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Bulletin 2014 Les dossiers de VIE Nature et environnement

Station d’épuration du Havre de Vie: réutilisation des eaux usées traitées

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La réutilisation d’eaux usées traitées (REUT) pour l’irrigation de cultures ou l’arrosage d’espaces verts présente un intérêt vis-à-vis de la préservation de la ressource en eau, notamment en cas de mesures de restrictions d’eau. C’est le cas de la Vendée où les agriculteurs voient leurs volumes de prélèvement autorisé d’eau des retenues pour l’irrigation de leurs cultures, diminués d’année en année. En outre, les problématiques engendrées par l’incertitude de la pluviométrie (défi cit hydrique consécutif au réchauffement climatique) et les objectifs de continuité écologique des cours d’eau tendent à s’opposer à ce type de prélèvement. La REUT apparaît donc comme une solution compensatrice, d’autant qu’elle permet également de ne pas déverser directement dans le cours d’eau (cas du déversement dans la Vie des eaux traités par la station d’épuration (STEP) du Havre de la Vie). Seulement, du fait de la provenance des eaux issues des effluents traités dans les STEPs, les conditions de REUT doivent être encadrées réglementairement afin de prévenir les risques sanitaires liés à cette pratique. En effet, les eaux résiduaires urbaines, même traitées dans une STEP, contiennent divers micro-organismes pathogènes et des éléments organiques et minéraux potentiellement toxiques. Selon la destination des eaux usées traitées, 3 niveaux de qualité sont à obtenir : de la qualité A pour arroser les cultures maraîchères et fruitières ainsi que les terrains de sports (cas de l’arrosage du golf de Pornic) à la qualité C suffisante pour les céréales, fourrages, cultures industrielles.

Dans le cadre de ce projet de REUT, quatre campagnes de 24 heures de mesures et de détection d’agents pathogènes (par exemple les salmonelles) ont été menées en sortie d’eau traitées (y compris le passage sous UV) par le prestataire (SAUR) de la STEP du Havre de la Vie (station déjà conforme en équipement et en performance selon la Directive Eaux Résiduaires Urbaines du 21 mars 2013 pour l’échéance fi n 2013). Les résultats sont satisfaisants au regard des prescriptions de 2012 relatives à la réutilisation d’eaux usées traitées qui imposent des contraintes sanitaires fortes. La nature des effluents essentiellement urbains et ruraux sans apports industriels importants ni d’unité d’équarrissage et le niveau d’efficience des traitements expliquent ces résultats qui pourraient satisfaire à un projet de REUT.

En plus des contrôles bactériologiques (micro-organismes pathogènes incluant virus, bactéries, parasites…) et ceux concernant les nutriments (azote et phosphore) définis par les arrêtés d’irrigation de 2010, des contrôles concernant les micropolluants ou contaminants (éléments traces métalliques, composés traces organiques, perturbateurs endocriniens, résidus médicamenteux type antibiotiques…..) ont été ajoutés aux prescriptions de 2012 (avis du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France CSHPF). Cependant ces prescriptions (composés analysés, seuils de concentration, critères de qualité…) ne sont pas entièrement stabilisées et seront toujours l’objet de révision. Cette situation réglementaire évolutive, soumise à la fois aux exigences écologiques et sanitaires (arrêté du ministre de la Santé, du ministre chargé de l’Environnement et du ministre chargé de l’Agriculture en attente des nouvelles prescriptions mondiales et européennes) et à la pression du lobbying, hypothèque pour l’instant tout projet de REUT qui demande pour le territoire un investissement considérable (de l’ordre de 10 à 15 millions d’euros pour le traitement en station, l’acheminement par conduites dédiées, le stockage en bassin de puisage). Une étude préalable obligatoire à la mise en oeuvre de l’éventuel dispositif compte tenu de l’origine des eaux usées traitées et des usages qui lui sont destinés, peut néanmoins être entamée, en attendant l’arrêté des autorités.

Denis Draoulec
Bulletin 2014 Les dossiers de VIE Nature et environnement

Le quartier du rond point des pompiers en plein renouveau.

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Depuis son ouverture, le site commercial de proximité «les Halles de la Vie» attire de plus en plus de gillocruciens, ravis de faire leurs emplettes dans les différents commerces qu’elles regroupent et de terminer leurs courses par une pause en sirotant la boisson de leur choix tout en profitant du charme du plan d’eau de la Vie. A l’origine, le site d’implantation n’était pas avantagé : un quai en déshérence, un carrefour complexe qui ne facilite pas l’accès aux commerces et le voisinage de la station d’épuration du Havre de Vie. Reste l’avantage du parking et une vue imprenable sur le bassin de la Vie que les concepteurs des Halles de la Vie ont su parfaitement mettre au service de leur projet…Toujours est- il que l’extrémité nord du quai Gorin a longtemps été laissée pour compte.
Et voilà que, depuis la création des Halles de la Vie, le quai Gorin prend du lustre. Il est en bonne passe de devenir un lieu de promenade apprécié une fois terminés les travaux de réaménagement du quai. Il aura fallu subir la submersion marine déclenchée par Xynthia et aggravée par l’effondrement du quai pour que la Communauté de Communes entreprenne les travaux de rehaussement et de sécurisation du quai.
epurationDans la foulée, la mairie a entrepris la réfection des réseaux des eaux usées et pluviales non moins obsolètes. Certes il s’agit de travaux Chenaux creusés par les courants d’arrachement  lourds qui ne se termineront que d’ici 2 à 3 ans. Nous n’aurons pas à attendre aussi longtemps pour que les nuisances olfactives encore présentes ne s’estompent sensiblement. Les riverains apprécieront. En effet l’un des facteurs responsables de ces désagréments passagers mais récurrents devrait être éliminé par la reprise de l’ensemble du réseau des eaux usées lancée depuis le 4 novembre et qui progresse plus vite que prévu grâce à l’efficacité de l’entreprise coopérative SO.CO. VA.TP de Commequiers en charge de ce chantier. Les nuisances olfactives, dues à des bactéries qui se développent en l’absence d’oxygène parmi les effluents plus ou moins stagnants, en sont l’une des causes car ce sont elles qui produisent du sulfure d’hydrogène (H2S), principal contributeur des nuisances olfactives. Les travaux entrepris afin d’accentuer la pente des canalisations et d’activer le débit grâce aux pompes de relevage devraient remédier à ces phénomènes. Le système de détection des nuisances olfactives (Odotech) mis en place par la prestataire (SAUR) du SIVOS de la station d’épuration du Havre de Vie permet d’en dresser la carte en dix points. Poursuivant le même objectif, la station d’épuration a entrepris depuis deux ans une série d’interventions sur son installation. Ainsi la couverture du bassin de décantation principal en 2012, celle du bassin auxiliaire en 2013 et la désodorisation du bassin mixte (bassin enterré destiné au dégraissage et désensablage des boues) permettent de traiter environ 90 % de l’H2S. Le mécanisme producteur des nuisances olfactives étant connu, les riverains sont en droit d’espérer en être débarrassés grâce à des actions préventives complémentaires. Elles existent déjà, à petite échelle. Le traitement, dénommé Nutriox, consistant en l’injection contrôlée de nitrate de calcium, est capable d’inhiber la production bactérienne source des nuisances olfactives. Seul, le poste de relevage à proximité du Casino, géré par la SAUR, est traité selon ce procédé. Le reste du réseau est placé sous la responsabilité de la municipalité qui en a fait délégation à VEOLIA Environnement. D’autres sites que le quai Gorin sont également soumis à ces nuisances olfactives que le traitement par le Nutriox pourrait éradiquer à condition de consentir à des coûts d’investissement (de l’ordre de 40 000 euros par poste de relevage) et de fonctionnement. Côté Saint Hilaire de Riez qui déverse ses effluents des quartiers Sud dans la même station d’épuration, la marge de progrès est similaire. Des efforts restent donc à faire que méritent amplement les habitants et les commerces de proximité qui concourent au bien vivre de tous. Rappelons le n° de signalement des odeurs à la station d’épuration du Havre de Vie des nuisances olfactives : 02 28 10 51 01

Denis Draoulec

* Fiche toxicologique sur le sulfure d’hydrogène sur le site : www.afcan.org/dossiers_techniques/h2s. html http://www.inrs.fr/accueil/produits/bdd/doc/ fi chetox.html?refINRS=FT%2032

Bulletin 2014 Les dossiers de VIE Nature et environnement

Joies et risques de la baignade sur la Grande Plage de Saint Gilles Croix de Vie

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Chenaux creusés par les courants d’arrachement - Photo V.I.E.

Chenaux creusés par les courants d’arrachement
– Photo V.I.E.

Devenu spot de référence du monde du surf (800 licenciés, 2ème club de France), la grande plage de Saint Gilles Croix de Vie attire de plus en plus de pratiquants de sports nautiques (surf surtout mais aussi, kitesurf, funboard, kayak) et amateurs de baignade. Pour autant, il y a lieu de prévenir des dangers de cette plage, les plus petits comme les piqûres de méduses et les plus sévères comme l’entraînement au large par des courants. La saison estivale 2013 des Maîtres Nageurs Sauveteurs (19 dont 6 CRS et 13 civils BNSSA) surveillant les 2,5 km de plage remarquable et particulière est révélatrice : 4 sauvetages vitaux (vie en danger), sauvetage de 76 baigneurs en difficulté et de 2 surfeurs, environ 500 soins bénins et 6 accidents graves ayant nécessité l’évacuation par les sapeurs pompiers (choc à la tête contre le remblai…), environ 2 enfants perdus par poste de surveillance lors des journées d’affluence, plus les incivilités (présence de chiens…). Concernant les courants, c’est lors de la marée montante en période de houle, que les risques d’être entraîné par un courant d’arrachement (lame de fond vers le large) sont les plus sérieux. C’est ce que nous ont confirmé les MNS, certains ayant été au cours de leur entraînement confrontés à ce type de phénomène toujours sur la grande plage de Saint Gilles Croix de Vie. La méconnaissance des recommandations peut être fatale au baigneur, même confirmé, s’il résiste imprudemment à ce courant. L’important pour tout baigneur emporté par un courant d’arrachement est de se rappeler du conseil suivant : Surtout ne pas paniquer, se rappeler de ce phénomène (d’où la connaissance minimum) et des conseils connus : ne pas tenter de résister au courant (même si l’on est un nageur expérimenté) et se laisser dériver en respirant calmement afin de conserver ses forces pour le retour. S’épuiser, s’essouffler est le meilleur moyen de se noyer. L’essoufflement survient en raison d’une respiration rapide qui n’élimine pas suffisamment le CO2. Petit à petit, le courant s’effacera, il sera temps alors de regagner sans affolement le rivage en se faisant pousser par les vagues déferlantes. Boire la tasse n’est pas grave, c’est l’essoufflement qu’il faut éviter. Signalons que les surfeurs (dont les éducateurs de surf effectuent également des sauvetages de baigneurs entraînés par ces courants). Concernant les méduses, il est déconseillé de se baigner ou de surfer parmi ces bancs de méduses. En cas de piqûre qui provoque une sensation de brûlure et des démangeaisons voire des nausées utiliser du sable chaud en tampon sur la plaie sans frotter, puis rincer à l’eau de mer, enfin passer une pommade anti-urticante. Des nécroses, observées sur la main de surfers, peuvent retarder la guérison. En cas de piqûres multiples, des réactions allergiques (avec vomissement et complications respiratoires) peuvent apparaître et devenir un réel danger pour les personnes vulnérables. Ceci dit, en toute prudence, bonne baignade à tous cet été.

Denis Draoulec

(*) BNSSA : Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique, accompagné d’un certificat de radiotéléphoniste et d’une formation de secourisme de niveau 2 (niveau des sapeurs-pompiers) et du permis bateau, soit une formation de 400 heures étalées sur huit mois d’octobre à mai.