Pour la première fois une sortie nature a été organisée, le 21 août 2014, en partenariat avec l’association Nature et Culture de Saint-Hilaire-de-Riez sur la Corniche de Sion. Cette sortie pluridisciplinaire abordait la géologie, l’ornithologie, la flore de la dune perchée, les invertébrés et les algues de l’estran rocheux, sans oublier les légendes. La sortie a débuté par la présentation géographique de cette corniche, «la pointe noire», repérée par Pierre Garcie Ferrande entre les grandes étendues sableuses de Saint-Gilles Brétignolles au sud et de Saint Hilaire-Saint Brévin au nord. Elle s’est poursuivie par un exposé géologique qui a replacé notre département à la limite du Massif Armoricain et du Bassin d’Aquitaine. La Corniche appartient donc à l’ensemble plissé et métamorphisé du Massif Armoricain.
En cheminant le long de la promenade pédestre, nous avons progressivement découvert la flore caractéristique de cette «dune perchée» dont la présence s’explique par les grandes différences du niveau de la mer au moment des grandes glaciations de l’ère quaternaire, ce sont en quelque sorte des dunes fossiles témoins du niveau de la plage en cette période interglaciaire (de -130 000 à -100 000 ans). Les plantes de faciès sableux (cakilier maritime, giroflée des dunes, pavot cornu, lagure ovale…) sont parfois associées à des plantes de faciès vaseux (lavande de mer, obione) qui témoignent de la présence ponctuelle de vase argileuse provenant de la décomposition superficielle des schistes.
Remarque d’un de nos visiteurs : «Quand je pense que je passe là très souvent depuis 30 ans, et que je n’avais jamais vu tout cela !», notre récompense.
Sur les pentes, voire sur le béton, poussent des plantes de faciès rocheux maritime, en particulier la criste marine ou perce-pierre. Court arrêt en face des Cinq Pineaux, se détachant sur l’océan, pour évoquer leur légende. En descendant l’escalier de la «Goutaille», la bien-nommée, nous observons les plantes de rochers suintants, plantes d’eau douce : joncs, glaux maritime et mouron délicat. En longeant l’estran sableux, nous avons pu observer la diversité des algues, la spécificité de leur localisation et découvrir leurs nombreuses utilisations existantes ou en cours de recherche. Sans oublier quelques invertébrés de l’estran rocheux : littorines, dont les bigorneaux, anémones de mer, patelles, balanes…. Tout en cheminant, nous avons repéré quelques oiseaux sur les rochers, ou en vol : grand groupe de tourne-pierres, familles de goélands argentés avec jeunes, goélands bruns, jeune cormoran, aigrette garzette, sternes.
Remercions les animatrices de cette matinée : Catherine, Françoise et Janine qui ont su faire partager leur passion et leurs connaissances aux participants.
Cette sortie est elle la première d’une longue série ?