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Bulletin 2014 dossiers d'actualité

Restauration du quai du Port Fidèle

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Du 13 mars au 28 juin 2013, les gillocruciens et les touristes ont pu observer les travaux de restauration du quai du Port Fidèle, sur la rive gauche de la Vie non loin du pont de la Concorde.
Jusqu’au samedi 22 mai 2013, le chantier occupait pratiquement toute l’emprise du quai jusqu’à la piste cyclable et le trottoir du pont de la Concorde n’était plus accessible aux piétons, contraints (pour ceux qui observaient la signalisation) à un détour par le cheminement sur la passerelle. C’est l’entreprise CODA*, génie civil et maritime, responsable du chantier, qui a procédé aux travaux de reconstruction du parement du quai du Port Fidèle.

L’effet du temps et peut-être l’utilisation d’un ciment non adapté à un usage maritime ont engendré plusieurs désordres dans ce parement maçonné (qui a néanmoins tenu presque 30 ans):

  • Décollement du parement par rapport au mur en béton armé de soutènement.
  • Dis-jointoiement de la maçonnerie fragilisant la tenue des pierres.
  • Fracture longitudinale entre le parement et les pierres de couronnement sur la quasi-totalité de l’ouvrage.
Le quai du Port Fidèle en restauration

Le quai du Port Fidèle en restauration

 

En conséquence de ces désordres, une reconstruction totale d’un parement maçonné a donc été décidée par le Conseil Général de la Vendée. La restauration s’est portée sur la partie du quai du Port Fidèle située en aval du pont de la Concorde, sur une longueur d’environ 90 mètres, jusqu’à l’endroit de l’ancienne grue de levage (similaire à celle existante proche de la criée) dont il ne reste que l’embase du mât.
Le résultat de l’appel d’offres (marché public) lancé en octobre 2012 a attribué le marché de la restauration du parement à l’entreprise CODA-GCM le 20 février 2013, pour un montant HT de 149 655,50 €.
Au cours des 150 dernières années, les travaux du quai du Port Fidèle** ont concerné successivement :

  • 1846 – 1848 : construction du grand quai de débarquement de Saint Gilles (actuellement quai du Port Fidèle) en aval du pont suspendu (actuellement pont de la Concorde) en remplacement du perré maçonné de 1838.
  • En 1984, une structure en béton armé en T inversé est construite à environ 3 mètres devant l’ancien quai maçonné. Pour rappeler l’aspect de l’ancien quai, celui-ci, en béton, a été revêtu d’un parement maçonné de «pierres de pays» (carrière de Brétignolles sur Mer), hourdées et jointoyées sur 30 cm d’épaisseur en section courante et sur 25 cm à la base.

Denis Draoulec

* La société CODA, domiciliée près de La Rochelle (17440 Aytré), est spécialisée dans la construction d’ouvrages d’art de génie civil et de travaux maritimes. Elle appartient au groupe Etchard (de Bayonne). 
**Jusqu’en 1965, le chantier naval (créé par Benjamin Bénéteau en 1884), quai des Greniers, utilisait le quai du Port Fidèle pour arimer et terminer l’accastillage des bateaux de pêche (thoniers chalutiers jusqu’à 21 mètres) qui était fabriqués en bois (chantier présent quai des Greniers de 1884 à 1965).
Bulletin 2013 Les dossiers d'actualité

Le port de plaisance entre dans l’ère industrielle

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Le port va être le cadre de travaux importants qui vont bouleverser ses fonds et ses quais. Le but est de transformer le site afin d’en faire le cadre de la dernière étape de la production industrielle des unités « Bénéteau ».

Les points principaux de ce projet ont été approuvés par le conseil municipal du 22/11/2011 et déjà décrit par V.I.E. dans son bulletin 2012 :

  • Création d’un ponton de 200 m le long du quai Port Fidèle et du quai Rivière (1,5 million euros HT) afin de stocker et de procéder à l’accastillage des unités.
  • Elargissement de la darse de mise à l’eau aux dimensions de voilier de 65 pieds et de bateau moteur de 60 pieds (1 500000 euros HT).
  • Creusement du plan d’eau à la cote maritime de – 3m (2 millions d’euros).
  • Aménagement (éventuel) de l’aire de carénage et du parking de la conserverie (250000 euros HT).

Ce projet, d’un coût global, estimé et hors taxe à 5 250 000 euros n’avait pas encore trouvé ses financeurs au moment de son approbation par le conseil municipal hormis l’engagement de principe du Conseil Général. De l’entreprise, principale bénéficiaire de ces aménagements, il ne peut en être attendu plus que les frais d’utilisation des équipements pour chacune des unités mise à l’eau.

Le projet d’aménagement du port tel que V.I.E. se le représentait (avant déc. 2012).

Le projet d’aménagement du port tel que V.I.E. se le représentait (avant déc. 2012).

En 2013, où en sommes nous ?
L’attention des décideurs s’est concentrée sur différents points :

  • L’élargissement de la darse actuelle de mise à l’eau aux dimensions requises s’avère dangereuse pour les infrastructures du port de plaisance au point de nécessiter de s’orienter vers une autre solution. Il s’agirait d’un ouvrage ancré sur l’actuel môle carburant et conçu en débord qui permettrait au moyen d’un élévateur de 50 tonnes de déplacer les bateaux sur des bandes de roulement jusqu’au point de mise à l’eau. L’ouvrage de soutènement de 15 m de long sur 6 m de large reposerait sur des pieux placés parallèlement aux pontons existants. L’ouvrage serait protégé de la violence des courants à marée descendante par une paroi de béton. Toutefois il est indiqué que les remous liés à une rupture naturelle de niveau ont été considérablement réduits par le creusement de la fosse du ponton 8.

Cette hypothèse présenterait plusieurs avantages :

  • Le transport des unités à pied d’oeuvre serait facilité, outre leur mise en attente sur place.
  • L’exploitation du port de plaisance ne serait pas entravée par les travaux.
  • Le stockage des unités serait facilité par l’aménagement de la fosse (cote – 3 m) du ponton 8.
  • Le nouvel élévateur permettrait d’assurer les manutentions d’environ 90% de la flottille de pèche.*
  • Globalement le coût de ces modifications n’excèderait pas l’enveloppe envisagée.

 

L’inconvénient majeur de cette hypothèse serait que les unités mises à l’eau entreraient directement dans le courant. L’alternative serait de creuser la darse de mise à l’eau plus en retrait dans le terre-plain ce qui pourrait entraîner outre des surcoûts importants, la fragilisation du quai, la neutralisation du môle carburant mais l’actuelle darse de mise à l’eau pourrait être reconvertie en citerne à carburant. Le tracé de la piste cyclable envisagée par la mairie devrait être revu.

Dernière hypothèse fin 2012 :

  • Mise en place d’une potence de mise à l’eau des bateaux dans la deuxième darse du port de pêche.

Cette solution serait de toute la moins coûteuse et utile tant à la plaisance qu’à la pêche. Le financement de ce projet relève d’un montage qui implique les concours du Conseil Général et de la Région à hauteur de 20% pour chacune de ces collectivités. La Communauté de Communes, à priori partante pour une participation fixe de 1 ME, sous réserve d’une présentation plus détaillée du projet et de son plan de financement. Le FEDER et l’Etat seront sollicités.
La commune s’est mise en première ligne sur ce projet en qualité de maître d’ouvrage. Elle ne peut pas être pour autant le principal financeur sauf à vouloir faire peser lourdement la charge financière d’un aménagement industriel sur les habitants de Saint Gilles-Croix de Vie, quel que soit l’espoir de tous que ce projet génère de nouveaux emplois.
Les futurs aménagements portuaires projetés ne concernent pas une extension du port de plaisance qui dispose en l’état des équipements satisfaisants. Ils visent à faire entrer le port dans une nouvelle étape de son évolution, de type industriel. Il reste à espérer que la concrétisation de ce projet suscite des emplois directs et induits, en nombre et en qualité, à la hauteur des engagements financiers que les collectivités territoriales et l’Etat auront à supporter s’ils s’engagent.

Gérard Roche

*Le coût de la mise à l’eau d’un bateau de 35 tonnes (13-16 m) est actuellement de 800 euros qu’une utilisation partagée pourrait ramener à 500 euros.

Bulletin 2013 Les dossiers d'actualité

Des travaux d’aménagement pour le quai Gorin

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Le mois de novembre 2012 a vu la chaussée du quai Gorin s’effondrer à deux reprises à 100 m d’intervalle, minée par un réseau d’évacuation des eaux usées à bout de souffle. Voila qui met sous le signe de l’urgence l’aménagement du quai Gorin et sa préservation telle que la communauté de commune a prévu de réaliser à la suite du coup de semonce que nous a infligé la tempête Xynthia. La communauté de communes a retenu le Cabinet d’ANTERA (Nantes) pour réaliser les études de faisabilité. Il est préconisé de relever le niveau du quai et de construire un muret de protection le long du quai à + 80 cm.
L’infrastructure du quai devrait être aménagée afin d’abriter des bassins de rétention visant à freiner une brutale montée des eaux et à en réguler les flux. Il est prévu que, simultanément, la commune engagerait les travaux qui relèvent de sa compétence :

  • Réfection de la chaussée qui serait rétrécie à 5,50 m. Cette disposition ne fera pas obstacle aux passages bihebdomadaires des bateaux Bénéteau de 60 pieds qui devraient emprunter cet itinéraire jusqu’à leur mise à l’eau au port de plaisance.
  • Elargissement des trottoirs à concurrence de 2 m à hauteur de la poste et de 1,80 m le long des habitations.
  • Rénovation de l’ensemble des réseaux de ce segment de rue. Une évaluation en 2012 en a dénoncé le délabrement, ce qui explique, sans doute, les refoulements des eaux usées dont certaines habitations du quai Gorin et de rue du Puits Servanteau ont eu à pâtir.
Le quai Gorin le 12 octobre 2012

Le quai Gorin le 12 octobre 2012

Les travaux devraient débuter en 2014. Les riverains doivent s’attendre à traverser quelques moments difficiles. La sécurisation du quai Gorin est à ce prix. Espérons qu’une tempête future ne vienne pas en démontrer l’insuffisance ! En guise de rappel à l’ordre, les pluies abondantes des 11, 12 et 13 octobre 2012 ont entraîné de nombreuses inondations dans des quartiers jusqu’alors épargnés. 31 rues ont été touchées côté Saint Gilles et 6 rues côté Croix de Vie dont particulièrement rue du Terre Fort au point qu’une automobiliste a été bloquée sous le pont rail reliant cette rue au boulevard Pompidou également touché. Le quai Gorin s’est contenté de voir ses bancs noyés jusqu’à leurs assises comme chaque hiver. La Commune a entrepris de dresser un inventaire de ces sinistres afin d’obtenir la reconnaissance de catastrophe naturelle par l’Etat. Ce qui ne manquera pas de soulager les habitants sinistrés. Les compagnies d’assurance savent combien il est difficile de prévoir les aléas climatiques. Il reste à prendre toute disposition afin d’en limiter collectivement les effets. L’observation des derniers sinistres donne à penser que le calibrage des canalisations et les dimensions des bassins d’orage devraient être augmentés afin de mieux réguler les afflux d’eau pluviale dont le ruissellement est aggravé par la macadamisation de plus en plus étendue des sols, de lotissement en lotissement. Au fait, où en est notre Plan Communal De Sauvegarde (PCS) ? En cours, nous fut-il répondu. Il en est de même pour le Document d’information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM). Les communes voisines, mieux loties, ont déjà mis ces documents sur leur site à la disposition de leurs habitants.

Michelle Boulegue