Association VIE Vendée » Blog Archives

Author Archives: adnvendee

Bulletin 2023 La ville, histoire, enjeux et perspectives

DES NOUVELLES DU LYCEE DE SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE.

Published by:

DES NOUVELLES DU LYCEE
DE SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE.

Parole tenue !
Le 14 septembre 2022, nous avons été accueillis dans le hall du lycée public polyvalent de Saint-Gilles-Croix-de-Vie par son proviseur, Monsieur Emmanuel Pierre, ainsi que nous en étions convenus, un an plus tôt, quelques jours après la première rentrée du lycée tout juste inauguré.
A sa juste place, le lycée apporte une contribution décisive au service de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes du pays.

C’est pourquoi, V.I.E attache une importance toute particulière à ce rendez-vous.
Cette année, les effectifs montent en puissance, passant de 220 à 400 élèves, toutes filières confondues, accueillis par une équipe pédagogique au grand complet comptant, outre le Proviseur, 43 enseignants, un proviseur adjoint, un directeur délégué aux formations professionnelles et Technologiques (DDFPT), deux conseillères principales d’éducation (CPE) et une professeure-documentaliste chargée du centre de connaissance et culture.

Le lycée public polyvalent esten phase avec les demandes de professionnels, identifiées par les entreprises locales et, plus largement, vendéennes tant en ce qui concerne les filières du secteur thermique que de celui du bien être : coiffure et soins esthétiques.

Cette adéquation ne doit rien auhasard et résulte d’une étroite coopération entre le corps enseignant, les professionnels, les entreprises et la Chambre de Commerce et d’Industrie.

Cette dernière multiplie les actions d’information et de communication auprès des jeunes afin de les aider dans leur choix d’orientation professionnelle. C’est d’autant plus nécessaire qu’ils ont à se déterminer dès la troisième. Il s’agit de lutter contre les présupposés et lesfausses représentations, d’autant que les pratiques professionnelles évoluent rapidement au rythme de l’évolution des techniques de production.
Les entreprises ont, elles aussi, à prendre en compte les attentes de ces futurs professionnels. Ces derniers, tout aussi attachés à l’excellence de leur pratique que leurs aînés, accordent une importance
accrue à la qualité de vie au travail et au temps qu’ils veulent accorder à leur vie personnelle et sociale.
Conscient des enjeux pour les jeunes et les secteurs professionnels concernés, le lycée mène une politique active d’ouverture aux milieux professionnels. Le partenariat avec l’entreprise Bénéteau illustre cette démarche et se concrétise par l’aménagement de spécialisations accessibles via le baccalauréat technologique STI2D (Sciences et Technologies

de l’Industrie et du Développement Durable), ou le baccalauréat professionnel ICCER (Installation
en Chauffage, Climatisation et Energies Renouvelables), le CAP d’Electricien et le CAP d’Installa-
teur Thermique.

Sous statut scolaire, le lien avec les entreprises se fait principalement durant les périodes de formation
en milieu professionnel (PFMP) :
22 semaines au total pendant les 3 années de préparation au baccalauréat professionnel et 14 semaines pendant les deux années de préparation au CAP. L’objectif de toute formation professionnelle en lycée est double : l’obtention d’un diplôme et l’accès à un emploi ou aux études supérieures.

Centré sur l’acquisition de connaissances et des techniques, le lycée attache ainsi une grande impor-
tance à l’accompagnement des jeunes afin de limiter les risques de décrochage constatés dans les filières d’enseignement général et technologique. C’est particulièrement le rôle des deux conseillères principales d’éducation qui s’emploient également à favoriser l’ouverture des élèves à leur environnement.

L’association sportive du lycée, filière de l’UNSS*, ainsi que le Conseil de la Vie Lycéenne (CVL) accompagné par l’une des deux CPE jouent pleinement leur rôle dans ce but. Des projets com-
mencent à s’élaborer au service du développement durable. De même, l’investissement sportif des élèves au sein de l’association sportive du lycée, se prolonge bien au-delà de leur vécu de lycéen ainsi qu’en témoigne leur fréquentation ultérieure des clubs sportifs.
Si le lancement de l’année scolaire 2022-2023 est réussi, l’enjeu de
cette année reste de taille pour le lycée qui doit préparer les élèves des 4 classes de 1ère et la classe de
1ère STI2D à l’épreuve de français du baccalauréat et leur permettre de consolider un dossier scolaire
convaincant, argument de poids pour franchir les écueils de «Parcoursup», avant et au-delà des épreuves du baccalauréat.

Au moment de conclure, peut on annoncer le nom retenu pour notre lycée ? Trop tôt nous répond
monsieur le Proviseur, ce sera sans doute le nom d’une femme célèbre….

Le nom de la poétesse russe, Marina Tsvetaieva, aurait été avancé.

Une sculpture la représentant assise sur un banc placé quai «Garcie Ferrande» illustre son séjour de 6
mois effectué dans les années 20 à Saint-Gilles-sur-Vie. Elle n’en a pas gardé un bon souvenir si l’on
en juge par ses commentaires écrits d’une plume intense et sans concession dans son carnet per-
sonnel et ses lettres à sa fille. A ce jour, le conflit opposant Ukraine et Russie laisse ce projet en suspens.

A la rentrée prochaine, monsieur le Proviseur, si vous le voulez bien ?
Sources : rencontre, le 14 septembre 2022 avec
Monsieur Emmanuel Pierre, proviseur du lycée
public polyvalent de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
*UNSS : Union Nationale du sport scolaire
Le comité de rédaction

Bulletin 2023 Non classé

L’association Grand Largue

Published by:

L’association Grand Largue organise chaque année, au départ de neuf ports différents de Saint-Malo à La Rochelle, un week-end de découverte de la navigation à voile pour des jeunes en difficultés sociales, administratives ou judiciaires. Ces moments différents ouvrent pour ces jeunes de nouveaux horizons et quelquefois des cheminements improbables.

Grand Largue est née il y a 33 ans, de la volonté de quelques éducateurs et juges pour enfants, bientôt rejoints par Eric TABARLY, son premier président d’honneur. Jacqueline, son épouse, a depuis pris le relais. Aujourd’hui cette association nationale est présidée par un gillocrucien Pierre Lecourt.

Le comité local Grand Largue de Saint-Gilles-Croix-de-Vie a donc organisé, les 17, 18 et 19 juin derniers, cette manifestation annuelle qui a réuni plus de 40 jeunes venant de toute la France et une quinzaine d’éducateurs embarqués sur des voiliers gracieusement mis à disposition et skippés par leurs propriétaires.

La SEMVIE et le Lions Club de Saint-Gilles-Croix-de-Vie ont apporté leur soutien à la logistique de l’opération.

L’association est, bien sûr, toujours en recherche de bénévoles pour pérenniser ses actions.

V.I.E. salue et appuiel’action de «GRAND LARGUE» et vous invite à la rejoindre.

www.grandlargue.org

Pierre Lecourt : 06 07 30 34 51

Bulletin 2023 La ville, histoire, enjeux et perspectives

DES HALLES COUVERTES À  SAINT-GILLES-SUR-VIE. 

Published by:

DES HALLES COUVERTES À  SAINT-GILLES-SUR-VIE. 

 

Bien avant les «LES HALLES DE LA  VIE», au succès mérité, des halles couvertes existaient à Saint-Gilles-sur-Vie. Marcel Baudoin dans ses «écrits» cite  l’abbé Pondevie qui publia en 1885  l’intégralité d’un document datant de 1699 et relatif aux «droits de halles».  Il y est fait mention des Halles de Saint-Gilles (N° bibl.109). 

Au XVIIème siècle, des halles en bois  se dressaient devant l’église de Saint Gilles, construites par des entrepreneurs qui en tiraient profit en faisant payer un droit de place aux commerçants. Les jours de marché et lors de la fête du 24 août, une foule affairée et animée se rassemblait sous la haute charpente en bois pour y échanger des nouvelles et des marchandises : légumes, volailles, sardines, tissus,  paniers, cordages. Après avoir érigé le Mât de Mai sur la place du Marché aux Herbes, les bacheliers (1) faisaient  la fête aux derniers jours d’août et lors d’évènements marquants.  

La consultation des Archives de Vendée nous en dit plus. 

La délibération du conseil municipal  de Saint-Gilles-sur-Vie du 24 juin 1811, acte la location des halles au sieur de Marolles, usufruitier, pour 500 francs par an. Les halles changèrent ensuite  de propriétaire comme le révèle le  problème de fermage qui opposa M.Boyer à la commune (délibération du conseil municipal du 24 juillet 1834). S’étant porté acquéreur des  halles pour 11 000 francs, il voulut en  augmenter le loyer à 600 francs prétextant être propriétaire du sol ce que contesta la mairie preuve à l’appui.  L’affaire traînant en longueur, la mairie envisagea alors la construction de nouvelles halles plus vastes, de 50 m  de long. Finalement, la sous-préfecture des Sables-d’Olonne appelée à la rescousse donna raison à la mairie. M. Boyer fut contraint de jeter l’éponge. 

A son tour, M. Goguet, fort de la caution apportée par les époux Malhat se portant garant de sa solvabilité, signa le 24 juin 1838, un nouveau bail de 5 ans avec la mairie représentée par le maire, Désiré Raynaud, pour un loyer  de 615 francs par an. M. Goguet ne tarda pas à se plaindre que l’affaire n’était  pas assez rentable. Il en rendit la mairie responsable. En 1841, Il demanda à  la mairie de décider la tenue de 3 marchés par semaine afin de compenser la perte estimée à hauteur d’un quart de son chiffre d’affaires générée par l’ouverture d’un marché à Croix-de Vie. Le 4 septembre 1841, M. Goguet envoya à la mairie une résiliation du  bail assortie de l’exigence d’une compensation estimée à 796 francs. Le 24 décembre 1841 ces exigences sont révisées à la hausse pour un montant de 1 451 francs. La mairie, considérant ces demandes irrecevables décida, par délibération du même jour, de s’en remettre à l’avis de la sous-préfecture des Sables-d’Olonne et, en attendant, de percevoir directement les droits  de place déposés auprès de Me. Le gean de Barreau. Le 2 octobre 1842,  le conseil municipal dénonça «l’état  déplorable des halles» dont particulièrement celui de la toiture et envisagea de se retourner contre les époux Malhat qui s’étaient portés caution. Le conseil municipal, réuni en séance le 31 juillet 1843, constata l’insolvabilité de M. Goguet et du couple Malhat et le principe d’une expropriation de M. Goguet fut évoqué. 

Finalement, le temps passant et les parties se lassant, le conseil municipal du 14 février 1844 décida de faire coup double. La mairie se porta acquéreur des halles, au grand soulagement de M. Goguet, aux abois, pour  une somme de 10 926 francs et signa l’achat aux époux Malhat d’une maison en bordure de quai pour un mon tant de 12 000 francs afin d’en faire la future mairie et le prétoire de la commune. M. Goguet perçut les arriérés de location. La mairie finança ces sommes par un emprunt de 23 000  francs souscrit auprès de la Caisse des Dépôts et couvert par l’instauration d’un impôt «extraordinaire» décidée lors du conseil municipal du 25 février 1845. A compter de cette date, les halles furent mises en fermage, sous le contrôle de la mairie.  

Le 23 mai 1897, la mairie décida de détruire les vieilles halles en bois et de reconstruire au même endroit des  halles en pierre de Saint-Savin, briques et métal. Elle confia la conception et le suivi du chantier à l’architecte Charles Charrier*. Celui-ci proposa une nef d’une trentaine de mètres de longueur sur 14 m de largeur coiffée d’une charpente métallique recouverte de tôles galvanisées. Sur les murs de soubassement d’une hauteur de 1,10 m, furent implantées des tôles de protection sur lesquelles furent appliquées des grilles qui bien plus tard clôtureront le jardin de l’Hôpital de Saint-Gilles. A  l’intérieur furent aménagées 14 stalles de chaque côté d’une allée centrale. Les étals de boucherie et de charcuterie furent placés sur les côtés nord et sud. Les étals situés de part et d’autre des portes latérales furent réservés aux légumes, poissons et crustacés.  La réception des travaux eut lieu le 18 août 1898. 

Les Halles de Saint-Gilles-sur-Vie.
Extrait de « Saint-Gilles-Croix-de-Vie,
miroir d’une mémoire», de Bernard de
Maisonneuve, édité par L’A.R.H.I.M.S.

Dès 1894, une pompe-borne avait été adjointe au puits existant sur la place. Cet équipement, installé par l’entreprise de ferblanterie et de plomberie Michon, facilitait grandement le nettoyage régulier des lieux.  

Le coût de la construction estimé à 29 800 francs fut couvert par un emprunt de 30 000 francs souscrit  auprès de la Caisse des Dépôts, remboursable en 10 ans et financé par un «impôt extraordinaire». Les entreprises locales contribuèrent à cette construction ainsi qu’aux réfections qui s’imposèrent au fil du temps. Les halles furent aussi prétexte à des litiges entre commerçants, placier et riverains comme celui qui opposa les marchands de crustacés habitués à offrir leur produits au nord des halles mais que les riverains exigèrent de voir déplacer au sud. Finalement, il  fallut une délibération de la mairie du  24 mars 1901 instaurant des amendes  en cas de refus pour que satisfaction soit donnée aux riverains. 

Pôle de l’activité commerciale et sociale  de la ville, les halles poursuivirent leurs activités, non sans aléas. Le 24 novembre 1904, M. Fonteneau demanda à résilier le bail. Lui aussi se plaignait de ne pouvoir rentrer dans ses fonds tant le marché de Croix-de-Vie lui portait préjudice. La résiliation fut actée le 24 décembre 1905,  donnant à la mairie l’opportunité de réviser le cahier des charges et de décider l’instauration d’un troisième marché le dimanche outre ceux du mardi et du  jeudi. De plus de nouvelles foires furent  décidées les troisièmes dimanches d’octobre, de novembre et de décembre en  sus de celles du 24 août et des lundis de  Pâques et de Pentecôte.

Régulièrement des travaux d’entretien et de réparation furent décidés en privilégiant les artisans de la commune, tel le ferblantier Elisée Gabriel qui assura la  réfection de la toiture en 1926 pour un  montant de 4 368 francs. 

Au cours des années 50, le démantèlement des halles fut décidé dans le cadre  d’un vaste plan de rénovation urbaine lancé par la municipalité voulant tourner le dos aux temps de la guerre et de  l’Occupation.  

 

1 – Sous l’Ancien Régime, les bachelleries  sont des fêtes de jeunes gens, mais égale ment des associations de jeunesse. La ba chellerie est un groupe social détenant une  personnalité civile reconnue par tous. Elle est  composée des bacheliers, jeunes hommes  célibataires de la paroisse où elle fonctionne.  À la tête de la bachellerie, le premier des  bacheliers porte fréquemment le titre de roi. 

 

 

Plan établi par Bernard de Maisonneuve à
partir des écrits de Marcel Baudouin.
Extrait de «Saint-Gilles-Croix-de-Vie, miroir
d’une mémoire», édité par l’A.R.H.I.M.S.

 

 

Sources :
• Les délibérations des conseils municipaux de SaintGilles-sur-Vie.
• Bernard de MAISONNEUVE. «Saint-Gilles-Croix-deVie, miroir d’une mémoire», édité par l’A.R.H.I.M.
• Les archives personnelles et familiales de Christophe Vidal, dessinateur d’architecture à Saint-GillesCroix-de-Vie.
• La bachelerie de Saint-Gilles et la plantation du mai
en 1781. In : Annuaire départemental de la Société
d’émulation de la Vendée, (1861-1862), [1e série, vol.
8], p. 198-204. [Arch. dép. Vendée, BIB PC 16].
• PELLEGRIN, Nicole. Les bachelleries : organisations
et fêtes de la jeunesse dans le Centre-Ouest, XVeXVIIIe siècles. Poitiers : Société des antiquaires de
l’Ouest, 1982. 400 p. [Arch. dép. Vendée, BIB 6647].
• TRAVERS Émilien. Les bachelleries : fêtes populaires du Poitou, du Berry et de l’Angoumois. Melle :
chez l’auteur, 1933. 47 p. [Arch. dép. Vendée, BIB
953].
• Arch. dépt. Vendée 9 Fi 6 : Arrêt de la Cour de Parlement qui fait défense aux habitants de la paroisse de Saint-Gilles-sur-Vie, en Poitou, de s’assembler et s’attrouper, sous quelque prétexte que ce soit […]. Extrait
des registres du Parlement / signé : Lecousturier. 11
décembre 1782.

*Charrier Charles Joseph (1853-1925) est né
à Coëx et est décédé aux Sables- d’Olonne.
Architecte à Alicante (1884-1888), SaintServan (1878-1925) et aux Sables-d’Olonne
(1889-1925).
Principales réalisations : Gares de Murcie
et d’Alicante, Halles de Saint-Gilles-sur-Vie
et de Challans (démolies), Eglise de l’Orbie,
Château de Fort près de Niort, Villas sur la
promenade du Sillon (Saint-Malo), à la plage
de Boisvinet à Croix-de-Vie et sur le remblais
sablais.
Sources : Extrait de notes de Christophe
Vidal. «Evolution architecturale et protection
du littoral» Congrès de Nantes 1999, CTHS
Paris 2002.
Le comité de rédaction

Le comité de rédaction