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Bulletin 2014 dossiers d'actualité

A bout de souffle.

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Ce constat sanctionne l’état de la ligne ferroviaire entre Nantes et Saint Gilles Croix de Vie. L’ASLO a recensé, en août 2013, 80 éclisses fissurées, de nombreuses traverses brisées, des tire-fonds déchaussés qui ne fixent plus les rails aux traverses, des remontées d’argile qui affaiblissent le ballast de toute façon trop mince faisant ployer la voie à chaque passage des automotrices. L’âge vénérable de cette voie construite entre 1896 et 1908 n’explique pas tout. Comment en sommes-nous arrivés là ?

Ligne St Gilles Croix de Vie-Nantes Rails centenaires - Photos de l’ASLO

Ligne St Gilles Croix de Vie-Nantes
Rails centenaires – Photos de l’ASLO

Les rails d’origine sont encore de service pour la majeure partie de la ligne. Trop légers (40 kg/m), trop courts (11 m), un nombre insuffisant de traverses (1500 km) sont dénoncés par l’ASLO. Ce matériel qui a parfois fait l’objet d’un réemploi pour certains tronçons en 1948, présente un état avancé d’usure aggravée par la mise en circulation de nouvelles auto motrices (Y 76500) plus lourdes, plus nombreuses car plus fréquentes afin de satisfaire l’augmentation du nombre des voyageurs en croissance soutenue depuis 5 ans. Le 30 mai 2012, l’ASLO avait dressé un état des lieux aussi éloquent qu’alarmant auprès des services de l’Etat et des collectivités territoriales parties prenantes. L’alerte a de nouveau été fermement lancée par les cheminots dès la rentrée 2013.

POURQUOI la modernisation de la ligne s’impose-t-elle ?
L’ASLO a fait ses comptes. Les deux branches de cette ligne desservent un bassin économique, social et touristique à fort potentiel où résident 222 000 habitants en permanence. De toutes les antennes ferroviaires, celle de Saint Gilles Croix de Vie, surclasse nettement celles d’Arcachon, de la Baule et des Sables d’Olonne pourtant dotées du TGV, quant au nombre de résidences secondaires à desservir. Se caractérisant par une forte croissance démographique, la Vendée est l’un des départements de France qui attire le plus de migrants des autres régions françaises. Il n’est donc pas surprenant que le trafic soit lui-même en forte croissance, triplant entre 2000 et 2008. Actuellement cette ligne accueille un million de voyageurs par an et 2 750 par jour. Le train est un facteur décisif de développement et de désenclavement pour peu qu’il soit articulé à un réseau de navettes capables d’irriguer les zones rétrolittorales ainsi que le préconise le plan de développement soutenu par l’ASLO.

QUE FAIRE ?
Le 8 août 2013, le Président de l’ASLO, Sénateur de la Vendée, Jean Claude Merceron, a saisi le Premier Ministre, insistant sur l’urgence d’obtenir l’engagement de l’Etat pour la fi n 2013 sur le plan de financement des travaux permettant leur lancement dès septembre 2014 ainsi que l’imposent l’état de la voie et la sécurité des voyageurs. L’ensemble des dossiers, techniques, administratifs et financiers est bouclé. Déjà les collectivités territoriales concernées ont donné leur accord pour la modernisation de la ligne pour un coût s’élevant à ce jour à un montant de 109 millions d’euros. Déjà Réseau Ferré de France s’est engagé pour participer à hauteur de 26,37 millions d’euros (20%) depuis le 28 mars 2013. Pour autant le dossier n’a pas avancé d’un pouce. Ce qui a bloqué fut le silence de l’Etat, et la défection du Conseil Général de Loire Atlantique. Pour sortir de cette situation la Région a décidé de prendre à sa charge la part de financement de l’état quitte à trouver des compensations dans le cadre du futur contrat de projet Etat/Région. Dans le même but la Région a accepté de compenser la défection du Conseil Général de Loire Atlantique. Il était plus que temps de trouver une solution. Déjà la vitesse des trains est réduite sur certains tronçons à 60 km/h. Un an de plus, en l’état, il aurait fallu faire circuler les trains à 40 km/h. C’est ainsi que, au lieu de 1h14 nous mettons, aujourd’hui, 1h35 pour un trajet qui s’effectuait il y a 30 ans en 1h17. C’est le résultat d’un choix digne de gribouille qui préfère le rafistolage à la modernisation. 51 millions d’euros ont déjà été engloutis pour prix de cette politique. Mais gardons le moral. Il y a tout lieu d’espérer des trajets sécurisés ponctuels et rapides dès la fi n de 2014 sur la ligne Saint Gilles Croix de Vie- Nantes.

Bulletin 2014 dossiers d'actualité

Quelles conséquences pour Saint Gilles Croix de Vie ?

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Le projet de SCOT prend acte de l’armature urbaine de notre commune Sa proximité avec les communes de Saint Hilaire de Riez, du Fenouiller et de Givrand l’inscrit dans un pôle urbain dont elle constitue le noyau avec la commune de Saint Hilaire de Riez. Un pôle sud comprendrait les communes de Brem et de Brétignolles. Un pôle rétrolittoral intégrerait les communes de Coëx, Commequiers et autres bourgs. Le SCOT prévoit pour 2030, une augmentation démographique portant à 30 000 le nombre d’habitants sur le territoire cantonal avec pour conséquence une densité urbaine de 10 à 40 logements à l’hectare. Afin de contenir l’expansion urbaine au profit de la préservation des terres agricoles et des espaces naturels, l’orientation est à la concentration urbaine : plutôt le renouvellement du tissu urbain que le grignotage du foncier rural par de nouveaux lotissements. Appliquées à Saint Gilles Croix de Vie, ces orientations devraient se traduire par la construction de 140 à 150 logements par an à l’horizon de 2030, y compris les logements sociaux. Rappelons à ce titre que notre commune, avec ses 6% de logements sociaux est encore très loin de l’application de la loi prévoyant que 20% du parc des habitations soient dédiés à ces logements. Le fait que notre commune ne soit pas la plus en retard du canton ne justifie pas qu’il n’y ait pas plus d’efforts faits en ce domaine. Enfin une approche quantitative du logement ne répond pas aux questions sociales que pose la démographie particulière de Saint Gilles Croix de Vie qui voit progresser le nombre des jeunes et surtout des seniors plus vite que celui des autres classes d’âge. Cette situation induit des besoins spécifiques en termes d’aménagements et d’équipements à commencer, pour l’ensemble des quartiers, par des trottoirs plus accessibles, plus larges, moins pentus, ponctués par davantage de bancs, une circulation routière, piétonne et cycliste mieux sécurisée, sans ruptures. En Densité (de 40 à 10 logements/ha en moyenne) et Diversification de l’offre résidentielle (Source Rapport SCOT) 10 termes de services, il y a lieu de favoriser la création de davantage de lieux d’expression culturelle, de rencontres intergénérationnelles, et d’autres spécifiquement dédiés à des activités propres à chaque âge. Aux deux bouts de la chaîne des âges, se manifeste le besoin d’ouvrir davantage de lieux d’ accueils pour les tout petits et d’hébergements médicalisés pour les seniors qui ne se contentent pas des offres lucratives, sélectives selon l’âge, la santé et les ressources. La pénurie en ces domaines ne peut qu’inciter des réponses mercantiles afin de combler les vides. Enfin la tendance à favoriser la chirurgie ambulatoire nécessite de réfléchir aux conséquences sur les normes d’habitation, d’accessibilité, de circulation inter et intra-urbaine pour recevoir les soins, suivre les rééducations, assumer les tâches de la vie quotidienne et se distraire. Sont à concevoir des équipements collectifs capables de favoriser la continuité des soins, la qualité de la convalescence et la continuité du confort quotidien quels que soient les aléas de santé et les contraintes imposées par l’âge. Ainsi peut-on constater que le bienêtre des personnes à tous les âges de la vie dépend d’une vision partagée de l’aménagement du territoire cantonal par les décideurs, de la convergence des actions et de la complémentarité des moyens. Tout un programme !

Michelle Boulègue
Bulletin 2014 dossiers d'actualité

Restauration du quai du Port Fidèle

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Du 13 mars au 28 juin 2013, les gillocruciens et les touristes ont pu observer les travaux de restauration du quai du Port Fidèle, sur la rive gauche de la Vie non loin du pont de la Concorde.
Jusqu’au samedi 22 mai 2013, le chantier occupait pratiquement toute l’emprise du quai jusqu’à la piste cyclable et le trottoir du pont de la Concorde n’était plus accessible aux piétons, contraints (pour ceux qui observaient la signalisation) à un détour par le cheminement sur la passerelle. C’est l’entreprise CODA*, génie civil et maritime, responsable du chantier, qui a procédé aux travaux de reconstruction du parement du quai du Port Fidèle.

L’effet du temps et peut-être l’utilisation d’un ciment non adapté à un usage maritime ont engendré plusieurs désordres dans ce parement maçonné (qui a néanmoins tenu presque 30 ans):

  • Décollement du parement par rapport au mur en béton armé de soutènement.
  • Dis-jointoiement de la maçonnerie fragilisant la tenue des pierres.
  • Fracture longitudinale entre le parement et les pierres de couronnement sur la quasi-totalité de l’ouvrage.
Le quai du Port Fidèle en restauration

Le quai du Port Fidèle en restauration

 

En conséquence de ces désordres, une reconstruction totale d’un parement maçonné a donc été décidée par le Conseil Général de la Vendée. La restauration s’est portée sur la partie du quai du Port Fidèle située en aval du pont de la Concorde, sur une longueur d’environ 90 mètres, jusqu’à l’endroit de l’ancienne grue de levage (similaire à celle existante proche de la criée) dont il ne reste que l’embase du mât.
Le résultat de l’appel d’offres (marché public) lancé en octobre 2012 a attribué le marché de la restauration du parement à l’entreprise CODA-GCM le 20 février 2013, pour un montant HT de 149 655,50 €.
Au cours des 150 dernières années, les travaux du quai du Port Fidèle** ont concerné successivement :

  • 1846 – 1848 : construction du grand quai de débarquement de Saint Gilles (actuellement quai du Port Fidèle) en aval du pont suspendu (actuellement pont de la Concorde) en remplacement du perré maçonné de 1838.
  • En 1984, une structure en béton armé en T inversé est construite à environ 3 mètres devant l’ancien quai maçonné. Pour rappeler l’aspect de l’ancien quai, celui-ci, en béton, a été revêtu d’un parement maçonné de «pierres de pays» (carrière de Brétignolles sur Mer), hourdées et jointoyées sur 30 cm d’épaisseur en section courante et sur 25 cm à la base.

Denis Draoulec

* La société CODA, domiciliée près de La Rochelle (17440 Aytré), est spécialisée dans la construction d’ouvrages d’art de génie civil et de travaux maritimes. Elle appartient au groupe Etchard (de Bayonne). 
**Jusqu’en 1965, le chantier naval (créé par Benjamin Bénéteau en 1884), quai des Greniers, utilisait le quai du Port Fidèle pour arimer et terminer l’accastillage des bateaux de pêche (thoniers chalutiers jusqu’à 21 mètres) qui était fabriqués en bois (chantier présent quai des Greniers de 1884 à 1965).