Association VIE Vendée » Blog Archives

Tag Archives: aménagement

Bulletin 2014 Les dossiers de VIE

Amelioration du cadre de vie. (2/2)

Published by:

Aspiration à une mobilité sécurisée.

Manque de visibilité quai du port Fidèle Photo V.I.E.

Manque de visibilité quai du port Fidèle
Photo V.I.E.

Le paysage de la signalisation routière dans les rues de Saint Gilles Croix de Vie a sensiblement évolué. De nouveaux panneaux ont fait leur apparition pour signaler les zones de circulation apaisée. Ces dernières, au nombre de trois, ont pour point commun essentiel de favoriser les déplacements en mode doux et les autres usages de la rue en réduisant la vitesse des véhicules :
L’aire piétonne : Le piéton y est prioritaire sur tous les autres usagers autorisés à y accéder; les cyclistes sont autorisés à y circuler, mais en roulant au pas, sans gêner les piétons, de même pour les taxis-tricycles à assistance électrique.
La zone de rencontre : le piéton est également prioritaire sur toute la largeur de la zone, accessible aux véhicule avec la vitesse à 20 km/h. En 2013, la rue de l’école (entre l’école Bocquier et le quai Rivière) a été défi nie comme zone de rencontre. Dans le Sablais (ZAC Nexity), plusieurs zones de rencontre ont été aménagées (par Nexity) dans les intersections (revêtement spécial, plateau surélevé) par exemple entre la rue de Bilbao et la rue de la Roche Bonneau, sans qu’elles soient indiquées comme zone de rencontre (absence de signalisation, d’où le fl ou dans les conflits d’usage entre piétons et automobilistes).

Signalisation pour circulation en zone 30 Photo V.I.E.

Signalisation pour circulation en zone 30
Photo V.I.E.

La zone 30 : contrairement aux aires piétonnes et aux zones de rencontre, la réglementation relative aux piétons est la même que pour la voirie à 50 km/h. La limitation de la vitesse à 30 km/h est sensée améliorer le confort et la sécurité des piétons et cyclistes. Les rues Achard et Torterue bénéficient de cette réglementation de zone (avec le double sens cyclable). Signalons également les passages piétons surélevés limités à 30 km/h. Certains passages piétons (par exemple celui avenue du Jaunay) ont bénéficié d’aménagements bénéficiant aux PMR et aux mal voyants (bandes podotactiles, poteaux de départ aux extrémités sur chacun des trottoirs); Cependant il reste encore beaucoup à faire pour répondre aux attente de la population de plus en plus enclin à vouloir se déplacer sereinement dans un espace public sécurisé, non pollué et convivial. Le vieillissement de la population doit s’accompagner d’améliorations des conditions de cheminement, adapté à tout type d’handicape de marche ou de déficiences (visuelle, auditive…), y compris par la présence régulière de bancs de repos (tous les 200 mètres minimum). Le développement économique de la ville profite aussi d’une mobilité équilibrée.

Concernant la sécurité, il apparait au vu des commentaires que certains parcours urbains restent tout particulièrement dangereux :

  • pour les piétons, c’est le cas des passages des piétons, en partie masqués lorsqu’ils s’apprêtent à franchir le quai du Port Fidèle, surtout quand la vigilance des conducteurs est atténuée par la lecture du panneau d’information lumineux. La surélévation des passages piétons avec limitation à 30 km /h (à l’instar de ce qui a été aménagé quai Rivière) serait un aménagement bienvenu.
  • pour les cyclistes, il ressort des témoignages que les lieux particulièrement problématiques se situent des deux cotés du pont de la Concorde. Les cyclistes engagés sur la bande cyclable verte du giratoire sont parfois surpris voire accrochés par un véhicule tournant imprudemment à droite.
  • pour tous les usagers, automobiliste compris, le rond point des Halles qui concentrent plusieurs flux d’usagers présente différents risques de circulation. Le déplacement des PMR sur des passages piétons sans refuge central est particulièrement périlleux au regard de la vitesse de certains véhicules. La traversée des collégiens entre les deux giratoires (2 fois deux voies à franchir) doit se faire avec beaucoup de vigilance. Ensuite, moins dangereux mais tout aussi crispant, il nous est rapporté régulièrement des conflits d’usage des cheminements entre piétons et cyclistes, notamment en période d’affluence
  • entre Boisvinet et le bout du monde, l’absence de piste cyclable incite les familles en vélo à utiliser les trottoirs (ce qui est, pour les enfants de moins de huit ans, légal au regard du code de la route).
  • sur le pont de la Concorde, ce sont les cyclistes qui se plaignent de ne plus pouvoir circuler librement sur leur bande verte pourtant étroite.
  • sur la piste mixte de la Roche Bonneau, les difficultés de cheminement ont fait chuter plusieurs cyclistes sur les barrières ou contre les candélabres.

Les experts en sécurité routière du CERTU (*) ne recommandent pas la mixité des voies de déplacement doux. Une délimitation entre cheminement piéton et circulation cycliste est vivement recommandée (cas du trottoir de la Corniche doté d’un marquage au sol pour chaque type d’usager). Cependant les usagers doivent composer avec l’existant avec prudence et respect. Les piétons doivent également pouvoir cheminer sereinement sur les pistes cyclables longeant les voies semi-rapides. Enfin, c’est également dans la prévention, la sensibilisation des jeunes et des moins jeunes que les risques de la circulation routière peuvent être atténués.

Denis Draoulec
(*) CERTU : Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme (Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie). Au 1er janvier 2014, le CERTU et d’autres centres d’études ont fusionnés pour donner naissance au CEREMA : centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement.
Bulletin 2014 dossiers d'actualité

Le point sur les futurs aménagements portuaires

Published by:

La construction de la future usine Bénéteau prend du retard. Pour autant le groupe Bénéteau se félicite d’avoir misé sur son développement à l’international. Les ventes de grosses unités à moteur repartent à la hausse. Tout en représentant 30% des parts de marché de la plaisance à l’échelle mondiale, Bénéteau veut garder son ancrage vendéen historique. Confi ante en l’avenir du groupe, la ville fait le pari que l’usine sortira prochainement de terre et tient à ce que rien ne vienne freiner davantage la mise à l’eau des fameuses unités de 60 pieds et plus dans le port de Saint Gilles Croix de Vie. Après bien des études et de nombreuses consultations d’experts, il s’avère que la solution la moins coûteuse et la plus sûre est l’implantation d’une potence rotative sur l’ancien site de la criée. Lors d’une réunion le 25 janvier 2013 avec les services de la Préfecture, l’ensemble des parties prenantes s’est prononcé en faveur de la mutualisation de cet équipement utile à la mise à l’eau des unités de plaisance et des chalutiers.

 

Schéma de potence rotative

Schéma de potence rotative

Reste à définir le parcours de l’acheminement des bateaux depuis l’usine jusqu’au port de pêche. La ville a confié cette tâche à l’entreprise AlteAd Augizeau, l’un des transporteurs accrédités par Bénéteau. L’itinéraire préconisé passe par la RD38B, sort au Fenouiller, franchit le rond- point de Bricomarché puis, après une reprise de la RD38B jusqu’au rond-point des pompiers, emprunte le boulevard Pompidou, la rue Marcel Péault, le quai de la République, franchit la voie ferrée au passage à niveau en face de la mairie et arrive sur la deuxième darse du port de pêche. Les rondpoints qui se succèdent depuis Vendéopôle devront être requalifiés et le passage à niveau devra être élargi. A cet effet la mairie a mené une série de réunions avec Réseau Ferré de France et les services compétents de la SNCF. L’enjeu est de neutraliser le moins longtemps possible l’accès des voies. Finalement a été retenu le principe de programmer l’élargissement du passage à niveau à 30 m en même temps que sera entreprise la modernisation de la voie prévue en juin 2014. Ce choix permettrait de gagner deux ans avec le moins de gêne possible pour les voyageurs.
Faute de connaître précisément le calendrier de construction de l’usine, largement tributaire, de la conjoncture économique, il a été décidé que la pose de sa première pierre donnerait le coup d’envoi des travaux d’adaptation de la voirie. Ce ne serait que dans un troisième temps et à la condition qu’un rythme soutenu de production des unités de plaisance le justifie que des aménagements portuaires plus lourds seraient entrepris. L’approfondissement des fonds du port à la cote -3 NGF et la construction d’un troisième ponton le long des quais du Port Fidèle et Rivière ne sont donc pas d’une actualité brûlante. Le ponton 8 peut suffire pour permettre l’accastillage des premières unités de plaisance*.
La ville souhaite pouvoir engager les travaux d’élargissement du passage à niveau estimés à 300 000 euros HT dès 2014 si ses partenaires confirment leur participation financière impliquant respectivement la Région à hauteur de 20% du coût des travaux, le Département dans une proportion identique et la Communauté de Communes à hauteur de 25%. Une compensation fi nancière est envisagée en faveur des professionnels de la pêche. La complexité et l’enjeu du projet justifi e un suivi très attentif de la part des services de l’Etat, des collectivités territoriales concernées outre la mairie, de la CCI et des marins pêcheurs, de l’Union des Mareyeurs de Vendée, de représentants des usagers de la plaisance Vendée, de l’association des plaisanciers de la Vie et de la SEMVIE. Au-delà c’est l’ensemble des habitants de la Commune qui est concerné. Une enquête publique relative au lancement de chacune de ces phases s’impose.

Les trois phases de travaux estimées en 2013 à un coût
de 3 896 965 euros HT se détaillant ainsi :
Phase 1 et 2
Fondation pour la grue ....................150 000 euros HT
Travaux de voirie sur site ....................70 000 euros HT
Potence rotative ...............................280 000 euros HT
Elargissement de la voie ferrée ........294 965 euros HT
Aménagements routiers en ville .......402 000 euros HT
Total ...............................................1 194 965 euros HT
PHASE 3
Ponton de 200ml et déroctage ......2 700 000 euros HT
Total des travaux ...........................3 896 965 euros HT
Gérard Roches
Bulletin 2014 dossiers d'actualité

Le quai des Greniers et le quai Gorin bientôt hors d’eau.

Published by:

Le coup de semonce de Xynthia a été bien compris.
La submersion marine des quartiers limitrophes du quai Gorin a mis en évidence que l’effondrement du quai dans la Vie expose les habitations qui le bordent et celles du quartier du Maroc. La Communauté de Communes ayant la compétence territoriale pour engager les travaux capables de protéger des risques de submersion marine a prévu de réaliser 600 mètres de défense depuis le pont de la Concorde jusqu’aux Halles de la Vie. Les travaux devraient débuter en 2014. La commune veut, dans le même temps, restaurer les canalisations des eaux usées et des eaux pluviales puis reprendre la voirie. Au final, les trottoirs devraient être élargis, la voirie rétrécie afin de permettre le tracé de voies routières, piétonnes et cyclables sans aliéner des places de parking sur un quai rehaussé et aménagé en espace vert sauf en sa partie la plus étroite. Il est plus que temps.

Travaux sur le Quai Gorin - Photo V.I.E.

Travaux sur le Quai Gorin – Photo V.I.E.

Cet été, l’effondrement de la chaussée en plusieurs endroits le long du quai Gorin a souligné l’urgence d’agir. Le Conseil Municipal du 16 septembre 2013 a permis de dresser un état des lieux et a arrêté un programme des travaux. Une investigation à l’aide de caméras introduites dans les canalisations actuelles a mis en évidence l’obsolescence du réseau (construit en 1970) sur 750 m alors qu’il dessert l’un des plus importants bassins versants (2 100 abonnés ou la moitié de Croix de Vie !).

L’urbanisation de Saint Hilaire de Riez en bordure du quartier Pompidou accentue la nécessité de cette restauration. Les canalisations des eaux usées, de 200 mm de diamètre, en amiante ciment, présentent une très faible pente de moins de 1,5 mm/m qui n’interdit pas des flux à contresens. De plus, ce réseau enfoui à 2 m de profondeur, le long de la Vie, dans ses anciennes alluvions présente des infiltrations. Quelle restauration des quais? La priorité est d’assurer une pente capable de favoriser un bon écoulement. Les canalisations en polyéthylène, d’un diamètre de 250 mm auront une pente de 4 mm/m. A cet effet le réseau d’assainissement sera découpé en trois tronçons. Le premier segment , depuis le kiosque Bénéteau jusqu’à la rue Raimondeau, sera placé à une profondeur de 2 à 3,50 m. Le deuxième segment reliera l’angle sud-est du cimetière à la rue Raimondeau, à une profondeur de 1,50 m. Le troisième tronçon ira des Olavies aux Halles de la Vie à une profondeur de 2 m.
La pose d’un poste de relevage près du cimetière permettra d’assurer la continuité de l’écoulement en récupérant les effluents à – 3,60 m pour les refouler vers la station d’épuration du Havre de Vie. Sa pose nécessite une étude géotechnique permettant de tenir compte de la nature des sols et des effets des marées. Ce poste sera équipé d’un groupe électrogène permettant de parer aux pannes électriques. Les travaux ont commencé le 4 novembre 2013 et devraient se terminer fin mars 2014, à raison de 12m/jour pour un coût estimé de 500 000 euros HT. Dans la foulée, la Communauté de Communes engagera les travaux de Travaux sur le Quai Gorin – Photo V.I.E. 12 rehaussement du quai selon une cote de référence située entre 3,80 et 3,90 NGF soit 20 cm au-dessus du niveau atteint par Xynthia. Un enrochement viendra renforcer la bordure du quai. Un bassin de rétention de 700 m3 sera créé sous le parking en bout du quai Gorin, du côté des Halles de la Vie afin de stocker les eaux à marée haute en cas de saturation. Ces eaux seraient récupérées pour nettoyer les rues. Une subvention est accordée par l’Agence de l’Eau afin de financer cet équipement.

Le cabinet ANTEA a mené des études dans le cadre de la définition des dispositions propres à protéger des risques de submersion marine et a préconisé d’inclure le quai des Greniers dans le chantier. La ligne de protection pourrait intégrer les jardinières si celles-ci sont assez résistantes tandis que des batardeaux viendraient s’encastrer dans les intervalles pour atteindre une hauteur de 40 à 50 cm. Le haut de la cale de mise à l’eau serait également sécurisé par un muret laissant un passage libre à obturer par un batardeau en cas de risque de submersion. Un bassin tampon est envisagé quai des Greniers sous le manège. L’ensemble des coûts relatifs à la protection contre les risques de submersion marine est estimé à 800 000 euros et s’inscrit dans le cadre du programme d’action et de prévention du risque d’inondation (PAPI) qui donnera lieu à des aides financières au titre du fond Barnier. Les réfections du réseau des eaux pluviales seront entreprises dans un deuxième temps. L’importance des travaux envisagés, leur complexité technique et le niveau des engagements financiers nécessaires donnent à penser qu’il faudra en répartir le coût sur plusieurs exercices jusqu’en 2016. Les habitants pour autant ne sont pas dédouanés d’avoir à veiller à leur propre sécurité. Les habitants du quartier Marie de Beaucaire en savent quelque chose, ils attendent qu’un muret les protègent du risque de submersion marine.

Michelle Boulègue