En décembre 2008, la Municipalité de Saint-Gilles-Croix-de-Vie a présenté, en réunion publique, le rapport qu’elle avait commandité à l’agence BMJ en vue de faire connaître son engagement futur en faveur du développement durable. L’enjeu pour une commune est d’adopter pour son compte les bonnes conduites et de sensibiliser l’opinion publique afin d’impulser une démarche collective de réduction des pollutions et de préservation des ressources naturelles tout en soutenant la cohésion sociale et le développement économique et urbain.
Comment faire ?
Les familles sont déjà mobilisées dans la gestion des déchets domestiques, la réduction de la consommation des énergies fossiles non renouvelables et la lutte contre le gaspillage d’eau, autant d’enjeux majeurs pour la planète à court terme. Les collectivités territoriales commencent à s’inscrire dans cette démarche en utilisant le solaire dans les équipements collectifs et en contrôlant mieux la qualité des réseaux d’adduction d’eau. Pour le recours au solaire, c’est surtout vrai dans le sud de la France et le long du sillon rhodanien où le soleil est généreux. L’ouest, tout aussi ensoleillé, est très en retard et serait plutôt tourné vers l’éolien aux infrastructures pourtant plus coûteuses. V.I.E a voulu savoir si les réponses techniques fi ables existaient sur le canton. En effet des entreprises agréées installent depuis plusieurs années chez les particuliers des chauffe-eaux solaires, des chauffages géothermiques et depuis peu des panneaux photo-voltaïques sur les toits exposés au soleil, transformant les maisons en mini centrales productrices d’électricité rachetée par EDF également financeur des installations. Il s’agit d’un investissement à long terme qui au bout de 8 ans rapporte actuellement 2 500 euros en moyenne par installation et par an outre la consommation gratuite d’électricité dès la mise en oeuvre et l’apport financier de EDF complété par des aides fiscales qui couvrent les frais d’installation. Actuellement les demandes des particuliers se répartissent entre des commandes d’installations de solaire (20%), d’installations productrices d’électricité (20% ) et de système géothermique de chauffage (60% ). Sur le canton, des campings se sont récemment équipés en solaire ainsi que quelques équipements sportifs.
Qu’en est-il pour les logements collectifs et particulièrement les logements sociaux ?
Il semble que le coût d’installation du tout électrique soit si peu cher et si facile que le recours aux énergies renouvelables est rare. C’est tant pis pour l’usager qui aura à payer des factures exorbitantes de chauffage électrique. Les collectivités territoriales et particulièrement les communes initiant des lotissements devraient inciter les promoteurs à construire des logements répondant à de hauts niveaux de certification de la qualité d’isolation et dotés d’installations de chauffage aux énergies renouvelables. Les cahiers des charges sont là pour ça ainsi que les incitations fiscales venant compléter et renforcer l’impact des aides de l’Etat en ce domaine. Pour le moment l’initiative est du côté des particuliers, de l’Etat, d’EDF et de quelques bailleurs sociaux.
Louis Boulineau