La municipalité a décidé de lancer, dès cette année, une campagne «anti-goélands», à la suite de plusieurs attaques de goélands dont se plaignent, de longue date, les habitants.
De quoi s’agit-il ? L’objectif est de stabiliser la population de goélands argentés qui semble s’accroître dans la ville et qui incommode les habitants par leurs cris, leurs déjections et leur agressivité, particulièrement au moment de la reproduction et des soins aux jeunes.
S’agissant d’une espèce protégée, cette action nécessite d’obtenir l’autorisation du Ministère de l’Ecologie. La méthode consiste à repérer les nids et à identifier les œufs (3 espèces de goélands apprécient notre littoral) puis les vernir avec un produit non toxique, non odorant, afin d’imperméabiliser les coquilles et empêcher le développement des embryons.
Il ne faut pas se leurrer : cette campagne d’imperméabilisation des œufs ne peut faire plus que limiter l’extension de cette population qui a progressivement «oublié» son origine marine. Par souci d’efficacité, la Ville va se rapprocher de celles qui travaillent déjà à maîtriser les populations de goélands sur leur périmètre. De même, est envisagée une coopération avec la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) qui peut fournir des informations et des conseils. Par ailleurs la LPO pourrait effectuer un suivi sur plusieurs années de la faune de notre estuaire au moyen de comptages et de baguages des espèces.
Comment pouvons-nous agir individuellement?
- en veillant soigneusement à ne pas laisser de déchets alimentaires à l’air libre comme le font déjà les services municipaux de nettoyage en lavant les sols à la fin des marchés et éventuellement en empêchant l’accès à nos toits par des systèmes de piques.
- en répondant à l’enquête de la Mairie pour la localisation des nids.
Nous pourrons ainsi conserver une population de goélands en équilibre et le fond sonore dont ils nous gratifient, signature de toute ville portuaire.
Janine Bureau.
Vous pouvez consulter l’article que nous avions déjà consacré à ce problème dans le bulletin 2013.