Les habitants de Saint-Gilles-Croix-de-Vie se heurtent souvent à des difficultés pour se rendre à la Roche-sur-Yon afin de recevoir des soins hospitaliers, suivre une scolarité ou simplement pour affaires personnelles. De fait des liaisons existent, plus fréquentes qu’on ne le pense, bizarrement peu connues et de ce fait, peu fréquentées. C’est ainsi que la ligne 172 bis assure 3 AR/jour, mardi, jeudi et samedi. Le vendredi est mieux loti avec 4 AR/jour. Le départ est situé à proximité de la gare SNCF. Les correspondances avec la ligne SNCF Nantes-Bordeaux-Toulouse sont aménagées.
La mise en place de 3 à 4 AR/jour serait un mieux indéniable. Cette hypothèse est étudiée. L’appui des usagers est indispensable pour la concrétiser. C’est pourquoi V.I.E plaide en sa faveur. Par ailleurs des liaisons par car sont programmées avec les Sables à raison de 2 AR/jour.
L’ASLO* est le concepteur par excellence de la politique de désenclavement ferroviaire des communes du littoral vendéen. Nous devons à cette association, bien connue du grand public, 7 AR/jour entre Saint- Gilles-Croix-de-Vie et Nantes. Elle a à son actif la toute prochaine modernisation de la ligne ferroviaire Nantes/Saint-Gilles-Croix-de-Vie. La 1ère étape sera, dès janvier 2009, l’électrification de la ligne Nantes/Saint Pazanne. La durée des trajets sera réduite de 10 mn. En 2010 l’électrification de la ligne jusqu’à Saint-Gilles-Croix-de-Vie permettra de passer à 10 AR/jour avec des temps de trajet raccourcis. Les correspondances avec les lignes TGV en seront facilitées d’autant. Au-delà des axes ferroviaires, l’ASLO réfléchit au moyen de mieux desservir les communes rurales en arrière pays. L’agrandissement de la gare de Saint-Hilaire permettra de faire rayonner à partir de ce site un faisceau de liaisons par cars. Saint- Jean-de-Monts est en pointe sur ce type de schéma pour le Pays-de-Monts. Et Saint-Gilles-Croix-de-Vie ? Ce type de projet aurait tout à fait sa place dans une politique interagglomération entre Saint-Hilaire, Notre-Dame-de-Riez, Le Fenouiller et Givrand. Ce circuit pourrait s’articuler à un parcours intracommunal qui permettrait, à partir des points de départ/arrivée des cars SNCF, d’organiser pour commencer, des passages en boucle reliant, par exemple : la gare SNCF, le centre ville quartier Croix-de-Vie, la Villa Notre-Dame via le centre ville du quartier Saint-Gilles (comme actuellement), la grande plage, l’hôpital local, le Centre E. Leclerc, le Super-U, Cinémarine et le Casino. Ces passages systématiques et réguliers devraient être complétés par des navettes et des transports à la demande.
Au-delà de cette simple ébauche on voit tout l’intérêt pour une commune de s’inscrire dans une logique intercommunale afin de concevoir une politique de transport adaptée à un bassin de vie de 30000 habitants constitué par les communes de St-Hilaire, Notre-Dame-de-Riez, Le Fenouiller, St-Gilles-Croix-de-Vie et Givrand. Ce périmètre élargi devrait inspirer une coopération intercommunale permettant de créer des dispositifs adaptés à la nouvelle mobilité des habitants et à leur qualité de vie.
Le SCOT est le cadre légitime d’une telle réflexion.
A la demande de la préfecture, il doit être remis en chantier afin d’être plus en phase avec les enjeux de développement du littoral. C’est le moment de mettre la question des liaisons intracommunales et interagglomérations sur le tapis. Nous n’y résistons pas.
*Association Sud Loire Océan
Jackie Prieur