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Bulletin 2021 La terre, l'eau dons fragiles

QUI VEUT PARTICIPER AUX INVENTAIRES PARTICIPATIFS DE LA BIODIVERSITÉ DE SAINT-GILLES-CROIX- DE-VIE ?

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L'immortelle des dunes

Ainsi que le rappelle Anne-Sophie

Faber, agent territorial, la ville de Saint-Gilles-Croix-de-Vie a été lauréate en mars 2018 de l’Appel à Initiatives en Faveur de la Biodiversité lancé par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne.

Ce projet est financé grâce au soutien de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne.

Quatre axes principaux sont compris dans ce projet :

  • AXE 1 : connaissance et sciences participatives => inventaire des haies et des plantes sauvages urbaines,
  • AXE 2 : planifier des actions en faveur de la biodiversité communale,
  • AXE 3 : mettre en œuvre des actions de restauration de la biodiversité,
  • AXE 4 : communication

Le but de ces programmes dits de sciences participatives est bien sûr de connaître l’état du patrimoine naturel à l’échelle de la ville et sa répartition géographique, mais aussi de sensibiliser les volontaires, dont la plupart ne sont pas spécialistes de disciplines naturalistes, aux problématiques relatives à la biodiversité. Les inventaires des haies ont été participatifs, se déroulant grâce aux habitants volontaires de la commune, de même que ceux des plantes sauvages de nos rues, travail qui se poursuit actuellement.

L’inventaire des haies

Pour ce premier inventaire, démarré en 2019, avec l’aide de François Varenne, salarié de la L.P.O.1, deux formations ont eu lieu les 7 et 9 mars 2019 à la mairie de Saint-Gilles- Croix-de-Vie.

Une quarantaine de volontaires étaient présents sur les 2 matinées. Après une présentation des enjeux de cet inventaire, des groupes de 2 à 4 personnes se sont formés pour les prospections. Un exercice pratique sur le terrain, réalisé dans la Vallée Moinard, a permis de se familiariser avec la méthode proposée, chaque haie devant faire l’objet d’une description selon différents critères de biodiversité et de fonctionnalité.

Les prospections ont ainsi démarré en avril 2019 sur la commune, divisée en 12 secteurs. Un premier bilan cartographique a été présenté aux volontaires en juillet 2019. Une méthode de hiérarchisation des haies en fonction de leur qualité écologique, a également été abordée, une note étant attribuée pour chaque élément descriptif inventorié par les volontaires.

Les personnes qui se sont chargées de l’inventaire ont complété une fiche terrain pour chaque haie. L’ensemble des données des 604 fiches, correspondant aux haies inventoriées, ont été entrées dans un logiciel de traitement de données puis dans un logiciel de cartographie. Chaque haie a reçu une note traduisant son intérêt écologique sur la base des critères retenus. Lorsque les éléments identifiés étaient favorables à la biodiversité, la note était plus élevée, si peu d’éléments étaient favorables, la note globale était faible.

La synthèse des données a été réalisée sous forme d’une carte générale des haies de la ville montrant un intérêt écologique de faible à très fort.

Ces résultats mentionnant l’intérêt écologique des haies ont été présentés aux personnes ayant participé à l’inventaire, lors d’une deuxième réunion, en novembre 2019. Ce fut l’occasion de flécher avec les volontaires des zones à enjeux de restauration ou de plantation. Trois sites ont ainsi été identifiés, puis retravaillés par les agents municipaux pour connaître les possibilités de restauration/plantation.

L’inventaire des plantes spontanées des trottoirs des rues

Ce deuxième inventaire participatif, qui se fait dans le cadre du programme national «Sauvages de ma Rue» a débuté en 2020.

Celui-ci est un programme cofondé par le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) et l’association tela-botanica. Cette association de botanistes répond aux questions des botanistes amateurs, vérifie les données mises en ligne sur son site internet, et fournit les outils informatiques permettant d’engranger les données au niveau national, puis les transmet au Muséum.

Ce programme a pour but de permettre aux chercheurs du MNHN de connaître cette flore particulière, son intérêt pour la biodiversité en ville, et de suivre son évolution spontanée le long des rues de nos villes. Déjà, différentes conclusions partielles ont pu être tirées, au niveau national, sur la biologie des espèces présentes (modalités d’adaptation aux conditions urbaines, modes de dissémination sélectionnés par l’écosystème ville, relation de la richesse de la flore avec les divers paramètres de chaque ville et des espaces entourant cette ville, rôles dans la bio diversité animale, pollinisateurs en particulier, etc…)

La ville de Saint-Gilles-Croix-de-Vie est inscrite dans ce programme en tant que ville-relais. À ce titre, elle a proposé des formations pour lancer l’inventaire participatif au sein de la commune, et aider à une répartition des bénévoles sur le territoire dans le cadre de cet inventaire.

Les données mises en ligne par les citoyens volontaires, validées par les botanistes de téla-botanica, seront ensuite réutilisées et synthétisées à l’échelon local pour la connaissance de la flore des rues de notre commune.

Deux formations ont été réalisées auprès des citoyens volontaires, les 4 et 5 septembre 2020 et ont réuni 21 participants. Une partie en salle a permis de découvrir le programme national «Sauvages de ma Rue» et de présenter le protocole et les fiches de terrain. Puis une sortie, encadrée par Anne-Sophie Faber, responsable de ce programme au sein de la mairie, et Michèle Tramoy,de l’associa- tion V.I.E., dans les rues à l’arrière de la mairie a permis aux participants de s’exercer à l’identification des plantes sauvages à l’aide de livres et autres outils pédagogiques.

Une seconde sortie a été proposée

le 26 septembre 2020 et a réuni 6 participants. La ville a été divisée en 5 secteurs et des groupes se sont formés pour l’inventaire.

Pour pouvoir déceler une évolution de la flore sauvage spontanée dans nos rues, l’inventaire devra être réalisé sur plusieurs années et à différentes saisons.

Il ne fait donc que commencer et s’étalera dans la durée.

Ce programme national est ouvert à tous. Toute personne peut y participer comme elle le souhaite. Les informations sont à retrouver sur le site internet : https://sauvagesdemarue.mnhn.fr/. Les personnes de Saint-Gilles- Croix-de-Vie qui souhaitent s’inclure dans le groupe de citoyens bénévoles peuvent contacter Anne-Sophie Faber du Service planification urbaine et développement durable de la ville de Saint-Gilles-Croix-de-Vie pour plus d’informations.

1 L.P.O. : Ligue de Protection des Oiseaux.

Michèle TRAMOY

Merci à Anne-Sophie Faber pour m’avoir transmis toutes les données nécessaires à cet article, largement inspiré des documents mis à ma disposition.

Bulletin 2020

« LA DUNE » DE BOISVINET EN LENTE FORMATION

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Appelée plage de Boisvinet, en souvenir des épines vinettes qui poussaient sur la lande au-dessus de la plage, avant la construction des chalets.

C’est une côte rocheuse où les schistes et micaschistes ont fait d’excellents lieux de pêche à pied pendant tout le XIXe siècle.

La construction de la jetée (1880-1883), destinée à protéger l’entrée du port, a profondément modifié la forme de la plage, en entraînant une modification des courants et un dépôt de sable, en triangle entre le niveau de la mer, la jetée et la route.

Cette accumulation de sable a été contrecarrée à la fin du XXe siècle par une repoussée du sable vers la mer par des engins de chantier.

 

Après 2013, cette technique a été abandonnée et le sable s’est de nouveau accumulé en épousant une forme arrondie, un profil de dune. Depuis cette date, nous avons vu s’installer spontanément une dizaine de plantes typiques des paysages dunaires maritimes.
Nous travaillons en coordination avec les services municipaux, qui se sont engagés à faire un nettoyage « écologique »  de cette partie de la plage et qui ont mis en place des panneaux explicatifs.

Nous avons réalisé un relevé de ces plantes avec le Conservatoire du Littoral, et depuis nous continuons le suivi : le cakilier maritime qui a fleuri tout l’été, le pourpier de mer  complètement disparu des dunes du Jaunay, la renouée maritime, espèce protégée, le panicaut maritime, emblème du Conservatoire du Littoral.
Pourquoi cet espace, qui rebute certains visiteurs qui voudraient une plage aussi nette qu’une salle de bains, nous intéresse-t-il ? Sur toutes les côtes, on observe un recul du littoral et une disparition des dunes et de leurs plantes caractéristiques. En Vendée, nous avons deux zones de dune en développement : Les Sableaux à Noirmoutier et Boisvinet à Croix-de-Vie. Il faut les protéger !!!

 

Janine Bureau, les photos sont de Robert Bousquet.

Bulletin 2020

UNE ANNÉE À L’INCROYABLE JARDIN DE MONSIEUR TORTERUE

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Notre jardin, situé sur les pelouses de l’Hôpital de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, atteindra bientôt  sa troisième année.

En 2016, notre ami Jean Louis Charrier et moi-même vous annoncions l’intention de V.I.E. d’œuvrer à la mise en place d’un jardin participatif pour participer à l’effort de transition écologique et sociale qui se dessine dans notre société.

À travers un exemple modeste, il s’agissait  de montrer comment un jardinage alternatif au jardinage traditionnel  pouvait participer:

  • à la lutte contre le réchauffement climatique, à travers l’enrichissement en carbone du sol par l’apport d’engrais vert, le recyclage des épluchures et des herbes indésirables,
  • à la qualité de l’eau, grâce à ces pratiques remplaçant avantageusement les engrais solubles du commerce, vite lessivés…, et à la prohibition de pesticides,
  • à l’économie d’eau, obtenue par paillage systématique du sol  qui en freine l’évaporation,
  • au maintien de la biodiversité, par exemple à travers la mise à la disposition des animaux du jardin d’une diversité d’abris et de ressources alimentaires (pollen et nectar des fleurs, diversité des couvertures organiques du sol, et bien sûr fruits, feuilles, racines, qu’il convient de partager…en remerciement des services fournis par ces minuscules : pollinisation, aération et enrichissement du sol, lutte contre les ennemis de nos cultures, régulation des populations d’insectes indésirables, ceux-ci nourrissant à leur tour oiseaux, lézards, musaraignes et autres insectivores  en grande régression faute de proies…

L’idée était aussi de faire de ce jardin un cadre de vie accueillant, un lieu de rencontre entre générations, un  lieu de partage de connaissances, de légumes et de fruits, et de convivialité.Notre assemblée annuelle des Incroyables Jardinières et Jardiniers, réunie le 20 octobre 2019, a fait le point sur les actions de cette année:

Jardinage :

Construction et mise en culture de 8 nouvelles « lasagnes », soit environ 30 m² de plates-bandes  en plus à cultiver.
Construction de 4 arches en acacia destinées à accueillir ronces horticoles et fleurs.

 Animations enfants :

  • 6 animations avec la classe maternelle des 2-4 ans de l’école Sainte-Croix,
  • 1 animation avec une classe de CM2 de l’école des Salines,
  • 2 animations avec des enfants du centre de loisirs

Ouverture au public :

  • 2 jours d’ouverture dans le cadre des « RDV au Jardin », sous l’égide du Ministère de la Culture, les 8 et 9 juin 2019, sur le thème des «  petites bêtes du jardin »,
  • Troc plantes,
  • 1 journée jeux de bois et musique au jardin.

Les deux dernières animations, plus festives, étaient accompagnées par des musiciens bénévoles.

 Le public du jardin au fil des jours:

Outre les Jardiniers, une trentaine encore cette année, qui se succèdent tout au long des saisons, on peut y rencontrer les résidents de l’EHPAD et des personnes en soin de suite accompagnées d’un animateur ou de leurs familles,  des patients en soin de kinésithérapie, des résidents de l’AMAD (Association de Maintien à Domicile), seuls ou en groupes, des gens du quartier, des personnes qui viennent déposer des épluchures dans les caissons…, système destiné à recueillir les épluchures, encore trop peu utilisé.

Nos projets.

  1. Si le public est varié et fidèle, il est encore peu nombreux.

Un de nos objectifs pour l’année prochaine est de travailler sur notre communication, afin de mieux faire connaître nos actions aux personnels, familles et résidents de l’hôpital, et d’améliorer ainsi l’utilisation du jardin par l’ensemble de ces personnes.

  1. Cette année, avec l’aide de V.I.E., les Jardinières et Jardiniers ont décidé de se pencher sur la question de l’accessibilité des personnes à mobilité réduite au jardin.

Trois  réunions ont déjà eu lieu à ce sujet. Elles ont associé, Cécile Leclerc du CH-LVO, l’APF en la personne de notre regretté Louis Toupet, représentant l’APF-France handicap, le CAUE avec Gaëtane de la Forge, le service technique de la ville  avec Joël Ferré, l’élu en charge de l’environnement, Antoine Gasnet, et deux professeurs techniques de la MFR (Maison Familiale et Rurale) de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, MM. Journault et Bussereau.

En effet, des étudiants de la (MFR) sont pressentis pour nous aider à progresser sur cette question. Deux séances de mesure du jardin ont déjà eu lieu pour nous fournir une première estimation des coûts.

Amélioration de notre organisation.

Afin de mieux associer les jardiniers, et de favoriser leur participation à ces activités, nous avons créé des groupes de travail, ouverts à tous, donc à vous habitants de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, sans aucune condition, sinon votre intérêt pour nos projets :

  • un groupe « jardinage » bien sûr,
  • un groupe « animation » destiné à l’accueil des scolaires,
  • un groupe « ouverture du jardin au public » avec des journées de sensibilisation aux techniques de la  permaculture, mais aussi un troc plantes, et une journée « jeux aux jardins»,
  • un groupe « accessibilité » en vue de la relance de notre projet d’accessibilité, avec l’aide de la MFR de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, et de l’exploration des modalités éventuelles de financement
  • un groupe chargé de la  « communication », interne et externe.

 

Pour toute information, n’hésitez pas à nous joindre sur :
incroyablescomestiblessgxv@laposte.net

Michèle TRAMOY.