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Bulletin 2023 L’Océan, incontournable acteur de SGXV

LE PROJET DE PORT DE BRÉTIGNOLLES À LA NORMANDELIÈRE. Suite de la Saga. 

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LE PROJET DE PORT DE BRÉTIGNOLLES À LA NORMANDELIÈRE. Suite de la Saga. 

 

Le 15 octobre 2021, lors d’une réunion  publique, le maire, Frédéric Fouquet, a  défendu l’option d’un port communal, laissant penser qu’elle était la seule capable de répondre aux trois enjeux  du site : faciliter et sécuriser la mise à l’eau, rendre la Normandelière attractive à l’année et prendre en compte  la dimension naturelle du site. (O.-F.  22/10/21) (…) 

Le 24 novembre 2021, La Vigie s’oppose «à toute atteinte au domaine dunaire» et souligne que des expertises supplémentaires repousseraient le réaménagement du plan d’eau. Elle doute du retour sur investissement d’un tel projet. 

Elle rappelle qu’elle «est favorable à un aménagement du site de la Normandelière, en respect avec la Loi Littoral et la préservation de la biodiversité, pour en faire un espace ouvert accessible à tous avec un bon équilibre des  usages.» (O.-F. 24/11/21) 

Depuis : 

2 décembre 2021 : Le Conseil Commu nautaire du Pays de Saint-Gilles-Croix de-Vie met en œuvre l’abandon du projet de port de plaisance sur le site de la Normandelière en accord avec le préfet de Vendée et suivant ses instructions. 

En compensation, la Communauté de Communes décide d’indemniser  la commune de Brétignolles-sur-Mer  pour les études qu’elle a conduites, d’un montant de 2 116 804 euros. 

Cette indemnisation, qui pourrait être versée dans les deux ans, est conditionnée à l’engagement, par la mairie de Brétignolles, de ne pas réaliser de port. 

9 décembre : Le Journal des Sables titre : «Le Collectif pour la remise en  état du plan d’eau s’impatiente et se mobilise»: 

«C’était une promesse de Christophe  Chabot, si le port ne se faisait pas …  Plus rien n’empêche la municipalité de  respecter ses engagements.» 

8 janvier 2022, Ouest-France titre:  «F. Fouquet et C. Chabot, s’associent dans le privé» : 

Frédéric Fouquet, est depuis le 25 oc tobre 2021 le nouveau gérant de l’entreprise Coutaud Manutention dont il  était jusqu’à présent le directeur commercial salarié. 

Christophe Chabot et Frédéric Fouquet sont co-actionnaires de la nouvelle société Foutex maison mère de Coutaud Manutention. 

Dans le même temps, le lobbying de Christophe Chabot est intense auprès de Frédéric Fouquet pour défendre contre vents et marées le projet de  port. L’ancien maire en rend compte  publiquement sur le site de l’association «Brétignolles Veut Son Port», qu’il préside. Au soir du 22 juillet 2021, après le vote du Conseil Communautaire du Pays de Saint-Gilles-Croix-de Vie abandonnant le projet de port à  Brétignolles , Christophe Chabot fustige une «parodie».  

Selon Christophe Chabot, les deux  maires se voient le 1er août, pendant trois heures. À l’issue de cette rencontre, les tensions s’apaisent. «Je  crois pouvoir affirmer que l’on a peut être retrouvé notre Fred… Notre maire a pris l’engagement très clair que rien ne se fera à la Normandelière sans notre association», relate Christophe Chabot. 

12 janvier : Un collectif de contribuables, habitants du Pays de Saint Gilles-Croix-de-Vie, dépose un recours gracieux contre la décision du Conseil Communautaire du 2 décembre 2021, qui actait le remboursement de 2,1 millions d’euros à la commune de Brétignolles, au titre d’études engagées pour l’aménagement d’un port de plaisance, ce projet ayant finalement été abandonné par les élus communautaires en juillet 2021. 

Dans ses vœux, le 8 janvier 2022, le maire de Brétignolles, Frédéric Fouquet maintient la solution d’un  port communal comme «scénario  prioritaire». (O.-F. 14/01/22) 

1er mars : La Région des Pays de Loire  lance un nouvel Appel à Projets pour  un port de plaisance innovant et établit son cahier des charges : 

– Port connecté (internet des objets), 

– Port lieu d’expérimentation, 

– Port durable (économie circulaire,  intégration du port à sec sur le terri toire et dans son environnement). 

Date limite de dépôt des dossiers : 31 mai 2022. 

5 mars, 11 mars et 10 juin : derniers  arrêtés préfectoraux d’abrogation  pour clore le dossier Port-Brétignolles  à la Normandelière, après la décision  communautaire d’abandon.  

5 avril : Congrès annuel de l’association vendéenne des élus du Littoral, salle de la Balise à Saint-Hilaire-de Riez, à l’initiative de Yannick Moreau,  président, et de François Blanchet :  Catherine Meur-Ferec, professeure de  géographie et littoral à l’Université de Bretagne, y intervient sur les risques d’érosion et de submersion côtière. 

5 juin : La Vigie organise un rassemblement pour réclamer la remise en état du plan d’eau de la Normandelière, la remise en état de la dune et le classement définitif du site. 

Le maire évoque un risque de «trouble  à l’ordre public» et envisage un «arrêté  d’interdiction.» (O.-F. 26/05/22) 

9 juin : Après l’abandon du projet de port de plaisance de Brétignolles, en Bureau Communautaire, la Communauté d’Agglomération du Pays de  Saint-Gilles-Croix-de-Vie lance les études pour le développement et l’avenir du port de Saint-Gilles-Croix de-Vie. 

Elle a ainsi répondu à l’Appel à Projets  régional pour un port de plaisance innovant. 

24 juin : le «Collectif pour l’aménagement de la Normandelière» diffuse une vidéo de six minutes, sur YouTube, intitulée «Proposition d’aménagement  pour la Normandelière». 

18 juillet : en pleine sécheresse, la carrière de Brethomé est une énigme:  son niveau d’eau reste insensible aux variations climatiques, ne se remplissant pas par l’eau de pluie et ne se vidant pas en été du fait de l’évaporation. 

8 août : le «Collectif pour l’aménagement de la Normandelière» présente sa vidéo déjà diffusée, le 24 juin, sur YouTube : 

«Pendant 8 mois, 80 bénévoles ont mis en place une démarche de travail en équipe pour réfléchir à une proposition d’aménagement alternative du site de la Normandelière et a réalisé un film permettant de visualiser ce que ces propositions pourraient offrir. 

Le plan d’eau pour la baignade et les  activités nautiques est restauré avec des espaces de jeux en proximité; les bâtiments de la ferme de la Normandelière sont utilisés comme centre d’interprétation pour le public et lieu de vente de produits de la ferme ; la zone humide est aménagée avec des  cheminements doux ; les prairies accueillent des races anciennes de bovins; un vaste espace de maraîchage est dédié à la recherche agronomique et la carrière est imaginée comme un lieu d’accueil du public avec un pont suspendu, une via ferrata et une scène flottante.» 

Le 8 septembre, Ouest-France titre :  «Brétignolles s’oppose à une intervention de l’agglomération dans la dune» : «La Vigie s’alarme de l’érosion de la dune de la Normandelière, sur le littoral de Brétignolles-sur-Mer. Pour l’association, la dune «a été rendue vulnérable suite aux travaux de septembre 2019 [préparatoires] au projet de port». À la veille des tempêtes hivernales, il devient urgent de la protéger.  (…) Le maire de Brétignolles s’oppose à toute intervention sur la dune.» 

Le président de la Communauté d’Agglomération du Pays de Saint Gilles-Croix-de-Vie, François Blanchet, confirme qu’il n’a pas eu l’autorisation du maire de Brétignolles, Frédéric Fouquet, pour faire intervenir ses services. «Comme je m’y étais engagé lors d’un  Conseil Communautaire en décembre  2021, j’ai sollicité [en mai 2022] le maire de Brétignolles pour une intervention des services intercommunaux dans la dune, afin de limiter l’érosion. Le maire n’a pas souhaité donner suite à notre demande», déclare François Blanchet. «La compétence de  défense contre la mer est intercommunale, mais le domaine dunaire est communal. Il faut l’accord du propriétaire pour intervenir», affirme-t-il. 

Le 16 septembre, Le Journal des  Sables titre : «L’association «Bréti gnolles Veut Son Port» perd patience  et confiance» : 

Christophe Chabot [président de  BVSP], amer, refait l’histoire et promet  d’y donner une suite via «Brétignolles  Veut Son Port».  

Il explique : «Après avoir protégé Frédéric Fouquet à de nombreuses re prises, nous considérons que ce n’est  plus possible. Je me suis trompé sur l’homme et je culpabilise. Si j’étais resté, le port serait en cours, les Brétignollais que je rencontre me demandent fréquemment des comptes… J’ai  démissionné de l’actuel mandat après que le maire m’ait refusé de continuer à porter le projet du port… 

(…) 

Frédéric Fouquet a aussi laissé faire la  commission de médiation. Il néglige notre électorat et notre association,  considérée comme rien, qu’il a mise  sous l’éteignoir… Il n’a adressé aucun  message aux Brétignollais et à l’équipe qui portait le port le 22 juillet après la  décision négative du Conseil Communautaire…» 

Le 4 octobre, audience du Tribunal  Administratif. 

Ouest-France titre : «Le tribunal enclin  à protéger l’estran» :  

«Le Plan Local d’Urbanisme ménageait la possibilité d’un port à La Normandelière. Le rapporteur public préconise une annulation partielle. 

Le rapporteur public (…) estime en revanche que l’estran, la partie maritime de La Normandelière, constitue «un espace remarquable», ce pour quoi milite la Vigie. Cela impliquerait une sacralisation de l’estran, interdisant la  construction, sauf exception. Le rapporteur public préconise, en conséquence, une annulation partielle du PLU sur ce dernier point.» (O.-F.  5/10/22) 

La décision est mise en délibéré. 

Début octobre, la municipalité publie son périodique «Parole de Brétignolles» n° 39 :  

«La vocation nautique et touristique de la Normandelière sera confortée» : Pour «- Sécuriser l’accès à la mer et  l’accueil des bateaux, notamment pour  respecter la règlementation concernant la mise à l’eau ;  

– Faciliter les activités nautiques et la  voile légère à proximité de l’école de  voile municipale.» 

Le 20 octobre, Frédéric Fouquet rencontre le «Collectif pour l’aménagement de la Normandelière», dans le cadre de la concertation publique qu’il a engagée en octobre 2021. (O.-F.  2/11/22). 

Le 8 novembre, annulation partielle par le Tribunal Administratif de Nantes du PLU de Brétignolles-sur-Mer. 

Le Tribunal Administratif décide la préservation de l’estran et son classement comme espace remarquable: «Ainsi, contrairement à ce que soutient  la commune, cette partie de l’estran, dans le secteur de la Normandelière présente un caractère géologique remarquable et un intérêt écologique  fort. (…) Dans ces conditions, l’estran du secteur de la Normandelière, qui, à tout le moins, est caractéristique du patrimoine naturel du littoral de  Brétignolles-sur-Mer et présente un  intérêt écologique, est au nombre des espaces remarquables dont les articles L. 121-23 et R. 121-4 du code de l’urbanisme imposent la préservation.» 

Il est enjoint à la commune d’élaborer, sans  délai, les nouvelles dispositions du PLU. 

Le 16 novembre, la «Gazette des communes» titre : «Coup d’arrêt juridique pour le port de plaisance de la discorde» :  

«Le PLU doit être revu sur la partie estran.  Par ailleurs, les autorisations environnementales ont également été abrogées. La partie arrière de l’estran sur laquelle  devait se développer les aménagements  portuaires faisait l’objet d’une orientation d’aménagement et de programmation  (OAP) au PLU, qui tombe également»,  précise Yves Le Quellec, président de FNE Vendée. 

Cependant, la commune a décidé de faire appel de ce jugement le 15 novembre, mais selon les juristes, les  chances de réussite sont très minces. «Le  jugement du 8 novembre 2022 est solidement motivé, tout particulièrement sur la question des espaces remarquables du littoral, tirant toutes les conséquences de la jurisprudence antérieure et de la déclinaison marine de la Loi Littoral sur  cette question essentielle de la protection des espaces remarquables ; il sera pour le moins difficile de faire tomber le jugement nantais…», analyse Laurent  Bordereaux, professeur en droit du littoral à l’Université de La Rochelle. 

Le 3 décembre, le «Collectif pour l’aménagement de la Normandelière» présente une vidéo documentant des solutions pérennes, pour faciliter une mise à l’eau sécurisée des bateaux, par tout  temps et tout niveau de marée, tout en  préservant l’ensemble des activités de la plage, l’environnement et la réglementation de l’estran, grâce à un tapis géotex tile sur la plage, un tracteur immersible,  une remorque hydraulique et l’implantation d’un petit port à sec (si la demande  le justifie). 

Le 13 décembre 2022 : «La mairie de Brétignolles-sur-Mer relance le projet  d’un port… à seuil», titre Ouest-France  du 14/12/2022 :  

Frédéric Fouquet, maire, présente un  aménagement d’ensemble avec un bassin de baignade, un bassin de pratique  de la voile légère, la zone humide, la carrière et les bâtiments préservés, … avant  d’en arriver à son projet de port : un port à seuil, soit un bassin à flot avec un seuil  submersible, protégé par une porte anti tempête, pour 400 bateaux de 6 à 10 m, accessible uniquement par beau temps.  

Bernard Biron, président de La Vigie,  réagit : «On est reparti vingt ans en arrière. Pendant ce temps, rien ne se fait à  la Normandelière.» 

Effectivement, nous voilà revenus aux  caractéristiques du 1er projet de port  présenté par Christophe Chabot, le 15 février 2003 (O.-F. 20/02/03)…  

A suivre…. 

Le comité de rédaction

Bulletin 2016 Les dossiers de V.I.E

Mieux prévenir les risques de baignade sur la Grande Plage de Saint Gilles Croix de Vie

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L’attractivité de la Grande Plage de Saint Gilles Croix de Vie s’accroît d’année en année, bien sûr durant la période estivale, mais également lors des vacances de printemps et d’automne et des week-ends ensoleillés, sans parler de l’essor des bains de mer en hiver des «Sardines» devenues maintenant une référence sur la côte vendéenne. La plage est également devenue spot de référence du monde du surf (1 600 licenciés au surfi ng Saint Gilles, 1er club de France) et également un site convoité pour la pratique du kitesurf. L’intérêt de se baigner en se jetant dans les vagues sans support trouve également de plus en plus d’amateurs. Seulement les interventions de sauvetage par les surfeurs et le MNS (Maîtres Nageurs Sauveteurs), voire les drames (en début de saison une famille en vacances s’est retrouvée en difficulté sur la plage du Jaunay ; si les enfants ont pu s’en sortir, le père s’est noyé), viennent nous rappeler les dangers de la baignade, ceux visibles quand les déferlantes libèrent leur puissance et ceux plus insidieux quand des courants vous transportent rapidement vers le large.

Chenaux sur la Grande Plage creusés par les courants d’arrachement (photo VIE)

Chenaux sur la Grande Plage creusés par les courants
d’arrachement (photo VIE)

Ces courants dits d’arrachement (car ils provoquent l’érosion du sol de plage sur leur passage), peuvent être provoquées par les baïnes, cuvettes de relief de la plage (on parlera de courant de sortie de baïne) ou d’autres phénomènes comme la confluence de deux trains de vagues de direction légèrement différentes provoquant une concentration de masse d’eau à un endroit donné qui s’échappe en violent courant d’arrachement. Sur notre littoral vendéen et notamment sur la Grande Plage de Saint-Gilles Croix de Vie, le cas de baïne pouvant générer un courant suffisamment fort pour entraîner assez loin un nageur est assez rare (maximum 75 cm pour les
baïnes observées en octobre 2014 sur la Grande Plage). Par contre plus fréquents, les courants d’arrachement liés à la configuration des trains de vagues sont générés dès que les conditions de mer se durcissent. Les surfeurs pratiquant dans ces conditions témoignent de ce puissant brassage dans les zones de déferlement de la houle avec effet d’entraînement au large.
La saison estivale 2015 des Maîtres-Nageurs Sauveteurs (20 dont 6 CRS et 14 civils BNSSA) surveillant les 2,5 km de plage à Saint Gilles Croix de Vie, remarquable et particulière, est révélatrice (bien que les conditions optimales de la météo ont atténuées les conditions de mer à risque) : 6 sauvetages vitaux (vie en danger) et sauvetage de 15 baigneurs en difficulté (42 en 2014, 76 en 2013), de deux véliplanchistes et deux occupants d’embarcation en péril (pneumatique à moteur dégonflé en train de couler). Les pratiquants de surf et notamment les éducateurs sportifs de surf témoignent également d’avoir rencontré plusieurs baigneurs en difficulté qu’ils ont assistés.

bainesConcernant les courants, c’est lors des mouvements de marée (marée montante et surtout marée descendante) en période de houle, que les risques d’être entraîné par un courant d’arrachement (lame de fond vers le large) sont les plus sérieux. C’est ce que nous ont confirmé les MNS, certains ayant été au cours de leur entraînement confrontés à ce type de phénomène. Le phénomène est amplifié lors des forts coefficients de marée.
La méconnaissance des recommandations peut être fatale au baigneur, même confirmé, s’il résiste imprudemment à ce courant. L’important pour tout baigneur emporté par un courant d’arrachement est de se rappeler de la recommandation suivante : surtout ne pas paniquer, conserver son discernement (face aux réflexes), se rappeler de ce phénomène (d’où la connaissance minimum) et des conseils formulés :

  • ne pas tenter de résister au courant (même si l’on est un nageur expérimenté),
  • et se laisser dériver sans s’essouffler afin de conserver ses forces pour le retour;
  • dès que le courant cesse, faire des signes pour être secouru,
  • regagner calmement le rivage en diagonale (plutôt vers le sud).

affiche

S’épuiser, s’essouffler est le meilleur moyen de se noyer. L’essoufflement survient en raison d’une respiration rapide qui n’élimine pas suffisamment le CO2. Petit à petit, le courant s’effacera, il sera temps alors de regagner sans affolement le rivage en se faisant pousser par les vagues déferlantes tout en obliquant légèrement vers le rivage (pour ne pas rencontrer le courant).
Boire la tasse n’est pas grave, c’est l’essoufflement, l’accumulation de fatigue et la panique qu’il faut éviter. La communication à la population des plages de ces conseils s’avère donc essentielle pour le cas échéant survivre à un fort courant d’arrachement. En complément du panneau d’avertissement (baïnes, courants), les consignes de prévention à destination des baigneurs sont à afficher, ceci durant toute l’année, y compris durant la période de surveillance MNS (comme ces derniers nous le conseillent pour favoriser la pédagogie).
baignadeBien sûr, il vaut mieux ne pas être pris dans un courant d’arrachement. Ne pas se baigner lors de conditions de forte houle, ne pas se baigner dans les baïnes, même par condition de mer calme. Baignez-vous toujours en s’assurant de garder pied et aller dans les vagues avec un support (body-board par exemple). Et bien sûr apprenez à nager à vos proches ; les maîtres-nageurs de la piscine ont constaté une nette fréquentation des cours de natation.
Rappelons également qu’il existe déjà une communication sur panneau dédiée aux risques liés à la baignade lors de la marée haute le long du remblai de la Grande Plage : Baignade Dangereuse à Marée Haute.
Cette information est très utile en raison du danger du remblai (à marée haute). Elle ne concerne pas les risques des courants d’arrachement qui nécessitent une autre information. Dans un autre domaine de prévention, proche de l’environnement de la Grande Plage, rappelons aux jeunes qui ont pris l’habitude de se baigner dans le Jaunay en utilisant les passerelles comme plongeoir. Ils ont été avertis que les eaux du Jaunay sont polluées, notamment avec le ruissellement des eaux de pluies sur les zones d’épandage du lisier, sans compter les déversements accidentels de lisier. Les plongeons ne sont pas non plus sans risques (transit de branchage immergé…).
Concernant les méduses, il est déconseillé de se baigner ou de surfer parmi ces bancs de méduses. En cas de piqûre qui provoque une sensation de brûlure et des démangeaisons voire des nausées utiliser du sable chaud (ou un objet chauffé) en tampon sur la plaie sans frotter, puis rincer à l’eau de mer pour évacuer les restes des filaments urticants (pouvant encore libérer les neurotoxines), enfin passer une pommade antiurticante. Des nécroses (observées sur la main de surfeurs de Saint Gilles) peuvent retarder la guérison.
En cas de piqûres multiples, des réactions allergiques (avec vomissement et complications respiratoires) peuvent apparaître et devenir un réel danger pour les personnes vulnérables. Ceci dit, en toute prudence, notamment à l’égard des enfants, bonne baignade à tous pour cet été 2016.

Denis.Draoulec22@orange.fr
02 28 10 52 44
(*) BNSSA : Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique, accompagné d’un certificat de radiotéléphoniste et d’une formation de secourisme de niveau 2 (niveau des sapeurs-pompiers) et du permis bateau, soit une formation de 400 heures étalées sur huit mois d’octobre à mai.

Bulletin 2016 Les dossiers de V.I.E

Le jardinage écologique, une partie de la solution à la crise écologique

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Aujourd’hui, les rendements des écosystèmes cultivés (agrosystèmes) de la France sont parmi les plus élevés du monde. Mais ils reposent entièrement sur l’utilisation
intensive de matériels agricoles, d’engrais et de pesticides, qui contribuent à augmenter l’émission de gaz à effets de serre (et donc le dérèglement climatique), à
détruire la biodiversité, et à dégrader les sols. Par effet boomerang, ces méthodes mettent finalement en danger l’agriculture elle même.

Cette agriculture industrielle enlaidit les paysages ruraux de nombreuses régions, fait fondre l’emploi dans les campagnes et nécessite des investissements de plus en plus lourds qui empêche l’installation de jeunes agriculteurs et fragilisent nombre d’exploitations. Elle fournit aux habitants des pays du Nord une alimentation riche en résidus de pesticides, en calories, mais appauvrie en nutriments.

Ce modèle agricole détruit les agricultures vivrières assurant l’autosuffisance des pays du Sud. Aujourd’hui, sur les 826 millions de personnes gravement sous alimentées dans le monde, les 3/4 sont des paysans.

Le système alimentaire lié à cette agriculture favorise la spécialisation des cultures par grandes régions, voire par pays, contribue pour une part importante aux gaz à effets de serre liés aux transports. (un pot de yaourt à la fraise peut ainsi parcourir 9000 km avant de parvenir dans notre assiette)

En France, il y a 4 millions d’hectares de jardin individuels (soit autant que de surface de réserves naturelles !); de nombreux espaces communaux sont délaissés, ou semés de pelouses, véritables déserts biologiques… On pourrait, en cultivant ces espaces en s’appuyant sur les ressources naturelles, créer des «villes comestibles» plus autonome dans leur production alimentaire, tout en réduisant notre impact sur la nature et en améliorant notre cadre de vie. Mais beaucoup d’entre nous n’osent pas se lancer, par manque, croient-ils, de compétences. D’où l’idée de proposer un projet de jardin partagé à Saint Gilles Croix de Vie, afi n que les habitants intéressés puissent constituer un collectif pour apprendre à jardiner en commun, tester différentes méthodes d’agroécologie reproductibles chez eux, les diffuser, et produire des aliments dans une optique de partage ou de don.

Définition du projet

Porté par un collectif de citoyens partant pour l’aventure, il sera :

  • Pédagogique: pour faire connaître un mode de jardinage inspiré de la permaculture, et constater son efficacité.
  • Expérimental: pour sans cesse essayer de comprendre, améliorer: un raté apprend plus qu’une réussite immédiate
  • Solidaire : un jardin pensé, créé, entretenu par nous, habitants de SGCV, par volonté individuelle, avec l’aide d’associations et le soutien de nos élus, et permettant de partager des légumes.

Principe de fonctionnement du groupe de projet

la participation de chacun à tous les stades du projet

  • la découverte et pratique d’une écologie appliquée au jardinage grâce à une personne référente pour des
    connaissances de base en écologie, pédologie, agroécologie
  • des visites de jardins alternatifs
  • des échanges et rencontres avec des jardiniers expérimentés, des professionnels…
  • des échanges au sein du groupe
  • la transmission des savoirs acquis, à tout public intéressé, à partir d’animations où on liera théorie et pratique

Conditions et modalités de réalisation

Aspects institutionnels: Quelle forme d’association ou collectif adopter pour concilier au mieux initiatives, responsabilité, autonomie, efficacité et participation active ? Quel type de convention avec la mairie pour définir les responsabilités de chacun ? Quelle organisation interne pour favoriser réflexion et gestion au quotidien (de l’orientation technique à la répartition des tâches)?

Aspects pratiques

La participation de la municipalité est requise pour la recherche et l’affectation d’un terrain et la facilitation du projet. Un certain nombre de nécessités s’avèrent incontournables:

  • Localisation sur la commune: accessibilité, visibilité
  • Surface suffisante pour répondre à la triple fonction de production, de régulation écologique, et d’ accueil de public, mais elle doit être fonction du nombre de participants – Présence ou proximité immédiate d’un point d’eau nécessaire à l’arrosage
  • Nécessité d’un abri pour rangements et outils, de zones de stockage de matériaux (compost, paillages…)
  • Terrain disponible sur la durée, permettant de faire évoluer et de pérenniser le projet

Comment et avec qui CONSTRUIRE le projet ?

  • Comment ? Pour permettre au groupe d’avancer de manière coordonnée, il est nécessaire d’avoir quelques bases communes de connaissance sur la permaculture, le
    sol, les plantes sauvages et cultivées, les principes du jardinage écologique… C’est pourquoi des activités permettant à chacun d’être acteurs dans les choix et prises de
    décisions nécessaires à la réalisation de ce projet commun seront proposées. Le projet se construira au fur et à mesure du déroulement d’un programme d’activités modifi
    able de manière à s’adaptera aux besoins du projet et des participants.
  • Avec qui ?
    • avec les habitants de la commune qui le souhaitent, directement informés par ce bulletin
    • avec les élus
    • avec les associations et structures existantes sollicitées par le groupe de projet qui le souhaiteront, axées sur des activités identiques ou proches (environnement, jardins familiaux, autres…)

Dès l’établissement d’un premier groupe de personnes et d’un minimum d’accord sur la programmation des activités, nous pourrons exposer celle-ci lors d’une réunion publique afi n de recueillir idées, remarques, critiques, étoffer le groupe, et lancer officiellement le projet. Dès maintenant nous vous invitons à vous faire connaître afin de faire partie du collectif de départ auprès de Jean Louis Charrier et Michèle Tramoy micheletramoy@wanadoo.fr