• Le Parc éolien des îles d’Yeu et de Noirmoutier
Le parc éolien en mer posé des îles d’Yeu et de Noirmoutier est le premier installé au large des côtes vendéennes.
La société Éoliennes en Mer Îles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) a remporté en juin 2014 l’appel d’offres lancé par l’État pour le développement d’un parc éolien en mer au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier.
Les principales caractéristiques de ce champs éolien sont :
• 61 éoliennes fabriquées par Siemens Gamesa Renewable Energy
• Puissance de chaque éolienne : 8 MW
• Puissance totale du parc : 496 MW
• Production annuelle : 1 900 GWh par an soit l’équivalent de la consommation annuelle de 800 000 personnes
• Surface de la zone de l’appel d’offres : 83 km²
• Distance entre chaque éolienne : 1 000 à 1 600 mètres
• Parc situé à 11,7 km de l’île d’Yeu
• Parc situé à 16,5 km de Noirmoutier
• 2 milliards d’euros d’investissement.
Les travaux démarrés en 2023 se poursuivent à cadence soutenue :
La mise en place sur le fond marin des fondations qui recevront les 61 éoliennes, se poursuivra jusqu’au mois de février 2025.
Les éoliennes seront posées sur leurs fondations d’avril à septembre 2025.
Depuis le 1er septembre 2024, les câbles permettant de relier les éoliennes à la sous-station électrique sont en cours de pose. Au total, 90 km de câbles seront installés d’ici juillet 2025.
Le raccordement de la sous-station au transformateur de Soullans est terminé.
Les pales d’éoliennes sont stockées provisoirement au port de Saint-Nazaire.
Chaque éolienne sera assemblée en mer par un navire autoélévateur, doté d’une puissante grue, qui opère en trois temps : pose du mât, de la nacelle, puis des trois pales.
La mise en service est prévue en décembre 2025.
• Parc éolien et biodiversité
À l’heure de la lutte collective contre le dérèglement climatique, ce projet représente un engagement tangible pour la réussite de la transition énergétique en France et contribue à son échelle à la préservation de la planète.
On ne cessera de le dire et de le répéter : la seule énergie propre est celle qu’on ne produit pas, car, comme toutes les énergies, les éoliennes ont un impact sur l’environnement qui n’est pas neutre.
Cependant, face aux problèmes indéniables que posent le pétrole, le gaz, le charbon et le nucléaire, les énergies renouvelables représentent un outil indispensable pour lutter contre le réchauffement climatique avec des conséquences bien moindres sur l’environnement, la santé ou la sécurité. Les énergies renouvelables, et notamment les éoliennes, sont les énergies les plus vertes qui nous permettront d’opérer une vraie transition énergétique respectueuse de la planète.
En ce qui concerne les écosystèmes marins, les impacts sont encore très faiblement documentés, mais la vigilance est de mise pour minimiser ceux sur l’avifaune et les écosystèmes marins. La phase critique est celle du chantier, principalement à cause des forages et des vibrations, mais leurs impacts sont atténués par des mesures d’évitement ou de réduction du bruit notamment. L’éolien flottant ne nécessitant pas de forage et se trouvant plus loin des côtes semble avoir des impacts moindres, c’est pourquoi il est important de développer cette technologie en parallèle.
Une fois les éoliennes installées, il est intéressant de constater que des effets positifs à long terme voient le jour et que l’éolien offshore pourrait, sur plusieurs années, se révéler bénéfique pour la biodiversité.
Des études montrent par exemple la création d’un effet récif attirant une faune riche et variée ou encore d’un effet réserve induit par la diminution et non l’interdiction des activités de pêche. Ainsi les alentours des parcs éoliens s’avèrent plus riches et productifs : bonne nouvelle pour l’écosystème et la filière halieutique ! Il reste cependant important de surveiller l’impact potentiel sur les oiseaux migrateurs et certaines espèces marines (cétacés notamment) sur le long terme.
• Un nouveau parc éolien en gestation au large de la Vendée
Un nouveau parc pourrait voir le jour en Vendée au cours de la prochaine décennie. Fin février 2024 une réunion s’est tenue aux Sables d’Olonne à l’invitation du Préfet Maritime au cours de laquelle les services de l’Etat ont présenté aux élus des collectivités locales une carte des zones propices au développement de l’éolien en mer à horizon dix ans et 2050.
Parmi celles-ci, les élus ont découvert un futur parc éolien posé d’ici 2035, à 15 kilomètres des Sables d’Olonne et de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, et à 24 kilomètres de Talmont-Saint-Hilaire. Ce projet a vivement contrarié nos représentants, jugeant ce projet visuellement intolérable et trop contraignant pour l’activité de nos pêcheurs.
Le gouvernement a aussitôt jugé bon de préciser que cette carte n’était qu’un outil mis à la disposition du public, pour enrichir et non préempter la discussion.
Elle ne préjugeait pas de la décision de localisation des futurs parcs.
Les services de l’État ont effectivement revu leur copie. La carte d’implantation des Zones maritimes prioritaires au développement de l’éolien en mer a finalement été publiée le 18 octobre dernier, pour la plus grande satisfaction de nos élus locaux.
Ainsi, le futur parc vendéen sera flottant et situé à plus de 80 km de nos côtes.
Le Comité de rédaction V.I.E.