L’avenir de la Villa Notre-Dame est incertain d’ici 4 ans. V.I.E a décidé d’en parler ouvertement en partant du principe que poser un problème à temps est encore le meilleur moyen de le résoudre. Au delà de la centaine de salariés directement concernés, ce devrait être le problème de tous. Saint-Gilles Croix-de-Vie va perdre des emplois qualifiés au moment où la filière pêche traverse une grave crise. Le ralentissement de la croissance déstabilise notre offre en loisirs et tourisme. Pour les habitants c’est tout aussi préoccupant. Outre les risques qui menacent à tout moment notre intégrité physique, l’allongement de la durée de vie s’accompagne d’une perte de mobilité. L’accès sur place, à un pôle de rééducation multifonctionnel est sécurisant.
Etat des lieux :
A l’origine de ce départ annoncé, l’Agence Régionale d’Hospitalisation est décidée à restructurer l’offre départementale de rééducation multifonctionnelle pour adultes et enfants. Cette option aura pour conséquence, l’installation à Nantes, dès 2009, du département « jeunes » de la Villa Notre Dame, soit 23 emplois. Le département « adultes » devrait rejoindre plus tard le pôle hospitalier de La Roche-sur- Yon. D’ici 4 ans, 80 emplois, environ, seraient concernés. Il n’est pas question de contester cette décision qui veut améliorer l’efficacité des financements de la Sécurité Sociale. Il est notoire que l’organisme gestionnaire, les Mutuelles de Vendée s’emploient à préserver les intérêts des salariés dont les emplois sont liés aux lits déplacés. Dans tous les cas c’est pour la Villa Notre Dame, la suppression des lits et des emplois correspondants, qualifiés et hautement qualifiés. C’est une pénalité pour l’économie locale. L’hypothèse de voir le site transformé en hôtel de luxe n’empêchera pas la diminution du nombre des emplois et leur précarisation à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
Que faire ?
V.I.E considère que la suppression des derniers lits de la Villa Notre Dame d’ici 4 ans donne un délai suffisant pour étudier l’opportunité d’une nouvelle vocation pour cet l’établissement à condition qu’il ne soit pas dans les projets de la Congrégation des Soeurs de Saint-Charles de vendre le bâtiment en vue de soutenir leurs missions sous d’autres latitudes. Par lettre du 13 mai 2008, la Mère Supérieure Générale a affirmé à V.I.E. «qu’il n’est pas question (pour nous) de vendre la Villa Notre-Dame». Au contraire V.I.E a reçu un vif encouragement à rechercher avec les parties prenantes les moyens de doter la Villa Notre-Dame d’un nouveau projet. Le gestionnaire de la Villa Notre Dame et les « amis de la Villa Notre-Dame » ont été informés de nos démarches et nous leur avons communiqué ce courrier décisif pour la Villa Notre-Dame.
Quelle nouvelle vocation ?
Le schéma régional d’organisation sanitaire et social 2006-2010 pour les Pays de Loire et les praticiens spécialistes annoncent un grave déficit en lits de soins de suite et de réadaptation. Ce constat est aggravé par le fait que, le long de notre littoral, d’ici 2030, un habitant sur deux aura plus de 60 ans. Saint-Gilles- Croix-de-Vie, situé à la charnière de deux secteurs sanitaires Challans et les Sables d’Olonne, serait un site privilégié pour répondre aux futures demandes et compléter l’offre hospitalière et de soins ambulatoires. Plusieurs secteurs sont déjà prioritaires en soins de suite : la neurologie, la cancérologie, la gérontologie, les poly-pathologies et l’accompagnement des personnes en fin de vie. Cette analyse permet d’avancer que la création de 80 lits, répondant à ces nouveaux besoins, est réaliste. Le parfait état de la Villa Notre Dame, et le délai d’application de l’actuelle réorganisation donnent le temps de concevoir de nouvelles missions. D’autant que de nouvelles opportunités se présentent. Par exemple, un partenariat avec le «Vent du Large» qui accueillant la future école nationale de skippers devra mettre à la disposition de ses stagiaires un centre de remise en forme. Or les compétences et les équipements existent déjà à la Villa Notre-Dame, à deux pas. Des complémentarités à imaginer ? Précisément, un partenariat mobilisant toutes les parties prenantes ouvrirait de nouvelles perspectives. Pour V.I.E ne rien tenter serait une faute.
Jean Georger