Apis Mellifera
Apimondia annonce que 30% des colonies de(13,6 millions répertoriées en 2009) ont disparu, en Europe, cette année contre 5% les autres années. En France les pesticides sont visés. Mais à leur nuisance s’ajoutent celles d’un champignon, le Nosema, et d’un acarien, le Varroa. Comme si cela ne suffisait pas le frelon asiatique, le Vespa Velutina, avale les abeilles comme des gourmandises.
Les apiculteurs sont unanimes pour dire que les abeilles sont nos vigies. Ce qui les tue nous tue. Les abeilles sont de puissants agents de pollinisation. Sans pollinisation, pas de fruits. Nos vertes campagnes deviennent si dangereuses à force d’ OGM, de dégradation de la biodiversité, de pollution de l’eau que les abeilles, vieilles de 60 millions d’années savent s’adapter. Elles commencent à préférer les villes, fleuries et moins polluées par les pesticides.
En dépit des mises en garde pour le devenir de l’espèce humaine, la chimie continue à officier dans les campagnes. C’est ainsi que, baie de l’Aiguillon, des apiculteurs adhérents ont eu la mauvaise surprise de découvrir que les planchers d’un tiers de leurs ruches étaient couverts d’un épais tapis d’abeilles mortes. La gendarmerie alertée, les premières analyses effectuées ont permis d’identifier un nouveau produit, le Pyrethrinoïde de synthèse. Ce produit est aussi un neurotoxique. Il est conditionné de telle sorte qu’il n’est pas dangereux pour l’utilisateur mais qu’il est doté d’un puissant pouvoir de dissémination une fois en place. Les abeilles en témoignent. Qu’en est- il pour les promeneurs qui arpentent à grandes foulées les sentiers voisins ? Depuis lors, les apiculteurs ne sont plus autorisés à aligner leurs ruches en bordure des champs du coin. Les abeilles ont beau mourir en silence, elles en disent trop !
Références :