Bulletin 2014 dossiers d'actualité

Quelles conséquences pour Saint Gilles Croix de Vie ?

Le projet de SCOT prend acte de l’armature urbaine de notre commune Sa proximité avec les communes de Saint Hilaire de Riez, du Fenouiller et de Givrand l’inscrit dans un pôle urbain dont elle constitue le noyau avec la commune de Saint Hilaire de Riez. Un pôle sud comprendrait les communes de Brem et de Brétignolles. Un pôle rétrolittoral intégrerait les communes de Coëx, Commequiers et autres bourgs. Le SCOT prévoit pour 2030, une augmentation démographique portant à 30 000 le nombre d’habitants sur le territoire cantonal avec pour conséquence une densité urbaine de 10 à 40 logements à l’hectare. Afin de contenir l’expansion urbaine au profit de la préservation des terres agricoles et des espaces naturels, l’orientation est à la concentration urbaine : plutôt le renouvellement du tissu urbain que le grignotage du foncier rural par de nouveaux lotissements. Appliquées à Saint Gilles Croix de Vie, ces orientations devraient se traduire par la construction de 140 à 150 logements par an à l’horizon de 2030, y compris les logements sociaux. Rappelons à ce titre que notre commune, avec ses 6% de logements sociaux est encore très loin de l’application de la loi prévoyant que 20% du parc des habitations soient dédiés à ces logements. Le fait que notre commune ne soit pas la plus en retard du canton ne justifie pas qu’il n’y ait pas plus d’efforts faits en ce domaine. Enfin une approche quantitative du logement ne répond pas aux questions sociales que pose la démographie particulière de Saint Gilles Croix de Vie qui voit progresser le nombre des jeunes et surtout des seniors plus vite que celui des autres classes d’âge. Cette situation induit des besoins spécifiques en termes d’aménagements et d’équipements à commencer, pour l’ensemble des quartiers, par des trottoirs plus accessibles, plus larges, moins pentus, ponctués par davantage de bancs, une circulation routière, piétonne et cycliste mieux sécurisée, sans ruptures. En Densité (de 40 à 10 logements/ha en moyenne) et Diversification de l’offre résidentielle (Source Rapport SCOT) 10 termes de services, il y a lieu de favoriser la création de davantage de lieux d’expression culturelle, de rencontres intergénérationnelles, et d’autres spécifiquement dédiés à des activités propres à chaque âge. Aux deux bouts de la chaîne des âges, se manifeste le besoin d’ouvrir davantage de lieux d’ accueils pour les tout petits et d’hébergements médicalisés pour les seniors qui ne se contentent pas des offres lucratives, sélectives selon l’âge, la santé et les ressources. La pénurie en ces domaines ne peut qu’inciter des réponses mercantiles afin de combler les vides. Enfin la tendance à favoriser la chirurgie ambulatoire nécessite de réfléchir aux conséquences sur les normes d’habitation, d’accessibilité, de circulation inter et intra-urbaine pour recevoir les soins, suivre les rééducations, assumer les tâches de la vie quotidienne et se distraire. Sont à concevoir des équipements collectifs capables de favoriser la continuité des soins, la qualité de la convalescence et la continuité du confort quotidien quels que soient les aléas de santé et les contraintes imposées par l’âge. Ainsi peut-on constater que le bienêtre des personnes à tous les âges de la vie dépend d’une vision partagée de l’aménagement du territoire cantonal par les décideurs, de la convergence des actions et de la complémentarité des moyens. Tout un programme !

Michelle Boulègue

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