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Bulletin 2021 Non classé

Les RDV de 2021

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SORTIES NATURE 2021

Il est difficile de prévoir des activités et des dates définitives dans le contexte actuel.

Nous avons néanmoins tenté un calen- drier 2021 :

toutes les sorties Nature auront lieu un vendredi, à 11 h00. Rendez-vous au pe- tit pont après les jardins familiaux de la Paterne :

en mai : le vendredi 14. en juin : le vendredi 18.

en juillet : 2 dates, les vendredis 9 et 23. en août : 2 dates, les vendredis 13 et 27.

La Lagure ovale (Lagu- rus Ovatus) «Queue de lièvre»

Le Cakilier maritime ou Roquette

Le Liseron des dunes (Calystegia soldanella)

en septembre : le vendredi 17.

Nous vous annonçons que deux nou- veaux animateurs vous encadreront sur la dune !

Certains d’entre vous les connaissent sans doute déjà : Marie-Claude Ulivi et Alain Granier. Selon le contexte sani-

taire du moment, nous confirmerons ou annulerons ces dates auprès du Bureau d’Information Touristique de Saint- Gilles-Croix-de-Vie, et les communi- querons sur le site de V.I.E. et sur le site www.infolocale.fr d’Ouest-France.

En attendant, voici quelques plantes

que vous pourrez rencontrer sur la dune. Les photos ont été prises par Robert Bousquet (cf. l’article «Robert nous a quittés»).

Janine Bureau

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RENCONTREZ LES JARDINIERES

ET JARDINIERS À L’INCROYABLE JARDIN DE MONSIEUR TORTERUE,

20 RUE LAENNEC

À SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE

Toute l’année: le 3ème samedi du mois à partir de 9 h le matin.

Du 1er octobre au 1er mai : les mardis après-midi à partir de 14 h.

Du 2 mai au 30 septembre: les mardis matin à partir de 9 h.

Nous contacter :

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À LA DECOUVERTE DE L’ARCHITECTURE BALNEAIRE

Christophe Vidal, dessinateur d’architecture, vous pro- pose une promenade le long de la corniche de Sion pour apprendre à regarder et comprendre les caracté- ristiques de l’architecture balnéaire.

Les personnes intéressées sont invitées à le rejoindre, les 14 juillet et 15 août 2021 à 15 h devant la villa «Les Glaneuses», 24 Grande Avenue à Saint-Gilles-Croix- de-Vie. Prix : 4 €, remise de documentation comprise.

Dessin de Christophe Vidal :

villa «LE VER LUISANT», rue Abélanet.

L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE V.I.E 2021

Les adhérentes et adhérents de V.I.E. sont invités à noter sur leur agenda la date de l’Assemblée Générale de V.I.E. fixée au 9 juillet 2021, si la COVID-19 nous l’autorise. À défaut nous reconduirons l’organisation d’une Assemblée Générale par correspondance ainsi que nous l’avons fait en 2020 avec succès et une bonne participation.

Les coprésident-es.

 

Bulletin 2021 L’OCEAN, INCONTOURNABLE ACTEUR DE SGXV

ROUE PÔLE-HOMME SUITE

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par Pierre Garcie dit Ferrande

Le Grant Routtier (1483 – 1502 – 1520)

Suite … à février 2020.

Ce deuxième document poursuit l’approche complexe de la Roue Pôle-Homme de Pierre Garcie dit Ferrande, comme instrument de navigation. Nous sommes au cœur de la science nautique des XVe et XVIe siècles.

Lorsque j’ai commencé, en 2010, à transcrire le texte de Pierre Garcie dit Ferrande, je savais que la figure qu’il représentait à la page 5 du Grant Routtier (1520) était encore une énigme. Suite à la publication de l’ouvrage, «Pierre Garcie dit Ferrande – le routier de la mer, v.1490

– 1502 – 1520», CRHIP – 2015, de nombreuses questions m’ont été posées sur cet instrument de navigation, son origine, son utilisation.

Roue Pôle-Homme de Pierre Garcie – 1520

Pierre Garcie, Le Grant Routtier, 1520, [f° 7r] :

«Voici sur la manière de router. Si tu veux bien mesurer une route, avec perfection, il faut savoir ce que je t’enseignerai. Premièrement, sache qu’une route de 80 lieues, que tu feras au large, avec un de ces quarts de vent ; tu portes un navire 16 lieues vers le haut [nord] ou vers le bas [sud]. Exemple familier : si tu veux na- viguer sur une route qui vise le nord et le sud comme [de] Belle-Île à Santoña et que tu prennes un quart de nord-est ou de sud- ouest ou de nord-ouest ou de sud-est, ce quart de vent te déportera [de] 16 lieues en 80 lieues… Et en toutes ces routes maritimes, il faut savoir s’il y a des marées qui vont vers le nord ou le sud. Et s’il n’y a aucune marée, il faut bien les mesurer ; et s’il advient qu’en faisant la navigation et route qu’il te faille mettre ton navire à la cape et qu’il te convienne de capeler, il faut bien que tu prévoies en quel rhumb de vent tu mettras le cap de ton navire ; car un navire, mis à la cape, court toujours face au vent. Et pour cela, mets ton navire en sécurité afin que tu ne sois pas déçu.»

La Roue Pôle-Homme, instrument marinisé au XVe siècle, offre au marin un cadran des heures, un cadran aux étoiles : c’est ce que nous avons vu en dans l’article de 2020.

Mais c’est aussi un instrument plus complexe comme cadran compas pour tracer sa route, convertisseur d’heure solaire en heure lunaire pour le calcul des marées, et leurs Règlements. Pierre Garcie dit Ferrande, né à Saint-Gilles-sur-Vie en 1441, est un des tout premiers marins scientifiques qui initie la communauté maritime française à une navigation à l’estime avec un apport de l’astronomie.

Comment naviguer sans voir la terre et sans instrument de marine autre que la Roue Pôle-Homme : tracer sa route.

Au XVe siècle, le marin peut calculer la latitude (ou axe Est-Ouest) de la position en mer par l’étoile polaire. Mais il est très difficile, si ce n’est impossible, de calculer la longitude (axe Nord-Sud) de sa position en mer.

Dans son journal de bord (1492), Christophe Colomb considère que le navire ne suit jamais la route qu’il est supposé suivre. Les problèmes à résoudre au quotidien sont donc des problèmes de dérive. Pierre Garcie propose un Règlement des lieues et de la dérive à estimer.

L’estime est une méthode de naviga- tion où la position actuelle du navire est déduite en reportant la direction suivie et la distance parcourue à partir d’un point de départ parfaitement connu.

C’est, à ce moment, une méthode graphique qui doit être reportée sur une carte, le portulan. La transcription graphique de la route est le cadre dans lequel s’inscrit le graphique de l’estime. Cela semble sûr : on part sur une route oblique Nord-Sud jusqu’à couper la latitude du port d’arrivée et, de ce point sur une parallèle est-ouest, on continue sur cette parallèle jusqu’au port d’arrivée. Mais l’expérience nous montre que le navire pourra rarement suivre cette route tout du long ; des sautes de vent, tempêtes ou courants vont engendrer des parcours parasites qu’il faudra prendre en compte. Il faut donc à la moindre altération forcée de la route être capable de tracer sur la route initiale le point où cet incident a lieu. Pour cela il suffit de connaître le nombre de milles parcourus depuis le départ, estimés avec un loch ou buche de bois, et de les reporter sur la carte après les avoir transformés en distance sur la carte par le truchement de l’échelle portée en marge par la Roue Pôle-Homme.

Pierre Garcie décrit une Roue Pôle- Homme (figure 1), utilisable comme rose des vents, constituée de 8 rhumbs ou

Figure 1 – Roue Pôle-Homme de Pierre Garcie – 1520 – redessinée © CRHIP.

32 quarts. Le dessin représente les huit directions premières [N – NO – O – SO-S SE – E – NE] avec huit étoiles intercalées pour les directions secondaires [NNO – ONO – OSO – SSO – SSE – ESE – ENE –

NNE]. Le marin a ainsi un cadran compas de mer de 16 directions représentées (chacune de ½ rhumb ou 2 quarts) et

16 autres directions imaginaires. Ce compas permet d’exprimer le cap suivi par le navire avec 32 quarts de vent, et par équivalence avec deux fois 12 heures ou encore en huit fois 45°.

Pour évaluer les chemins parcourus le long de l’axe idéal de la progression et en s’écartant de cet axe, il fallait d’abord fixer la longueur d’1° de méridien. On adopta d’abord une base de 16,50 lieues par degré de latitude, soit 50 milles par degré ou 50 lieues pour 3°. Christophe Colomb utilisait un facteur de 14,20 lieues. Pierre Garcie donne, par estimation de toutes ses mesures, que la valeur d’un degré de latitude est de 16 lieues ou ½ rhumb de vent.

La Roue Pôle-Homme est considérée comme un compas à 32 aires de vent. Le pilote trace sa route en utilisant les lignes inscrites en rose des vents sur une carte marine ou portulan. Ces lignes s’ appellent un marteloire. Il trace ainsi une route surface à partir de la vitesse estimée et du temps passé, et en conséquence, indique la distance parcourue (figure 2). Puis il applique une première correction qui concerne la dérive estimée due au courant et une deuxième correction qui concerne la dérive due au vent. On obtient alors le cap vrai, qui est l’ angle avec le nord que l’on doit suivre au compas pour courir sur la route fond, et un point estimé. Il établit une troisième correction avec la latitude du point d’observation qu’il mesure la nuit avec la Polaire. Il peut ajuster son point estimé avec le point d’observation.