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Bulletin 2021 La terre, l'eau dons fragiles

TRAVAUX A LA CALE DE LA VIGIE

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En bout de remblai, une connexion avec le début de la plage naturelle est établie par une cale longitudinale vers le sud. La stratégie de défense face à l’assaut des déferlantes a été de prolonger le perré par un cordon de blocs pour protéger la cale de plus en plus longue et la dune qui est derrière. Celle-ci est régulièrement soumise à l’érosion accélérée (pied de dune sapé, écroulement des pans de falaise de sable). Une fois encore le cordon de blocs et la cale ont été consolidés en décembre 2020.

Ces interventions onéreuses ont montré la non-durabilité de la stratégie de défense. La solution ne serait-elle pas plutôt (stratégie de reprise partielle) de raccourcir la cale et d’offrir à l’assaut des vagues une connexion plus arrondie jusqu’à la

dune consolidée, à l’instar du nouvel accès de la plage de Sauveterre, dont la construction en sable est entièrement armée par une couche de filets en toile de coco (O.N.F., 2014). L’expérimentation des boudins en géotextile écologique, remplis de sable, placés devant la vigie, gagnerait à être reprise à la lumière des éclairages scientifiques et des installations bénéfiques.

Les enrochements ont montré leur nocivité dans les désordres de la dune. La continuité du poste de secours de l’accès 28, Paterne, qui s’installait sur les enrochements durant la saison estivale, demande une solution plus durable, moins onéreuse.

L’érosion peut être évitée en n’oubliant pas les blocs des rhyolites (accès 29, Kerlo).

Denis Draoulec

Denis.draoulec22@orange.fr

Bulletin 2021 La terre, l'eau dons fragiles

L’INCROYABLE JARDIN DE M. TORTERUE

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Plus de 300 visiteurs se sont déplacés vers l’Incroyable Jardin de Monsieur Torterue, samedi 12 septembre, à l’occasion de la Nuit des Jardins. Le signe d’une belle reconnaissance de la part de la municipalité, initiatrice de la manifestation, alors que le jardin se situe en dehors du cœur de ville où étaient concentrées les animations.

Cette soirée restera aussi pour le collectif des Incroyables Jardinières et Jardiniers comme un encouragement et peut-être le moment fort de cette année bien compliquée. Bien qu’empêchés durant le printemps, ils ont réussi à redonner une âme et de belles couleurs au jardin. Depuis sa création en 2016, ils ont adopté la démarche des «Incredibles Edibles» (incroyables comestibles) menée par des habitants de la petite ville anglaise de Tormorden.

L’idée: utiliser des espaces verts publics pour les aménager en jardins participatifs et contribuer à l’effort de transition écologique et sociale. Ainsi une attention particulière est portée à l’enrichissement naturel du sol, au développement de la biodiversité, à une utilisation raisonnée de l’eau (paillage systématique au sol), à l’association judicieuse des légumes et des fleurs, etc… Cette année, un travail de réflexion a permis la mise en œuvre d’un plan de cultures par rotations sur les différentes lasagnes (cultures en strates d’amendement). L’un des objectifs consiste aussi à ouvrir largement le jardin de M. Torterue au public. Sa situation apparaît favorable au sein de l’hôpital et de l’Ehpad, en premier lieu pour les personnes qui y résident, pour leurs familles et les professionnels. C’est une grande satisfaction pour les jardiniers de les croiser et d’échanger avec eux. C’est aussi un lieu de ressourcement pour les personnes venues en consultation. Plus largement, les grilles ouvertes sur la rue Laennec invitent les passants à entrer.

  

 

Parmi les nombreux visiteurs du 12 septembre, certaines et certains sont venus enrichir le collectif des Incroyables Jardiniers. Nous leur souhaitons d’y prendre beaucoup de plaisir et de semer l’envie d’y venir autour d’eux. Nous espérons qu’eux aussi auront l’occasion de participer à l’organisation des animations que nous comptons bien renouveler en 2021 (trocs plantes, rencontres musicales, pédagogiques et ludiques…).

Plus simplement, nous aurons plaisir à nous retrouver dans le jardin de Monsieur Torterue, le mardi et le samedi (une fois par mois).

N’hésitez pas à nous y rejoindre. Contact :

incroyablescomestiblestorterue@orange.fr

LA VILLE, ENJEUX ET PERSPECTIVES

LE CH-LVO DE SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE FAIT FACE À LA COVID-19

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Elle plonge du regard dans le jardin où s’activaient, il y a peu encore, les jardiniers bénévoles.

Dehors, tout annonce le retour du beau temps, alors qu’à l’intérieur il faut se calfeutrer comme en hiver afin de contrer l’épidémie de COVID-19. Pire, la grisaille s’installe dans les têtes des 165 résidents, les familles s’inquiètent, les soignants sont sur le pied de guerre.

Tenir, s’organiser, se protéger, expliquer aux résidents sans les effrayer, rassurer les familles, voilà les priorités.

Ce n’est déjà pas simple en temps ordinaire. Déjà, l’équipe est rarement au complet. Trop de fatigue accumulée. Les jeunes recrues, surprises par le haut niveau d’exigence du métier, ne restent pas longtemps en poste. Inlassablement les soignantes les plus expérimentées forment les nouvelles arrivantes. Pour combien de temps ? Elles-mêmes ne sont pas inoxydables. Les épaules lâchent, les dos se bloquent, les arrêts clairsèment les effectifs. Et voilà qu’une épidémie inouïe, inconnue, impose sa loi d’airain à tous. Comment protéger les résidents fragilisés par l’âge. Les soignants sont eux-mêmes déjà affaiblis et exposés. La pénurie de masques est criante. Ils sont réservés aux services sanitaires accueillant les patients COVID-19. Les équipements de protection individuels (EPI) seront distribués aux soignants avec parcimonie : 2 masques par journée de travail. Il s’agit de pouvoir également en donner aux familles pour les protéger lors des rares visites autorisées.

Faute de savoir soigner ce virus, du moins faire obstacle à la contamination.

Dans ce but, le CH-LVO a mis en place une cellule de crise réunissant chaque semaine l’équipe médicale ainsi que les chefs et les cadres des trois pôles, Challans, Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Machecoul. Cette organisation a permis d’appliquer rapidement les directives et protocoles de prises en charge des résidents et de prendre en compte les remontées des différents pôles. La chaine des analyses et des décisions liant étroitement savoir médical et prise en charge par les équipes soignantes a évité à celles-ci l’isolement si préjudiciable à l’efficacité des EHPAD.

Les décisions sont vite prises.

La nécessité impérieuse de limiter les contacts oblige de servir les repas des résidents en chambre. Les animations sont limitées. Fini les jeux de société, les déambulations d’une chambre à l’autre, les réunions dans le salon, les ateliers ludiques, les chorales et les petits spectacles donnés par les bénévoles. Pire encore est la suppression des visites des proches, qui s’insurgent. Comme on les comprend ! Il faut expliquer, rassurer et inventer. Tout d’abord, les visites en parloir ont été limitées à une par famille pour une durée de 30 min. Certains résidents ne voyaient leurs proches qu’une fois toutes les deux à trois semaines, éloignés les uns des autres par deux tables accolées et au travers d’un plexiglas. Pas moyen de se toucher, de s’étreindre ne serait-ce que du bout des doigts.

Bien vite, les soignants, eux-mêmes frustrés par le système, en inventeront un autre. La salle à manger, désormais désertée, deviendra un vaste parloir. Ses deux accès en vis-à-vis permettent, en effet, d’organiser un circuit évitant les contacts. Cinq ilots de deux tables, équipés d’un écran en plexiglas, répartis dans la vaste pièce, accueillent, désormais, cinq visites simultanées par jour. Ce dispositif favorise des contacts plus fréquents, si nécessaires au moral des résidents et de leurs proches. Après chaque séquence, un nettoyage des surfaces est effectué. Les soignants présents lors de ces rencontres s’assurent que chacun porte un masque. Du gel hydroalcoolique est mis à disposition. Des visioconférences sont organisées entre les résidents et leurs familles quand c’est possible et accepté. L’ambiance s’allège.

L’animatrice improvise des temps de rencontre entre les résidents afin de pallier le risque d’isolement si redoutable. Désormais, par roulement, dans chacun des 10 couloirs de la maison, des animations seront organisées, comme par exemple des parties de loto, chaque résident se tenant sur le pas de sa chambre avec une tablette. Une autre fois on partagera des chants.

Enfin ! Tous ces efforts sont couronnés de succès. Aucun décès n’est à déplorer. Le mois de mai voit l’épidémie refluer. Les repas en salle à manger et les animations sont de nouveau possibles, par petits groupes et sans brasser les unités. La coiffeuse de l’EHPAD peut de nouveau intervenir : enfin un peu d’allure ! Les visites en chambre permettent des retrouvailles salutaires avec les proches, les amis. Des sorties sont possibles en ville, dans le jardin, auprès de la famille, au restaurant. La vie, en somme !

Et voilà qu’avec l’automne, la COVID-19 est de retour, tout aussi dangereuse. Si la surprise avait saisi chacun face à cette menace, c’est la lassitude qui accable tant l’épreuve est connue et redoutée.

L’équipe des soignants du CH-LVO n’est cependant pas prise de court. Depuis la mi-août, elle se tient sur ses gardes. Quelques restrictions sont de nouveau mises en œuvre, 3 visites par semaine limitées à 1 h 30. Les règles des gestes barrières doivent sans relâche être reprécisées. Chaque chambre, espace pourtant privatif, doit être laissée porte ouverte afin de permettre aux soignants de vérifier que la sécurité est garantie.

Le virus est toujours là.

Face à lui, l’expérience des soignants et les moyens d’y faire face se sont renforcés.

Michelle Boulègue

Sources : Entretiens avec Cécile Leclerc, cadre supérieur de santé au CH-LVO