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Bulletin 2014 Les dossiers de VIE Nature et environnement

Le quartier du rond point des pompiers en plein renouveau.

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Depuis son ouverture, le site commercial de proximité «les Halles de la Vie» attire de plus en plus de gillocruciens, ravis de faire leurs emplettes dans les différents commerces qu’elles regroupent et de terminer leurs courses par une pause en sirotant la boisson de leur choix tout en profitant du charme du plan d’eau de la Vie. A l’origine, le site d’implantation n’était pas avantagé : un quai en déshérence, un carrefour complexe qui ne facilite pas l’accès aux commerces et le voisinage de la station d’épuration du Havre de Vie. Reste l’avantage du parking et une vue imprenable sur le bassin de la Vie que les concepteurs des Halles de la Vie ont su parfaitement mettre au service de leur projet…Toujours est- il que l’extrémité nord du quai Gorin a longtemps été laissée pour compte.
Et voilà que, depuis la création des Halles de la Vie, le quai Gorin prend du lustre. Il est en bonne passe de devenir un lieu de promenade apprécié une fois terminés les travaux de réaménagement du quai. Il aura fallu subir la submersion marine déclenchée par Xynthia et aggravée par l’effondrement du quai pour que la Communauté de Communes entreprenne les travaux de rehaussement et de sécurisation du quai.
epurationDans la foulée, la mairie a entrepris la réfection des réseaux des eaux usées et pluviales non moins obsolètes. Certes il s’agit de travaux Chenaux creusés par les courants d’arrachement  lourds qui ne se termineront que d’ici 2 à 3 ans. Nous n’aurons pas à attendre aussi longtemps pour que les nuisances olfactives encore présentes ne s’estompent sensiblement. Les riverains apprécieront. En effet l’un des facteurs responsables de ces désagréments passagers mais récurrents devrait être éliminé par la reprise de l’ensemble du réseau des eaux usées lancée depuis le 4 novembre et qui progresse plus vite que prévu grâce à l’efficacité de l’entreprise coopérative SO.CO. VA.TP de Commequiers en charge de ce chantier. Les nuisances olfactives, dues à des bactéries qui se développent en l’absence d’oxygène parmi les effluents plus ou moins stagnants, en sont l’une des causes car ce sont elles qui produisent du sulfure d’hydrogène (H2S), principal contributeur des nuisances olfactives. Les travaux entrepris afin d’accentuer la pente des canalisations et d’activer le débit grâce aux pompes de relevage devraient remédier à ces phénomènes. Le système de détection des nuisances olfactives (Odotech) mis en place par la prestataire (SAUR) du SIVOS de la station d’épuration du Havre de Vie permet d’en dresser la carte en dix points. Poursuivant le même objectif, la station d’épuration a entrepris depuis deux ans une série d’interventions sur son installation. Ainsi la couverture du bassin de décantation principal en 2012, celle du bassin auxiliaire en 2013 et la désodorisation du bassin mixte (bassin enterré destiné au dégraissage et désensablage des boues) permettent de traiter environ 90 % de l’H2S. Le mécanisme producteur des nuisances olfactives étant connu, les riverains sont en droit d’espérer en être débarrassés grâce à des actions préventives complémentaires. Elles existent déjà, à petite échelle. Le traitement, dénommé Nutriox, consistant en l’injection contrôlée de nitrate de calcium, est capable d’inhiber la production bactérienne source des nuisances olfactives. Seul, le poste de relevage à proximité du Casino, géré par la SAUR, est traité selon ce procédé. Le reste du réseau est placé sous la responsabilité de la municipalité qui en a fait délégation à VEOLIA Environnement. D’autres sites que le quai Gorin sont également soumis à ces nuisances olfactives que le traitement par le Nutriox pourrait éradiquer à condition de consentir à des coûts d’investissement (de l’ordre de 40 000 euros par poste de relevage) et de fonctionnement. Côté Saint Hilaire de Riez qui déverse ses effluents des quartiers Sud dans la même station d’épuration, la marge de progrès est similaire. Des efforts restent donc à faire que méritent amplement les habitants et les commerces de proximité qui concourent au bien vivre de tous. Rappelons le n° de signalement des odeurs à la station d’épuration du Havre de Vie des nuisances olfactives : 02 28 10 51 01

Denis Draoulec

* Fiche toxicologique sur le sulfure d’hydrogène sur le site : www.afcan.org/dossiers_techniques/h2s. html http://www.inrs.fr/accueil/produits/bdd/doc/ fi chetox.html?refINRS=FT%2032

Bulletin 2014 Les dossiers de VIE Nature et environnement

Joies et risques de la baignade sur la Grande Plage de Saint Gilles Croix de Vie

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Chenaux creusés par les courants d’arrachement - Photo V.I.E.

Chenaux creusés par les courants d’arrachement
– Photo V.I.E.

Devenu spot de référence du monde du surf (800 licenciés, 2ème club de France), la grande plage de Saint Gilles Croix de Vie attire de plus en plus de pratiquants de sports nautiques (surf surtout mais aussi, kitesurf, funboard, kayak) et amateurs de baignade. Pour autant, il y a lieu de prévenir des dangers de cette plage, les plus petits comme les piqûres de méduses et les plus sévères comme l’entraînement au large par des courants. La saison estivale 2013 des Maîtres Nageurs Sauveteurs (19 dont 6 CRS et 13 civils BNSSA) surveillant les 2,5 km de plage remarquable et particulière est révélatrice : 4 sauvetages vitaux (vie en danger), sauvetage de 76 baigneurs en difficulté et de 2 surfeurs, environ 500 soins bénins et 6 accidents graves ayant nécessité l’évacuation par les sapeurs pompiers (choc à la tête contre le remblai…), environ 2 enfants perdus par poste de surveillance lors des journées d’affluence, plus les incivilités (présence de chiens…). Concernant les courants, c’est lors de la marée montante en période de houle, que les risques d’être entraîné par un courant d’arrachement (lame de fond vers le large) sont les plus sérieux. C’est ce que nous ont confirmé les MNS, certains ayant été au cours de leur entraînement confrontés à ce type de phénomène toujours sur la grande plage de Saint Gilles Croix de Vie. La méconnaissance des recommandations peut être fatale au baigneur, même confirmé, s’il résiste imprudemment à ce courant. L’important pour tout baigneur emporté par un courant d’arrachement est de se rappeler du conseil suivant : Surtout ne pas paniquer, se rappeler de ce phénomène (d’où la connaissance minimum) et des conseils connus : ne pas tenter de résister au courant (même si l’on est un nageur expérimenté) et se laisser dériver en respirant calmement afin de conserver ses forces pour le retour. S’épuiser, s’essouffler est le meilleur moyen de se noyer. L’essoufflement survient en raison d’une respiration rapide qui n’élimine pas suffisamment le CO2. Petit à petit, le courant s’effacera, il sera temps alors de regagner sans affolement le rivage en se faisant pousser par les vagues déferlantes. Boire la tasse n’est pas grave, c’est l’essoufflement qu’il faut éviter. Signalons que les surfeurs (dont les éducateurs de surf effectuent également des sauvetages de baigneurs entraînés par ces courants). Concernant les méduses, il est déconseillé de se baigner ou de surfer parmi ces bancs de méduses. En cas de piqûre qui provoque une sensation de brûlure et des démangeaisons voire des nausées utiliser du sable chaud en tampon sur la plaie sans frotter, puis rincer à l’eau de mer, enfin passer une pommade anti-urticante. Des nécroses, observées sur la main de surfers, peuvent retarder la guérison. En cas de piqûres multiples, des réactions allergiques (avec vomissement et complications respiratoires) peuvent apparaître et devenir un réel danger pour les personnes vulnérables. Ceci dit, en toute prudence, bonne baignade à tous cet été.

Denis Draoulec

(*) BNSSA : Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique, accompagné d’un certificat de radiotéléphoniste et d’une formation de secourisme de niveau 2 (niveau des sapeurs-pompiers) et du permis bateau, soit une formation de 400 heures étalées sur huit mois d’octobre à mai.

Bulletin 2014 Les dossiers de VIE

Amelioration du cadre de vie. (2/2)

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Aspiration à une mobilité sécurisée.

Manque de visibilité quai du port Fidèle Photo V.I.E.

Manque de visibilité quai du port Fidèle
Photo V.I.E.

Le paysage de la signalisation routière dans les rues de Saint Gilles Croix de Vie a sensiblement évolué. De nouveaux panneaux ont fait leur apparition pour signaler les zones de circulation apaisée. Ces dernières, au nombre de trois, ont pour point commun essentiel de favoriser les déplacements en mode doux et les autres usages de la rue en réduisant la vitesse des véhicules :
L’aire piétonne : Le piéton y est prioritaire sur tous les autres usagers autorisés à y accéder; les cyclistes sont autorisés à y circuler, mais en roulant au pas, sans gêner les piétons, de même pour les taxis-tricycles à assistance électrique.
La zone de rencontre : le piéton est également prioritaire sur toute la largeur de la zone, accessible aux véhicule avec la vitesse à 20 km/h. En 2013, la rue de l’école (entre l’école Bocquier et le quai Rivière) a été défi nie comme zone de rencontre. Dans le Sablais (ZAC Nexity), plusieurs zones de rencontre ont été aménagées (par Nexity) dans les intersections (revêtement spécial, plateau surélevé) par exemple entre la rue de Bilbao et la rue de la Roche Bonneau, sans qu’elles soient indiquées comme zone de rencontre (absence de signalisation, d’où le fl ou dans les conflits d’usage entre piétons et automobilistes).

Signalisation pour circulation en zone 30 Photo V.I.E.

Signalisation pour circulation en zone 30
Photo V.I.E.

La zone 30 : contrairement aux aires piétonnes et aux zones de rencontre, la réglementation relative aux piétons est la même que pour la voirie à 50 km/h. La limitation de la vitesse à 30 km/h est sensée améliorer le confort et la sécurité des piétons et cyclistes. Les rues Achard et Torterue bénéficient de cette réglementation de zone (avec le double sens cyclable). Signalons également les passages piétons surélevés limités à 30 km/h. Certains passages piétons (par exemple celui avenue du Jaunay) ont bénéficié d’aménagements bénéficiant aux PMR et aux mal voyants (bandes podotactiles, poteaux de départ aux extrémités sur chacun des trottoirs); Cependant il reste encore beaucoup à faire pour répondre aux attente de la population de plus en plus enclin à vouloir se déplacer sereinement dans un espace public sécurisé, non pollué et convivial. Le vieillissement de la population doit s’accompagner d’améliorations des conditions de cheminement, adapté à tout type d’handicape de marche ou de déficiences (visuelle, auditive…), y compris par la présence régulière de bancs de repos (tous les 200 mètres minimum). Le développement économique de la ville profite aussi d’une mobilité équilibrée.

Concernant la sécurité, il apparait au vu des commentaires que certains parcours urbains restent tout particulièrement dangereux :

  • pour les piétons, c’est le cas des passages des piétons, en partie masqués lorsqu’ils s’apprêtent à franchir le quai du Port Fidèle, surtout quand la vigilance des conducteurs est atténuée par la lecture du panneau d’information lumineux. La surélévation des passages piétons avec limitation à 30 km /h (à l’instar de ce qui a été aménagé quai Rivière) serait un aménagement bienvenu.
  • pour les cyclistes, il ressort des témoignages que les lieux particulièrement problématiques se situent des deux cotés du pont de la Concorde. Les cyclistes engagés sur la bande cyclable verte du giratoire sont parfois surpris voire accrochés par un véhicule tournant imprudemment à droite.
  • pour tous les usagers, automobiliste compris, le rond point des Halles qui concentrent plusieurs flux d’usagers présente différents risques de circulation. Le déplacement des PMR sur des passages piétons sans refuge central est particulièrement périlleux au regard de la vitesse de certains véhicules. La traversée des collégiens entre les deux giratoires (2 fois deux voies à franchir) doit se faire avec beaucoup de vigilance. Ensuite, moins dangereux mais tout aussi crispant, il nous est rapporté régulièrement des conflits d’usage des cheminements entre piétons et cyclistes, notamment en période d’affluence
  • entre Boisvinet et le bout du monde, l’absence de piste cyclable incite les familles en vélo à utiliser les trottoirs (ce qui est, pour les enfants de moins de huit ans, légal au regard du code de la route).
  • sur le pont de la Concorde, ce sont les cyclistes qui se plaignent de ne plus pouvoir circuler librement sur leur bande verte pourtant étroite.
  • sur la piste mixte de la Roche Bonneau, les difficultés de cheminement ont fait chuter plusieurs cyclistes sur les barrières ou contre les candélabres.

Les experts en sécurité routière du CERTU (*) ne recommandent pas la mixité des voies de déplacement doux. Une délimitation entre cheminement piéton et circulation cycliste est vivement recommandée (cas du trottoir de la Corniche doté d’un marquage au sol pour chaque type d’usager). Cependant les usagers doivent composer avec l’existant avec prudence et respect. Les piétons doivent également pouvoir cheminer sereinement sur les pistes cyclables longeant les voies semi-rapides. Enfin, c’est également dans la prévention, la sensibilisation des jeunes et des moins jeunes que les risques de la circulation routière peuvent être atténués.

Denis Draoulec
(*) CERTU : Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme (Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie). Au 1er janvier 2014, le CERTU et d’autres centres d’études ont fusionnés pour donner naissance au CEREMA : centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement.