La végétalisation du Quai Garcie Ferrande en 1967 salua la réunification des communes de Saint-Gillessur-Vie et de Croix-de-Vie. En 1980, la plantation d’un millier d’arbres en crête de la dune de la Garenne, a stabilisé et achevé sa reconstitution lancée en 1976. Depuis 2016, la commune de Saint-Gilles-Croix-deVie mène une politique de l’environnement et des espaces verts associant chantiers de plantation, aménagement urbain et sensibilisation du public à son environnement naturel, à la biodiversité et aux évolutions climatiques. Une gestion différenciée des arbres est mise en œuvre par leur recensement régulier dans les espaces publics et privés avec le concours des employés municipaux. C’est ainsi que, sur la commune, 4 288 arbres ont été répertoriés et font l’objet d’un classement leur attribuant un statut distinct :
• Sujet protégé avec interdiction d’abattage,
• Sujet protégé autorisant un déplacement assorti de replantation.
Une carte est régulièrement mise à jour. Celle-ci précise pour chaque arbre, son implantation, son espèce, son état sanitaire, les exigences d’entretien et d’élagage ainsi que sa contribution au standing paysager de la commune.
Sont en outre intégrés 50 kilomètres de haies en état remarquable. Cette gestion se veut partenariale avec des riverains vigilants, souvent à l’origine de suggestions pertinentes.
Des plantations sont régulièrement programmées, dotant progressivement la ville d’espaces boisés, de corridors verts et d’un verger public. Ainsi en est-t-il de L’Espace Jean-Marcel Couradette, planté de poiriers et de pommiers conduits savamment en espalier en laissant la vue libre sur le Jaunay. Le long de la Coulée Verte, il s’agit de concilier les exigences d’une fréquentation ludique avec la préservation d’un espace naturel. Les bosquets de noisetiers et de sureaux sont élagués à 2 mètres, des tas de bois préservent la biodiversité. Le Quai Garcie Ferrande, arboré depuis 50 ans sous la bonne garde des services de la ville, se pare des espèces indigènes, pins maritimes, chênes verts, cyprès de Lambert.
En 2021, les avenues du Pont Neuf et de la Liberté ont été réorganisées en associant la création de places de stationnement et la plantation d’une trentaine d’arbres.
Depuis 2020, en réponse à l’appel à projet lançé par l’Agence de l’Eau, la ville de Saint Gilles-Croix-de-Vie est le relais local du programme « Sauvages de ma rue », qui inventorie les plantes sauvages présentes en ville. Cette démarche s’intègre dans la réalisation de l’Atlas de la biodiversité communale réalisé en 2022 et 2023, avec le concours de participants bénévoles.
En mars 2024, aux Vergers d’Eole, a été décidée en réunion de quartier, la plantation de 38 chênes et pins faisant suite à la plantation en 2023 d’une soixantaine de pieds de vigne, fruitiers divers et haies mellifères.
Un programme de plantation est également prévu pour le futur Quartier de la Croix dans le cadre d’un projet d’aménagement estimé à près d’un million d’Euros.
Sur l’avenue de l’Atlantique, quand les pins « pignon », bien adaptés à notre climat tempéré et océanique, déformèrent le revêtement des trottoirs et provoquèrent des chutes, ils furent remplacés par le Lagestroemia Indica Rosea, dit Lilas de Turquie au développement modeste et au fleurissement généreux.
La commune porte son attention sur la préservation des espaces boisés comme le petit bois de la Croix Dorion, planté en 1964, qui abritera à l’avenir des moments conviviaux mais aura surtout un rôle pédagogique pour sensibiliser la population à l’importance de ménager un corridor de la biodiversité dans la ville.
L’arbre, un bien précieux pour le futur.
En 2021, la commune a effectué un test à l’aide d’une caméra thermique qui vit monter le thermomètre à 47°C sur l’enrobé d’une route et seulement à 22°C sur un espace vert à proximité d’un point d’eau. Quelle meilleure démonstration en faveur de la végétalisation de l’espace urbain afin de mieux supporter le réchauffement climatique ?
La plantation d’une moyenne de 200 arbres par an est effective depuis 2014. L’évolution climatique amène à privilégier le chêne vert, le pin d’Alep, le cyprès de Lambert, le platane, le tilleul, le tamaris, l’orme hybride autochtone et le mûrier.
Compagnon de toujours, l’arbre est un acteur majeur de régulation de notre environnement et nous devons, à ce titre et collectivement, nous mobiliser pour le préserver. Il est notre allié précieux pour nous adapter aux temps inédits qui se profilent.
Le Comité de rédaction V.I.E.
Sources : Entretien avec le service « Environnement-Plage, Direction de l’Aménagement et du Développement Durable » de la mairie de Saint-Gilles-Croix-de-Vie