononcer sur les propositions qui lui seront faites par la commune. Les dossiers sont prêts mais en souffrance car la commune ne reçoit aucun signe de vie de Monsieur l’Architecte des Bâtiments de France.

Celui-ci, surchargé de dossiers et avec peu de moyens d’action, se consacre au plus urgent : les bâtiments historiques déjà répertoriés. Autant dire que la plus grande vigilance reste de mise non seulement pour le périmètre de la Baie d’Adon mais également à propos de l’ensemble des sites sensibles de la commune. Nous gardons en mémoire la vente soudaine de deux maisons, appartenant alors au patrimoine communal, rue Cadou il y a une dizaine d’années. Elles témoignaient du passé le plus ancien de la ville : une arche gothique, probablement du XIIe siècle, incluse dans la maçonnerie de l’une des bâtisse et un peu plus loin, dans la même rue, une demeure d’armateur entourée de ses entrepôts et dotée d’un passage voûté et pavé permettant un accès direct au port pour embarquer et débarquer les marchandises. C’était le dernier témoignage d’une activité économique d’import/export remontant probablement au XVIIe siècle, compte tenu des caractéristiques de la maison principale, toujours debout mais laissée depuis à l’abandon. Plus récemment la vente du Château démontre que la préservation du patrimoine communal dépend d’une appréciation aléatoire. Pourtant ces constructions étaient dans le quartier historique de Saint-Gilles pour les unes et dans le périmètre de la ZPPAUP pour l’autre. Ces exemples démontrent que la ZPPAUP constitue une protection, certes indéniable, mais qui mérite d’être renforcée et élargie à l’ensemble des quartiers historiques et des sites et bâtiments remarquables de la commune pour éviter ce type de dommage. Le recensement effectué par le service de l’urbanisme est une base de travail.

Jean-Luc Bolteau

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