La Ville poursuit ses aménagements permettant d’améliorer la fluidité et l’accessibilité des voiries à tous les usagers. C’est le cas dernièrement pour la zone de la rue du Calvaire et de la rue Pasteur. Les cyclistes bénéficient d’accès à la voirie avec plus de sécurité (voie mixte du bd de la Mer, bande cyclable de la rue Raymondeau). Pour les piétons, quelques
(trop peu) aménagements de passages piétons (par exemple rue du Jaunay : poteaux de départ et bandes podotactiles) renforcent leur sécurité en éveillant davantage l’attention des automobilistes.
Cependant d’autres quartiers, les entrées de ville, des intersections dangereuses, des trottoirs trop étroits, nécessiteraient des aménagements de sécurisation des déplacements, notamment en faveur des PMR (personnes à mobilité réduite), des piétons et des cyclistes. Soucieuse d’améliorer le cadre de vie des habitants, l’Association V.I.E., recueille auprès des habitants différentes remarques portant sur leurs difficultés de déplacement en tant que piétons, cyclistes, voire automobilistes. Des débats sur certains lieux posant problèmes ont été entamés débouchant, dans le cadre d’une approche globale, sur des suggestions de solutions permettant de faciliter les déplacements tout en augmentant la sécurité des usagers les plus vulnérables. Parmi les principales remarques recueillies, nous citerons seulement les plus générales :
- l’état des trottoirs, souvent trop étroits, rend le cheminement des piétons difficile, voire risqué : s’en plaignent, en priorité, les personnes à mobilité réduite, les mères de familles qui peinent à faire passer en sécurité les poussettes de leurs enfants et de façon générale les piétons et… les cyclistes et automobilistes quand la chaussée est indûment investie faute de mieux. Même des quartiers rénovés comme celui de la résidence Mervau ne disposent pas de trottoirs en bon état et remis aux nouvelles normes (mini 1,40 m). Pourtant des exemples de trottoirs reconfigurés montrent ce qu’il est possible de faire;
- la signalétique (horizontale et verticale) n’est pas toujours suffisante : soit elle est absente, soit elle est effacée, soit elle présente des ambigüités. Ainsi des cyclistes se retrouvent sur des voies réservées aux piétons et inversement. Les automobilistes ne sont pas suffisamment mis en éveil devant des passages de piétons où ils sont peu visibles (exemple quai du Port Fidèle); • certaines intersections étendues présentent un danger pour les piétons et cyclistes ( exemple celle de la Croix d’Orion);
- le déplacement des cyclistes est trop fréquemment interrompu : une signalétique désavantageuse oblige le pied à terre aux intersections, des aménagements pourtant récents rendent dangereux le déplacement sur la bande cyclable (par exemple rue de Kerlo), des trajets cyclistes sont discontinus même pour des quartiers neufs (par exemple absence de liaison des Vergers d’Eole avec le centre commercial, la piste cyclable de la CD38 et le quartier des Epinettes via le boviduc);
- côté automobilistes, certains accès sont problématiques : accès à la CD38 depuis la Cour Rouge (stop), sortie depuis de parking de la Cour Rouge (stop en forte pente), accès aux Halles de la Vie (proximité du giratoire);
- certains passages piétons ne sont pas suffisamment protégés et insuffisamment adaptés aux cheminements des PMR. Rares sont les passages piétons équipés d’îlot central (refuge) et de bandes pédotactiles. Certains sont dénués d’abaissement du trottoir (bateaux);
- les trajets des écoliers et collégiens manquent de sécurité (itinéraire pédibus non valorisé);
- des tronçons de voies urbanisées en entrée de ville sont encore autorisés à 90 km/h.
Certains lieux ont été plus particulièrement étudiés, au sein de l’Association V.I.E. et avec des usagers afin de proposer des améliorations :
- giratoire de l’Europe, liaison avec les Vergers d’Eole, avec les Epinettes;
- quartier du Sablais (Roche Bonneau,Bilbao, Kerlo, Route des Sables);
- intersection de la Croix D’Orion;
- entrée nord de la ville (giratoire Halles de la Vie, giratoire des Pompiers, bd Pompidou). Cas de l’entrée Nord de la ville présenté sur le schéma ci-contre.
A propos de ces différents sites, la méthode de V.I.E. est la même :
- recensement des difficultés de déplacement avec les riverains
- exposition des schémas d’aménagement pour favoriser les débats, formuler des propositions d’amélioration
- sollicitation des experts en sécurité routière afin d’objectiver les suggestions d’amélioration
- concertation avec les services municipaux concernés et élus intéressés
Cette démarche d’amélioration est une composante essentielle du PDU (Plan des Déplacements Urbains).
Denis Draoulec