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Les dossiers de V.I.E. Les dossiers de VIE

Lifting sur la grande plage de St Gilles Croix de Vie

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Lifting sur la grande plage de St Gilles Croix de Vie après la campagne de dragage et de rejet des sédiments des ports de SGXV

Fin avril (mercredi 30 avril 2014), a pris fin la campagne 2013-2014 de dragage et de rejet sur la cote des sédiments des ports (plaisance et pèche) de SGXV, opération menée par la SEMVIE pour son propre compte (port de plaisance) et pour le compte de la CCI (port de pêche).

Les derniers sédiments déversés concernaient les sables amoncelés dans la souille le long du ponton 8.

P1040311_pointderejetdusable_28 avril2014

système de canalisation qui permet d’acheminer les sédiments

Les clichés montrent les travaux de nivellement de la plage (assurés par l’entreprise GTP) au bout de laquelle (à 300 m de la dune de la Garenne, zone basse de l’estran) les sédiments sableux dragués des ports ont été rejetés via un système de canalisation qui permet d’acheminer les sédiments sucés avec mélange d’environ 80 % d’eau.

P1040320_liftinggrandeplagedune_28 avril 2014

les travaux de nivellement de la plage

Tandis qu’un bulldozer à chenille exécute des coups de rabot pour niveler l’excédent de sable qui s’est réparti autour du dôme de rejet, un autre bulldozer sur pneus concentre l’excédent de sable contre la dune de la Garenne.

C’est ainsi que 24 000 m3 de sables m3 extraits ont été rejetés sur la plage.Concernant les sédiments vaseux, c’est 58 000 m3 de vases qui ont été retirés.

En tout c’est environ 82 000 m3 (de l’ordre de plus de 100 000 tonnes) de sédiments retirés, soit un rendements moyen de 100 m3 de sédiments retirés par heure de pompage.

 

On imagine la problématique de transporter par camions (de l’ordre de 6 600 camions de camion de 15 tonnes traversant la ville) et le surcout financier (estimé à 6 fois plus onéreux que le coût actuel de 450 000 € pour le seul port de plaisance), pour un dépôt à terre des sédiments, s’il s’avérait que la qualité de ces sédiments ne permettait plus le rejet en mer dans les vagues (pour dissiper au maximum la turpitude) devant la plage.

En effet l’opération telle que pratiquée actuellement est soumise aux prescriptions de l’autorisation préfectorale donnée initialement le 15 octobre 1998 et dernièrement réactualisée (arrêté préfectoral 27 nov 2013, composé de 13 articles de prescription), notamment en matière de surveillance de la qualité du gisement de coquillages (analyse bactériologique) et de la qualité des sédiments (prélèvements et analyses faunistiques et physico-chimiques des échantillons) _ seuils définis par le groupe de travil GEODE_ , ceci pendant toute la durée de l’opération de dragage du chantier et les 2 semaines suivantes.

La prochaine campagne de dragage débutera en mi-octobre 2014 pour se prolonger jusqu’en mars 2015, toujours sur des mêmes bases procédurales (retrait des boues et sables par aspiration et rejet via la canalisation en limite inférieure de l’estran dans les vagues face à la dune de la Garenne). Seules, du coté embarcadère Ile d’Yeu, les sédiments sont repoussés mécaniquement dans le chenal, à charge du reflux d’évacuer naturellement vers l’océan.

En effet, les premières observations montrent sur les zones draguées en novembre et décembre 2013, une reprise de l’envasement déjà évalué entre 50 cms et 1 mètre. Les pluies de cet hiver sont principalement responsables de cet apport supplémentaire de sédiments. La destruction des haies facilite également l’écoulement des sédiments notamment sur les terres fraichement labourées dans les bassins versants de la Vie et du Jaunay.

La limitation de l’apport sédimentaire par les cours d’eau doit devenir un objectif même si l’envasement de l’estuaire de la Vie est un processus naturel. Parallèlement à l’envasement dans les ports, une masse beaucoup plus importante de sédiments des cours d’eau rejoint directement la mer en laissant parfois selon les conditions un panache de turbidité. Parmi les pistes de réduction des sédiments, il faudrait pouvoir faire coïncider les périodes d’apports exceptionnels (curage des barrages, épandage de fumier et de lisier, labourage…) avec les forts coefficients de marée ou l’effet de chasse est le plus efficace.

Quant à la pollution récupérée avec les sédiments rejetés, des marges d’amélioration sont encore possibles

  • Objectivation des contrôles dans le cadre des prescriptions de l’arrêté (prélèvements et analyses des tellines et des sédiments confiés au laboratoire Asconit (agréments du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable).
  • Informations renforcées sur les travaux de dragage (panneau d’informations sur le remblai prévu par la SEMVIE) et meilleurs visibilité des informations ARS (les pécheurs à pieds non locaux ne voient pas toujours les informations de l’ARS ou de la Mairie)
  • Amélioration du traitement des eaux recueillies sur la zone de carénage du port de plaisance (projet d’amélioration en coordination avec l’Agence de l’eau)
  • Amélioration de la gestion des déchets (cf photos ) et du traitement des eaux de surface du parking du port de pêche
  • récupération des petits déchets aspirés et rejetés avec les sédiments que l’on retrouve au premier jusant sur la partie supérieure de l’estran, l’idéal étant le ramassage manuel des déchets non naturels

Par ailleurs afin de réduire les éventuelles incidences sur les activité nautiques, surf notamment, la prochaine campagne commencera et se terminera par le dragage des sédiments sableux.

Maintenant que les opérations de la précédente campagne sont terminées, les contrôles de l’ARS suspendus pendant la précédente campagne de dragage vont permettre (à partir du 15 mai 2014) tout au long de la belle saison, de surveiller la qualité de l’eau par l’analyse sanitaire des prélèvements de tellines. L’ARS (Agence régionale de santé des Pays de la Loire) a déjà signalé les risques de contamination (avérés d’après l’épidémie de gastro entérite dont été victime certains surfers) qui sont accrus par les surverses des réseaux d’assainissement et le lessivage les sites d’élevage (débordement de lisier, ruissellement des sols amendés au fumier…) situés en amont du port de St Gilles Croix De Vie, ceci du fait de l’abondance et de la violence des pluies de la dernière mauvaise saison.

Afin d’objectiver le niveau de pollution des eaux, le club de surf de la grande plage a de son coté fait procédé des prélèvement d’eau de mer pendant et en dehors de période de dragage afin d’analyser les contaminants et polluants.

On retiendra également que s’il n’est pas conseillé de surfer ou de se baigner dans le panache turbide (en principe moins de 200 m du point de rejet), il n’est pas non plus conseillé de se baigner lors des fortes pluviométries, des lâchers pour curage des barrages de stockage, des périodes d’épandage du fumier et du lisier.

Complémentairement à une réflexion sur l’évolution du mode de retrait des sédiments des ports (avec la pollution), ceci dans le cadre du développement durable et de la sensibilisation de plus en plus marquée de la population aux risques environnements et sanitaires, c’est également en amont du dragage que des marges de progrès sont à réaliser : réduction de la masse des sédiments qui est acheminée dans l’estuaire, réduction voire élimination, en amont et dans la ville et les ports, des sources de pollution de l’estuaire.

C’est le sens de l’intervention de l’association V.I.E. auprès de la commission de suivi du dragage régulièrement animée par la SEMVIE. L’association, qui a poursuivi sa veille durant le long de l’opération, en contact avec la SEMVIE, l’ARS et avec les usagers (Surfing Club, les baigneurs Les Sardines, le surf collégien, surfers individuels, …), se tient à la disposition de tous ceux concernés par la problématique.

Dans l’idéal (environnemental et économique), il faudrait trouver une solution de type filière économique de réutilisation des sédiments extraits (selon quelle technique la moins dommageable pour l’environnement, les activités et les finances) après traitement éventuels des déchets exigés en fonction du type de réutilisation (travaux publics, bâtiment, agriculture…). C’est en partie le cas pour les sédiments sableux qui trouve leur vocation à engraisser la grande plage avec l’aide de qq bulldozers (cf photos

La cible n’est-elle pas pour Saint Gilles Croix De Vie, cité littorale, de permettre un développement durable de la filière pêche des activités économiques du bassin versant de l’estuaire et de ses cours d’eau, et des activités plaisance (y compris la gestion des sédiments déposés) et du tourisme, ceci en plaçant la barre haute en matière de protection environnementale et de qualité des eaux littorales. L’objectif du pavillon bleu, aussi bien pour le port de plaisance que pour les sites de baignade, peut également être un efficace levier de progrès.

 

(à suivre…)

Bulletin 2014 Histoire - récit - mémoire

Les Castors à l’origine du quartier des Fontenelles

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Se loger décemment en dépit de moyens modestes est une exigence cruciale, personnelle, familiale et sociale. Le logement est un bien vital. Cependant, la pénurie de logements accessibles s’incruste dans notre paysage social et économique depuis près de 60 ans. Déjà l’abbé Pierre avait vigoureusement dénoncé ce scandale en lançant son appel du 1er février 1954. Le problème persiste, à la limite de l’inextricable, particulièrement dans les grandes villes. Les explications dont l’abbé Pierre a été abreuvé continuent d’être ressassées : les destructions de nombreuses habitations par les bombardements au cours de la deuxième guerre mondiale, le rapide développement démographique, les spéculations foncières et financières, les complexités administratives et réglementaires qui verrouillent l’accès aux aides toujours trop chiches. A cela s’ajoute la frilosité des banques en ces périodes de crise économique et financière. Pourtant ce ne sont pas les plans incitateurs qui ont manqué depuis l’après-guerre. Comment expliquer ce grave échec collectif ? Peut-être l’ambiguïté dans laquelle nous nous complaisons faisant, du logement, à la fois un bien de consommation, soumis pour l’essentiel aux lois du marché, un bien de première nécessité et un droit social reconnu de haute lutte mais non assorti de moyens. Encadrer l’accès au logement locatif par un système de règles destinées à équilibrer les intérêts des bailleurs et des locataires ouvre-t-il la voie à des solutions innovantes ? Une loi si pertinente soit-elle ne fera pas venir le beau temps au pays du logement locatif du jour au lendemain. Les initiatives à visées non lucratives restent à prendre. Des exemples ?

Les Castors sur leur chantier

Les Castors sur leur chantier

A Saint Gilles Croix de Vie ce type d’initiative a modelé un quartier entier, traversé par les rues actuelles des Fontenelles, Pierre Lucas, des Castors et de la Félicité, dans les années cinquante. A cette époque, de 35 à 40 familles vivaient à Saint Gilles dans des conditions très dures. Le spectacle de ces familles logées dans des conditions indécentes a fait sortir Victor Nadeau de ses gonds. Ce militant syndical décida avec une équipe de volontaires de prendre ce problème à bras le corps en dépit des difficultés ; trouver du terrain, faire un montage financier qui permette aux familles de payer leur investissement dans la durée et pour finir parvenir à surmonter les multiples complications administratives. La solution de Victor Naudeau : agir ensemble pour se donner toutes les chances de réussir. Il ne nageait pas en pleine utopie. Il savait qu’il devait être concret pour convaincre. Il raconta à ces familles comment, à Saint Pol de Léon, une association s’était lancée dans une aventure similaire et avait ainsi réussi à reloger quelques familles vivant dans des galetas. L’assemblée fut conquise. Victor Nadeau entreprit donc les démarches. Les difficultés administratives s’amoncelèrent au point de doucher l’enthousiasme de plusieurs familles. Victor Naudeau reçut néanmoins l’appui de la Caisse Rurale représentée alors par Monsieur Grousseau. Bientôt, 13 familles seulement s’accrochaient encore au projet. La mise en vente des terrains de la ferme de la Cour Rouge offrit une opportunité à saisir à condition d’agir vite. Le temps pressait. Il s’agissait de ne pas rater cette opportunité. Victor Nadeau alla chercher conseil auprès de l’association nationale des «Castors» et créa l’association 1901 des Castors de Saint Gilles.

Victor Naudeau 1905-1990 Délégué du personnel et comptable à l’entreprise «Mascart - Allez»

Victor Naudeau 1905-1990
Délégué du personnel et comptable
à l’entreprise «Mascart – Allez»

Sans surprise, Victor Naudeau fut élu président. D’emblée, le bureau se comporta comme un comité d’action comprenant un chef de chantier, un secrétaire et un trésorier. Homme d’expérience, Victor Nadeau eut l’idée de créer un comité d’honneur dans lequel il décida, sans en consulter les intéressés, de mettre le maire, le curé, le directeur de «la Mascart»* et le percepteur, toutes personnes susceptibles de convaincre les décideurs du sérieux de l’entreprise. Il ne fut pas déjugé. Les maires de Saint Gilles qui se sont succédés au fil des élections l’ont toujours soutenu. L’administration joua également le jeu. Ainsi Monsieur Faucheux, de la Direction Départementale du Ministère de la Construction, architecte de métier fit personnellement et à titre gratuit les plans de trois types de maisons allant du F3 au F5 afin de tenir compte de la taille des familles. Toutes disposaient d’un garage et d’un jardin. Le 7 mai 1953, le Conseil Municipal de Saint Gilles autorisa le maire à vendre à l’association des Castors 13 terrains dont le prix fixé par les Domaines était de 250 Fr du m2. De plus, la mairie décida de réduire ce montant de 150 Fr du m2 afin de soutenir l’action de l’association des Castors. Le 13 juin 1953, la mairie décida d’accorder aux membres de l’association des Castors, acquéreurs de ces terrains, un délai maximum de paiement d’une durée d’un an à compter de la signature des actes de vente et ce sans intérêt. Le financement des travaux devait s’effectuer au fur et à mesure de l’avancement des constructions grâce à des prêts consentis par la Caisse Rurale, la Caisse des Allocations Familiales et le Crédit Foncier de la Roche sur Yon. Les Castors retroussèrent leurs manches et bâtirent leur maison en s’entraidant. Les chantiers étaient ouverts le soir après le travail, les samedis après-midi, les dimanches et les jours fériés. Victor Naudeau était toujours là. Le quartier des Castors sort de terre C’est alors que trois nouvelles familles demandèrent à faire partie du projet nécessitant l’ouverture d’une nouvelle tranche. D’autres familles les imitèrent. Le 21 novembre 1953, le Conseil Municipal de Saint Gilles délibéra une nouvelle fois en vue d’accorder de nouveaux terrains afin d’étendre le lotissement des Fontenelles pour accueillir 15 nouvelles familles. Cette fois le terrain sera cédé à hauteur de 350 Fr le m2. L’association de gestion n’en restera pas là car en dépit de ses efforts, les besoins persistèrent. Le 9 juin 1960, Victor Naudeau et quelques amis dont Alphonse Barreau, Monsieur Peterman, Paul Thorette et Louis Crochet déposèrent les statuts de l’association d’Aide aux Sans Logis de Saint Gilles sur Vie afin de mener à bien un nouveau programme de 34 logements. 7 entreprises locales remportèrent les appels d’offre concernant 7 corps de métier. Encore une fois, la mairie joua le jeu même si le maire avait changé entretemps. Par délibération du 19 février 1960, le Conseil décida l’acquisition d’un nouveau terrain au quartier des Fontenelles au prix modique de 3 nouveaux francs le m2 grâce au concours financier de la mairie. Au final ce seront 63 nouvelles maisons qui seront construites en trois tranches. N’ayant que leur courage à mettre en partage, les Castors ont assumé avec dignité leur responsabilité de chefs de famille. En dépit de grandes difficultés, ils ont démontré par l’exemple les conditions de la réussite : associer l’initiative et la détermination des personnes au volontarisme des élus avec l’appui des institutions publiques, privées et bancaires. La formule reste gagnante chaque fois qu’elle est mise en pratique.

Michelle Boulègue Article réalisé à partir des recherches effectuées par Jean Michel Barreau *La «MASCART-ALLEZ» est le nom de l’entreprise dans laquelle Victor Naudeau occupait les fonctions administratives et comptables à compter du 1er décembre 1945 photo prêtée par Michel Barreau.

Bulletin 2014 Les dossiers de VIE Nature et environnement

Station d’épuration du Havre de Vie: réutilisation des eaux usées traitées

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La réutilisation d’eaux usées traitées (REUT) pour l’irrigation de cultures ou l’arrosage d’espaces verts présente un intérêt vis-à-vis de la préservation de la ressource en eau, notamment en cas de mesures de restrictions d’eau. C’est le cas de la Vendée où les agriculteurs voient leurs volumes de prélèvement autorisé d’eau des retenues pour l’irrigation de leurs cultures, diminués d’année en année. En outre, les problématiques engendrées par l’incertitude de la pluviométrie (défi cit hydrique consécutif au réchauffement climatique) et les objectifs de continuité écologique des cours d’eau tendent à s’opposer à ce type de prélèvement. La REUT apparaît donc comme une solution compensatrice, d’autant qu’elle permet également de ne pas déverser directement dans le cours d’eau (cas du déversement dans la Vie des eaux traités par la station d’épuration (STEP) du Havre de la Vie). Seulement, du fait de la provenance des eaux issues des effluents traités dans les STEPs, les conditions de REUT doivent être encadrées réglementairement afin de prévenir les risques sanitaires liés à cette pratique. En effet, les eaux résiduaires urbaines, même traitées dans une STEP, contiennent divers micro-organismes pathogènes et des éléments organiques et minéraux potentiellement toxiques. Selon la destination des eaux usées traitées, 3 niveaux de qualité sont à obtenir : de la qualité A pour arroser les cultures maraîchères et fruitières ainsi que les terrains de sports (cas de l’arrosage du golf de Pornic) à la qualité C suffisante pour les céréales, fourrages, cultures industrielles.

Dans le cadre de ce projet de REUT, quatre campagnes de 24 heures de mesures et de détection d’agents pathogènes (par exemple les salmonelles) ont été menées en sortie d’eau traitées (y compris le passage sous UV) par le prestataire (SAUR) de la STEP du Havre de la Vie (station déjà conforme en équipement et en performance selon la Directive Eaux Résiduaires Urbaines du 21 mars 2013 pour l’échéance fi n 2013). Les résultats sont satisfaisants au regard des prescriptions de 2012 relatives à la réutilisation d’eaux usées traitées qui imposent des contraintes sanitaires fortes. La nature des effluents essentiellement urbains et ruraux sans apports industriels importants ni d’unité d’équarrissage et le niveau d’efficience des traitements expliquent ces résultats qui pourraient satisfaire à un projet de REUT.

En plus des contrôles bactériologiques (micro-organismes pathogènes incluant virus, bactéries, parasites…) et ceux concernant les nutriments (azote et phosphore) définis par les arrêtés d’irrigation de 2010, des contrôles concernant les micropolluants ou contaminants (éléments traces métalliques, composés traces organiques, perturbateurs endocriniens, résidus médicamenteux type antibiotiques…..) ont été ajoutés aux prescriptions de 2012 (avis du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France CSHPF). Cependant ces prescriptions (composés analysés, seuils de concentration, critères de qualité…) ne sont pas entièrement stabilisées et seront toujours l’objet de révision. Cette situation réglementaire évolutive, soumise à la fois aux exigences écologiques et sanitaires (arrêté du ministre de la Santé, du ministre chargé de l’Environnement et du ministre chargé de l’Agriculture en attente des nouvelles prescriptions mondiales et européennes) et à la pression du lobbying, hypothèque pour l’instant tout projet de REUT qui demande pour le territoire un investissement considérable (de l’ordre de 10 à 15 millions d’euros pour le traitement en station, l’acheminement par conduites dédiées, le stockage en bassin de puisage). Une étude préalable obligatoire à la mise en oeuvre de l’éventuel dispositif compte tenu de l’origine des eaux usées traitées et des usages qui lui sont destinés, peut néanmoins être entamée, en attendant l’arrêté des autorités.

Denis Draoulec