En octobre 2010, l’association V.I.E. a soumis à la Communauté de Communes du Pays de Saint Gilles une proposition d’expérimentation de transports collectifs dans le but d’établir une desserte «urbaine» drainant différents quartiers pour des destinations d’intérêt de Saint Gilles Croix de Vie et de Saint Hilaire de Riez. Les principes qui ont inspiré cette proposition étaient de répondre, en priorité, aux attentes des habitants qui souhaitaient s’affranchir de l’enclavement de leur quartier, particulièrement les personnes à mobilité réduite (personnes avec handicap, parents avec poussette…). Notre préoccupation était également de faire une proposition à minima de telle sorte que la modestie des moyens à mobiliser nous épargne l’objection du manque de réalisme : un minibus de 8 places assurant un aller et retour, chaque demi-journée, selon deux boucles qui permettaient de desservir les principaux buts de déplacements tels que les centres villes, leurs commerces et leurs services, les lieux de loisirs et de promenades, les marchés, les grandes surfaces, les centres médicaux, les gares.
Deux ans plus tard, où en est ce projet ?
L’association V.I.E. a régulièrement rencontré l’élu en charge de la question des transports à la Communauté de Communes ainsi que les responsables du service compétent en ce domaine. Parmi les hypothèses, un scénario plus ambitieux est également envisagé afin de mailler les communes du littoral à celles de l’intérieur. Il en résulterait des trajets plus étendus et plus fréquents mobilisant plusieurs chauffeurs et plusieurs minibus. L’attractivité de ces dernières, mieux reliées aux zones d’activités économiques, en serait renforcée tandis que le tourisme irriguerait mieux l’arrière pays. Par ailleurs, il est entendu que le développement des transports collectifs est une réponse éprouvée à l’encombrement croissant des voies de circulation et aux risques qui en découlent pour la sécurité des personnes. Cependant, la Communauté de Communes avance prudemment et prévoit de mener une étude approfondie de faisabilité avec le concours d’une expertise. L’association V.I.E., tout en approuvant cette démarche, continue de militer en faveur d’une expérimentation en dimension réduite afin de recenser concrètement les différents problèmes que ne manquerait pas de révéler une confrontation au réel tout en apportant aux habitants concernés le réconfort de constater que ce projet n’est pas différé. Pour sa part le CCAS envisage d’organiser à partir de janvier 2012 un service de transport couvrant le canton et réservé aux personnes agées de 75 ans et plus valides ou semi valides et résidant sur la commune. Ce service fonctionnerait du lundi au vendredi sauf les jours fériés. Son accès, limité à deux trajets par semaine, s’effectuerait moyennant une contribution basée sur les revenus des personnes intéressées, qui devraient prévenir le service 48h à l’avance.
Par ailleurs, l’association V.I.E. ne pense pas qu’un service de transport en commun soit l’unique solution à l’amélioration de la mobilité des personnes. En particulier, nous pensons qu’une politique globale de déplacement doit intégrer d’autres dispositifs tels que l’aménagement de parkings au service du covoiturage, l’adaptation des arrêts de la ligne 172 CAP Vendée entre Saint Gilles Croix de Vie et la Roche sur Yon (par exemple ajout d’un arrêt au carrefour giratoire de l’Europe) ainsi que la multiplication de cheminements doux pour vélos et pour piétons notamment au bénéfice des personnes à mobilité réduite.
L’association V.I.E. maintient la nécessité d’une expérimentation et soutient le projet de la Communauté dont la réalisation est envisagée au printemps 2013, à l’instar de ce qui a déjà été mis en oeuvre à l’initiative d’autres agglomérations de Vendée (Les Sables d’Olonne, Challans, Saint Jean De Monts, …) ou d’autres départements (par exemple Arcachon), tant nous sommes convaincus de son intérêt pour le dynamisme des communes concernées et le mieux vivre de leurs habitants.
Denis Draoulec