Bulletin 2014 Les dossiers de VIE

Amelioration du cadre de vie. (1/2)

Le transport communautaire : une solution ?
Il y a quatre ans en mars 2010, la fermeture du Super U, boulevard Pompidou a exposé à l’isolement certaines personnes du quartier, particulièrement des personnes âgées ou souffrant de mobilité réduite. Sollicitées par l’association V.I.E., les collectivités locales ont progressivement apporté quelques réponses, néanmoins parcellaires, aux attentes de la population non motorisée. La mairie de Saint Gilles Croix de Vie (CCAS) a tout d’abord complété en juillet 2010 l’aide annuelle du Conseil Général (10 chèques de 10 € sous condition de ressources et d’âge > 70 ans) en accordant, de plus, 10 chèques de 10 € sous condition de ressources et d’âge > 65 ans. Puis en mars 2013, un service de transport à la demande (TAD) à l’initiative du CCAS, a été proposé, sous condition de ressources, d’âge (> 75 ans) et de destination (aire urbaine des quatre communes voisines). Une participation au fonctionnement est instituée sous forme d’achat de tickets.

transportLa mairie de Saint Hilaire de Riez, également sollicitée, a renforcé sa communication sur le service de transport vers les deux marchés hebdomadaires (utilisation d’un car scolaire) en ajoutant un encart d’information dans le bulletin municipal. Le Conseil Général en réponse à V.I.E. en 2013, étudie la possibilité d’ajouter un arrêt de car Sovetour (ligne 172 La Roche sur Yon) au rond-point de l’Europe et l’identification d’une aire de covoiturage (site : covoiturage.vendee. fr/), les deux aires les plus proches étant à Saint Hilaire de Riez (parking de l’Hyper U et Rond- Point du Puits Tarraud). La Communauté de Communes du Pays de Saint Gilles (CdC) a engagé un travail de réflexion tout en demandant à V.I.E. d’étudier une proposition, en l’occurrence un scénario de trajet dans le cadre de l’expérimentation d’une desserte urbaine sur le périmètre urbain des deux agglomérations voisines, Saint Hilaire de Riez et Saint Gilles Croix De Vie, puis de participer à l’évaluation en situation réelle de cette expérimentation. Un groupe de travail est présidé par Jeau-Paul Elineau, maire de Commequiers, et Vice-Président de la Communauté de Communes, en charge de la compétence transports, ce groupe se réunit depuis deux ans sur le sujet du transport public communautaire. La mise en place d’un transport urbain et périurbain a été jugée trop onéreuse et potentiellement source de disparition du commerce des bourgs. Après une enquête après des 14 communes (2012), puis un état des lieux et des besoins, le principe d’un transport à la demande (TAD), a été jugé être une solution plus adaptée à l’hétérogénéité du territoire et a été approuvé en juillet 2013 par le bureau communautaire. L’étude des besoins a révélé notamment une disparité importante des personnes, souvent en situation de précarité, en attente de moyens de mobilité (personnes bénéficiaires du RSA, demandeurs d’emploi, familles monoparentales, personnes âgées isolées, migrants…). Les déplacements pour des raisons d’ordre médical représentent également une part importante des besoins de mobilité.

Au quatrième trimestre 2013, les prescriptions relatives au fonctionnement de ce transport communautaire ont été finalisées (condition d’éligibilité, modalités de réservation des courses…) et la consultation des opérateurs (cadre de marché public avec DSP) a été préparée. Des lignes virtuelles pourront être envisagées en fonction de la fréquence des demandes, notamment dans les aires urbaines et périurbaines. Concernant les conditions d’éligibilité, les orientations du groupe de travail privilégient les options suivantes : service pour toute la population du territoire, sans condition d’âge. La question des critères de ressources reste soulevée. Les aspects budgétaires sont également à l’étude, selon une tarification prévue de l’ordre de 3 à 4 € en tant que participation au service. La mise en oeuvre effective du TAD communautaire est prévue courant 2014. Dans le but d’assurer une offre cohérente pour tous les habitants du territoire et optimiser les moyens, les différents TAD mis en service par certaines communes (Saint Gilles Croix De Vie, Le Fenouiller) ont vocation à être mutualisés avec le TAD communautaire. Signalons que ni la commune de Saint Gilles Croix de Vie, ni la Communauté de Communes n’exercent leur compétence de transport pour les personnes handicapées. Seules quelques PMR (personnes à mobilité réduite) bénéficient de l’accessibilité au TAD. L’adaptation d’un au moins des véhicules de la flotte TAD permettrait l’accessibilité des personnes handicapées à ce type de transport.

Dans un deuxième temps, le TAD, solution efficace pour les territoires ruraux, a vocation à s’articuler, à l’instar de ce qui est fait dans d’autres territoires, avec un réseau de lignes régulières de bus urbains puis périurbains. L’exemple de Fontenayle- Comte apparaît séduisant: un pôle multimodal articule une desserte de minibus dans le coeur de la ville (petites rues anciennes) et un réseau de bus drainant le territoire y compris pour les besoins scolaires (lycées et collèges). Par ailleurs, un autre dispositif de transport est également étudié. Il s’agit du transport solidaire, assuré par des bénévoles, répondant également aux attentes de personnes non motorisées. Ce dispositif porté par un organisme (collectivité, CCAS, CLIC, EHPAD…) ou une association, est soutenu par le Conseil Régional qui apporte via le Conseil Général les moyens de fonctionnement : service du guichet unique (secrétariat gérant les appels), assurances des bénévoles, indemnités des bénévoles (de l’ordre de 0,20 à 0,50 € du km selon service avec chauffeur seul ou chauffeur et voiture).

Denis Draoulec

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