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Bulletin 2015 Dossiers d'actualités

Quels aménagements pour valoriser le quai Gorin ?

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La piétonisation des berges du quai Gorin constitue la continuité de ce qui a été fait rue Charles de Gaulle et quai de la Garance. Zone du centre-ville de Saint Gilles Croix de Vie la plus proche du bourg de St Hilaire de Riez, le quai Gorin est potentiellement au cœur du futur axe urbain d’une cité unifiée le long de la Vie.
Dans cette perspective le projet de la phase 4 d’aménagements urbains prévus par l’ancienne municipalité (fin  2015-2016) se doit d’être bonifié en tenant compte de l’expérience d’aménagements réalisés par d’autres villes.

Travaux Quai Gorin  (photo V.I.E.)

Travaux Quai Gorin
(photo V.I.E.)

Ce retour d’expérience permettrait de retenir les enseignements comme ceux présentés ci-dessous. L’aménagement doit s’inscrire dans la globalité du plan de déplacement, en tenant compte des différents flux de circulation automobile, cycliste, piétonne, et en incluant le rond-point des Halles de Vie (liaison avec le bd Pompidou) et tous les départs de cheminement vers les pôles d’attractivité de la ville.
La nouvelle conception de l’espace public privilégie celle d’un espace à partager entre de multiples modes actifs de déplacement et en développant l’intermodalité. Au plan fonctionnel, l’espace piétonnier le long de la berge est à privilégier pour favoriser l‘agrément de la promenade et les accès piétons aux différents services commerciaux et aux   parkings périphériques. Le cheminement des cyclistes, doit être séparé comme le préconisent les experts de la sécurité. Il doit être sécurisé à toutes les intersections et notamment au niveau des halles de la Vie vers la piste cyclable du bassin de la Soudinière. L’aménagement de stationnement de véhicules en priorisant les automobilistes handicapés et le stationnement de faible durée est très attendu.
D’autres options sont possibles : jardin d’enfants, embarcadère pour promenade sur la Vie (bateau-bus, canoës, bateaux loisirs électriques…), arrêts du bus urbain, zone d’arrêt de car de tourisme et du mini train (sans autorisation de stationner), kiosque central avec vue sur la Vie, plateau consacré aux animations.

Sables d’Olonne : aménagement du front de mer (photo V.I.E.)

Sables d’Olonne : aménagement du front de mer
(photo V.I.E.)

L’appropriation des berges du  quai Gorin par les habitants et les touristes passe par ce type d’aménagement où l’ensemble du quai Gorin est considéré comme un nouveau parc urbain côté Croix de Vie, parcouru par une voirie automobile, au trafic ralenti, et par des cheminements cyclables et  piétons sécurisés, en site propre, balisés à la fois par le mobilier urbain et par la végétation.Ainsi en est-il sur le front de mer des Sables d’Olonne sur 1,5 km de longueur.
Enfin la circulation automobile, apaisée (vitesse 30 km/h, passages piétons rehaussés…) est en partie cachée par le végétal. Les promeneurs apprécieraient que le quai Gorin soit jalonné de nombreux bancs, banquettes, jardinets, parcs à vélo.

Denis Draoulec

 

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Rencontre avec un pêcheur de civelles

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La Flotille des civeliers (photo V.I.E.)

La Flotille des civeliers
(photo V.I.E.)

Il n’a pas le moral le pibaleur ou civelier (pêcheur de pibale ou civelle). Découragé, il envisage de vendre son bateau avec lequel il espérait gagner sa vie. C’est une petite unité de moins de 9 mètres conçue pour, l’hiver, pêcher la civelle dans la Vie, et, aux beaux jours, poser casiers, lignes et filets du printemps à l’automne. Pour la pêche à la civelle, le bateau est équipé de deux trémies (pibalots), grandes épuisettes rectangulaires installées de  chaque côté du bateau, traînées dans l’eau et remontées au bout de quelques minutes. S’il décide d’arrêter, il espère bénéficier d’une indemnisation pour l’arrêt d’activité de pêche (aide financière à la destruction du bateau). Que le temps est loin (20
ans) quand ils étaient une trentaine de pêcheurs. Maintenant 15 pêcheurs  résistent encore aux menaces pesant sur leur activité, devenue très peu rentable. En octobre 2014 la flottille des civeliers a perdu 4 unités.
Le problème est que, malgré l’augmentation de la population de civelles constatée récemment dans l’estuaire de la Vie, les quotas* limitent la production à 40 kg de civelles par bateau destinées à la consommation, principalement le marché espagnol, soit un quota global de 42,5 tonnes pour les pêcheurs français, dont 17 tonnes pour les ports vendéens et de la Loire (1). En décembre 2013, la période de pêche a duré moins de 15 jours, au moment où la température de l’eau et les masses d’eau douce consécutives aux pluies sont propices à la remontée des civelles qui profitent de l’ouverture des vannes du barrage des Vallées pour accéder aux marais (limite de salure des eaux). Quand les vannes sont fermées, c’est par la passe à anguilles que les civelles grimpent vers l’amont. Plusieurs dizaines de kilos de civelles sont de temps en temps constatées en haut de la passe.
La pêche a pu continuer en janvier 2014 pour le repeuplement,  mais le mareyeur n’a pas réussi à bien commercialiser  la production, la concurrence est vive.
Des braconniers plus ou moins organisés brouillent le marché en réalisant des ventes au noir.
A ce jour le civelier ne sait quel parti prendre. Doit-il, l’angoisse au ventre, se séparer de son bateau et abandonner la pêche à la civelle ? Peut-il raisonnablement espérer une révision du quota, couplée à une autorisation d’exporter sa pêche en Asie? Son projet est plutôt de se lancer dans la pêche à la crevette.

Denis Draoulec

  1. La civelle est vendue  vivante et est exportée en grande partie pour les élevages d’anguilles du monde  entier. Elle vaut 5 à 6 centimes d’euro pièce environ. Un kilo de civelles représente en moyenne 3 000 individus.
  2. La pêche à la civelle  a fait autrefois  figure de pêche miraculeuse  tant les prix  étaient  élevés; ce n’est plus le cas aujourd’hui et les professionnels français demandent  une  réouverture, même partielle des marchés asiatiques qui dopaient les ventes. Les marins étant assujettis à un quota de tonnage de pêche, il  est incompréhensible que l’exportation  vers les pays asiatiques soit fermée car cela n’entraînerait aucun préjudice sur le stock de civelles,  si ce n’est une volonté politique  de faire tomber les prix afin que les marins pêcheurs aient plus de mal à vivre de ce métier et que cela entraîne  dans le  temps une diminution de leurs effectifs ?
  3. Rappelons que la pêche de loisir de la civelle est interdite. La pêche professionnelle est autorisée du 1 décembre au 15 avril. En fait dès janvier 2014 la pêche  à la civelle a été fermée prématurément (arrêté préfectoral) du fait des quotas atteints. Elle a été prolongée dans l’estuaire de la Vie jusqu’en avril 2014 pour alimenter le marché du repeuplement.
  4. Le quota était de 34 tonnes pour 2012-2013. Après  avis du comité scientifique en juillet 2013, puis du comité socio-économique,  le 2 septembre 2013, le Ministère de l’Écologie et du Développe- ment durable a fixé à 42,5 tonnes le quota national  de captures pour la saison  2013-2014. Un quota revu à la hausse  en raison non seulement des remontées importantes de civelles en 2012 et 2013 mais aussi de la baisse conjointe du nombre de pêcheurs professionnels. 17 tonnes de civelles étaient destinées à la consommation, 25,5 tonnes au repeuplement.
  5. Pour la saison de pêche 2014-2015, il est  envisagé de fixer le quota  de pêche d’anguilles de moins de 12 cm destinées à la consommation  à 30 tonnes, soit une augmentation de 13 tonnes par rapport au quota destiné à la consommation fixé lors de la campagne 2013-2014  (17 tonnes). Cette augmentation est proposée au regard de l’avis du comité scientifique qui confirme l’augmentation du recrutement en civelles et l’atteinte des objectifs de réduction de la mortalité  par pêche fixés par le plan de gestion de manière à ce qu’il représente 60 % du quota total, conformément aux dispositions du règlement «anguilles». Afin de protéger  le stock  il est envisagé un quota de 30 tonnes qui correspond à l’avis du comité socio-économique.

* les quotas de capture de civelles instaurés en France des 2009, visent à reconstituer la population d’anguilles en application du règlement européen (2007). La population des anguilles autrefois très abondante s’effondre en France depuis les années 1980 et figure dans la liste rouge des espèces menacées. Plusieurs mesures de sauvegarde, luttant contre les principales menaces  (les pollutions des eaux, les barrages, la surpêche, les pertes d’habitat), contribuent au repeuplement progressif de l’espèce.

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Ou l’on reparle des goélands argentés

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Goéland argenté

Goéland argenté

La municipalité a décidé de lancer, dès cette année, une campagne «anti-goélands», à la suite de plusieurs attaques de goélands dont se plaignent, de longue date, les habitants.
De quoi s’agit-il ?  L’objectif est  de stabiliser la population de goélands argentés qui semble s’accroître dans la ville et qui incommode les habitants par leurs cris, leurs déjections et leur agressivité, particulièrement  au moment de la reproduction et des soins aux jeunes.
S’agissant d’une espèce protégée, cette action nécessite d’obtenir l’autorisation du Ministère de l’Ecologie. La méthode consiste à repérer les nids et à identifier les œufs (3 espèces de goélands apprécient notre littoral) puis les vernir avec un produit non toxique, non odorant, afin d’imperméabiliser les coquilles et empêcher le développement des embryons.
Il ne faut pas se leurrer : cette campagne d’imperméabilisation des œufs ne peut faire plus que limiter l’extension de cette population qui a progressivement «oublié» son origine marine. Par souci d’efficacité, la Ville va se rapprocher de celles qui travaillent déjà à maîtriser les populations de goélands sur leur périmètre. De même, est envisagée une coopération avec la Ligue de Protection des Oiseaux  (LPO) qui peut fournir des informations et des conseils. Par ailleurs la LPO pourrait effectuer un suivi sur plusieurs années de la faune de notre estuaire au moyen de comptages et de baguages des espèces.

Comment pouvons-nous agir individuellement?

  • en veillant soigneusement à ne pas laisser de déchets alimentaires à l’air libre comme le font déjà les services municipaux de nettoyage en lavant les sols à la fin des marchés et éventuellement en empêchant l’accès à nos toits par des systèmes de piques.
  • en répondant à l’enquête de la Mairie pour la localisation des nids.

Nous pourrons ainsi conserver une population de goélands en équilibre et le fond sonore dont ils nous gratifient, signature de toute ville portuaire.

Janine Bureau.

Vous pouvez consulter l’article que nous avions déjà consacré à ce problème dans le bulletin 2013.