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Bulletin 2018 Dossiers d'actualité

La station de sauvetage de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (1888-1970)

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Le canot de sauvetage Eugène-Viennot est rentré, vers 1914, dans son abri (1889-1970)

En partenariat avec l’association CRHIP (Centre de Recherche sur l’Histoire et le Patrimoine de la Vendée), SEMVIE Nautisme (Société d’Economie Mixte du Pays de Vie Nautisme) et les organismes locaux, une exposition se tiendra, cet été 2018, le long de la promenade Marcel Ragon. Elle retracera l’histoire des sauveteurs giras, croix-de-viots et hilairois de 1889 à maintenant. Un livre « Anniversaire des 130 ans» est proposé au public et les bénéfices de la vente iront à la station de Saint-Gilles-Croix-de-Vie qui est financée essentiellement par des fonds privés.

 

Le geste généreux du sauvetage en mer remonte à des millénaires. Les premières traces écrites de sauvetage nous viennent du droit romain qui en fait une obligation. Plus tard, c ’est le texte juridique de 1166 : les Rôles d’Oléron, imprimé en 1502 dans le Routier de la Mer de Pierre Garcie dit Ferrande, né à Saint-Gilles-sur-Vie en 1441, qui rappelle les règles fondamentales que nous trouvons aujourd’hui.

Au début du XIXe siècle, compte tenu des drames de la mer de plus en plus fréquents et coûteux en vies humaines, l’idée d ’ organiser le sauvetage est enfin admise par la communauté maritime. En 1825, est créée, pour peu de temps, la Société Humaine à Boulogne. Puis en 1865, l ’ État français crée enfin la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés (S.C.S.N.). Quelques années plus tard, en 1873, la société des Hospitaliers Sauveteurs Bretons (H.S.B.) est fondée. Cette société est destinée à aider les familles victimes des péris en mer et à améliorer les conditions de vie des marins. Enfin, ces deux sociétés fusionnent en 1967 pour donner naissance à la Société Nationale de Sauvetage en Mer (S.N.S.M.). La S.N.S.M., (association loi 1901, 31 cité d ’ Antin – 75009 Paris), est forte de 219 stations qui sont animées par 4 400 Sauveteurs Embarqués, bénévoles, et 1 300 Nageurs Sauveteurs, volontaires l ’ été pour la sécurité des plages. 7 700 personnes sont secourues, en déplorant 300 à 400 morts par an.

La station de Croix-de-Vie a été créée en 1888. Elle reçoit son premier canot de sauvetage à 10 rameurs en 1889, la «Sophie et Jeanne». Douze canots et vedettes se succèderont jusqu’à la vedette actuelle, «la présidente Louise Le Louarn », SNS 154. Viongt septe canotiers et Comité, emmenés par le président Michel Fillon, en constituent l’équipage permanent ;

Bernard de Maisonneuve.

bdmaisonneuve@gmail.com

En partenariat avec l’association CRHIP (Centre de Recherche sur l’Histoire et le Patrimoine de la Vendée), SEMVIE Nautisme (Société d’Economie Mixte du Pays de Vie Nautisme) et les organismes locaux, une exposition se tiendra, cet été 2018, le long de la promenade Marcel Ragon. Elle retracera l’histoire des sauveteurs giras, croix-de-viots et hilairois de 1889 à maintenant. Un livre « Anniversaire des 130 ans» est proposé au public et les bénéfices de la vente iront à la station de Saint-Gilles-Croix-de-Vie
Bulletin 2018 Histoire Récits Mémoire

Les pieux d’amarrage

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Depuis 2015, l’association V.I.E. essaie de protéger et restaurer les pieux d’amarrage de la baie de l’ADON.

En fait l’utilisation de ces pieux du XIXe siècle remonte la mémoire du temps. Ils sont disposés le long de la V.I.E. dans l’anse de l’ADON et sur l’éperon de la Garenne.

Sur la jetée de la Garenne, les pieux étaient espacés tous les 10 m. Ils permettaient aux bateaux de pêche ou de commerce de remonter le fleuve lorsque le vent faisait défaut ou lorsque le courant était contraire.

Soit par halage à partir du bateau, soit par « le halage à la cordelle » (corde de moyenne grosseur, en anglais tow = touer, touage). Ces pieux d’amarrage, (parfois appelés bollard, soit toute pièce de bois ou d’acier, cylindrique, fixée verticalement sur les quais), servaient aux marins qui halaient le bateau à pouvoir frapper la cordelle (c’est-à-dire amarrer) et embosser le bateau (amarrer un vaisseau de l’avant et de l’arrière, pour le fixer contre le vent ou le courant). Ils pouvaient ainsi se reposer ou lutter contre une force contraire.

 

Parfois, un canot portait une remorque ou touée d’une encablure (200 m environ) et la virait autour d’un pieu d’amarrage ou pieu de touage pour ramener cette remorque sur le bateau. A l’aide d’un cabestan ou à la force des bras, les marins du bateau pouvaient se haler vers le pieu ; et ainsi de suite remonter la V.I.E.

Halage à la cordelle, à l’entrée du port des Sables d’Olonne.

 

 

 

 

Bernard de Maisonneuve
bdemaisonneuve@gmail.com

 

Bulletin 2018 Histoire Récits Mémoire

Les phares et les feux à Saint Gilles Croix de Vie.

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Quelques définitions selon le bureau des Phares et Balises :

Un phare est un établissement de signalisation maritime qui respecte au moins deux critères parmi les quatre ci-dessous :

-Fonction : établissement de grand atterrissage ou de jalonnement.

-Hauteur : établissement d’une hauteur totale au-dessus du sol de plus de 20m.

-Intensité : établissement dont le feu est d’une intensité supérieure à 100 000 candelas.

-Infrastructures : établissement abritant dans son enceinte un ou plusieurs bâtiments des Phares et Balises

Les feux relèvent au plus d’un de ces critères

 

Quelques dates repères :

-11 décembre 1815

Lettre de l’ingénieur Duvivier au préfet à propos de la viabilité du port et des conflits entre les maires « Le port de Saint- Gilles, quoique formé par les 2 communes (Croix- de- Vie et Saint- Gilles- sur- Vie) doit rester un pour tous. L’accueil des navires qui le fréquentent, les soins de sa conservation et la garantie de ses établissements doivent ressortir d’une seule et même autorité ».

-30 mars 1832.

L’ingénieur Plantis développe le projet d’un feu à l’entrée du port sur le grand môle : « Nulle part un pareil feu n’est plus utile qu’à Saint Gilles où le havre est extrêmement dangereux même le jour. Le feu devrait avoir une portée de 3 lieues et un demi- horizon. Le feu sera établi sur le grand môle situé à l’entrée du port de Saint Gilles et au centre de la partie circulaire faisant le musoir, d’une hauteur suffisante, il sera maintenu au moyen d’une potence en charpente et de deux tiges directrices en fer ».

-26 mai 1833

L’ingénieur Plantis adresse au sous- préfet des Sables- d’Olonne un rapport relatif au traitement de la barre à l’entrée du port : « L’ouvrage est nécessaire mais trop coûteux et sans rapport avec l’importance du port (…) Il vaut mieux se borner à propos d’ouvrage ayant pour but de remédier au danger de voir l’existence du port attaquée par la mer depuis la destruction de la garenne(….) On atteindra ce résultat en construisant un môle vis à vis de celui existant et appelé à Saint Gilles « Grand môle ».

A partir de cette date on notera successivement un projet en date du 1er février 1850 émanant des Ponts et Chaussées, division des phares et fanaux puis un mémoire des travaux effectués, en date du 28 décembre 1872.

-12 mars 1834

Le sous -préfet des sables d’Olonne transmet au préfet une pétition des habitants et du conseil municipal de Croix -de- Vie visant à obtenir le désensablement du port et demandant qu’il soit envisagé une canalisation de la Vie jusqu’au pont Godrant (pont en fer) construit en vue de faciliter le passage entre les deux communes et le chemin de fer en cours de construction.

-1er juillet 1852 : Mise en place d’un feu de port sur la tour du Grand Môle.

Il s’agit d’un feu rouge fixe sur une tourelle cylindrique en maçonnerie de pierre de taille de 8,50 m de hauteur. Le feu est éteint en 1880 quand sont allumés les feux d’alignement

-1er octobre1880 mise en service de deux feux d’alignement :

–     Feu antérieur sur le quai du port entre le grand Môle et le Môle de l’Adon.

Feu à occultations rouges (3=1) toutes les 12 secondes. La tour est peinte en noir avec encadrement en rouge (avis du 15 décembre 1919) puis peinte en blanc avec encadrement en rouge (avis de juin 1963).

  – Feu postérieur à 250m et à 039° du précédent ( rue Henri Raimondeau).

Feu directionnel fixe rouge dans une tour carrée sur corps de logis de 22,30 ; de hauteur selon les plans de Dingler.

-15 janvier 1890, renforcement du feu. Le réflecteur est remplacé par un appareil lenticulaire et secteur rouge et vert installé dans la tour réhaussée par l’établissement d’une lanterne métallique au sommet de la tout. Alignement modifié en juin 1971 au 45°

  L’accès au port est amélioré après-guerre :

– Février 1960, feu de la Garenne en bout de la jetée du même nom.

– Mai 1964 feu de Boisvinet en bout de la jetée

– 1972 construction du feu de Grosse Terre afin de compenser l’occultation partielle des feux d’alignement par les immeubles.

 

Michelle Boulègue

-Sources : Encyclopédie Hachette multi media
-Documentation personnelle de Bernard de Maisonneuve (CRHIP)
-Illustrations : Cartes de Bernard de Maisonneuve. VIE-CRHIP