Category Archives: Bulletin 2025

NOTRE ENVIRONNEMENT

L’ARBRE, UN PILIER DE NOTRE ESPACE DE VIE

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La végétalisation du Quai Garcie Ferrande en 1967 salua la réunification des communes de Saint-Gillessur-Vie et de Croix-de-Vie. En 1980, la plantation d’un millier d’arbres en crête de la dune de la Garenne, a stabilisé et achevé sa reconstitution lancée en 1976. Depuis 2016, la commune de Saint-Gilles-Croix-deVie mène une politique de l’environnement et des espaces verts associant chantiers de plantation, aménagement urbain et sensibilisation du public à son environnement naturel, à la biodiversité et aux évolutions climatiques. Une gestion différenciée des arbres est mise en œuvre par leur recensement régulier dans les espaces publics et privés avec le concours des employés municipaux. C’est ainsi que, sur la commune, 4 288 arbres ont été répertoriés et font l’objet d’un classement leur attribuant un statut distinct :

• Sujet protégé avec interdiction d’abattage,

• Sujet protégé autorisant un déplacement assorti de replantation.

Une carte est régulièrement mise à jour. Celle-ci précise pour chaque arbre, son implantation, son espèce, son état sanitaire, les exigences d’entretien et d’élagage ainsi que sa contribution au standing paysager de la commune.

Sont en outre intégrés 50 kilomètres de haies en état remarquable. Cette gestion se veut partenariale avec des riverains vigilants, souvent à l’origine de suggestions pertinentes.

Des plantations sont régulièrement programmées, dotant progressivement la ville d’espaces boisés, de corridors verts et d’un verger public. Ainsi en est-t-il de L’Espace Jean-Marcel Couradette, planté de poiriers et de pommiers conduits savamment en espalier en laissant la vue libre sur le Jaunay. Le long de la Coulée Verte, il s’agit de concilier les exigences d’une fréquentation ludique avec la préservation d’un espace naturel. Les bosquets de noisetiers et de sureaux sont élagués à 2 mètres, des tas de bois préservent la biodiversité. Le Quai Garcie Ferrande, arboré depuis 50 ans sous la bonne garde des services de la ville, se pare des espèces indigènes, pins maritimes, chênes verts, cyprès de Lambert.

En 2021, les avenues du Pont Neuf et de la Liberté ont été réorganisées en associant la création de places de stationnement et la plantation d’une trentaine d’arbres.

Depuis 2020, en réponse à l’appel à projet lançé par l’Agence de l’Eau, la ville de Saint Gilles-Croix-de-Vie est le relais local du programme « Sauvages de ma rue », qui inventorie les plantes sauvages présentes en ville. Cette démarche s’intègre dans la réalisation de l’Atlas de la biodiversité communale réalisé en 2022 et 2023, avec le concours de participants bénévoles.

En mars 2024, aux Vergers d’Eole, a été décidée en réunion de quartier, la plantation de 38 chênes et pins faisant suite à la plantation en 2023 d’une soixantaine de pieds de vigne, fruitiers divers et haies mellifères.

Un programme de plantation est également prévu pour le futur Quartier de la Croix dans le cadre d’un projet d’aménagement estimé à près d’un million d’Euros.

Sur l’avenue de l’Atlantique, quand les pins « pignon », bien adaptés à notre climat tempéré et océanique, déformèrent le revêtement des trottoirs et provoquèrent des chutes, ils furent remplacés par le Lagestroemia Indica Rosea, dit Lilas de Turquie au développement modeste et au fleurissement généreux.

La commune porte son attention sur la préservation des espaces boisés comme le petit bois de la Croix Dorion, planté en 1964, qui abritera à l’avenir des moments conviviaux mais aura surtout un rôle pédagogique pour sensibiliser la population à l’importance de ménager un corridor de la biodiversité dans la ville.

L’arbre, un bien précieux pour le futur.

En 2021, la commune a effectué un test à l’aide d’une caméra thermique qui vit monter le thermomètre à 47°C sur l’enrobé d’une route et seulement à 22°C sur un espace vert à proximité d’un point d’eau. Quelle meilleure démonstration en faveur de la végétalisation de l’espace urbain afin de mieux supporter le réchauffement climatique ?

La plantation d’une moyenne de 200 arbres par an est effective depuis 2014. L’évolution climatique amène à privilégier le chêne vert, le pin d’Alep, le cyprès de Lambert, le platane, le tilleul, le tamaris, l’orme hybride autochtone et le mûrier.

Compagnon de toujours, l’arbre est un acteur majeur de régulation de notre environnement et nous devons, à ce titre et collectivement, nous mobiliser pour le préserver. Il est notre allié précieux pour nous adapter aux temps inédits qui se profilent.

Le Comité de rédaction V.I.E.

Sources : Entretien avec le service « Environnement-Plage, Direction de l’Aménagement et du Développement Durable » de la mairie de Saint-Gilles-Croix-de-Vie

LES RENDEZ-VOUS DE V.I.E. 2025 Non classé

LES INCROYABLES JARDINIÈRES ET JARDINIERS DE MONSIEUR TORTERUE

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Si le jardin de Monsieur TORTERUE s’est développé depuis mars 2016, c’est d’abord grâce aux IJJ (Incroyables Jardinières et Jardiniers), toujours inspirés par le mouvement Incredible Edibles . C’est aussi grâce à ses nombreux soutiens que nous voulons remercier ici.

Citons en premier lieu les responsables de l’ancien hôpital TORTERUE (aujourd’hui CHLVO) et ceux de l’Association V.I.E. Les premiers ont mis à notre disposition un espace vert de 1 000 m2 idéalement situé en entrée de ville, et plus récemment une remise de 50 m2 bien utile pour nous abriter des averses et ranger notre matériel. Les seconds, à l’initiative de ce projet et signataires de la convention de mise à disposition avec l’hôpital, continuent de soutenir notre collectif par leurs conseils mais aussi matériellement. Au printemps dernier, V.I.E. finançait l’achat d’une tondeuse électrique.

La convention, susceptible d’évoluer, définit précisément les obligations et compétences de chacun.

Faute d’encadrement, les ateliers menés avec les écoliers de l’École Sainte Croix ont dû être suspendus l’année passée. L’année 2024 a cependant été particulièrement riche en termes de partenariat et d’activités au jardin.

Répondant à la demande d’une stagiaire du Centre socio-culturel de la Petite Gare (étudiante au Centre de Formation Professionnel et de Promotion Agricole de La Roche-sur-Yon), une animation ludique, festive, pédagogique et transgénérationnelle (Fête de la Solidarité) a largement rassemblé et mobilisé notre collectif au printemps. L’animation initiée à cette occasion augure-t-elle, peut-être, d’une démarche de partenariat plus soutenue entre le Centre socioculturel et les jardiniers de Monsieur TORTERUE ? Les locataires de l’EHPAD voisin sont venus nombreux à cette fête, dont ils avaient préparé la déco en amont.

Malgré la météo incertaine, assis aux premiers rangs face au groupe musical Temps de pause intervenu gratuitement, ils ont pu apprécier l’ambiance cabaret du spectacle.

Fête de la solidarité

Les résidents, avec Linda leur animatrice très investie dans leur accompagnement, sont assidus au jardin. Régulièrement aux beaux jours, ils et elles sont entre 5 et 10 personnes valides ou en fauteuil à aller rejoindre les jardinières et jardiniers avec Linda ou Victor et des bénévoles de l’association La Cordée pour respirer l’air du potager, participer aux menues tâches… ou simplement discuter. Des sourires, des moments de petits d’autres animations … dans la limite de nos moyens humains. D’autres manifestations ont été renouvelées avec succès dans le cadre accueillant du jardin : l’opération Rendez-vous au jardin en juin et le Troc-plantes en novembre.

Cette dernière manifestation organisée en partenariat avec la municipalité depuis 2022 signe la reconnaissance qu’elle nous adresse régulièrement, comme à l’occasion d’actions ponctuelles comme La Nuit des jardins ou la rencontre jeux de plein air avec nos amis ukrainiens. Par ailleurs, les services techniques ont régulièrement l’occasion de répondre favorablement à nos demandes matérielles (ex : broyat…).

Soulignons enfin le partenariat précieux entretenu avec le GAEC Clair de Lune. Ce producteur de plants maraîchers de Soullans nous fournit gracieusement, depuis plusieurs années, des centaines de plants de légumes bio et nous l’en remercions vivement. La nature des dons a évolué peu à peu et continuera d’évoluer.

En effet, plus que jamais, nous devons nous adapter au changement climatique, à la diminution globale de la biodiversité mais aussi aux contraintes de fonctionnement de notre jardin (temps de travail limité à une seule demi-journée par semaine).

Concernant l’adaptation à la sécheresse, nous avons installé une réserve pour récupérer l’eau du toit de la chapelle. Nous allons vers une diminution du nombre d’espèces de légumes annuels en sélectionnant ceux qui évoluent bien dans notre jardin (tomates cerises, choux brocolis à jets, choux frisés, pommes de terre, blettes), et vers une augmentation des pérennes (aromatiques, médicinales, légumes perpétuels).

Concernant les plantes ornementales, nous devons continuer à enrichir le nombre d’espèces et à choisir de préférence celles qui offrent des ressources aux pollinisateurs et aux auxiliaires des cultures. Nous devons aussi, bien sûr, privilégier les plantes vivaces, moins gourmandes en eau.

Notre jardin n’aurait pu exister, ni se développer, sans ces partenariats, dont certains perdurent depuis 2016, avec les institutions et les acteurs qui nous entourent, et c’est heureux, car les projets ne manquent pas, les activités tout au long de l’année, non plus : communication, secrétariat, création de documents d’information et d’animation, comptabilité, recherche de financements, reprise du dossier «accessibilité aux personnes à mobilité réduite», rénovation des bacs de culture et des structures et mobiliers extérieurs, tonte des espaces mis à notre disposition, broyage des ligneux en vue de faire du paillis, enrichissement du sol, compostage de surface et paillage, entretien et enrichissement des massifs fleuris et des bouquetières réservées à la fabrication de bouquets par les résidents, réflexions sur l’évolution de nos méthodes de jardinage, etc…. Tout le monde peut trouver un intérêt, une compétence parmi les tâches variées citées ci-dessus, dès lors que la philosophie du mouvement des Incroyables Comestibles et les objectifs de notre projet sont partagés. Alors, nous vous invitons à nous contacter (incroyablescomestiblestorterue@orange.fr) et à nous rejoindre dans le charmant jardin de Monsieur TORTERUE.

Pour les IJJ, Gaëtan et Michèle.

incredible edibles : Incroyables comestibles (traduction française) est un mouvement citoyen informel initié en 2008 en Angleterre, à l’initiative d’un groupe d’habitants. Au départ, ils ont investi des trottoirs pour y cultiver librement, en bac, des plantes comestibles (légumes, fruits, aromatiques…) et partager raisonnablement les récoltes. L’objectif était de permettre à la ville l’autosuffisance alimentaire. Ce qui fut fait en 2016. Les techniques de la permaculture y sont employées et l’esprit de convivialité recommandé.

NOTRE ENVIRONNEMENT

AGIR CONTRE L’ÉROSION CÔTIERE AU PAYS DE SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE

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Le Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie veille sur les 32 km de ses côtes exposées aux risques d’érosion et de submersion marine. L’EPCI, Établissement Public de la Coopération Intercommunale mène ses actions selon deux axes, la protection des sites et des habitants.

1 – Protéger les sites exposés a l’érosion

1-1 – Surveillance selon les types de zones

• Les zones basses et sableuses :

– À Saint-Hilaire-de-Riez : le recul probable est inférieur à 100 m pour les plages des Soixante Bornes, des Salins, des Becs et des Mouettes.

– À Saint-Gilles-Croix-de-Vie : le recul probable est inférieur à 65 m pour la Grande Plage.

– À La Parée à Brétignolles-sur-Mer : Suivi et consolidation des ouvrages en continu.

– Les dunes de la Garenne et du Jaunay doivent faire l’objet d’un suivi pour la prévention de l’érosion marine et éolienne.

• La zone rocheuse de la Pelle à Porteau subit une érosion continue moins spectaculaire.

• Les zones artificialisées :

– Le remblai de la Grande Plage est artificialisé par une série d’aménagements réalisés depuis 1924 par le secteur privé, les pouvoirs publics, voire l’armée d’occupation allemande. Son avancée en mer aggrave son exposition à l’érosion marine.

1-2 Les actions réalisées

• Au titre de l’érosion

Le couvert végétal du cordon dunaire le protège efficacement. Le préserver en limitant le piétinement et en comblant les brèches-vents fait l’objet d’une veille continue des dunes du Jaunay et de la Garenne. Celle dernière revient de loin. En 1976, dénudée, elle n’assurait plus la protection du port. La plantation de 150 000 oyats avec l’aide des enfants des écoles, des habitants, des bénévoles du secteur associatif et des élus, a permis de la restaurer en quatre hivers, avec le concours des forces de la nature.

En 2006 et 2011 les enrochements se sont poursuivis, en pensant que leur poids et leur volume seraient gages d’efficacité face aux éléments. Des enrochements sont posés successivement sur la Grande Plage et sur les plages des Becs, des Mouettes, de la Pège et des Demoiselles. Des tests démontrent que ce procédé favorise les arrachements et le creusement des plages. Il existe cependant peu d’alternative pour protéger les zones urbanisées en front de mer. En zone rocheuse, les enrochements peuvent protéger la base des falaises et freiner l’érosion comme à la Pelle à Porteau sans épargner la nécessité d’une vigilance étroite.

Conscient que la dune est le seul rempart naturel contre l’érosion, l’EPCI a également fait le choix de supprimer des ouvrages en enrochements et de renaturer la dune dans les zones où l’enjeu en arrière-dune le permettait. Cela a notamment été le cas aux 60 bornes et aux Salins à Saint-Hilaire-de-Riez, à la Paterne et à Kerlo à Saint-Gilles-Croix-de-Vie et à Dunes 1 et Dunes 2 à Brétignolles-sur-Mer.

La protection des ouvrages et des zones artificialisées, est plus complexe et justifie une surveillance rapprochée et régulière. Les dégâts provoqués par la tempête Nelson sur le remblai de la Grande Plage, dans la nuit du 23 au 24 mars 2024, font envisager un confortement structurel complet de cet ouvrage vieillissant ainsi que la création d’un mur anti-vagues pour limiter la submersion par paquets de mer. L’étude en cours envisage également la création de bassins de rétention des eaux équipés de pompes refoulantes (cf ceux réalisés quai Gorin).

• Au titre du risque de submersion marine Suite à la tempête Xynthia, et en application d’une directive préfectorale, l‘Intercommunalité s’est dotée, en 2014, d’un Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI (1)), complété par un règlement d’urbanisme pour les zones exposées établi à partir d’une cartographie des risques de submersion marine (cf le Plan de Prévention des Risques Littoraux du Pays de Monts du 30 mars 2016).

Les risques de submersion marine menacent plus particulièrement à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, les quartiers limitrophes de l’estuaire de la Vie. Une étude récente visant à évaluer les risques d’inondation d’ici 100 ans depuis l’estuaire jusqu’au barrage des Trois Vallées permet de constater que si les quartiers limitrophes de l’estuaire sont exposés, au-delà, les berges de la Vie bordées de prairies et de marais permettent de minimiser le risque.

2 – Les moyens d’action

2-1 – Une surveillance régulière et précise

Équipé de drones depuis 2022, l’EPCI effectue des relevés en 3D, au cm près, en vue d’alimenter son observatoire du littoral et d’appréhender le fonctionnement morpho-sédimentaire de notre littoral. Les prises de vue sont réalisées selon 2 méthodes :

• La photogrammétrie qui permet, à partir d’une série de photos aériennes prises selon des incidences précises, de modéliser le terrain en 3D

• Le LIDAR qui avec un rayon lumineux invisible permet également de modéliser une surface.

Ces deux méthodes sont complémentaires et permettent de couvrir différents types de terrain sur des surfaces différentes. À partir de diagnostics annuels, l’EPCI effectue des analyses comparatives et programme ses actions de protection. L’ensemble de ces relevés fonde les règlements d’urbanisme pour les zones exposées.

2-2 – Des financements

L’EPCI dispose de 300 000 € pour les dépenses d’entretien annuel. Certains travaux peuvent être financés en partie au titre de la taxe GEMAPI (2). Un dossier de travaux de défense contre la mer peut bénéficier d’une aide à hauteur de 10 €/habitant à 40 €/habitant selon l’ampleur de l’opération. Des subventions peuvent également être sollicitées, entre 30 et 80 % du coût projeté, auprès du Fonds de Financement de la Prévention des Risques Naturels Majeurs (FPRNM) dit Fonds Barnier, ou du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) en vue de financer les actions et travaux de défense. Ces subventions sont versées uniquement dans le cadre de travaux prévus et programmés dans le PAPI. Le Département de la Vendée et la Région Pays de la Loire sont également financeurs d’études et d’opérations de protection réalisées dans ce même cadre.

Conclusion

Depuis la tempête de 1999 qui a sévi sur l’ensemble du territoire métropolitain, l’approche a évolué. Sous la pression croissante du dérèglement climatique, dont l’accélération du recul du trait de côte est un marqueur, un aménagement du littoral élargi au rétro-littoral est préféré aux actions défensives. Confrontées aux risques d’érosion et de submersion marine, les collectivités territoriales du littoral, en première ligne, cherchent à élargir leur marge de manœuvre tout en sollicitant la solidarité nationale et en incitant les habitants à s’engager dans la transition climatique.

Le Comité de rédaction V.I.E.

Sources : Entretien avec François BARRETEAU, directeur et Anne JARROS, responsable du service Environnement – Direction Générale Adjointe des Pôles techniques et cadre de vie du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. 1 PAPI : Programme d’Action et de Prévention des Inondations. 2 GEMAPI : Gestion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations, c’est une compétence confiée aux intercommunalités par les lois de décentralisation. La taxe GEMAPI est une taxe facultative perçue par les intercommunalités en vue de couvrir les charges liées à cette compétence.