Le mois de novembre 2012 a vu la chaussée du quai Gorin s’effondrer à deux reprises à 100 m d’intervalle, minée par un réseau d’évacuation des eaux usées à bout de souffle. Voila qui met sous le signe de l’urgence l’aménagement du quai Gorin et sa préservation telle que la communauté de commune a prévu de réaliser à la suite du coup de semonce que nous a infligé la tempête Xynthia. La communauté de communes a retenu le Cabinet d’ANTERA (Nantes) pour réaliser les études de faisabilité. Il est préconisé de relever le niveau du quai et de construire un muret de protection le long du quai à + 80 cm.
L’infrastructure du quai devrait être aménagée afin d’abriter des bassins de rétention visant à freiner une brutale montée des eaux et à en réguler les flux. Il est prévu que, simultanément, la commune engagerait les travaux qui relèvent de sa compétence :
- Réfection de la chaussée qui serait rétrécie à 5,50 m. Cette disposition ne fera pas obstacle aux passages bihebdomadaires des bateaux Bénéteau de 60 pieds qui devraient emprunter cet itinéraire jusqu’à leur mise à l’eau au port de plaisance.
- Elargissement des trottoirs à concurrence de 2 m à hauteur de la poste et de 1,80 m le long des habitations.
- Rénovation de l’ensemble des réseaux de ce segment de rue. Une évaluation en 2012 en a dénoncé le délabrement, ce qui explique, sans doute, les refoulements des eaux usées dont certaines habitations du quai Gorin et de rue du Puits Servanteau ont eu à pâtir.
Les travaux devraient débuter en 2014. Les riverains doivent s’attendre à traverser quelques moments difficiles. La sécurisation du quai Gorin est à ce prix. Espérons qu’une tempête future ne vienne pas en démontrer l’insuffisance ! En guise de rappel à l’ordre, les pluies abondantes des 11, 12 et 13 octobre 2012 ont entraîné de nombreuses inondations dans des quartiers jusqu’alors épargnés. 31 rues ont été touchées côté Saint Gilles et 6 rues côté Croix de Vie dont particulièrement rue du Terre Fort au point qu’une automobiliste a été bloquée sous le pont rail reliant cette rue au boulevard Pompidou également touché. Le quai Gorin s’est contenté de voir ses bancs noyés jusqu’à leurs assises comme chaque hiver. La Commune a entrepris de dresser un inventaire de ces sinistres afin d’obtenir la reconnaissance de catastrophe naturelle par l’Etat. Ce qui ne manquera pas de soulager les habitants sinistrés. Les compagnies d’assurance savent combien il est difficile de prévoir les aléas climatiques. Il reste à prendre toute disposition afin d’en limiter collectivement les effets. L’observation des derniers sinistres donne à penser que le calibrage des canalisations et les dimensions des bassins d’orage devraient être augmentés afin de mieux réguler les afflux d’eau pluviale dont le ruissellement est aggravé par la macadamisation de plus en plus étendue des sols, de lotissement en lotissement. Au fait, où en est notre Plan Communal De Sauvegarde (PCS) ? En cours, nous fut-il répondu. Il en est de même pour le Document d’information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM). Les communes voisines, mieux loties, ont déjà mis ces documents sur leur site à la disposition de leurs habitants.
Michelle Boulegue