Association VIE Vendée » Blog Archives

Tag Archives: aménagement

Bulletin 2010 Les dossiers de V.I.E.

L’amélioration du cadre de vie

Published by:

Paroles de facteurs

Qui mieux que les facteurs pourraient donner un avis, fondé sur l’expérience, à propos de la circulation en
ville ?
Un entretien aimable et documenté a permis de faire un rapide état des lieux qui confirme l’opinion générale :

  • La circulation ne pose aucun problème… sauf pendant la période estivale.
  • La sécurité des piétons et des cyclistes serait améliorée par une meilleure séparation des flux..
  • Les tensions entre piétons, cyclistes et automobilistes sont exacerbées en période estivale comme si les vacances autorisaient l’incivilité. Laisser la responsabilité de l’arbitrage aux intéressés comporte des risques.
  • La passerelle est plus intéressante pour les piétons que les cyclistes pour lesquels ses accès sont difficiles. Une réflexion visant à sécuriser la circulation des cyclistes, dans les deux sens, sur le pont de la Concorde, est à poursuivre.
  • les points noirs sont sans surprises les accès aux ponts et les ronds points.
  • Les pistes cyclables sont agréables et nombreuses mais leurs raccordement entre les tronçons sont trop dangereux.
  • La sortie du fourgon de la poste, après la dernière levée, est parfois retardée par des stationnements scabreux de véhicules sur le passage qui lui est réservé. Ces retards, ajoutés aux encombrements pouvant survenir sur la rocade, peuvent empêcher le fourgon de la poste d’arriver à temps pour rejoindre le réseau ferroviaire. C’est une distribution retardée d’un jour. Pour éviter ces mauvaises manières, la poste suggère à la mairie qu’un marquage au sol explicite dissuade les usagers de la poste trop pressés de… créer des retards de distribution au détriment de tout le monde. Nous transmettons le message.

Le pont rail ouvert à la circulation

Le pont rail

V.I.E ne boude pas son plaisir. Depuis 2001, notre association s’est employée à exhumer ce dossier conçu quand Jean Rousseau était encore Maire de Saint Gilles Croix de Vie. Le coût des travaux, trop lourd pour une seule commune, avait renvoyé le dossier à plus tard tandis qu’une
réserve foncière en ménageait la réalisation pour ce qui est de la commune. Il est certain que le coportage
du projet par Saint Hilaire et Saint Gilles Croix de Vie ainsi que les contributions financières du Conseil Régional et du Réseau Ferré de France, ont permis de débloquer le dossier sans éviter quelques suspenses, relatés par V.I.E, de bulletin en bulletin. Fin juin, sous une pluie fi ne, une petite délégation inaugurait cette ouverture. Les élus des communes de Saint Gilles Croix de vie et de Saint Hilaire, les services techniques concernés, les constructeurs, la presse, V.I.E, pouvaient se réjouir que, sitôt ouverte à la circulation, cette nouvelle voie était intensément utilisée, comme si elle avait toujours existé. Pour V.I.E. c’était la confirmation de ses arguments en faveur de cette réalisation afin d’améliorer la fluidité de la circulation tout en la sécurisant pour tous les modes de déplacement. La réussite de cette réalisation démontre s’il en était besoin de l’efficacité de la collaboration entre les deux communes afi n d’améliorer le cadre de vie de leurs habitants.

Vers un schéma de circulation urbaine ?

L’appel à contribution, en septembre dernier, de la part de l’élu en charge de l’urbanisme, dans le cadre feutré de la commission de l’urbanisme est resté sans suite à ce jour à notre connaissance. V.I.E est prête à répondre à cette invitation. Il faut dire que l’exercice est diffi cile.Saint Gilles Croix de Vie concentre toutes les diffi cultés au point de pouvoir prétendre être un cas d’école :

  • Le tissu urbain garde l’empreinte du développement, dos à dos, des deux communes siamoises qui sont séparées par l’estuaire et au-delà, par les cours de la Vie et du Jaunay.
  • Le réseau des rues de chaque commune témoigne de leur polarité respective : Challans et au delà Nantes via Saint Hilaire de Riez pour ce qui est de l’ex Croix de Vie et la Roche sur Yon ainsi que les Sables d’Olonne en ce qui concerne l’ex Saint Gilles.
  • Les ponts destinés à relier les deux communes sont autant de points d’étranglement.

Cette simple observation démontre que toute réflexion concernant le plan de circulation urbain ne peut se limiter au périmètre intra muros. Au contraire il s’agit d’élargir le point de vue en intégrant les grands axes routiers que le Conseil Général trace actuellement afi n de relier le littoral à Nantes tandis que la SNCF s’y emploie pour son compte en augmentant le nombre des liaisons quotidiennes. Saint Hilaire de Riez intègre déjà ces données dans la définition de son plan de circulation. Cette polarité vaut aussi pour Saint Gilles Croix de Vie et plaide pour une conception intercommunale du circuit de circulation urbaine. De même il faut intégrer les logiques et les projets à l’oeuvre pour les différentes communes limitrophes. Par exemple, le site du Gâtineau, privé du projet de grande surface commerciale pourrait se reconvertir en une grande zone dédiée aux loisirs sportifs. La proximité avec la Soudinière donne envie d’une conception partagée permettant une valorisation des lieux en rationalisant les dépenses au mieux. L’association des communes permettrait de progresser sur des questions aussi difficiles que la limitation des déplacements personnels en ville, en voiture réduisant d’autant les pollutions et les dépenses d’énergie. Les réponses sont connues et déjà mises en oeuvre aux Sables d’Olonne, à Saint Jean de Monts par exemple. Il s’agit de favoriser les déplacements collectifs en navette à partir de parkings situés en périphérie. Encore faut il disposer des espaces fonciers nécessaires qu’un partenariat intercommunal pourrait permettre de dégager. Ces différentes observations démontrent que la défi nition du prochain schéma de circulation à Saint Gilles Croix de Vie est trop complexe pour être cogitée en cercle restreint.

Bulletin 2009 Histoire - Récits - Mémoire pêche

Le Vivier

Published by:

Cet été, Quai Gorin, une pancarte fixée sur un mur du vivier en annonçait sa mise en vente. Puis celle-ci a brusquement disparu, à l’insu des vendeurs. Pour modeste que soit ce bâtiment utilitaire, son histoire n’est déjà pas simple. Le chapitre qui s’annonce risque d’être de la même veine.

  • Dans les années 60, l’idée se discute dans les milieux de la pêche, d’accorder une concession à des marins pour développer l’élevage des moules en période hivernale. Le Comité Local des Pêches obtient des Ponts et Chaussées Maritimes une concession, rive droite de la Vie, en amont du pont de la Concorde.
  • En 1967,on passe des moules aux huîtres, dans le cadre d’une coopérative d’ostréiculture, la SOCOVIE qui réunit 150 sociétaires et fait travailler de 8 à 9 salariés traitant de 11 000 à 14 000 poches/an. Le naissain est acheté au Portugal dans les premiers temps, puis au Japon, après une épizootie qui ravagea les parcs à huîtres de la façade Atlantique, dans la même période. Ce naissain élevé dans les eaux de la Vie pendant 2 à 3 ans puis détroqué et nettoyé sur place, dans la cabane construite à cet effet sur le quai Gorin, est revendu par les ostréiculteurs de la Baie de Bourgneuf qui détiennent les circuits de commercialisation. Après une année défi citaire en 1968, l’activité triple en 1969 et redonne espoir aux gestionnaires qui poursuivront cette aquaculture jusqu’en 1974. A partir de 1975, la coopérative change de nom et devient « l’Huître Vendéenne » et se dote d’une implantation complémentaire à Bourgneuf. L’activité se maintient jusqu’en 1980 avec deux salariés qui traitent 3 000 poches/an. Mais la mauvaise qualité de l’eau favorisant la multiplication des épizooties, les huîtres deviennent invendables.
  • 1980, la cabane change de vocation. M. Jean Zinsius rachete la concession à M. Martial Rocheteau, de la Chaume, et développe un négoce de civelles. La cabane s’équipe de viviers et un quai d’accostage pour les civeliers est construit.

Jusqu’en 2006, une flotte de trente bateaux y compris ceux des Sables pouvaient pêcher jusqu’à 50 tonnes de civelles par saison, achetées essentiellement par un négociant basque, M. Anguleros Aquinolo. Depuis deux ans, le vivier a cessé son activité. Cependant 18 bateaux continuent la pêche aux civelles sur le Bassin de Vie mais le tonnage des prises ne cesse de décroître. Fort heureusement, ce produit voit son prix monter en flèche, stimulé par la demande japonaise.

Janine Bureau

Bulletin 2009 Dossiers V.I.E

A propos de désenclavement

Published by:

Les habitants de Saint-Gilles-Croix-de-Vie se heurtent souvent à des difficultés pour se rendre à la Roche-sur-Yon afin de recevoir des soins hospitaliers, suivre une scolarité ou simplement pour affaires personnelles. De fait des liaisons existent, plus fréquentes qu’on ne le pense, bizarrement peu connues et de ce fait, peu fréquentées. C’est ainsi que la ligne 172 bis assure 3 AR/jour, mardi, jeudi et samedi. Le vendredi est mieux loti avec 4 AR/jour. Le départ est situé à proximité de la gare SNCF. Les correspondances avec la ligne SNCF Nantes-Bordeaux-Toulouse sont aménagées.
La mise en place de 3 à 4 AR/jour serait un mieux indéniable. Cette hypothèse est étudiée. L’appui des usagers est indispensable pour la concrétiser. C’est pourquoi V.I.E plaide en sa faveur. Par ailleurs des liaisons par car sont programmées avec les Sables à raison de 2 AR/jour.

L’ASLO* est le concepteur par excellence de la politique de désenclavement ferroviaire des communes du littoral vendéen. Nous devons à cette association, bien connue du grand public, 7 AR/jour entre Saint- Gilles-Croix-de-Vie et Nantes. Elle a à son actif la toute prochaine modernisation de la ligne ferroviaire Nantes/Saint-Gilles-Croix-de-Vie. La 1ère étape sera, dès janvier 2009, l’électrification de la ligne Nantes/Saint Pazanne. La durée des trajets sera réduite de 10 mn. En 2010 l’électrification de la ligne jusqu’à Saint-Gilles-Croix-de-Vie permettra de passer à 10 AR/jour avec des temps de trajet raccourcis. Les correspondances avec les lignes TGV en seront facilitées d’autant. Au-delà des axes ferroviaires, l’ASLO réfléchit au moyen de mieux desservir les communes rurales en arrière pays. L’agrandissement de la gare de Saint-Hilaire permettra de faire rayonner à partir de ce site un faisceau de liaisons par cars. Saint- Jean-de-Monts est en pointe sur ce type de schéma pour le Pays-de-Monts. Et Saint-Gilles-Croix-de-Vie ? Ce type de projet aurait tout à fait sa place dans une politique interagglomération entre Saint-Hilaire, Notre-Dame-de-Riez, Le Fenouiller et Givrand. Ce circuit pourrait s’articuler à un parcours intracommunal qui permettrait, à partir des points de départ/arrivée des cars SNCF, d’organiser pour commencer, des passages en boucle reliant, par exemple : la gare SNCF, le centre ville quartier Croix-de-Vie, la Villa Notre-Dame via le centre ville du quartier Saint-Gilles (comme actuellement), la grande plage, l’hôpital local, le Centre E. Leclerc, le Super-U, Cinémarine et le Casino. Ces passages systématiques et réguliers devraient être complétés par des navettes et des transports à la demande.

Au-delà de cette simple ébauche on voit tout l’intérêt pour une commune de s’inscrire dans une logique intercommunale afin de concevoir une politique de transport adaptée à un bassin de vie de 30000 habitants constitué par les communes de St-Hilaire, Notre-Dame-de-Riez, Le Fenouiller, St-Gilles-Croix-de-Vie et Givrand. Ce périmètre élargi devrait inspirer une coopération intercommunale permettant de créer des dispositifs adaptés à la nouvelle mobilité des habitants et à leur qualité de vie.
Le SCOT est le cadre légitime d’une telle réflexion.
A la demande de la préfecture, il doit être remis en chantier afin d’être plus en phase avec les enjeux de développement du littoral. C’est le moment de mettre la question des liaisons intracommunales et interagglomérations sur le tapis. Nous n’y résistons pas.
*Association Sud Loire Océan

Jackie Prieur