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Bulletin 2015 Dossiers d'actualités

Ou l’on reparle des goélands argentés

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Goéland argenté

Goéland argenté

La municipalité a décidé de lancer, dès cette année, une campagne «anti-goélands», à la suite de plusieurs attaques de goélands dont se plaignent, de longue date, les habitants.
De quoi s’agit-il ?  L’objectif est  de stabiliser la population de goélands argentés qui semble s’accroître dans la ville et qui incommode les habitants par leurs cris, leurs déjections et leur agressivité, particulièrement  au moment de la reproduction et des soins aux jeunes.
S’agissant d’une espèce protégée, cette action nécessite d’obtenir l’autorisation du Ministère de l’Ecologie. La méthode consiste à repérer les nids et à identifier les œufs (3 espèces de goélands apprécient notre littoral) puis les vernir avec un produit non toxique, non odorant, afin d’imperméabiliser les coquilles et empêcher le développement des embryons.
Il ne faut pas se leurrer : cette campagne d’imperméabilisation des œufs ne peut faire plus que limiter l’extension de cette population qui a progressivement «oublié» son origine marine. Par souci d’efficacité, la Ville va se rapprocher de celles qui travaillent déjà à maîtriser les populations de goélands sur leur périmètre. De même, est envisagée une coopération avec la Ligue de Protection des Oiseaux  (LPO) qui peut fournir des informations et des conseils. Par ailleurs la LPO pourrait effectuer un suivi sur plusieurs années de la faune de notre estuaire au moyen de comptages et de baguages des espèces.

Comment pouvons-nous agir individuellement?

  • en veillant soigneusement à ne pas laisser de déchets alimentaires à l’air libre comme le font déjà les services municipaux de nettoyage en lavant les sols à la fin des marchés et éventuellement en empêchant l’accès à nos toits par des systèmes de piques.
  • en répondant à l’enquête de la Mairie pour la localisation des nids.

Nous pourrons ainsi conserver une population de goélands en équilibre et le fond sonore dont ils nous gratifient, signature de toute ville portuaire.

Janine Bureau.

Vous pouvez consulter l’article que nous avions déjà consacré à ce problème dans le bulletin 2013.

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Le recul du littoral, une longue histoire

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Le 24 octobre 2014, l’Europe s’est donnée un nouveau «cadre d’action en matière de climat et d’énergie à l’horizon 2030»  qu’il revient au Parlement Européen d’approuver. Ce n’est pas le premier. Celui-ci, ambitieux, témoigne de  la  volonté des  dirigeants européens d’agir collectivement contre le réchauffement de la planète dont sont responsables les gaz à effet de serre (GES) ainsi que le démontrent les travaux du GIEC* depuis 1988. Lui sont imputés les tempêtes de plus en plus violentes, des incendies et des inondations gigantesques, les errements des «Niño» et «Niña», ces courants marins scrutés anxieusement par les riverains du Pacifique, la fonte des calottes glaciaires du Groenland et du Pôle Nord et par voie de conséquence, le rehaussement du niveau des mers. Nos modes de vie sont pointés, trop gourmands en énergies fossiles et responsables des émissions de gaz à effet de serre. Ce nouveau  plan est à saluer. L’objectif est de limiter à 2°C l’augmentation du réchauffement de la planète. Au-delà de cette limite, les experts s’accordent pour dire que le réchauffement  sera incontrôlable avec des conséquences imprévisibles.  Pour la première fois, l’Europe s’engage sur des objectifs chiffrés.

D’ici 2030, l’Europe devra avoir baissé de 40 % à 70 % les émissions de gaz à effet de serre. Dans ce but, la part des énergies renouvelables passera à 27 % du mix énergétique, et, des économies d’énergie de 27 % devront être réalisées. Des contraintes sont prévues en ce qui concerne le premier volet ainsi que des modulations et des compensations financières afin de ne pas pénaliser les économies émergentes. L’enjeu à plus court terme est de réduire, en plus, la dépendance énergétique  de  l’Europe vis-à-vis de ses fournisseurs traditionnels et de renforcer d’autant sa sécurité énergétique.
A notre échelle, nous mesurons tous les jours l’impact du réchauffement climatique. Nous lui devons des hivers moins rigoureux tandis que l’océan grignote nos côtes de marée en marée et reconquiert,  lors de tempêtes exceptionnelles, des terres poldérisées, imprudemment  loties comme en témoigne le drame survenu à la Faute sur Mer, lors de la tempête Xynthia durant la nuit du 27 février 2010. Moins spectaculaire mais tout aussi inquiétant est le constat des apiculteurs qui, le long de notre littoral, depuis trois ans, voient baisser la production de miel de 30 % du fait de printemps froids et pluvieux qui retardent la floraison tandis que des vents froids freinent l’épanouissement des fleurs. Les étés tardifs rattrapent heureusement la situation sans compenser les pertes totalement.
De fait, le trait de côte, actuellement connu, a subi d’autres fluctuations bien plus considérables. Des phénomènes cycliques se déroulant sur des millions d’année ont façonné notre planète. Les géologues ont repérés trois transgression marines successives au cours de l’oligocène, du pliocène et de l’éocène. Il y a -22 000 ans, la calotte glaciaire couvrait l’Angleterre et le sol vendéen ne dégelait pas. A cette époque le littoral était en avant du trait de côte actuel à plus de 100 km et la Manche était un fleuve. Le réchauffement s’est manifesté il y a 12 000 ans, faisant fluctuer le niveau des mers de -110 m à +70 m.
Depuis lors, le recul du littoral se poursuit inexorablement mais de façon chaotique, laissant se former des avancées de terres constituées d’apports éoliens transportés  par des vents dominants, orientées nord/sud. Les cordons de dunes, ainsi formés, bloquèrent l’écoulement  des cours d’eau créant des marais qui, lentement, se sont poldérisés. Ailleurs, 4 500 ans avant notre ère, le site de Maillezais avait les pieds dans l’eau et les hommes de l’époque s’échinaient à  dresser des digues dont il  reste parfois des fondations. La preuve de ce recul nous est donnée lorsque de grandes marées découvrent  des dolmens, enfouis au large, tandis que des traces de labours d’araires remontant à -22 000 ans se sont révélées quand les tempêtes d’hiver ont fait reculer de 20 m les dunes de Brétignolles. On peut difficilement rendre l’activité de nos ancêtres du
néolithique responsable du réchauffement climatique. Par contre, notre responsabilité est avérée. Il est certain que nos progrès technologiques nous affranchissent des contraintes naturelles et  améliorent nos conditions de vie au prix d’une consommation exponentielle d’énergies fossiles produisant des gaz à effet de serre eux même responsables de l’accélération du réchauffement climatique et du rehaussement du niveau des mers. Cette accélération se me- sure, passant d’une estimation de 30 cm par siècle à 80 cm pour la fin du 21ème siècle. Si attendues soient elles, les dispositions adoptées par l’Europe ne peuvent nous faire espérer mieux qu’une stabilisation en l’état.

QUE FAIRE POUR RENFORCER L’IMPACT DE CE PLAN.

Tout  d’abord,  changer nos  modes de vie en mobilisant notre capacité d’adaptation. Mais la  responsabilité individuelle  ne doit pas faire oublier l’impact décisif des incitations économiques et de la spéculation foncière dans l’exposition aux risques climatiques des populations.
Pour leur part les pouvoirs publics et les dirigeants locaux, en première ligne des responsabilités en cas de catastrophe naturelle, s’engagent dans des travaux de restauration et de protection.
Ainsi, à Saint Gilles Croix de Vie, le rehaussement du quai Gorin et du quai des Greniers à +3,80 m NGF, l’entretien des digues et leur restauration sont à l’ordre du jour. Des travaux plus conséquents telles que des écluses sont à l’étude pour protéger les basses terres. Xynthia a révélé l’étiage des risques en affichant une cote NGF à + 3, 85 m quand nos marais sont à + 2 m. La vigilance est de mise ainsi qu’une batterie de plans destinés à aider les populations en cas de submersion marine: plan de sauvegarde communal, plan d’aménagement et de protection contre les inondations, plan ORSEC , prise en  compte systématique des alertes météo afin d’aider les habitants à anticiper les risques météo, mobiliser les secours et préparer les sites d’accueil par avance.
Un responsable résume en trois mots cette mobilisation: observer, ne pas oublier et rester en alerte.
Au-delà, l’enjeu est de parvenir à une régulation économique internationale.

Michelle Boulègue.

Sources : Travaux de la société d’émulation  de la Vendée, BP34, 85001 La Roche sur Yon Cedex.
Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat.
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Expérimentation de deux lignes de desserte en transport collectif à Saint Gilles Croix De Vie

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Premier départ du Gillo Bus au rond-point de l’Europe (20 déc. 2014)  Photo V.I.E.

Premier départ du Gillo Bus au rond-point de l’Europe (20 déc. 2014)
Photo V.I.E.

Après avoir élargir les conditions d’accès au transport à la demande senior municipal (service CCAS ouvert en avril 2013), la Mairie de Saint gilles Croix De Vie a lancé le 20 décembre 2014 l’expérimentation d’une desserte de transport collectif. Deux lignes de bus desservant 47 stations sont assurées par l’autocariste Nombalais dont les bus, accessibles par les personnes en fauteuil roulants, offrent 12 places assises et 12 places debout.
L’association  V.I.E. qui soutient depuis 2010 une proposition détaillée d’expérimentation de transport en commun auprès de la Communauté  de Communes, se réjouit de cette mise en service expérimentale de la Mairie en réponse aux besoins de déplacement des personnes non motorisées ou de celles qui privilégient le transport en commun. Le projet de desserte communale est également envisagé dans la commune voisine Saint Hilaire de Riez. Au vu des échanges  entre les deux communes (habitat, emploi, commerces, culture, loisirs…), il est dans l’intérêt de la population des deux communes (voire d’autres communes voisines comme Le Fenouiller ou Givrand) de pouvoir se déplacer avec un transport en commun unifié et globalement plus économique pour le contribuable. Qui portera l’élan de ce projet de transport au bénéfice des agglomérations du canton ?
Sans doute pas, dans l’immédiat, la Communauté de Communes (cf. scepticisme du président lors de son entretien presse du 15 avril 2014), pourtant dotée des compétences «transport» (révisées en début 2015), qui a fait le choix de développer le transport à la demande (TAD)   pour  répondre aux attentes de  déplacement ponctuels dans le canton et en dehors. La mise en place de ce TAD communautaire est envisagée avant la fin 2015.
D’autres dispositifs demandés par l’association auprès du Conseil Général complètent les moyens de déplacement évoqués :

  • un arrêt de car supplémentaire (mis en service au rond-point de l’Europe, ligne 172 La Roche sur
    Yon);
  • une future aire de covoiturage (au rond-point de l’Europe).

Denis Draoulec