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Bulletin 2014 dossiers d'actualité

Le plan communal de sauvegarde.

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Saint Gilles Croix de Vie a adopté son Plan Communal de Sauvegarde en octobre 2013. Sur l’ensemble de son territoire, le niveau des risques majeurs auxquels la Commune est exposée est évalué au niveau 3, particulièrement au titre des inondations pour l’ensemble du pourtour du bassin portuaire ainsi que pour la rue du Puits Servanteau et le quartier du Maroc.

Son objet est de répertorier les risques nous concernant, de les cartographier, d’en évaluer l’importance tant en terme d’ampleur que de fréquences et d’identifier le moyen de les prévenir. Au-delà de la prévention, en cas de la survenue de ces risques et en fonction de l’urgence d’intervenir, ce plan définit la répartition des responsabilités et des rôles ainsi que le contenu des actions et leurs modalités de mise en oeuvre tout au long de la chaîne de décision impliquant tant la Préfecture, ses services, les services de la météo que la Communauté de Communes et la commune elle-même. Après avoir subi les inondations engendrées par Xynthia nous ne sommes pas surpris de constater que les risques d’inondation terrestre et de submersion maritime des quartiers limitrophes du quai Gorin occupent la première place, au niveau 3 sur l’échelle des risques. Viennent ensuite les risques de pollution maritime et/ou des eaux intérieures (rupture du barrage du Jaunay), d’érosion littorale, les risques technologiques, les risques sanitaires tels que canicule, les pandémies et enfin les risques sociétaux liés à des moments de rassemblement de foule lors d’expositions ou de feux d’artifice par exemple. Les risques liés à un glissement de terrain ou à un séisme ne sont pas négligés mais jugés peu probables.
L’alerte des populations concernées et leur prise en charge sont au coeur des dispositions envisagées selon le degré de gravité de la situation (alerte orange puis alerte rouge). La prise en charge des populations qu’il faudrait évacuer est également prévue ainsi que les lieux de rassemblement, place Kergoustin, parking de la Rivière et parking du cimetière des Terres Franches. En matière d’hébergement, la salle de la Vie, la salle de la Chapelle et les équipements sportifs seraient, sans surprise, mobilisés. La question est de savoir comment organiser les déplacements quand les voies d’accès seront probablement inondées et de toute façon interdites à la circulation ainsi qu’il est prévu. Notons enfin qu’en cas de pollution technologique nécessitant l’absorption de doses d’iode, il n’est prévu qu’un site de distribution, dans les services techniques de la ville dans la zone de la Bégaudière. Si approfondi que soit ce plan, la meilleure protection reste la prévention. Le relèvement du quai Gorin à 3,85 m et la protection du quai des Greniers joueront un rôle majeur en la matière. Enfin la sensibilisation du public est une nécessité de premier plan particulièrement pour les quartiers les plus exposés et dûment identifiés. La Communauté de Communes s’est dotée d’un système individualisé permettant d’alerter en trois appels les habitants les plus menacés par une submersion marine et/ou une rupture de barrage via SMS, téléphones fixes et portables. Il est également prévu de recommander aux populations exposées aux risques d’inondation et de submersion marine de s’équiper en sacs de sable ou à faire poser des batardeaux afin d’étanchéiser les huisseries. Mieux vaudrait ne pas attendre l’alerte rouge et que les habitations concernées fassent l’objet d’une expertise par les services compétents de la mairie afin d’éviter les affolements et l’impuissance devant l’inévitable quand il est trop tard. Des communes vendéennes ont pris cette question très au sérieux et ont même prévu de mettre certains équipements à disposition des riverains les plus exposés. Il est de bon ton de se vouloir rassurant mais pas au point d’endormir la vigilance. Il paraît qu’une tempête comme Xynthia ne se renouvellera que dans un siècle. Voire !

Michelle Boulègue

Source : Le Plan Communal de Sauvegarde de la ville de Saint Gilles Croix de Vie
Bulletin 2014 dossiers d'actualité

A bout de souffle.

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Ce constat sanctionne l’état de la ligne ferroviaire entre Nantes et Saint Gilles Croix de Vie. L’ASLO a recensé, en août 2013, 80 éclisses fissurées, de nombreuses traverses brisées, des tire-fonds déchaussés qui ne fixent plus les rails aux traverses, des remontées d’argile qui affaiblissent le ballast de toute façon trop mince faisant ployer la voie à chaque passage des automotrices. L’âge vénérable de cette voie construite entre 1896 et 1908 n’explique pas tout. Comment en sommes-nous arrivés là ?

Ligne St Gilles Croix de Vie-Nantes Rails centenaires - Photos de l’ASLO

Ligne St Gilles Croix de Vie-Nantes
Rails centenaires – Photos de l’ASLO

Les rails d’origine sont encore de service pour la majeure partie de la ligne. Trop légers (40 kg/m), trop courts (11 m), un nombre insuffisant de traverses (1500 km) sont dénoncés par l’ASLO. Ce matériel qui a parfois fait l’objet d’un réemploi pour certains tronçons en 1948, présente un état avancé d’usure aggravée par la mise en circulation de nouvelles auto motrices (Y 76500) plus lourdes, plus nombreuses car plus fréquentes afin de satisfaire l’augmentation du nombre des voyageurs en croissance soutenue depuis 5 ans. Le 30 mai 2012, l’ASLO avait dressé un état des lieux aussi éloquent qu’alarmant auprès des services de l’Etat et des collectivités territoriales parties prenantes. L’alerte a de nouveau été fermement lancée par les cheminots dès la rentrée 2013.

POURQUOI la modernisation de la ligne s’impose-t-elle ?
L’ASLO a fait ses comptes. Les deux branches de cette ligne desservent un bassin économique, social et touristique à fort potentiel où résident 222 000 habitants en permanence. De toutes les antennes ferroviaires, celle de Saint Gilles Croix de Vie, surclasse nettement celles d’Arcachon, de la Baule et des Sables d’Olonne pourtant dotées du TGV, quant au nombre de résidences secondaires à desservir. Se caractérisant par une forte croissance démographique, la Vendée est l’un des départements de France qui attire le plus de migrants des autres régions françaises. Il n’est donc pas surprenant que le trafic soit lui-même en forte croissance, triplant entre 2000 et 2008. Actuellement cette ligne accueille un million de voyageurs par an et 2 750 par jour. Le train est un facteur décisif de développement et de désenclavement pour peu qu’il soit articulé à un réseau de navettes capables d’irriguer les zones rétrolittorales ainsi que le préconise le plan de développement soutenu par l’ASLO.

QUE FAIRE ?
Le 8 août 2013, le Président de l’ASLO, Sénateur de la Vendée, Jean Claude Merceron, a saisi le Premier Ministre, insistant sur l’urgence d’obtenir l’engagement de l’Etat pour la fi n 2013 sur le plan de financement des travaux permettant leur lancement dès septembre 2014 ainsi que l’imposent l’état de la voie et la sécurité des voyageurs. L’ensemble des dossiers, techniques, administratifs et financiers est bouclé. Déjà les collectivités territoriales concernées ont donné leur accord pour la modernisation de la ligne pour un coût s’élevant à ce jour à un montant de 109 millions d’euros. Déjà Réseau Ferré de France s’est engagé pour participer à hauteur de 26,37 millions d’euros (20%) depuis le 28 mars 2013. Pour autant le dossier n’a pas avancé d’un pouce. Ce qui a bloqué fut le silence de l’Etat, et la défection du Conseil Général de Loire Atlantique. Pour sortir de cette situation la Région a décidé de prendre à sa charge la part de financement de l’état quitte à trouver des compensations dans le cadre du futur contrat de projet Etat/Région. Dans le même but la Région a accepté de compenser la défection du Conseil Général de Loire Atlantique. Il était plus que temps de trouver une solution. Déjà la vitesse des trains est réduite sur certains tronçons à 60 km/h. Un an de plus, en l’état, il aurait fallu faire circuler les trains à 40 km/h. C’est ainsi que, au lieu de 1h14 nous mettons, aujourd’hui, 1h35 pour un trajet qui s’effectuait il y a 30 ans en 1h17. C’est le résultat d’un choix digne de gribouille qui préfère le rafistolage à la modernisation. 51 millions d’euros ont déjà été engloutis pour prix de cette politique. Mais gardons le moral. Il y a tout lieu d’espérer des trajets sécurisés ponctuels et rapides dès la fi n de 2014 sur la ligne Saint Gilles Croix de Vie- Nantes.

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Quelles conséquences pour Saint Gilles Croix de Vie ?

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Le projet de SCOT prend acte de l’armature urbaine de notre commune Sa proximité avec les communes de Saint Hilaire de Riez, du Fenouiller et de Givrand l’inscrit dans un pôle urbain dont elle constitue le noyau avec la commune de Saint Hilaire de Riez. Un pôle sud comprendrait les communes de Brem et de Brétignolles. Un pôle rétrolittoral intégrerait les communes de Coëx, Commequiers et autres bourgs. Le SCOT prévoit pour 2030, une augmentation démographique portant à 30 000 le nombre d’habitants sur le territoire cantonal avec pour conséquence une densité urbaine de 10 à 40 logements à l’hectare. Afin de contenir l’expansion urbaine au profit de la préservation des terres agricoles et des espaces naturels, l’orientation est à la concentration urbaine : plutôt le renouvellement du tissu urbain que le grignotage du foncier rural par de nouveaux lotissements. Appliquées à Saint Gilles Croix de Vie, ces orientations devraient se traduire par la construction de 140 à 150 logements par an à l’horizon de 2030, y compris les logements sociaux. Rappelons à ce titre que notre commune, avec ses 6% de logements sociaux est encore très loin de l’application de la loi prévoyant que 20% du parc des habitations soient dédiés à ces logements. Le fait que notre commune ne soit pas la plus en retard du canton ne justifie pas qu’il n’y ait pas plus d’efforts faits en ce domaine. Enfin une approche quantitative du logement ne répond pas aux questions sociales que pose la démographie particulière de Saint Gilles Croix de Vie qui voit progresser le nombre des jeunes et surtout des seniors plus vite que celui des autres classes d’âge. Cette situation induit des besoins spécifiques en termes d’aménagements et d’équipements à commencer, pour l’ensemble des quartiers, par des trottoirs plus accessibles, plus larges, moins pentus, ponctués par davantage de bancs, une circulation routière, piétonne et cycliste mieux sécurisée, sans ruptures. En Densité (de 40 à 10 logements/ha en moyenne) et Diversification de l’offre résidentielle (Source Rapport SCOT) 10 termes de services, il y a lieu de favoriser la création de davantage de lieux d’expression culturelle, de rencontres intergénérationnelles, et d’autres spécifiquement dédiés à des activités propres à chaque âge. Aux deux bouts de la chaîne des âges, se manifeste le besoin d’ouvrir davantage de lieux d’ accueils pour les tout petits et d’hébergements médicalisés pour les seniors qui ne se contentent pas des offres lucratives, sélectives selon l’âge, la santé et les ressources. La pénurie en ces domaines ne peut qu’inciter des réponses mercantiles afin de combler les vides. Enfin la tendance à favoriser la chirurgie ambulatoire nécessite de réfléchir aux conséquences sur les normes d’habitation, d’accessibilité, de circulation inter et intra-urbaine pour recevoir les soins, suivre les rééducations, assumer les tâches de la vie quotidienne et se distraire. Sont à concevoir des équipements collectifs capables de favoriser la continuité des soins, la qualité de la convalescence et la continuité du confort quotidien quels que soient les aléas de santé et les contraintes imposées par l’âge. Ainsi peut-on constater que le bienêtre des personnes à tous les âges de la vie dépend d’une vision partagée de l’aménagement du territoire cantonal par les décideurs, de la convergence des actions et de la complémentarité des moyens. Tout un programme !

Michelle Boulègue