Association VIE Vendée » 23 janvier 2014

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Bulletin 2014 dossiers d'actualité

Le quai des Greniers et le quai Gorin bientôt hors d’eau.

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Le coup de semonce de Xynthia a été bien compris.
La submersion marine des quartiers limitrophes du quai Gorin a mis en évidence que l’effondrement du quai dans la Vie expose les habitations qui le bordent et celles du quartier du Maroc. La Communauté de Communes ayant la compétence territoriale pour engager les travaux capables de protéger des risques de submersion marine a prévu de réaliser 600 mètres de défense depuis le pont de la Concorde jusqu’aux Halles de la Vie. Les travaux devraient débuter en 2014. La commune veut, dans le même temps, restaurer les canalisations des eaux usées et des eaux pluviales puis reprendre la voirie. Au final, les trottoirs devraient être élargis, la voirie rétrécie afin de permettre le tracé de voies routières, piétonnes et cyclables sans aliéner des places de parking sur un quai rehaussé et aménagé en espace vert sauf en sa partie la plus étroite. Il est plus que temps.

Travaux sur le Quai Gorin - Photo V.I.E.

Travaux sur le Quai Gorin – Photo V.I.E.

Cet été, l’effondrement de la chaussée en plusieurs endroits le long du quai Gorin a souligné l’urgence d’agir. Le Conseil Municipal du 16 septembre 2013 a permis de dresser un état des lieux et a arrêté un programme des travaux. Une investigation à l’aide de caméras introduites dans les canalisations actuelles a mis en évidence l’obsolescence du réseau (construit en 1970) sur 750 m alors qu’il dessert l’un des plus importants bassins versants (2 100 abonnés ou la moitié de Croix de Vie !).

L’urbanisation de Saint Hilaire de Riez en bordure du quartier Pompidou accentue la nécessité de cette restauration. Les canalisations des eaux usées, de 200 mm de diamètre, en amiante ciment, présentent une très faible pente de moins de 1,5 mm/m qui n’interdit pas des flux à contresens. De plus, ce réseau enfoui à 2 m de profondeur, le long de la Vie, dans ses anciennes alluvions présente des infiltrations. Quelle restauration des quais? La priorité est d’assurer une pente capable de favoriser un bon écoulement. Les canalisations en polyéthylène, d’un diamètre de 250 mm auront une pente de 4 mm/m. A cet effet le réseau d’assainissement sera découpé en trois tronçons. Le premier segment , depuis le kiosque Bénéteau jusqu’à la rue Raimondeau, sera placé à une profondeur de 2 à 3,50 m. Le deuxième segment reliera l’angle sud-est du cimetière à la rue Raimondeau, à une profondeur de 1,50 m. Le troisième tronçon ira des Olavies aux Halles de la Vie à une profondeur de 2 m.
La pose d’un poste de relevage près du cimetière permettra d’assurer la continuité de l’écoulement en récupérant les effluents à – 3,60 m pour les refouler vers la station d’épuration du Havre de Vie. Sa pose nécessite une étude géotechnique permettant de tenir compte de la nature des sols et des effets des marées. Ce poste sera équipé d’un groupe électrogène permettant de parer aux pannes électriques. Les travaux ont commencé le 4 novembre 2013 et devraient se terminer fin mars 2014, à raison de 12m/jour pour un coût estimé de 500 000 euros HT. Dans la foulée, la Communauté de Communes engagera les travaux de Travaux sur le Quai Gorin – Photo V.I.E. 12 rehaussement du quai selon une cote de référence située entre 3,80 et 3,90 NGF soit 20 cm au-dessus du niveau atteint par Xynthia. Un enrochement viendra renforcer la bordure du quai. Un bassin de rétention de 700 m3 sera créé sous le parking en bout du quai Gorin, du côté des Halles de la Vie afin de stocker les eaux à marée haute en cas de saturation. Ces eaux seraient récupérées pour nettoyer les rues. Une subvention est accordée par l’Agence de l’Eau afin de financer cet équipement.

Le cabinet ANTEA a mené des études dans le cadre de la définition des dispositions propres à protéger des risques de submersion marine et a préconisé d’inclure le quai des Greniers dans le chantier. La ligne de protection pourrait intégrer les jardinières si celles-ci sont assez résistantes tandis que des batardeaux viendraient s’encastrer dans les intervalles pour atteindre une hauteur de 40 à 50 cm. Le haut de la cale de mise à l’eau serait également sécurisé par un muret laissant un passage libre à obturer par un batardeau en cas de risque de submersion. Un bassin tampon est envisagé quai des Greniers sous le manège. L’ensemble des coûts relatifs à la protection contre les risques de submersion marine est estimé à 800 000 euros et s’inscrit dans le cadre du programme d’action et de prévention du risque d’inondation (PAPI) qui donnera lieu à des aides financières au titre du fond Barnier. Les réfections du réseau des eaux pluviales seront entreprises dans un deuxième temps. L’importance des travaux envisagés, leur complexité technique et le niveau des engagements financiers nécessaires donnent à penser qu’il faudra en répartir le coût sur plusieurs exercices jusqu’en 2016. Les habitants pour autant ne sont pas dédouanés d’avoir à veiller à leur propre sécurité. Les habitants du quartier Marie de Beaucaire en savent quelque chose, ils attendent qu’un muret les protègent du risque de submersion marine.

Michelle Boulègue
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Le plan communal de sauvegarde.

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Saint Gilles Croix de Vie a adopté son Plan Communal de Sauvegarde en octobre 2013. Sur l’ensemble de son territoire, le niveau des risques majeurs auxquels la Commune est exposée est évalué au niveau 3, particulièrement au titre des inondations pour l’ensemble du pourtour du bassin portuaire ainsi que pour la rue du Puits Servanteau et le quartier du Maroc.

Son objet est de répertorier les risques nous concernant, de les cartographier, d’en évaluer l’importance tant en terme d’ampleur que de fréquences et d’identifier le moyen de les prévenir. Au-delà de la prévention, en cas de la survenue de ces risques et en fonction de l’urgence d’intervenir, ce plan définit la répartition des responsabilités et des rôles ainsi que le contenu des actions et leurs modalités de mise en oeuvre tout au long de la chaîne de décision impliquant tant la Préfecture, ses services, les services de la météo que la Communauté de Communes et la commune elle-même. Après avoir subi les inondations engendrées par Xynthia nous ne sommes pas surpris de constater que les risques d’inondation terrestre et de submersion maritime des quartiers limitrophes du quai Gorin occupent la première place, au niveau 3 sur l’échelle des risques. Viennent ensuite les risques de pollution maritime et/ou des eaux intérieures (rupture du barrage du Jaunay), d’érosion littorale, les risques technologiques, les risques sanitaires tels que canicule, les pandémies et enfin les risques sociétaux liés à des moments de rassemblement de foule lors d’expositions ou de feux d’artifice par exemple. Les risques liés à un glissement de terrain ou à un séisme ne sont pas négligés mais jugés peu probables.
L’alerte des populations concernées et leur prise en charge sont au coeur des dispositions envisagées selon le degré de gravité de la situation (alerte orange puis alerte rouge). La prise en charge des populations qu’il faudrait évacuer est également prévue ainsi que les lieux de rassemblement, place Kergoustin, parking de la Rivière et parking du cimetière des Terres Franches. En matière d’hébergement, la salle de la Vie, la salle de la Chapelle et les équipements sportifs seraient, sans surprise, mobilisés. La question est de savoir comment organiser les déplacements quand les voies d’accès seront probablement inondées et de toute façon interdites à la circulation ainsi qu’il est prévu. Notons enfin qu’en cas de pollution technologique nécessitant l’absorption de doses d’iode, il n’est prévu qu’un site de distribution, dans les services techniques de la ville dans la zone de la Bégaudière. Si approfondi que soit ce plan, la meilleure protection reste la prévention. Le relèvement du quai Gorin à 3,85 m et la protection du quai des Greniers joueront un rôle majeur en la matière. Enfin la sensibilisation du public est une nécessité de premier plan particulièrement pour les quartiers les plus exposés et dûment identifiés. La Communauté de Communes s’est dotée d’un système individualisé permettant d’alerter en trois appels les habitants les plus menacés par une submersion marine et/ou une rupture de barrage via SMS, téléphones fixes et portables. Il est également prévu de recommander aux populations exposées aux risques d’inondation et de submersion marine de s’équiper en sacs de sable ou à faire poser des batardeaux afin d’étanchéiser les huisseries. Mieux vaudrait ne pas attendre l’alerte rouge et que les habitations concernées fassent l’objet d’une expertise par les services compétents de la mairie afin d’éviter les affolements et l’impuissance devant l’inévitable quand il est trop tard. Des communes vendéennes ont pris cette question très au sérieux et ont même prévu de mettre certains équipements à disposition des riverains les plus exposés. Il est de bon ton de se vouloir rassurant mais pas au point d’endormir la vigilance. Il paraît qu’une tempête comme Xynthia ne se renouvellera que dans un siècle. Voire !

Michelle Boulègue

Source : Le Plan Communal de Sauvegarde de la ville de Saint Gilles Croix de Vie
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A bout de souffle.

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Ce constat sanctionne l’état de la ligne ferroviaire entre Nantes et Saint Gilles Croix de Vie. L’ASLO a recensé, en août 2013, 80 éclisses fissurées, de nombreuses traverses brisées, des tire-fonds déchaussés qui ne fixent plus les rails aux traverses, des remontées d’argile qui affaiblissent le ballast de toute façon trop mince faisant ployer la voie à chaque passage des automotrices. L’âge vénérable de cette voie construite entre 1896 et 1908 n’explique pas tout. Comment en sommes-nous arrivés là ?

Ligne St Gilles Croix de Vie-Nantes Rails centenaires - Photos de l’ASLO

Ligne St Gilles Croix de Vie-Nantes
Rails centenaires – Photos de l’ASLO

Les rails d’origine sont encore de service pour la majeure partie de la ligne. Trop légers (40 kg/m), trop courts (11 m), un nombre insuffisant de traverses (1500 km) sont dénoncés par l’ASLO. Ce matériel qui a parfois fait l’objet d’un réemploi pour certains tronçons en 1948, présente un état avancé d’usure aggravée par la mise en circulation de nouvelles auto motrices (Y 76500) plus lourdes, plus nombreuses car plus fréquentes afin de satisfaire l’augmentation du nombre des voyageurs en croissance soutenue depuis 5 ans. Le 30 mai 2012, l’ASLO avait dressé un état des lieux aussi éloquent qu’alarmant auprès des services de l’Etat et des collectivités territoriales parties prenantes. L’alerte a de nouveau été fermement lancée par les cheminots dès la rentrée 2013.

POURQUOI la modernisation de la ligne s’impose-t-elle ?
L’ASLO a fait ses comptes. Les deux branches de cette ligne desservent un bassin économique, social et touristique à fort potentiel où résident 222 000 habitants en permanence. De toutes les antennes ferroviaires, celle de Saint Gilles Croix de Vie, surclasse nettement celles d’Arcachon, de la Baule et des Sables d’Olonne pourtant dotées du TGV, quant au nombre de résidences secondaires à desservir. Se caractérisant par une forte croissance démographique, la Vendée est l’un des départements de France qui attire le plus de migrants des autres régions françaises. Il n’est donc pas surprenant que le trafic soit lui-même en forte croissance, triplant entre 2000 et 2008. Actuellement cette ligne accueille un million de voyageurs par an et 2 750 par jour. Le train est un facteur décisif de développement et de désenclavement pour peu qu’il soit articulé à un réseau de navettes capables d’irriguer les zones rétrolittorales ainsi que le préconise le plan de développement soutenu par l’ASLO.

QUE FAIRE ?
Le 8 août 2013, le Président de l’ASLO, Sénateur de la Vendée, Jean Claude Merceron, a saisi le Premier Ministre, insistant sur l’urgence d’obtenir l’engagement de l’Etat pour la fi n 2013 sur le plan de financement des travaux permettant leur lancement dès septembre 2014 ainsi que l’imposent l’état de la voie et la sécurité des voyageurs. L’ensemble des dossiers, techniques, administratifs et financiers est bouclé. Déjà les collectivités territoriales concernées ont donné leur accord pour la modernisation de la ligne pour un coût s’élevant à ce jour à un montant de 109 millions d’euros. Déjà Réseau Ferré de France s’est engagé pour participer à hauteur de 26,37 millions d’euros (20%) depuis le 28 mars 2013. Pour autant le dossier n’a pas avancé d’un pouce. Ce qui a bloqué fut le silence de l’Etat, et la défection du Conseil Général de Loire Atlantique. Pour sortir de cette situation la Région a décidé de prendre à sa charge la part de financement de l’état quitte à trouver des compensations dans le cadre du futur contrat de projet Etat/Région. Dans le même but la Région a accepté de compenser la défection du Conseil Général de Loire Atlantique. Il était plus que temps de trouver une solution. Déjà la vitesse des trains est réduite sur certains tronçons à 60 km/h. Un an de plus, en l’état, il aurait fallu faire circuler les trains à 40 km/h. C’est ainsi que, au lieu de 1h14 nous mettons, aujourd’hui, 1h35 pour un trajet qui s’effectuait il y a 30 ans en 1h17. C’est le résultat d’un choix digne de gribouille qui préfère le rafistolage à la modernisation. 51 millions d’euros ont déjà été engloutis pour prix de cette politique. Mais gardons le moral. Il y a tout lieu d’espérer des trajets sécurisés ponctuels et rapides dès la fi n de 2014 sur la ligne Saint Gilles Croix de Vie- Nantes.