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Bulletin 2019 Histoire Récits Mémoire

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INCENDIE A BORD

Qui n’a jamais entendu parler de la solidarité des gens de la mer ? Tous égaux devant les déchaînements des flots, les êtres confrontés à un naufrage doivent impérieusement être secourus. Et ce, qu’ils soient marins ou plaisanciers, du même pays ou d’une nation ennemie. Ainsi, comme le rappellent B. de Maisonneuve et J-M Péault dans leur ouvrage (1), l’obligation est ancestrale et universelle. Le droit romain s’en faisait déjà l’écho. De même que d’autres ports tout au long de l’Atlantique en avaient ressenti la nécessité, la station de Croix-de-Vie a été créée en 1888. De nombreux sauvetages ont émaillé son histoire depuis un siècle.

Il ne faut pas oublier que ce sont toujours des aventures, uniques, dont les pages sont écrites par des hommes au cœur solidement accroché, bien souvent au péril de leur propre vie. Certains ont marqué particulièrement les mémoires, que ce soit en raison de l’état de la mer, de la situation des personnes sauvées, ou de leur nombre.

Il arrive que de simples patrons de bateaux de pêche, alertés, devancent le bateau de sauvetage pour porter secours dans l’urgence à des naufragés. Laissons-nous conter l’un de ces récits par la descendante directe de Léonidas AVRILLA. (2)

Le 3 septembre 1955, une belle journée chaude et ensoleillée s’annonce sur les rivages vendéens. Temps idéal pour une promenade en mer, pour 28 jeunes enfants de 10 à 14 ans. Accompagnés de leurs deux moniteurs, ils font partie d’une colonie de vacances de Saint-Denis. C’est à bord d’un bateau sardinier de près de 10 mètres, le « Pélican », qu’ils goûtent la joie de naviguer au large des rochers de Sion. Le patron et ses trois matelots s’activent auprès des machines, lorsqu’une explosion déchire l’air et éteint les cris des goélands. Le moteur hoquette, prend feu en quelques secondes. La fumée s’élève, aveugle l’équipage et les passagers. Les moniteurs gardent leur calme, ils emmènent les enfants se regrouper près du gouvernail, agrippés aux cordages, pataugeant dans l’eau froide qui envahit la coque. L’équipage tente vainement d’éteindre l’incendie, de rapprocher le bateau de la rive. Mais il s’enfonce doucement dans l’océan. Il coule lentement, irrémédiablement.

Heureusement, la fumée épaisse a alerté les promeneurs sur la terre ferme. Les marins comprennent aussitôt. A Sion, le patron du homardier « Pas de Manière », Camille GUITTONNEAU, récupère son bateau « mouillé sur son corps mort » (3). Deux autres patrons pêcheurs, Léonidas AVRILLA et Stanislas SIMON, se joignent à lui. Ils embarquent pour 25 minutes de course effrénée sur les flots. Ils s’inquiètent, ne savent pas ce qu’ils vont trouver, des blessés, des morts peut-être. Le temps joue contre eux.


Deux bateaux semblables au « Pas de Manière », dont, en arrière-plan, celui de Stanislas SIMON – photo confiée par Annette PARIS.

Ils ne sont pas les seuls à s’être lancés au secours des naufragés. Un coup de fil à l’Inscription Maritime (4), et Antonin-Léon BENETEAU met à l’eau le canot de sauvetage de Croix-de-Vie, le « Feydeau-de-Brou », en deux minutes. Avec le mécanicien Bernard CHEVALIER, son équipage est loin d’être au complet. Mais il croise les marins Jean BOCQUIER et Alfred PONTOIZEAU et part immédiatement avec les deux volontaires. La mer est belle, la marée favorable et il peut se diriger à pleine puissance vers le sinistre.

Les cris des naufragés leur parviennent avant d’arriver sur place. Le spectacle qui les attend est effrayant. Les flammes s’échappent de la cale du bateau, chassant les passagers. Ceux-ci s’accrochent à des chaînes pendant aux bords, déjà brûlantes. Avec soulagement, ils voient que neuf garçons, ainsi qu’un moniteur et le patron ont déjà commencé à embarquer sur le homardier, arrivé sur place avant eux. Il leur reste à récupérer les autres naufragés rapidement, avant la disparition totale du sardinier.

Mais le feu s’étend, risque de se propager au canot de sauvetage. Le patron s’approche prudemment par l’arrière et réussit à saisir quatre enfants. Ils ne savaient pas nager et lâchaient les chaînes. Mais il reste encore des hommes et des enfants accrochés au bord du sardinier. La manœuvre est de plus en plus délicate, le canot frôle les flammes. Malgré la menace, le canot parvient à hisser encore huit enfants à bord.

Cinq enfants manquent à l’appel, mais il ne reste plus personne sur le bateau, qui continue à s’enfoncer dans l’eau. Où sont-ils donc ? Se seraient-ils noyés ? L’un des petits rescapés explique que deux des plus grands sont partis à la nage vers la côte. Les sauveteurs se lancent à leur recherche, l’angoisse leur vrille le cœur. Ils parcourent un mille avant de les retrouver, sains et saufs. Les trois derniers avaient pu prendre appui sur des caissettes de sardines pour nager et ils ont fini par être repêchés.

La côte est rejointe facilement. A Sion et Croix-de-Vie, tous s’activent à nourrir, réchauffer, réconforter les naufragés. Au grand soulagement des habitants et des sauveteurs, il n’est à déplorer que trois blessés légers, deux enfants et un matelot brûlés superficiellement aux bras et aux jambes.

La solidarité sans faille, la réactivité des marins, ce n’est pas un vain mot. Et si, le plus souvent, les sauvetages s’opèrent dans la discrétion, le caractère exceptionnel du naufrage et l’issue heureuse ont justifié la remise de récompenses aux sept sauveteurs réunis pour l’occasion, par la mairie de Saint-Hilaire de Riez, puis celle de Saint-Denis, de même que par la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés.

Le sauvetage est un juste retour des choses, pour le patron malheureux du « Pélican ». Deux ans auparavant, dans la tempête, il avait sauvé les trois hommes du thonier « T’en-Fais-Pas », des Sables d’Olonne, détruit par le feu entre Saint-Gilles et l’Ile d’Yeu.

Christine Ménard

(1) « STATION DE SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE » - 1887 - 1967 - 2018. 
(2) Annette PARIS, qui a confié gracieusement à V.I.E. les documents relatifs au sauvetage.
(3) Le corps mort est un objet très lourd - type grosse pierre, masse de béton - posé sur le fond de l’eau. Il est accroché par une chaîne à une bouée ou à un caisson flottant. Il permet au bateau de mouiller à poste fixe.
(4) L’Inscription Maritime, pendant exactement trois siècles, entre 1665 et 1965, a été l’institution de tutelle de la Marine de l’État sur les gens de mer français. Navigants à la pêche ou au commerce, les « inscrits » (sur les registres de l’administration considérée) devaient effectuer leur service militaire dans la flotte de guerre et bénéficiaient d’un régime de prévoyance. Par décret du 26 mai 1967, l’Inscription Maritime devint l’administration dite des « affaires maritimes ».
Bulletin 2019 Environnement

LE PAVILLON BLEU NE FLOTTE PAS SUR SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE

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Sous la protection de ces Sauveteurs, improvisés ou non, chacun espère pouvoir profiter des bienfaits de l’air marin. Les touristes, estivants ou autres, peuvent se référer au classement « Pavillon bleu » pour choisir leur station. Mais Saint-Gilles-Croix-de-Vie n’y figure jamais : serions-nous dans un endroit malsain ? Nous allons voir les raisons de cet état de fait.

Mai 2018. Enfin arrive le classement des villes déclarées « Pavillon Bleu ». Distinction convoitée ou simple hochet à mettre en vitrine ?

Certains ont pu être surpris que Saint-Gilles-Croix-de-Vie ne figure pas dans ce classement. Serait-ce qu’elle n’est pas assez belle, notre ville ? Les eaux seraient-elles polluées à ce point ? Et n’y respirerait-on pas un air sain ?

Scrutons un peu la liste des communes mises à l’honneur en Vendée. Première surprise, le classement sépare les ports des plages. Un seul port est à l’honneur dans notre département : Bourgenay. Et huit plages, dont celle toute proche de Saint-Jean-de-Monts. Ces sites sont-ils si différents ?

Deuxième surprise, il ne s’agit pas d’un label officiel décerné par un organisme public, mais par une association loi 1901, dénommée TERAGIR (1). La procédure complexe n’est pas initiée par l’association, mais sollicitée par la ville candidate. Et c’est là que commencent les difficultés.

Un difficile processus de labellisation

• Tout d’abord, la ville doit monter un dossier ayant trait à quatre grands critères : l’éducation à l’environnement, la gestion de l’eau, la gestion des déchets et l’environnement en général. Vaste programme, direz-vous, d’autant plus qu’il ne s’agit pas seulement de remplir une ligne, avec un indice de qualité, reflet d’une situation à un instant t.

• Mais la ville doit mettre en place des actions déterminées précisément par l’association pour chaque critère. Ainsi, pour l’éducation à l’environnement, cinq actions doivent être engagées par les communes et deux au minimum sur la plage en cours de labellisation. C’est un effort de longue haleine, qui exige une vigilance de chaque instant, les évaluations étant faites l’année précédant celle de l’attribution du label.

• A ce stade, intervient ce que l’on a l’habitude de nommer le nerf de la guerre, soit l’argent nécessaire pour arriver au but ultime, décrocher le graal !

– Tout d’abord, des frais de participation sont versés à l’association par la commune qui désire participer au classement. En effet, l’association fonctionne avec des subventions mais insuffisantes pour assumer les frais de présentation à l’international. Ces frais varient, selon qu’il s’agit d’un port (proportionnellement au nombre d’anneaux) ou d’une simple commune (suivant le nombre d’habitants permanents). Ils sont décomptés, d’une part au retour du questionnaire et d’autre part pour le montage du dossier international (2).

* frais de participation pour une commune pour la labellisation 2019


(NB : Les frais de montage du dossier jury international ne sont appliqués que pour les dossiers validés par le jury national, chaque plage constituant un dossier).

* frais de participation pour un port pour la labellisation 2019


(NB : là encore, les frais du dossier international ne sont appliqués qu’en cas de validation par le jury national). »

– Ensuite, la commune doit voter une ligne budgétaire significative pour combler les attentes en termes de qualité. En effet, tous les détails sont examinés, de l’accessibilité des plages aux handicapés, jusqu’au type de poubelles sélectives proposées en passant par des mesures de la qualité des eaux de baignade, été comme hiver, par temps calme ou après des tempêtes. Les communes doivent se montrer réactives et doivent pouvoir bénéficier de matériel et de personnel à tout instant. Ainsi, pour la labellisation de ses trois plages, Saint Nazaire a dû investir 115.000 euros en 2017.

Des bienfaits attendus

Si le coût paraît exorbitant, nul doute que la décision de la commune candidate soit le fruit d’une longue réflexion et que les élus sont attentifs aux résultats. L’engagement doit être impérativement suivi d’effets, quasiment immédiatement.

• Si l’on ignore comment aurait évolué la commune sans cette quête du « Pavillon bleu », de multiples actions ont été engagées méthodiquement, réfléchies en amont et s’inscrivant dans le sens d’une amélioration du cadre de vie. C’est donc quotidiennement et aussi bien en saison qu’hors saison, que les habitants pourront profiter des aménagements et nouveaux équipements qui auront été installés.

• N’oublions pas que le « Pavillon bleu » est un label international, pour des communes destinées à recevoir des touristes de divers pays. Il représente un important argument attractif à destination de personnes soucieuses de leur santé et de la qualité environnementale. Les étrangers qui ne connaissent pas les communes en cause sont friands d’informations crédibles sur la qualité du site qu’ils vont choisir pour leurs vacances. Il est d’ailleurs reconnu qu’ils consultent ce classement et s’y fient pour la plupart. Les retombées en termes d’attraction touristique sont incontestables pour ces communes, même si on ne peut les chiffrer exactement.

Pourquoi Saint-Gilles-Croix-de-Vie n’a-t-elle pas engagé la démarche de labellisation ? Depuis près de vingt ans, notamment depuis la décision prise en novembre 2000 à l’unanimité par l’association des élus du littoral (Avel), les communes de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Brétignolles, Olonne, Les Sables, pour les plus proches, ne sont plus candidates. Elles estiment que la démarche n’a plus aucun sens, compte tenu du mode de relevé des analyses et des atouts de ces stations balnéaires.

• A ce sujet il n’est pas inintéressant de consulter les critères d’attribution du « Pavillon bleu » dans la commune voisine de Saint-Jean-de-Monts (3). Cinq points ont été examinés :

« – Qualité de l’eau : 11 prélèvements par site de baignade, (trois sites) du 15 juin au 15 septembre à partir des analyses de l’ARS (Agence Régionale de Santé). Contrôle sanitaire sur paramètres microbiologiques réglementaires, Escherichia coli et entérocoques intestinaux, (risques de gastroentérites)

– Gestion : Démarche globale de gestion du label – comité de pilotage dédié. Conseil d’enfants force de proposition, à l’origine de la distribution de cendriers de plage.

– Education : Installation de bacs à marée hors saison et collectes pédagogiques de déchets. Retrait des douches trop gourmandes en eau

– Sécurité : 5 CRS et 21 sauveteurs civils recrutés et logés par la commune. Vigies en plus des postes de secours sur les plages.

– Accessibilité : Tiralos dernière génération, fauteuils pour personnes à mobilité réduite. »

• Même si Saint-Gilles-Croix-de-Vie présente des particularités du fait de son double statut de port de pêche et de station balnéaire, des exigences identiques de qualité environnementale s’imposent. Comparons avec les éléments retenus à Saint-Jean-de-Monts pour 2018.

– Les prélèvements d’eau de mer effectués par l’ARS pour l’ensemble de l’année 2017 (4) décernent trois étoiles, soit le maximum, à la Grande Plage de Rochebonne, à la Grande Plage Marine et à la Grande Plage Paternes. Quant aux plages de Boisvinet et des Cinq Pineaux, à la sortie du port, elles obtiennent deux étoiles, ce qui relève encore d’une bonne qualité.

– La démarche de distribution de cendriers de plage a été associée à une démarche de prévention du cancer par plusieurs campagnes organisées sur le remblai de la Grande Plage par le Lion’s club.

– Des bacs à marée sont installés toute l’année au bout du remblai, ainsi que des pancartes pédagogiques. Il n’y a plus de douches sur les plages.

– Sécurité : Saint-Gilles-Croix-de-Vie offre deux kilomètres de plage pour nager, surfer, bronzer et autant d’occasions d’atteintes à la sécurité. Les pompiers et la police municipale, la brigade territoriale de gendarmerie ont vu leurs effectifs renforcés par seize gendarmes mobiles et une équipe de maîtres-nageurs sauveteurs dans trois poste de secours.

– Accessibilité : aménagement de chemins pour l’accès à la plage et à la mer, cabines de plages adaptées à disposition des personnes à mobilité réduite, fauteuils roulants amphibies : tiralos et hippocampes, pour la Grande Plage et la plage de Boisvinet.

Résultat d’une décision ancienne de la municipalité prise à l’unanimité, opposants inclus, l’absence de Saint-Gilles-Croix-de-Vie de la compétition pour le « Pavillon bleu » s’explique aisément. Il n’empêche que les exigences de ce label sont peu contestables. La vigilance reste de mise pour qu’avec l’argent ainsi économisé, des efforts continus soient déployés pour améliorer la qualité d’accueil de notre station.

Christine Ménard

(1) https://www.teragir.org/agir/ Teragir est une association à but non lucratif et reconnue d’intérêt général, créée en 1983. Sa vocation est d’accompagner les acteurs de la société dans leurs projets de développement durable grâce à 7 programmes d’actions : Pavillon Bleu, Eco-Ecole, Clef Verte, la Journée internationale des forêts, Jeunes Reporters pour l’Environnement, Explorateurs de l’eau et le Stockholm Junior Water Prize. L’association participe à une action globale déployée dans 75 autres pays, au sein du réseau de la Foundation for Environmental Education (FEE), dont elle est fondatrice et membre actif.

(2) https://www.pavillonbleu.org/teragir/tarifs-2019.html

(3) Magazine municipal des Montois n° 118 d’octobre 2018 (4) https://www.pays-de-la-loire.ars.sante.fr/system/ files/2018-07/Bmer_classement_pdl_2017.pdf Qualité eau de mer 2017

Bulletin 2019 Environnement

QUE DEVIENNENT NOS DUNES ?

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Depuis l’été dernier, en marchant le long de la plage entre Saint-Gilles et Brétignolles, vous avez peut-être été surpris de voir le mauvais état des descentes sur la plage.

Le responsable de la construction et de la défense contre la mer à la Communauté de Communes, Monsieur Barreteau, nous a reçus cordialement et nous a expliqué les raisons de la lenteur de la remise en état. Effectivement, il y a en cours actuellement un travail sur le recul du littoral, sur la nécessité d’effacer les enrochements. Mais c’est un travail à long terme. Il faut tenir compte de toutes les implications : il s’agit d’une zone Natura 2000, dont une partie seulement (côté Saint-Gilles) est du domaine public car appartenant presqu’entièrement au Conservatoire du Littoral, le reste de la dune appartenant à des propriétaires privés. C’est à partir de ces contraintes que les services de M. Barreteau doivent gérer la dune : cheminements, plantes envahissantes, lignes de crête, propriétés privées. Mais les accès à la plage proprement dits dépendent des compétences communales. Il faut savoir aussi que les accès surveillés aux plages sont complexes à mettre en œuvre. Un poste de surveillance implique l’arrivée du courant électrique, d’eau, de fil de téléphone (loi de 1986). L’inspectrice des travaux n’a pas encore donné l’autorisation des travaux parce que le projet n’est pas encore finalisé.

En ce qui concerne la préservation des caractéristiques dunaires, en particulier la floristique, les difficultés sont liées au développement des plantes invasives (ailanthe, baccharis, peuplier blanc, prunelier, ronces, yucca) qui prennent la place des immortelles, œillets des dunes… et à la nécessité d’un arrachage manuel ou avec un attelage animal. Ce travail est fait par le garde-littoral, dans la zone appartenant au Conservatoire du Littoral, mais pas dans les propriétés privées, qui deviennent ainsi une réserve de graines pour ces plantes invasives.

M.Barreteau nous parle ensuite de la parcelle n°13, située vers l’autre extrémité de la dune du Jaunay : la célèbre parcelle « Voisin ». Elle appartient toujours à la SCI Bénatier qui ne semble pas vouloir la conserver à tout prix. Pour que le Conservatoire du Littoral puisse l’acquérir, il faut d’abord qu’elle soit préemptée par le Conseil Départemental, ce qui n’est pas encore fait.


Carte de la Dune du Jaunay – (Origine : Géoportail).

C’est le même problème en ce qui concerne la dune de la Garenne, même constat et mêmes propriétaires à quelque chose près. Ainsi, si la Communauté de Communes parvient à établir des partenariats avec eux, elle pourrait envisager de poursuivre le programme de protection de cette dune.


Echancrure dans la crête de dunes sur la Grande Plage

Dans ces propriétaires, il y a entre autres le Conseil Départemental et la ville. La zone est sanctuarisée ; mais il reste à remplacer certaines ganivelles qui sont abimées. Il est possible de passer des conventions pour le faire faire par la Communauté de Communes du Pays de Saint-Gilles. A suivre des futurs discussions et accords. Ce petit tour d’horizon nous permet de comprendre la complexité des structures qui travaillent à la protection de notre dune si belle, si fragile.

Janine Bureau