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Environnement

LA PREVENTION DES INONDATIONS AU PAYS DE SAINT GILLES CROIX DE VIE

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PAPI Cet acronyme bonhomme désigne le « Programme d’Actions et de Prévention contre les Inondations ».

Il est élaboré et porté par la communauté d’agglomération, dans le cadre d’une contractualisation qui permet de bénéficier de crédits exceptionnels de l’Etat mais aussi d’autres financeurs. Ce programme « vise à prévenir les inondations et à en réduire les conséquences sur notre territoire par une approche globale du risque ». Il est complémentaire de deux PAPI voisins, celui de la Baie de Bourgneuf et celui des Olonnes. Aucun doute à avoir donc sur l’utilité d’un PAPI, d’autant que les récentes tempêtes Céline, Ciaran et Domingos nous en ont rappelé l’actualité. C’est à l’automne 2013 que le premier « PAPI d’ici » a vu le jour. De 2014 à 2022, une cinquantaine d’actions, regroupées en 7 axes ont pu être entreprises pour un montant de 2,12 K€ :

  • Amélioration de la connaissance et de la conscience du risque
  • Surveillance et prévision des crues et inondations
  • Alerte et gestion de crise
  • Prise en compte du risque inondation dans l’urbanisme
  • Réduction de la vulnérabilité des personnes et des biens
  • Gestion des écoulements
  • Gestion des ouvrages de protection hydraulique

Certaines de ces actions ont eu des résultats pérennes bien connus des promeneurs :

  • le rehaussement des quais Gorin et des Greniers
  • des enrochements nouveaux ou complétés à la Pelle à Porteau et la Sauzaie
  • un bassin de rétention sous chaussée sur le quai Gorin

 

D’autres actions ont directement impliqué la population, comme les tests grandeur nature des plans communaux de sauvegarde (PCS) effectués à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Saint-Hilaire-de-Riez, et Givrand. D’autres encore, de nature réglementaire, sont venues faire évoluer les PLU (Plans locaux d’urbanisme).

Le temps d’un nouveau PAPI est venu au printemps 2023, et la communauté d’agglomération du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie s’est alors engagé dans la mise en œuvre d’un Programme d’Études Préalable (PEP). A ce titre, notre association a été conviée, le 30 octobre 2023, au premier de deux ateliers de co-construction du futur PAPI-2, tout comme un large panel d’acteurs locaux, institutionnels (mairies, syndicats des eaux…), économiques et associatifs.

Cet atelier a débuté par le rappel de la définition d’un PAPI et la synthèse des réalisations du PAPI en cours. Une synthèse du diagnostic approfondi du territoire réalisé récemment nous a été ensuite présentée :

  • le périmètre géographique comprend dorénavant la bande littorale de Saint-Hilaire-de-Riez et le secteur sud de Brétignolles
  • les hypothèses d’évolutions climatiques ont été mises à jour des récentes données du GIEC, et l’ensemble du territoire concerné par le PAPI a été passé au peigne fin pour être qualifié tant en termes de configuration territoriale que d’espaces types.

 

En ressortent 5 configurations territoriales :

  • littoral préservé et non urbanisé
  • littoral urbanisé
  • zones de marais
  • terres intérieures non urbanisées, cultivées ou préservées
  • terres intérieures urbanisées

 

 et 8 types d’espaces :

  • espaces naturels
  • lacs et barrages
  • voirie
  • zones de production agricole
  • équipements sensibles et stratégiques
  • zones résidentielles denses et moyennement denses ;
  • zones résidentielles diffuses
  • zones d’activité ou d’intérêt (le port, par exemple)

 

 Enfin, les modes de gestion d’un risque identifié ont été explicités :

  • total laisser-faire (ne pas agir sur le risque)
  • laisser-faire avec une surveillance active de l’évolution naturelle
  • recomposition territoriale (décréter une zone non constructible ou relocaliser, par exemple)
  • protection active par la mise en œuvre d’ouvrages de protection,
  • protection alternative en :
  • mettant en œuvre une zone tampon en amont d’une zone à enjeu
  • adaptant et réduisant la vulnérabilité de l’existant
  • assurant la capacité d’adaptation des constructions et infrastructures en projet.

Les personnes présentes ont ensuite été réparties en groupes de travail, chacun de ces groupes devant consacrer ses travaux à une ou plusieurs configurations territoriales.

L’objectif de chaque groupe était donc de déterminer les modes de gestion du risque les mieux adaptés à chaque espace type affecté au groupe. Les échanges, parfois animés, ont conduit à un premier ensemble de propositions. Il est apparu qu’une plus grande finesse du maillage configuration/espace s’avérait nécessaire, de même qu’une meilleure identification des modes de gestion du risque. Ces propositions seront consolidées et serviront de base de travail au prochain atelier de co-construction du PAPI-2, planifié pour le 23 janvier 2024. Affaire à suivre !

Pour plus d’informations sur le sujet, les sites internet suivants peuvent être consultés :

Bulletin 2020

LES POSTES D’AMARRAGE EN VOIE DE RESTAURATION

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Il y a 5 ans, les tempêtes de printemps ont détruit l’un des 5 postes d’amarrage qui jalonnent la Baie de l’Adon. Ils avaient été demandés et obtenus par les capitaines du port 150 ans plus tôt afin de pouvoir y amarrer des petits canots. Simples poteaux en cœur de chêne solidement ancrés sur leur socle de maçonnerie en pierres du Fenouiller et autres matériaux de récupération,  ils rendent service aux marins aujourd’hui encore. Sculptés par l’érosion marine, ils s’alignent en signes mystérieux et font la signature des lieux.

L’indéniable valeur esthétique et d’usage de ces postes d’amarrage a amené V.I.E. à souhaiter voir remplacé le poste d’amarrage détruit et préservés les autres. A cette fin nous avons consulté des experts dans ce type de restauration en vue de recueillir des préconisations et d’entreprendre, sur cette base, des démarches auprès des autorités se partageant les compétences administratives et juridiques à propos de ces modestes équipements maritimes : Les Affaires Maritimes, le Conseil Départemental de Vendée, La Chambre de Commerce et d’Industrie de Vendée (gestionnaire du port de pêche à l’époque), La Communauté de Communes  et la Mairie de Saint Gilles Croix de Vie. Sollicitant leur avis et une prise d’initiative, V.I.E. a reçu de tous des encouragements à poursuivre ses démarches, unanimement considérées comme fondées. Sans plus. La principale question soulevée par la restauration et la préservation des postes d’amarrage était la détermination de qui avait compétence pour quoi. Au fil du temps le problème s’est décanté.  La gestion du port est assurée, depuis 2017, par la Communauté de Communes en remplacement de la Chambre de Commerce et d’industrie. En 2019, la Mairie a décidé de prendre l’initiative et a obtenu du Conseil Départemental le feu vert pour entreprendre la restauration et la prévention des postes d’amarrage de la baie de l’Adon. De son côté, la SEMVIE maintient, depuis le début, une ligne budgétaire en vue de contribuer au financement de cette action avec qui en prendrait l’initiative. Cette offre de concours a bien été entendue par la Mairie.

En 2020, où en est la restauration des postes d’amarrage ?

La Mairie a consulté l’architecte des Bâtiments de France qui a confirmé l’intérêt de la restauration des postes d’amarrage en considérant que leur valeur esthétique l’emportait sur la valeur fonctionnelle. La Mairie s’est alors tournée vers le Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous -Marines (DRASSM) basé à Marseille pour savoir comment procéder. Elle a été réorientée vers un laboratoire spécialisé de Nantes. Celui-ci a souhaité que la Mairie sollicite également un laboratoire implanté à Grenoble. La complexité technique de cette restauration est mise en pleine lumière. Pragmatique, V.I.E. avait surtout souligné l’intérêt de mettre à la disposition des marins des équipements fonctionnels et consolidés.

La ténacité de la Mairie vaut bien celle de V.I.E. Nous gardons espoir que soit remplacé le poste d’amarrage détruit et que la restauration des quatre autres soit entreprise.

Attention aux tempêtes d’hiver et de printemps!

Michelle Boulègue

Bulletin 2020

MOBILITÉ, BIEN-ÊTRE ET TRANSITION ÉCOLOGIQUE

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Ces dernières années ont vu la prise de conscience de la mobilité comme levier pour l’emploi et l’entreprise et comme source de bien-être, ceci dans la préoccupation de la transition écologique.

La mutation de mobilité dans le cadre de la transition écologique dans une ville comme Saint-Gilles-Croix-de-Vie s’annonce pleine d’embuches. La résistance des partisans « du tout voiture » s’est illustrée au moment des aménagements Gorin/Pompidou pour conserver toutes les places autour de la rue piétonne. Alors que d’autres attentes privilégiaient l’espace partagé, les cheminements des modes actifs, la sécurité des déplacements, l’intégration de la nature. Finalement un compromis concocté par le cabinet d’urbanisme et la Mairie a prévu de déplacer les stationnements vers le Bd George Pompidou. L’analyse des préoccupations de circulation tous modes conduisait le cabinet à proposer le vélo comme symbole de mobilité pour la commune.

La petite surface de la commune (10,5 km², 3 par 3) la rend éligible à développer les modes actifs de déplacements utilitaires ou récréatifs avec les bénéfices de la marche et du vélo, sans oublier les autres supports : le skateboard, la trottinette, les rollers ou les patins à roulettes.

Les difficultés des déplacements à pied et à vélo.

Comme pour le rond-point similaire à celui de l’Europe, les usagers attendent la fin de l’aménagement du passage piéton en deux temps (ilot-refuge sur la branche La Roche). (photo VIE)

Dans les faits, mis à part des cheminements de promenade fort appréciés (promenade de Beaucaire, quai Pierre Garcie Ferrande, Coulée Verte) et des nouveaux tronçons de pistes cyclables (aménagements Gorin/Pompidou, rénovation de la piste quai Port-Fidèle/Rivière), peu d’aménagements compensent le déficit de mobilité des modes actifs, voire en quelques endroits, le recul de la mobilité en partie dû à l’augmentation des flux routiers. Sur plusieurs rues, axes majeurs ou rues résidentielles, le stationnement illicite des véhicules sur les trottoirs jalonne le parcours de discontinuités désagréables pour le marcheur.
Les habitants témoignent de la difficulté de marcher sur les trottoirs trop étroits (même des récents), encombrés de véhicules en stationnement, longeant des chaussées à circulation trop rapide (malgré le zonage à 30 km/h), mal adaptés pour les personnes à mobilité réduite.

Intersection de la Croix DORION : un des points noirs sur le cheminement des piétons et des cyclistes dont des enfants scolarisés à l’école Bocquier ! (photo VIE)

Dans le domaine du vélo, les usagers restent en attente de mesures d’aménagement de  sécurité dans les points noirs (« Croix Dorion », intersection route des Sables et rue de Bellevue, le pont du Fenouiller, ..). Bien souvent ce sont les plus jeunes, les scolaires qui, en l’absence de plan vélo école/collège, supportent tous les jours scolarisés les risques. Sur le trajet conduisant les collégiens à Pierre Garcie Ferrande, c’est une série de 4 ronds-points que les collégiens prennent le matin, idem le soir ! Les collégiens et leurs parents inquiets sont en attente des sécurisations légitimes.
Les dispositions mises pour les sens interdits pour la rue Marie Joséphine et la rue du Foc– sans le DSC (double-sens cyclable) qui est normalement la règle – illustrent les difficultés d’évolution de la mobilité encore imprégnée de la conception du « tout voiture ».

Vers la mobilité inclusive

Bien qu’un Gillo Bus desserve la commune (mardi, mercredi, jeudi, samedi, de 9h30 à 18h), une part de la population -personnes dites seniors- n’a que les jambes ou le vélo pour se déplacer souvent avec des problèmes de sécurité sur le trajet.
Comment peut-on qualifier le passage piéton pour franchir la D6 au rond-point de l’Europe ? Sans ilot-refuge, comment se préparer pour une expédition de franchissement, en un seul temps, parmi une telle fréquence de trafic ?
Des habitants sont contraints par crainte de la circulation loin d’être apaisée, d’arrêter de se déplacer, d’abandonner leurs activités, et finissent par s’isoler. Ces phénomènes doivent être traités par des actions de mobilité inclusive tournées vers les personnes les plus fragiles. C’est aussi le cas de jeunes et d’adultes en insertion sociale et professionnelle qui motive la mise en place d’aides à la mobilité.
La mobilité à Saint-Gilles-Croix-de-Vie reste perfectible et le besoin de connaitre les moyens d’être mieux protégé, composante du bien être, se développe chez les habitants.
La Prévention Routière en lançant un label « Ville Prudente » s’adresse directement aux Maires pour réduire l’accidentalité ou les risques. Plusieurs actions peuvent être promues: d’aménagement de sécurisation, sessions de sensibilisation des habitants et d’éducation routière des scolaires.


Parmi les aménagements de sécurisation, certains sont efficaces sans coûter cher. On citera comme exemple parmi les dernières mesures, une mesure réclamée  par la Prévention Routière, la possibilité de matérialiser au sol une ligne d’effet, jusqu’à 5 mètres en amont des passages piétons, délimitant une zone tampon, pour que les conducteurs s’arrêtent avant sans gêner les piétons qui traversent (9 janvier 2018) ; sinon c’est 135 € d’amende et retrait 6 points.

Denis Draoulec