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L’AGGLOMÉRATION, HISTOIRE, ENJEUX ET PERSPECTIVES

DES LAURIERS POUR LE LYCEE ADELINE BOUTAIN

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Mission accomplie

En 2024, 100 % de réussite en Bac pro Coiffure et Esthétique, ainsi qu’en CAP. Score quasi- identique pour la filière d’Enseignement général avec 99 % d’élèves reçus. Le bac technologique STI2D est obtenu par 100 % des candidats. Honorables résultats obtenus par les élèves de la filière ICCER (plombier-chauffagiste), 70 % d’entre eux obtiennent leur Bac pro. Ces résultats mémorables de 2024 mettent la barre haute pour les élèves entrés en terminale en septembre 2024, toutes filières confondues. Ils peuvent compter sur la mobilisation de l’ensemble des personnels du lycée, enseignants, administratifs et techniques, tous déterminés à relever le défi avec eux.

Mis à part un accident de parcours toujours possible, la principale cause de l’échec au baccalauréat est l’absentéisme ce qui explique la mobilisation de l’équipe pédagogique en lutte contre le décrochage des élèves.

Bac en poche, quelle orientation choisir ?

Les élèves de terminale subissent une double pression largement partagée avec leurs parents. Outre la réussite au Bac, il faut savoir naviguer dans Parcoursup et obtenir le passeport pour l’orientation choisie. Là encore, l’accompagnement des enseignants est déterminant pour informer, expliquer, rassurer jusqu’à amener les élèves à faire des choix cohérents avec leur dossier scolaire sans trahir leurs aspirations personnelles et professionnelles. Cet exercice de longue haleine est délicat. Il faut savoir se repérer parmi 22 000 vœux potentiels proposés par Parcoursup. Là se trouve un autre motif de satisfaction : les candidats au baccalauréat ont tous vu un de leur choix validé ! En 2024, 60 % des bacheliers du Lycée Adeline Boutain ont opté pour l’université, 10 % se sont orientés vers la filière STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) visant le coaching sportif, 5 % se sont engagés dans des classes préparatoires aux grandes écoles, moins de 10 % visent les métiers d’ingénieurs et 10 % ont préféré entrer dans la vie professionnelle. La majorité des titulaires du Bac technologique (STI2D) poursuivent leur formation en préparant un Brevet Technique Supérieur (BTS) ou un Brevet Universitaire Technologique (BUT) dans les filières aussi diversifiées que la cybersécurité, l’informatique, la robotique. Les titulaires du Bac professionnel, dans les filières de la coiffure et de l’esthétique, tentent également le Brevet de Professionnalisation préparé en un an ou le Brevet de Maîtrise en deux ans. Pour les filières professionnelles, la réussite se joue également lors des stage de 3 à 4 semaines suivis deux fois par an pendant 3 ans. Les élèves ayant choisi des études plus courtes (2 ans) après la classe de 3ème passent le Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP). Ils ont tous réussi leur entrée dans la vie professionnelle à l’exception de l’un d’eux ayant opté pour une année complémentaire en vue d’ajouter à son CAP d’électricien celui d’installateur thermique. Seuls deux d’entre eux sont encore en recherche d’emploi.

Le lycée Adeline Boutain partenaire du tissu économique

Un réseau de 600 entreprises en contact avec le lycée est piloté par la responsable du bureau « Entreprises  » du lycée, dispositif mis en place à l’initiative de l’Etat pour l’ensemble des lycées professionnels. La titulaire de ce poste a été recrutée par le proviseur du lycée, convaincu par la richesse de son expérience dans les milieux économiques et par son DESS en communication. Ce réseau ne peut que s’enrichir et se diversifier, d’année en année, porté par le nombre d’élèves optant pour les filières techniques et professionnelles.

Ouverture aux enjeux socio-culturels

Attentif à favoriser l’ouverture des élèves aux enjeux de société, le lycée organise des sorties et des voyages à visée culturelle : un séjour à Londres pour les élèves de première d’enseignement de spécialité Anglais. Un voyage à Paris pour les élèves de terminale d’enseignement de spécialité Histoire-Géographie, un voyage à Grasse pour les élèves de la filière professionnelle Esthétique-Cosmétique-Parfumerie. Globalement, les élèves sont particulièrement sensibles aux enjeux intergénérationnels avec le renouvellement, pour la 3ème année consécutive, du projet de collaboration avec la Résidence Seniors Domitys située à proximité de l’établissement.

Conclusion

Le score exceptionnel de réussite au baccalauréat, toutes filières confondues pour les élèves du lycée Adeline Boutain en 2024 est un défi à relever en 2025 pour les élèves et l’ensemble des personnels du lycée tous engagés dans leur réussite. Le ton a été donné dès la rentrée 2024 en engageant les élèves à travailler dès le début de l’année pour décrocher ce baccalauréat, sésame pour aborder les formations supérieures ou s’engager dans la vie active dans les meilleures conditions. A toutes et tous nous souhaitons la réussite en toute confiance. Le

Comité de rédaction V.I.E.

Sources : entretien avec Monsieur Emmanuel Pierre, proviseur du lycée polyvalent « Adeline Boutain » à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.

NOTRE ENVIRONNEMENT

AGIR CONTRE L’ÉROSION CÔTIERE AU PAYS DE SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE

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Le Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie veille sur les 32 km de ses côtes exposées aux risques d’érosion et de submersion marine. L’EPCI, Établissement Public de la Coopération Intercommunale mène ses actions selon deux axes, la protection des sites et des habitants.

1 – Protéger les sites exposés a l’érosion

1-1 – Surveillance selon les types de zones

• Les zones basses et sableuses :

– À Saint-Hilaire-de-Riez : le recul probable est inférieur à 100 m pour les plages des Soixante Bornes, des Salins, des Becs et des Mouettes.

– À Saint-Gilles-Croix-de-Vie : le recul probable est inférieur à 65 m pour la Grande Plage.

– À La Parée à Brétignolles-sur-Mer : Suivi et consolidation des ouvrages en continu.

– Les dunes de la Garenne et du Jaunay doivent faire l’objet d’un suivi pour la prévention de l’érosion marine et éolienne.

• La zone rocheuse de la Pelle à Porteau subit une érosion continue moins spectaculaire.

• Les zones artificialisées :

– Le remblai de la Grande Plage est artificialisé par une série d’aménagements réalisés depuis 1924 par le secteur privé, les pouvoirs publics, voire l’armée d’occupation allemande. Son avancée en mer aggrave son exposition à l’érosion marine.

1-2 Les actions réalisées

• Au titre de l’érosion

Le couvert végétal du cordon dunaire le protège efficacement. Le préserver en limitant le piétinement et en comblant les brèches-vents fait l’objet d’une veille continue des dunes du Jaunay et de la Garenne. Celle dernière revient de loin. En 1976, dénudée, elle n’assurait plus la protection du port. La plantation de 150 000 oyats avec l’aide des enfants des écoles, des habitants, des bénévoles du secteur associatif et des élus, a permis de la restaurer en quatre hivers, avec le concours des forces de la nature.

En 2006 et 2011 les enrochements se sont poursuivis, en pensant que leur poids et leur volume seraient gages d’efficacité face aux éléments. Des enrochements sont posés successivement sur la Grande Plage et sur les plages des Becs, des Mouettes, de la Pège et des Demoiselles. Des tests démontrent que ce procédé favorise les arrachements et le creusement des plages. Il existe cependant peu d’alternative pour protéger les zones urbanisées en front de mer. En zone rocheuse, les enrochements peuvent protéger la base des falaises et freiner l’érosion comme à la Pelle à Porteau sans épargner la nécessité d’une vigilance étroite.

Conscient que la dune est le seul rempart naturel contre l’érosion, l’EPCI a également fait le choix de supprimer des ouvrages en enrochements et de renaturer la dune dans les zones où l’enjeu en arrière-dune le permettait. Cela a notamment été le cas aux 60 bornes et aux Salins à Saint-Hilaire-de-Riez, à la Paterne et à Kerlo à Saint-Gilles-Croix-de-Vie et à Dunes 1 et Dunes 2 à Brétignolles-sur-Mer.

La protection des ouvrages et des zones artificialisées, est plus complexe et justifie une surveillance rapprochée et régulière. Les dégâts provoqués par la tempête Nelson sur le remblai de la Grande Plage, dans la nuit du 23 au 24 mars 2024, font envisager un confortement structurel complet de cet ouvrage vieillissant ainsi que la création d’un mur anti-vagues pour limiter la submersion par paquets de mer. L’étude en cours envisage également la création de bassins de rétention des eaux équipés de pompes refoulantes (cf ceux réalisés quai Gorin).

• Au titre du risque de submersion marine Suite à la tempête Xynthia, et en application d’une directive préfectorale, l‘Intercommunalité s’est dotée, en 2014, d’un Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI (1)), complété par un règlement d’urbanisme pour les zones exposées établi à partir d’une cartographie des risques de submersion marine (cf le Plan de Prévention des Risques Littoraux du Pays de Monts du 30 mars 2016).

Les risques de submersion marine menacent plus particulièrement à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, les quartiers limitrophes de l’estuaire de la Vie. Une étude récente visant à évaluer les risques d’inondation d’ici 100 ans depuis l’estuaire jusqu’au barrage des Trois Vallées permet de constater que si les quartiers limitrophes de l’estuaire sont exposés, au-delà, les berges de la Vie bordées de prairies et de marais permettent de minimiser le risque.

2 – Les moyens d’action

2-1 – Une surveillance régulière et précise

Équipé de drones depuis 2022, l’EPCI effectue des relevés en 3D, au cm près, en vue d’alimenter son observatoire du littoral et d’appréhender le fonctionnement morpho-sédimentaire de notre littoral. Les prises de vue sont réalisées selon 2 méthodes :

• La photogrammétrie qui permet, à partir d’une série de photos aériennes prises selon des incidences précises, de modéliser le terrain en 3D

• Le LIDAR qui avec un rayon lumineux invisible permet également de modéliser une surface.

Ces deux méthodes sont complémentaires et permettent de couvrir différents types de terrain sur des surfaces différentes. À partir de diagnostics annuels, l’EPCI effectue des analyses comparatives et programme ses actions de protection. L’ensemble de ces relevés fonde les règlements d’urbanisme pour les zones exposées.

2-2 – Des financements

L’EPCI dispose de 300 000 € pour les dépenses d’entretien annuel. Certains travaux peuvent être financés en partie au titre de la taxe GEMAPI (2). Un dossier de travaux de défense contre la mer peut bénéficier d’une aide à hauteur de 10 €/habitant à 40 €/habitant selon l’ampleur de l’opération. Des subventions peuvent également être sollicitées, entre 30 et 80 % du coût projeté, auprès du Fonds de Financement de la Prévention des Risques Naturels Majeurs (FPRNM) dit Fonds Barnier, ou du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) en vue de financer les actions et travaux de défense. Ces subventions sont versées uniquement dans le cadre de travaux prévus et programmés dans le PAPI. Le Département de la Vendée et la Région Pays de la Loire sont également financeurs d’études et d’opérations de protection réalisées dans ce même cadre.

Conclusion

Depuis la tempête de 1999 qui a sévi sur l’ensemble du territoire métropolitain, l’approche a évolué. Sous la pression croissante du dérèglement climatique, dont l’accélération du recul du trait de côte est un marqueur, un aménagement du littoral élargi au rétro-littoral est préféré aux actions défensives. Confrontées aux risques d’érosion et de submersion marine, les collectivités territoriales du littoral, en première ligne, cherchent à élargir leur marge de manœuvre tout en sollicitant la solidarité nationale et en incitant les habitants à s’engager dans la transition climatique.

Le Comité de rédaction V.I.E.

Sources : Entretien avec François BARRETEAU, directeur et Anne JARROS, responsable du service Environnement – Direction Générale Adjointe des Pôles techniques et cadre de vie du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. 1 PAPI : Programme d’Action et de Prévention des Inondations. 2 GEMAPI : Gestion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations, c’est une compétence confiée aux intercommunalités par les lois de décentralisation. La taxe GEMAPI est une taxe facultative perçue par les intercommunalités en vue de couvrir les charges liées à cette compétence.

NOTRE ENVIRONNEMENT

LE PLAN CLIMAT AIR ENERGIE TERRITORIAL (PCAET) DU PAYS DE SAINT-GILLESCROIX-DE-VIE

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Depuis 1900, le niveau des mers est monté de 20 cm. D’ici 2100, il pourrait s’élever à 1 m au-dessus du niveau actuel provoquant le recul du trait de côte et amplifiant les risques de submersion marine. En cause, le réchauffement climatique engendré par nos émissions de gaz à effet de serre provoquant la dilatation des mers et la fonte des glaces à un rythme doublé en 30 ans. Les collectivités territoriales du littoral sont en première ligne pour constater le recul du trait de côte et l’augmentation des risques de submersion marine qui en découlent. L’insuffisance des mesures prises jusqu’à ce jour pour enrayer les émissions de gaz à effet de serre nous engage dans une phase de transition écologique. À défaut de pouvoir inverser la tendance, nous devons agir pour limiter les conséquences de cette transition et nous adapter.

A ce titre, la loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) du 17 août 2015 met les collectivités territoriales en première ligne pour réduire la consommation des ressources naturelles dont les énergies fossiles, les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les polluants atmosphériques. Pour y parvenir, nous devons développer les énergies renouvelables, renforcer le stockage du carbone sur notre territoire et nous adapter au changement climatique, au travers de l’élaboration et de la mise en œuvre de notre Plan Climat Air Energie Territorial.

Lors de sa séance du 21 juillet 2022, le Conseil communautaire du Pays de Saint-Gilles-Croix-deVie Agglomération a arrêté son projet de PCAET. Ce document a été adopté le 15 juin 2023, après presque une année de procédure d’approbation.

Élaboré au travers d’une démarche participative de co-construction à l’échelle du territoire, ce plan fixe la ligne de conduite pour engager le Pays de Saint-GillesCroix-de-Vie dans sa transition écologique : sobriété, adaptation, résilience et autonomie du territoire face aux évolutions climatiques.

Il vise la réduction de ses impacts environnementaux, le développement de ses ressources propres, la limitation de ses dépendances et la protection de ses habitants. Des objectifs ambitieux sont fixés pour 2050 :

• réduire de 49 % ses consommations énergétiques,

• produire 89 % de ses besoins en énergies renouvelables,

• réduire de 56 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES),

• stocker 96 % de ses émissions de GES,

• réduire ses émissions de polluants atmosphériques (-42  % de dioxyde de soufre, – 59 % d’oxydes d‘azote, – 22  % d’ammoniac, – 36  % de composés organiques volatils non méthaniques, – 55 % de particules fines PM10 et – 58 % de particules fines PM2,5).

 

Cet engagement se décline en 45 actions selon 4 axes dont 1 transversal :

• Axe 1 : Un territoire sobre.

• Axe 2 : Un territoire qui s’adapte et lutte contre le changement climatique.

• Axe 3 : Un territoire autonome.

• Axe transversal : Un territoire exemplaire.

Une plaquette d’information détaille les aides mises à disposition des habitants au titre de ces objectifs.

A titre d’exemple : Depuis la création du Guichet de l’habitat en 2017, 852 projets de rénovation énergétique du logement ont bénéficié d’une subvention communautaire de 2,19 millions € pour une enveloppe de travaux de 13,4 millions €. En 2023-2024, 53 ménages ont bénéficié de cette aide accessible jusqu’en 2026.

La Communauté d’Agglomération prend à son compte les engagements du PCAET dans le cadre de l’élaboration du PLUI en privilégiant le solaire au titre des énergies renouvelables. De même les îlots de chaleur sont identifiés afin d’en réduire les nuisances par la végétalisation du tissu urbain. Le littoral, exposé à une haute fréquentation touristique nécessite qu’il en soit tenu compte en favorisant le transport urbain collectif, complété par un service à la demande et un investissement soutenu en faveur de la mobilité douce dont témoigne la densité du réseau de pistes cyclables. Réduire la vulnérabilité du littoral et sensibiliser la population au travers du PAPI par l’acquisition d’une culture du risque, est une action majeure pour le PCAET. Le PAPI a pour but de promouvoir une gestion globale des risques d’inondation à l’échelle d’un bassin de risque cohérent pour réduire les conséquences négatives des inondations sur les enjeux humains, les biens, les activités économiques et l’environnement. Un des axes du PAPI a pour objet la diminution de la vulnérabilité des personnes, des biens et du territoire.

Conclusion

La transition climatique concerne l’ensemble des forces vives du territoire au service desquelles, les décideurs conçoivent et mettent en œuvre un programme au long cours d’actions locales concertées, le PCAET. Il appartient à chacun de se saisir des opportunités créées par ce plan et de le concrétiser dans la diversité de ses priorités. Son appropriation par le plus grand nombre, favorisée par la convergence des programmes territoriaux, est gage de son efficacité.

 

Le Comité de rédaction V.I.E.

 

Sources : Anne JAROS, responsable du service Environnement – Direction Générale Adjointe des Pôles techniques et cadre de vie du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.