NOTRE ENVIRONNEMENT

LE PLAN CLIMAT AIR ENERGIE TERRITORIAL (PCAET) DU PAYS DE SAINT-GILLESCROIX-DE-VIE

Depuis 1900, le niveau des mers est monté de 20 cm. D’ici 2100, il pourrait s’élever à 1 m au-dessus du niveau actuel provoquant le recul du trait de côte et amplifiant les risques de submersion marine. En cause, le réchauffement climatique engendré par nos émissions de gaz à effet de serre provoquant la dilatation des mers et la fonte des glaces à un rythme doublé en 30 ans. Les collectivités territoriales du littoral sont en première ligne pour constater le recul du trait de côte et l’augmentation des risques de submersion marine qui en découlent. L’insuffisance des mesures prises jusqu’à ce jour pour enrayer les émissions de gaz à effet de serre nous engage dans une phase de transition écologique. À défaut de pouvoir inverser la tendance, nous devons agir pour limiter les conséquences de cette transition et nous adapter.

A ce titre, la loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) du 17 août 2015 met les collectivités territoriales en première ligne pour réduire la consommation des ressources naturelles dont les énergies fossiles, les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les polluants atmosphériques. Pour y parvenir, nous devons développer les énergies renouvelables, renforcer le stockage du carbone sur notre territoire et nous adapter au changement climatique, au travers de l’élaboration et de la mise en œuvre de notre Plan Climat Air Energie Territorial.

Lors de sa séance du 21 juillet 2022, le Conseil communautaire du Pays de Saint-Gilles-Croix-deVie Agglomération a arrêté son projet de PCAET. Ce document a été adopté le 15 juin 2023, après presque une année de procédure d’approbation.

Élaboré au travers d’une démarche participative de co-construction à l’échelle du territoire, ce plan fixe la ligne de conduite pour engager le Pays de Saint-GillesCroix-de-Vie dans sa transition écologique : sobriété, adaptation, résilience et autonomie du territoire face aux évolutions climatiques.

Il vise la réduction de ses impacts environnementaux, le développement de ses ressources propres, la limitation de ses dépendances et la protection de ses habitants. Des objectifs ambitieux sont fixés pour 2050 :

• réduire de 49 % ses consommations énergétiques,

• produire 89 % de ses besoins en énergies renouvelables,

• réduire de 56 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES),

• stocker 96 % de ses émissions de GES,

• réduire ses émissions de polluants atmosphériques (-42  % de dioxyde de soufre, – 59 % d’oxydes d‘azote, – 22  % d’ammoniac, – 36  % de composés organiques volatils non méthaniques, – 55 % de particules fines PM10 et – 58 % de particules fines PM2,5).

 

Cet engagement se décline en 45 actions selon 4 axes dont 1 transversal :

• Axe 1 : Un territoire sobre.

• Axe 2 : Un territoire qui s’adapte et lutte contre le changement climatique.

• Axe 3 : Un territoire autonome.

• Axe transversal : Un territoire exemplaire.

Une plaquette d’information détaille les aides mises à disposition des habitants au titre de ces objectifs.

A titre d’exemple : Depuis la création du Guichet de l’habitat en 2017, 852 projets de rénovation énergétique du logement ont bénéficié d’une subvention communautaire de 2,19 millions € pour une enveloppe de travaux de 13,4 millions €. En 2023-2024, 53 ménages ont bénéficié de cette aide accessible jusqu’en 2026.

La Communauté d’Agglomération prend à son compte les engagements du PCAET dans le cadre de l’élaboration du PLUI en privilégiant le solaire au titre des énergies renouvelables. De même les îlots de chaleur sont identifiés afin d’en réduire les nuisances par la végétalisation du tissu urbain. Le littoral, exposé à une haute fréquentation touristique nécessite qu’il en soit tenu compte en favorisant le transport urbain collectif, complété par un service à la demande et un investissement soutenu en faveur de la mobilité douce dont témoigne la densité du réseau de pistes cyclables. Réduire la vulnérabilité du littoral et sensibiliser la population au travers du PAPI par l’acquisition d’une culture du risque, est une action majeure pour le PCAET. Le PAPI a pour but de promouvoir une gestion globale des risques d’inondation à l’échelle d’un bassin de risque cohérent pour réduire les conséquences négatives des inondations sur les enjeux humains, les biens, les activités économiques et l’environnement. Un des axes du PAPI a pour objet la diminution de la vulnérabilité des personnes, des biens et du territoire.

Conclusion

La transition climatique concerne l’ensemble des forces vives du territoire au service desquelles, les décideurs conçoivent et mettent en œuvre un programme au long cours d’actions locales concertées, le PCAET. Il appartient à chacun de se saisir des opportunités créées par ce plan et de le concrétiser dans la diversité de ses priorités. Son appropriation par le plus grand nombre, favorisée par la convergence des programmes territoriaux, est gage de son efficacité.

 

Le Comité de rédaction V.I.E.

 

Sources : Anne JAROS, responsable du service Environnement – Direction Générale Adjointe des Pôles techniques et cadre de vie du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.